pdf - Recherche animale

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Les chercheurs sont comme
des détectives qui résolvent
des énigmes. Nous voulons
comprendre. Plus important
encore, nous voulons sauver
des vies.
NANCY HAIGWOOD, PHD, DIRECTEUR DU CENTRE DE
RECHERCHE NATIONAL DE L’OREGON
La recherche sur des primates non humains (PNH) – des singes
essentiellement – a permis des avancées cruciales pour la santé qui ont
sauvé ou amélioré des millions de vies humaines. Alors que les PNH ne
comptent que pour un demi pour cent des animaux utilisés dans la
recherche médicale actuelle, il n’est pas exagéré de dire qu’ils sont
essentiels à notre capacité de trouver des traitements contre le cancer, le
sida, la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, l’obésité, le
diabète et des dizaines d’autres maladies causes de souffrance et de
décès.
La recherche sur les singes est essentielle pour développer notre
connaissance sur le fonctionnement du cerveau humain et pour
comprendre les maladies cognitives, motrices et mentales, telles que les
maladies d’Alzheimer et de Parkinson ou la dépression. Cette recherche
est également fondamentale pour comprendre comment prévenir et traiter
des maladies infectieuses émergentes comme Zika ou Ebola. Cette
recherche permet également la découverte d’informations déterminantes
sur le trouble métabolique le plus répandu et coûteux pour notre société,
le diabète de type 2, ainsi que sur l’obésité qui en est une cause première.
Sans la recherche sur les PNH, nous perdrions notre capacité à trouver
les meilleures façons de prévenir les maladies de la grossesse, comme
les fausses couches, la mortalité néonatale et les naissances
prématurées. Cette recherche aide aussi les scientifiques à faire
progresser les greffes d’organes, donnant littéralement une nouvelle vie
à tous ceux dont les reins, le cœur ou les poumons sont défaillants.
Les singes sont essentiels à toutes les étapes de la recherche
Les médias célèbrent les percées médicales. L’utilisation du mot
« percées » a un côté spectaculaire et pour quelqu’un qui entend dire
que le « virus de la polio est utilisé pour combattre une forme
agressive de cancer du cerveau » ça l’est en effet. Mais les
scientifiques impliqués dans cette recherche – ou toute autre
recherche médicale – vous diront que les percés sont peut-être
spectaculaires mais elles ne sont jamais soudaines.
Une progression réfléchie et structurée est derrière pratiquement
chaque percée médicale et les étapes de la découverte ont souvent
demandé des décennies. De la recherche fondamentale aux essais
cliniques humains chaque étape est essentielle.
Les singes sont souvent impliqués aux stades finaux du processus –
c’est ce qu’on appelle la recherche translationnelle ou appliquée. A
cette étape, toutes les connaissances accumulées précédemment
sont utilisées pour répondre à des questions médicales spécifiques,
telles que : ce vaccin protègera-t-il la femme enceinte (et son bébé)
du virus Zika ? Ce vaccin est-il sûr ?
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contrôle, donnent aujourd’hui à des millions de patients infectés par le
VIH l’espoir d’une vie longue et satisfaisante.
Ces traitements peuvent prévenir efficacement l’infection par le VIH, mais
des progrès sont encore nécessaires. Les patients traités contre le virus
ont des problèmes de santé1, 2 et vieillissent plus vite. Les médecins
estiment que les patients qui vivent avec le VIH sont 5 à 14 ans plus âgés
que leur âge véritable3, 4.
Les singes sont déterminants pour la recherche en cours sur le VIH de par
leur biologie unique chez les animaux et leur longévité, qui est une clé pour
des études sur le VIH qui peuvent prendre des mois ou des années. Leur
biologie aide les scientifiques à comprendre la maladie, les voies
d’infection, le potentiel de la protection vaccinale et à trouver un traitement.
La valeur des études sur les
singes est scientifiquement
prouvée. Le VIH n’est plus
une sentence de mort
prochaine.
