Le Banquet- De l'Amour
a) Phèdre (178a) : Eros existe avant toute chose.
L'amour éveille la honte du mal et l'émulation du Bien (178", il rend courageux (179c)
b) Pausanias (180c) : Il y a deux aphrodites '. ''
- céleste (Ourania)
- populaire (Pandémos)
L'amour n'est beau et louable que s'il est honnête. L'aphrodite céleste ne procède que du sexe masculin.
« J'appelle mauvais I'amant populaire qui aime le corps plus que l'âme, car son amour n'est pas durable,
puisqu'il s'attache à une chose sans durée (...); tandis que l'amant d'une belle âme reste fîdèle toute sa vie,
parce qu'il s'est uni à une chose durable » (l 84a).
La servitude pour la vertu n'entraîne ni honte, ni bassesse, et il est utile à I'Etat et aux particuliers.
c) Erixymaque (186a) : Eros étend son empire à toutes les choses divines et humaines.
Par exemple la médecine : « C'est la science des mouvements amoureux du corps relativement à la réplétion et à
la vacuité et celui qui discerne dans ces mouvements le bon et le mauvais amour est le médecin le plus habile »
(1 86d).
La médecine, la gymnastique, l'agriculture, la musique sont gouvernés par Eros. L'harmonie réunit les
contraires, comme le rythme et l'astronomie.
d) Aristophane (189a) : Mÿhe- Autrefois existait trois espèces d'hommes : l'homme double, la femme double,
l'androgyne. Chaque être était de forme ronde avec quatre bras et jambes, deux visages. Ayant tenté
d'attaquer les Dieux, ils furent séparés en deux moitiés. Depuis on erre à la recherche de l'unité perdue.
L'homme double, porté vers les hommes, est de la race la plus noble.
e) Aeathon (195a) : La nature d'Eros :
- le plus beau des Dieux et Ie plus jeune
- Ie plus délicat
- plein de grâce
- juste et vertueux
- tempérant
- courageux
- poète
- Ie Beau et le Bon naissent de lui.
0 Socrate (199a). Il va donner la vérité sur I'objet par Ia dialectique. i
L'amour est I'amour de quelque chose. Il désirè quelque chose, ce qu'il n'a pas. L'amour étant amour de la
Beauté, il ne l'a pas. Il manque aussi de bonté.
g) Le discours de Diotime : Mais I'amour n'est pas laid pour autant. Il n'est pas Dieu puisqu'iiri'e5t ni Bon, bi
Beau. C'est un démon, intermédiaire entre les hommes et les Dieux. Il est fils de Poros (Ressource) et de
Pénia (Pauweté), serviteur d'Aphrodite. Il est indigent mais philosophe et brave.
L'Amour est le désir de posséder toujours le Bien. Il recherche I'enfantement dans la beauté selon le corps
et selon l'Esprit (206b). On le définit donc par le désir de la génération et de I'enfantement dans le Beau et
dans l'immortalité.
Celui qui est fécond selon l'Esprit enfante la sagesse et Ies autres vertus.
Il y a une discipline de l'Amour par où l'on peut s'élever à la contemplation des plus hautes choses (210a):
- amour d'un seul corps
- amour de tous les corps
- amour des âmes
- amour des actions des hommes
- amour des sciences
- amour de la science unique ; celle du Beau en soi, regardé avec l'Esprit.