Le rôle déterminant des primates non humains dans la recherche médicale
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Les chercheurs sont comme
des détectives qui résolvent
des énigmes. Nous voulons
comprendre. Plus important
encore, nous voulons sauver
des vies.
NANCY HAIGWOOD, PHD, DIRECTEUR DU CENTRE DE
RECHERCHE NATIONAL DE L
OREGON
La recherche sur des primates non humains (PNH) des singes
essentiellement a permis des avancées cruciales pour la santé qui ont
sauvé ou amélioré des millions de vies humaines. Alors que les PNH ne
comptent que pour un demi pour cent des animaux utilisés dans la
recherche médicale actuelle, il n’est pas exagéré de dire qu’ils sont
essentiels à notre capacité de trouver des traitements contre le cancer, le
sida, la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, l’obésité, le
diabète et des dizaines d’autres maladies causes de souffrance et de
décès.
La recherche sur les singes est essentielle pour développer notre
connaissance sur le fonctionnement du cerveau humain et pour
comprendre les maladies cognitives, motrices et mentales, telles que les
maladies d’Alzheimer et de Parkinson ou la dépression. Cette recherche
est également fondamentale pour comprendre comment prévenir et traiter
des maladies infectieuses émergentes comme Zika ou Ebola. Cette
recherche permet également la découverte d’informations déterminantes
sur le trouble métabolique le plus répandu et coûteux pour notre société,
le diabète de type 2, ainsi que sur l’obésité qui en est une cause première.
Sans la recherche sur les PNH, nous perdrions notre capacité à trouver
les meilleures façons de prévenir les maladies de la grossesse, comme
les fausses couches, la mortalité néonatale et les naissances
prématurées. Cette recherche aide aussi les scientifiques à faire
progresser les greffes d’organes, donnant littéralement une nouvelle vie
à tous ceux dont les reins, le cœur ou les poumons sont défaillants.
Les singes sont essentiels à toutes les étapes de la recherche
Les médias célèbrent les percées médicales. L’utilisation du mot
« percées » a un côté spectaculaire et pour quelqu’un qui entend dire
que le « virus de la polio est utilisé pour combattre une forme
agressive de cancer du cerveau » ça l’est en effet. Mais les
scientifiques impliqués dans cette recherche ou toute autre
recherche médicale vous diront que les percés sont peut-être
spectaculaires mais elles ne sont jamais soudaines.
Une progression réfléchie et structurée est derrière pratiquement
chaque percée médicale et les étapes de la découverte ont souvent
demandé des décennies. De la recherche fondamentale aux essais
cliniques humains chaque étape est essentielle.
Les singes sont souvent impliqués aux stades finaux du processus
c’est ce qu’on appelle la recherche translationnelle ou appliquée. A
cette étape, toutes les connaissances accumulées précédemment
sont utilisées pour répondre à des questions médicales spécifiques,
telles que : ce vaccin protègera-t-il la femme enceinte (et son bébé)
du virus Zika ? Ce vaccin est-il sûr ?
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contrôle, donnent aujourd’hui à des millions de patients infectés par le
VIH l’espoir d’une vie longue et satisfaisante.
Ces traitements peuvent prévenir efficacement l’infection par le VIH, mais
des progrès sont encore nécessaires. Les patients traités contre le virus
ont des problèmes de santé1, 2 et vieillissent plus vite. Les médecins
estiment que les patients qui vivent avec le VIH sont 5 à 14 ans plus âgés
que leur âge véritable3, 4.
La valeur des études sur les
singes est scientifiquement
prouvée. Le VIH nest plus
une sentence de mort
prochaine.
KOEN VAN ROMPAY, DVM, TRAVAILLE SUR LES VACCINS ET
MEDICAMENTS ANTIVIRAUX POUR TRAITER OU PREVENIR
LES INFECTIONS DU VIH ET LE SIDA PEDIATRIQUE.
Les singes sont déterminants pour la recherche en cours sur le VIH de par
leur biologie unique chez les animaux et leur longévité, qui est une clé pour
des études sur le VIH qui peuvent prendre des mois ou des années. Leur
biologie aide les scientifiques à comprendre la maladie, les voies
d’infection, le potentiel de la protection vaccinale et à trouver un traitement.
Une expérience publiée début 2016 a étudié la prévention de la
transmission du VIH de la mère à l’enfant 5. De jeunes singes infectés
par un virus de l’immunodéficience humaine-simienne (VIHS) qui est
similaire au VIH, furent traités à un stade précoce avec des anticorps
humains pour stopper l’infection. Après six mois d’observation aucun des
animaux ne présentait de virus détectable dans le sang ou les tissus.
Dans une autre expérience publiée cette année des macaques rhésus
infectés par un autre virus de type VIH furent traités avec un médicament
anti-VIH standard combiné à un traitement expérimental qui stimule le
système immunitaire 6. A la fin de l’étude, 90 jours après l’arrêt des
traitements, deux singes ne présentaient plus aucun virus détectable dans
le sang. Ce traitement immunostimulant avait précédemment été testé sur
des PNH contre l’hépatite B chronique et une recherche est en cours sur
des patients contre cette autre infection potentiellement mortelle 7.
Ces études sont encourageantes pour parvenir à protéger les nourrissons
contre l’infection par le VIH ou traiter ceux qui sont contaminés, mais il
faudra encore de nombreuses recherches sur le singe pour y parvenir.
L’issue des grossesses amélioré
Dans les études cliniques humaines, une question fondamentale est :
« Est-ce que les avantages potentiels de ce traitement l’emportent sur les
risques éventuels ? » Cette question prend une acuité particulière lorsque
l’étude est réalisée sur la femme enceinte. Les chercheurs doivent alors
non seulement tenir compte des risques et des avantages pour la femme,
mais également pour le fœtus et pour l’enfant à naitre 8.
Comment les chercheurs parviennent-ils à définir ces risques et bénéfices
avant les essais cliniques humains ? La réponse : la recherche sur les
singes. En effet, le développement fœtal et placentaire des singes est
d’une proximité sans égale avec celui des humains.
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