KOEN VAN ROMPAY, DVM, TRAVAILLE SUR LES VACCINS ET
MEDICAMENTS ANTIVIRAUX POUR TRAITER OU PREVENIR
LES INFECTIONS DU VIH ET LE SIDA PEDIATRIQUE.
Une expérience publiée début 2016 a étudié la prévention de la
transmission du VIH de la mère à l’enfant 5. De jeunes singes infectés
par un virus de l’immunodéficience humaine-simienne (VIHS) qui est
similaire au VIH, furent traités à un stade précoce avec des anticorps
humains pour stopper l’infection. Après six mois d’observation aucun des
animaux ne présentait de virus détectable dans le sang ou les tissus.
Dans une autre expérience publiée cette année des macaques rhésus
infectés par un autre virus de type VIH furent traités avec un médicament
anti-VIH standard combiné à un traitement expérimental qui stimule le
système immunitaire 6. A la fin de l’étude, 90 jours après l’arrêt des
traitements, deux singes ne présentaient plus aucun virus détectable dans
le sang. Ce traitement immunostimulant avait précédemment été testé sur
des PNH contre l’hépatite B chronique et une recherche est en cours sur
des patients contre cette autre infection potentiellement mortelle 7.
Ces études sont encourageantes pour parvenir à protéger les nourrissons
contre l’infection par le VIH ou traiter ceux qui sont contaminés, mais il
faudra encore de nombreuses recherches sur le singe pour y parvenir.
L’issue des grossesses amélioré
Dans les études cliniques humaines, une question fondamentale est :
« Est-ce que les avantages potentiels de ce traitement l’emportent sur les
risques éventuels ? » Cette question prend une acuité particulière lorsque
l’étude est réalisée sur la femme enceinte. Les chercheurs doivent alors
non seulement tenir compte des risques et des avantages pour la femme,
mais également pour le fœtus et pour l’enfant à naitre 8.
Comment les chercheurs parviennent-ils à définir ces risques et bénéfices
avant les essais cliniques humains ? La réponse : la recherche sur les
singes. En effet, le développement fœtal et placentaire des singes est
d’une proximité sans égale avec celui des humains.
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La recherche sur les
primates va nous aider à
découvrir de nouvelles façons
de prévenir les fausses
couches, les mortalités
néonatales et les naissances
prématurées.
TED
GOLOS,
PHD,
COMPARATIVE
BIOSCIENCES,
PROFESSEUR DE GYNECOLOGIE ET D’OBSTETRIQUE A
L’UNIVERSITÉ DE WISCONSIN QUI TRAVAILLE POUR
COMPRENDRE LES MECANISMES A L’ORIGINE DES
PATHOLOGIES DE LA GROSSESSE.
Les chercheurs travaillent sur des singes macaques pour comprendre
l’impact du virus Zika, le plus récent virus émergent qui représente une
menace mondiale. L’infection de la femme enceinte par le virus Zika peut
provoquer des microcéphalies - l’enfant naît avec une petite tête en raison
d’un développement anormal du cerveau - mais également des mortalités
néonatales, des fausses couches et des retards de croissance fœtale.
Ces problèmes semblent tous être liés à l’impact du virus sur le fœtus en
développement et sur le placenta qui nourrit le bébé dans le ventre de sa
mère.
Le virus du Zika infecte les singes comme il le fait des humains, et tous deux
subissent la même maladie. Les chercheurs peuvent étudier des singes
femelles gravides de la même manière qu’un obstétricien peut suivre la
grossesse d’une femme. Ils peuvent prélever des échantillons de sang,
réaliser des échographies et prélever du liquide amniotique. Ils peuvent
tester des vaccins et des médicaments pour protéger le fœtus. Aucun autre
modèle animal ne permet l’étude de tous ces paramètres et la transposition
des résultats aux femmes enceintes.
La tolérance aux greffes : la prochaine étape pour les greffes d’organes
Plus de 120 000 personnes aux Etats-Unis sont en attente de greffes
d’organes et parmi elles 22 meurent chaque jour 9. C’est d’autant plus
regrettable lorsque la greffe échoue. Cette défaillance ou rejet se
produit quand le système immunitaire du receveur perçoit le nouvel
organe comme un élément étranger et l’attaque.
Pour réduire le risque de rejet les patients transplantés reçoivent des
traitements qui dépriment leur système immunitaire. Mais ces
médicaments peuvent s’avérer toxiques et ils augmentent le risque de
survenue d’autres problèmes tels que le développement de cancers ou
d’infections du fait de l’affaiblissement du système immunitaire.
La recherche sur les singes vise à obtenir une tolérance aux greffes,
c’est-à-dire à obtenir que le système immunitaire ne perçoive pas le
nouvel organe comme étranger ce qui supprimerait le recours aux
immunosuppresseurs. Les scientifiques ont fait de grands progrès sur la
tolérance aux greffes rénales, mais ils ont en même temps découvert que
la tolérance était spécifique à l’organe, de sorte que la connaissance
acquise sur les reins ne peut pas être transférée au cœur, aux poumons,
au foie, au pancréas ou îlots pancréatiques, ou aux autres types de
greffes.
La tolérance aux greffes diffère également en fonction des espèces. En
d’autres termes, ce qui fonctionne chez la souris peut ne pas fonctionner
chez le cochon et ce qui fonctionne chez le cochon peut ne pas
fonctionner chez le singe. Les scientifiques ont étudié la tolérance aux
greffes rénales en commençant chez la souris pour ensuite travailler chez
le cochon, et enfin chez le singe et l’homme. Ces mêmes étapes sont en
cours aujourd’hui pour de nombreux autres types de greffes.
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Cartographier les fonctions cérébrales
Nos connaissances sur les
maladies du cerveau
reposent sur notre
compréhension du cerveau
sain lorsqu’il fonctionne
normalement.
STEPHEN LISBERGER, PHD, NEUROBIOLOGISTE QUI
ETUDIE COMMENT LE CERVEAU APPREND LA MOTRICITE
ET COMMENT NOUS UTILISONS CE QUE NOUS VOYONS
POUR GUIDER NOS MOUVEMENTS.
Comment fonctionne le cerveau ? Aucune question ne saurait être plus
importante pour comprendre le comportement et la santé mentale de
l’humain, et ce qui déclenche les atteintes psychiatriques, motrices et
les autres maladies neurologiques. L’initiative BRAIN soutenue par le
NIH a entamé le projet d’améliorer nos connaissances dans ces
domaines et la recherche sur les singes et les autres espèces est
essentielle à son succès 10.
Les scientifiques sont en train de cartographier au plus profond du
cerveau l’activité des milliards de neurones, ces cellules qui transmettent
les signaux qui génèrent la pensée, l’humeur, le mouvement et
beaucoup plus. En suivant l’activité neuronale chez le singe lorsqu’il
accomplit de nouvelles tâches, les scientifiques peuvent vraiment
visualiser quelles parties du cerveau sont impliquées dans l’envoi des
signaux qui recueillent, traitent et stockent les informations nouvellement
acquises.
Ce qui est unique à – ou au moins grandement amélioré par – l’utilisation
des singes dans cette recherche est l’étendue des comportements
cognitifs qui peuvent être étudiés, la quantité et la précision des données
qui peuvent être collectées et la pertinence de ces données pour l’activité
mentale et les comportements humains.
Voir ce qui se passe dans le cerveau de singes en bonne santé aide les
scientifiques à comprendre ce qui se passe dans un cerveau humain qui
a des problèmes. Ces recherches sont pertinentes pour la maladie de
Parkinson et les autres troubles moteurs, pour toutes les formes de
démence y compris la maladie d’Alzheimer et pour les problèmes
comportementaux et psychiatriques allant de l’alcoolisme et des
déficits de l’attention jusqu’aux troubles bipolaires et à l’autisme.
La maladie d’Alzheimer et d’autres types de démences coûtent aux Etats-Unis 236
milliards de dollars chaque année 11.
La science-fiction dans nos laboratoires : les interfaces cerveau-machine
Si un homme se déplace d’un pas hésitant, s’il traîne la jambe ou si un de
ses bras est drapé sans vie, c’est qu’il a probablement été victime d’un
accident vasculaire cérébral (AVC). Les scientifiques ont appris, il y a de ça
longtemps, que ce ne sont pas ses muscles qui sont en cause mais les
impulsions nerveuses issues du cerveau.
Or, un ensemble de découvertes scientifiques étonnantes en
neurosciences, en informatique et en robotique ont conduit au
développement « d’interfaces cerveau-machine » - des dispositifs qui
permettent aux humains d’interagir avec leur environnement grâce à des
prothèses de bras lorsqu’ils ont perdu l’usage des leurs. Les interfaces
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cerveau-machine traduisent les signaux du cerveau en indications de
déplacements pour les bras prothétiques.
Les interfaces cerveau-machine peuvent aider les personnes paralysées à interagir
avec leur environnement.
Ces recherches sont un réel espoir pour les humains paralysés, les
anciens combattants blessés ou ceux qui souffrent de lésions
cérébrales et de paralysies causées par des AVC. Les primates non
humains et les humains ont des cerveaux et des mouvements qui
fonctionnent de façon similaire. Les expériences chez les singes ont été
essentielles pour les progrès dans ce domaine à la fois
conceptuellement et techniquement.
Développer des vaccins pour les nourrissons et les adultes
Les primates sont essentiels à la recherche sur les vaccins. Parmi les
animaux utilisés en recherche, eux seuls peuvent reproduire l’ensemble
des mécanismes biologiques des infections étudiées. Ils permettent aux
chercheurs de collecter les informations essentielles à l’étude des maladies
infectieuses humaines telles que la multiplication des virus ou des bactéries
dans l’organisme, l’apparition de symptômes ou encore la réponse du
système immunitaire.
Les singes ont certains traits
et caractéristiques qui les
rendent essentiels et
irremplaçables à la recherche
médicale.
Ils font le « pont vers la
recherche clinique ».
JEFF KORDOWER, PHD, NEUROSCIENTIFIQUE QUI ETUDIE
COMMENT
LES
MALADIES
COMME
PARKINSON
ET
ALZHEIMER PEUVENT AFFECTER LE CERVEAU ET CAUSER
DES SYMPTÔMES.
Parmi les virus actuellement étudiés pour des vaccins, on trouve le virus
respiratoire syncytial ou VRS – la cause principale d’infection des voies
respiratoires profondes chez le nourrisson et le jeune enfant aux EtatsUnis12. Il n’existe aucun traitement contre le VRS13 alors qu’il entraîne
l’hospitalisation de près de 60 000 enfants de moins de 5 ans chaque
année et en envoie 2,1 millions autres chez le médecin14. La recherche
évalue actuellement chez le singe l’innocuité de candidats vaccins contre
le VRS chez le nourrisson.
Parmi les autres virus à l’étude, il y a les virus d’Ebola et de Marburg qui
provoquent des saignements importants qui peuvent entrainer la mort ;
les virus de la Dengue et du Zika transmis par les moustiques et qui sont
capables de provoquer des épidémies majeures ; le virus du syndrome
respiratoire du Moyen-Orient (MERS) ainsi que les souches dangereuses
de grippe aviaire H5 et H7. Tous ont des taux de mortalité très élevés.
Babouins et humains : un contrôle de la pression artérielle unique
Diminuer la pression artérielle est d’une importance vitale pour les
personnes et pour nos sociétés. L’hypertension artérielle est une
cause majeure de maladies cardiaques, première cause de mortalité
dans le monde15. Et ça ne se limite pas aux maladies cardiaques, une
pression artérielle élevée peut conduire à des AVC, des lésions
rénales, des problèmes de mémoire et de nombreuses autres
maladies 16.
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Il y a des décennies, des chercheurs ont découvert que la régulation de la
pression artérielle à long-terme était quasiment identique chez les
humains, les babouins et les autres primates. Ainsi les PNH adultes
développent fréquemment de l’hypertension comme les humains. Les
études réalisées sur des singes ont aidé des milliards d’êtres humains dans
le monde à réduire leur pression artérielle et à éviter les risques de
complications mortelles.
Des scientifiques ont récemment découvert que les babouins partageaient
une autre caractéristique unique avec les humains – une particularité de
leurs globules rouges qui peut conduire à une forme héréditaire
d’hypertension sensible au sel et particulièrement difficile à traiter. La
recherche tente de trouver les cibles thérapeutiques qui permettront de
contrôler la pression artérielle chez ces patients.
La recherche sur les singes offre un autre intérêt – leur longévité.
L’hypertension artérielle est plus fréquente en vieillissant et les chercheurs
ont la possibilité de travailler avec des babouins âgés et d’obtenir ainsi des
informations essentielles sur les mécanismes à l’origine de cette
prévalence liée à l’âge. C’est vital pour la santé de nos populations
vieillissantes.
Diabète et obésité : reliés chez les PNH comme chez les humains
Le diabète de type 2 se développe chez les singes comme chez les
humains, suivant les mêmes modalités liées à l’âge c’est-à-dire avec
une prévalence qui croît avec l’âge. Les PNH diabétiques développent
les mêmes complications que celles trouvées communément chez
l’humain parmi lesquelles des problèmes oculaires, des maladies
rénales, des lésions nerveuses et de la douleur, et des lésions des
vaisseaux sanguins 18.
Les PNH et les humains ont des systèmes de régulation de la glycémie
très similaires. Par exemple, la structure et la fonction des groupes de
cellules qui produisent l’insuline dans le pancréas des singes (appelés
îlots) sont très semblables aux îlots humains. Les îlots chez les souris,
les rats, les porcs et d’autres animaux partagent certaines similitudes
avec les humains mais il existe cependant des différences importantes
qui font des singes un modèle essentiel pour le traitement et la
prévention du diabète, ainsi que pour tester les nouvelles thérapies pour
les patients.
Le diabète de type 2 et l’épidémie d’obésité sont liés – l’obésité est un
facteur qui contribue à la maladie. Plus d’un tiers des adultes américains
sont obèses et un autre tiers sont en surpoids. Comme pour le diabète les
singes fournissent un modèle d’étude fondamental pour l’obésité
humaine. Les singes qui sont nourris avec un régime alimentaire qui
reproduit un régime alimentaire typique américain réagissent comme les
humains, ils prennent du poids et sont susceptibles de développer un
diabète de type 2.
Le rôle déterminant des primates non humains dans la recherche médicale
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Les primates non humains sont le modèle idéal pour tester de nouvelles thérapies
du diabète telles que le pancréas artificiel ou de nouveaux médicaments ou
équipements.
Les 3 principaux avantages
des recherches sur les singes?
Sécurité. Efficacité. Et une
meilleure prédictibilité.
MICHAEL
GOLDBERG,
MD,
PROFESSEUR
AU
DÉPARTEMENTS CERVEAU ET COMPORTEMENT A
L’UNIVERSITE DE COLUMBIA, COLLEGE DES MEDECINS ET
DES CHIRURGIENS, QUI ÉTUDIE COMMENT LE CERVEAU
TRAITE CE QUE LES YEUX VOIENT.
Les chercheurs étudient le rôle de protéines gastro-intestinales appelées
peptides glucagon-like dans le développement de l’obésité chez les
macaques à bonnet. Les macaques à bonnet sont particuliers chez les
PNH parce qu’ils ont une forte prédisposition génétique à l’obésité. Ces
études recherchent un traitement de l’obésité qui soit aussi efficace que la
chirurgie bariatrique mais sans les risques.
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Annexe A : Liste non exhaustive des progrès
scientifiques liés à la recherche chez les primates
non humains
Les années 1900 à 1950
• Découverte des composants du sang et du plasma.
• Diagnostic et traitement de la fièvre typhoïde.
• Anesthésie moderne.
• Découverte du virus des oreillons.
• Traitement contre la polyarthrite rhumatoïde.
• Découverte du facteur Rhésus et des groupes sanguins (essentiel pour des transfusions sanguines).
• Développement du vaccin contre la polio.
• Développement du médicament antipsychotique chlorpromazine et de ses dérivés tranquillisants.
• Chimiothérapie contre le cancer.
• Développement du vaccin contre la fièvre jaune.
Les années 60
• Cartographie des connections du cœur aux artères.
Notre capacité à traiter les
maladies par la recherche
appliquée provient de la
recherche fondamentale.
WILLIAM NEWSOME, PHD, NEUROBIOLOGISTE QUI ÉTUDIE
COMMENT LE CERVEAU TRADUIT CE QUE L’ON VOIT PAR DES
MOUVEMENTS.
• Développement du vaccin contre la rougeole.
• Utilisation de la cortisone pour réduire l’inflammation et les symptômes d’allergie.
• Greffe de cornée.
• Traitement et prévention des maladies dues aux radiations.
• Développement du vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR).
• Découverte de la cause biochimique de la dépression.
• Découverte de la transmissibilité des maladies humaines à prions, telles que la maladie de
Creutzfeld-Jacob.
Les années 70
• Traitement de la lèpre.
• Techniques pour rétablir l’apport de sang dans le cerveau.
• Interaction entre les virus cancérigènes et le matériel génétique.
• Connaissance des virus lents du système nerveux.
• Connaissance du fonctionnement des noyaux gris centraux, la partie du cerveau qui coordonne
les mouvements.
• Découverte des mécanismes de sevrage aux opiacés et des effets anti-sevrage de la clonidine.
• Développement de la cyclosporine et d’autres médicaments anti-rejet, utilisés pour les greffes
d’organes.
Les années 80
• Connaissance du traitement des informations visuelles du cerveau.
• Identification de cofacteurs physiologiques et psychologiques dans la dépression, l’anxiété et les
phobies.
• Traitement de la malnutrition causée par l’aversion alimentaire après une chimiothérapie.
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• Traitement des cataractes congénitales et de l’amblyopie chez les enfants.
• Premier modèle animal de maladie de Parkinson, ce qui a permis d’étudier la maladie de
Parkinson humaine.
• Greffe de cœur et de poumons pour traiter l’hypertension cardiopulmonaire.
• Premier vaccin contre l’hépatite B.
• Développement du modèle singe Rhésus du SIDA.
• Addition de taurine dans les aliments pour nourrissons. La taurine est nécessaire au
développement des yeux.
Sans la recherche continue
sur les primates non
humains, de nombreuses
avancées translationnelles
importantes dans le domaine
de la greffe n’auraient
jamais vu le jour. Ces études
précliniques sont essentielles
pour de nombreux patients
qui sont en attente de greffe
et de nombreux autres qui
font face au rejet d’organes.
JAMES S. ALLAN, MD
DIRECTEUR
DU
CARDIOTHORACIQUE
HOSPITAL.
CHIRURGIEN THORACIQUE ET COLABORATOIRE
AU
DE
GREFFE
MASSACHUSETTS
GENERAL
• Premier traitement de PNH naturellement diabétiques par une stimulation de l’insuline de type
hormonale maintenant largement utilisée pour traiter le diabète et l’obésité (agoniste GLP-1).
Les années 90
• On découvre que l’estrogène contrôle une enzyme clé pour la production de sérotonine, la
substance chimique du cerveau qui régule l’humeur. C’est la première étape pour proposer des
médicaments efficaces contre la dépression à la fin du cycle menstruel et les dépressions postpartum et post-ménopause.
• Démonstration de l’efficacité de l’administration précoce de l’AZT pour prévenir ou traiter l’infection
par le VIH. Grâce à cela, les mères contaminées par le VIH peuvent donner naissance à des bébés
non infectés.
• Démonstration de la grande efficacité du médicament ténofovir pour traiter ou prévenir l’infection
par le VIH.
• Les études sur la toxicité du plomb aident à lutter contre l’exposition infantile au plomb.
• Développement d’un médicament en dose unique pour prévenir le rejet d’organe lors de greffes.
• Première étude contrôlée qui révèle que des taux d’alcool même modérés sont dangereux pendant
la grossesse.
• Avancées dans la compréhension des mécanismes de la puberté et des troubles de la puberté.
• Pour la première fois, des cellules souches embryonnaires de primates sont étudiées et font
progresser la recherche sur la reproduction et les troubles génétiques.
• Contrôle de l’hyperplasie de l’intima, une complication du pontage coronarien.
• Greffe pulmonaire de parents à des enfants atteints de mucoviscidose.
• On démontre que le diabète peut se développer naturellement chez les PNH comme chez
l’homme, ouvrant ainsi la voie à la recherche de nouveaux traitements.
• Découverte des mécanismes de régénération dans le cerveau et nouvelles recherches pour un
traitement contre la maladie d’Alzheimer ou autres troubles dégénératifs du cerveau.
• Développement du vaccin contre le charbon.
• Développement de médicaments essentiels contre le lupus.
Les années 2000
• Un gène qui stimule la production de dopamine et renforce les cellules du cerveau est
utilisé pour traiter des singes présentant des symptômes de la maladie de Parkinson.
• Modèle primate pour étudier les effets du paludisme chez la femme enceinte et son bébé.
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• Les PNH sont le modèle de référence pour le développement de traitements et de vaccins contre
le VIH.
• Les patients diabétiques traités à l’insuline ont des vies plus longues et épanouies.
• Les complications les plus fréquentes et invalidantes du diabète peuvent maintenant être étudiées
chez les PNH.
• L’hypertension artérielle est traitée ce qui évite crises cardiaques, AVC et insuffisances rénales.
• Les patients peuvent recevoir des prothèses de la hanche et ne dépendent plus des fauteuils
roulants.
• Les personnes atteintes de maladies oculaires dégénératives peuvent mieux voir.
• Des médicaments améliorent la vie des personnes atteintes de dépression sévère, de troubles
bipolaires et d’autres maladies psychiatriques.
• Les soins pré– et postnataux protègent mieux les enfants.
• Un diagnostic plus précoce et de meilleurs traitements aident les patients atteints du syndrome
des ovaires polykystiques, d’endométriose ou du cancer du sein.
• De meilleurs traitements permettent à d’avantage d’hommes de survivre au cancer de la prostate.
• On démonstre que le tabagisme passif affecte le développement prénatal, néonatal et infantile des
poumons, de la cognition et du cerveau.
• L’exposition à la fumée d’incendies affecte le développement du système immunitaire.
• Une meilleure connaissance des effets du bisphénol A sur le développement prénatal améliore la
santé des enfants et des adultes.
Adapté avec l’autorisation de : Primate Info Net, National Primate Research Center, University of Wisconsin –
Madison http://pin primate.wisc.edu/research/discoveries.html.
Annexe B : Règlementation sur l’Utilisation des Primates
Non Humains dans la Recherche.
• Cette partie du document, qui décrit la réglementation propre aux Etats-Unis n’a pas été traduite.
• Les réglementations française et européenne concernant la protection des animaux utilisés en
recherche sont consultables sur le site du ministère chargé de l’agriculture et sur le site du ministère
chargé de la recherche. Ces réglementations ont établi un ensemble de mécanismes pour la
protection des animaux comme un système d’évaluation et d’autorisation préalable des projets de
recherche, un système d’agrément des établissements, des formations obligatoires pour le
personnel, une structure de bien-être animal, des standards sur les soins et l’hébergement et des
inspections d’établissement.
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RÉFÉRENCES
NOTE : LIENS INTERNET ACCÉDÉS EN MAI-JUIN 2016
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