Parfois, on ajoute à ce mélange un supplément distinct de N-acétyl-cystéine (NAC; 600 mg, trois fois par jour avec
les repas) afin d’accroître le taux de glutathion, car la carence en cet antioxydant peut être un problème chez les
personnes vivant avec l’infection au VIH.
Pancréatite
La pancréatite est une inflammation du pancréas, soit l’organe qui sécrète les enzymes digestives et l’insuline. De
nombreux médicaments sont susceptibles de causer la pancréatite, dont les analogues nucléosidiques ddI (Videx
EC), ddC (Hivid) et d4T (Zerit), qui ne sont plus d’usage courant dans les pays occidentaux, ainsi que l’hydroxyurée
et, rarement, la 3TC (la lamivudine ou dans le Combivir, le Kivexa ou le Trizivir). Les inhibiteurs de la protéase et
l’analogue non nucléosidique éfavirenz (Sustiva et dans l’Atripla) ont également été associés à de rares cas de
pancréatite. Les taux élevés de lipides sanguins sont également susceptibles d’accroître le risque de pancréatite
chez les personnes vivant avec le VIH. Parmi les autres causes possibles, mentionnons les calculs biliaires, l’alcool,
les drogues et d’autres médicaments ou infections.
La pancréatite peut causer, entre autres, les symptômes suivants :
nausées graves
vomissements
douleur abdominale intense
Le risque de pancréatite peut augmenter si l’on consomme beaucoup d’alcool. Si la douleur abdominale survient
soudainement et s’accompagne de nausées et de vomissements qui durent plusieurs heures, surtout après avoir
mangé ou une forte consommation d’alcool, la pancréatite est une possibilité. Si elle n’est pas traitée, la pancréatite
risque d’être mortelle. S’il y a le moindre soupçon de pancréatite, il est crucial d’obtenir des soins médicaux sans
tarder.
Hypersensibilité à l’abacavir
En l’absence de dépistage, jusqu’à huit pour cent des personnes qui commencent à prendre de l’abacavir (Ziagen et
dans le Trizivir et le Kivexa) risquent de faire une réaction pseudo-allergique à ce médicament. On appelle celle-ci une
réaction d’hypersensibilité. Il existe un test de dépistage qui permet de détecter la variante du gène HLA-B*5701 qui
est associée à la réaction d’hypersensibilité. Grâce à ce test, on peut identifier les personnes les plus susceptibles
d’éprouver ce problème, ce qui permet de réduire le risque à moins de un pour cent. Toute personne qui envisage de
suivre une thérapie comportant de l’abacavir ou n’importe quel médicament qui en contient devrait faire l’objet d’un
test de dépistage avant de commencer. Maintenant que le dépistage est la norme en matière de soins, les réactions
d’hypersensibilité à l’abacavir sont extrêmement rares.
Lorsqu’une réaction d’hypersensibilité à l’abacavir a lieu, elle survient habituellement dans la deuxième semaine du
traitement, mais les symptômes peuvent mettre jusqu’à six semaines à se manifester chez certaines personnes.
Dans des cas très rares, la réaction se produit beaucoup plus tard chez des personnes qui prennent le médicament
depuis longtemps sans avoir présenté de symptôme.
Les symptômes les plus courants de la réaction d’hypersensibilité à l’abacavir sont la fièvre et les éruptions
cutanées, ainsi qu’une combinaison de symptômes pseudogrippaux : fatigue, mal de tête, nausées, vomissements,
diarrhée, mal de gorge, toux, essoufflement et courbatures. Ces symptômes s’aggravent habituellement au fil du
temps. Toute personne recevant de l’abacavir qui éprouve ce genre de symptômes devrait en parler sans tarder à
un médecin.
Si vous faites une réaction d’hypersensibilité, on vous dira de cesser immédiatement de prendre l’abacavir. Toute
personne qui fait une telle réaction ne pourra jamais recommencer à prendre ce médicament ou tout autre
médicament qui en contient, car la reprise du traitement pourrait causer une maladie grave voire la mort.
Il existe d’autres médicaments susceptibles de causer une réaction d’hypersensibilité. Pour en savoir plus, consultez
la section intitulée
Les éruptions cutanées et autres problèmes de la peau, des cheveux et des ongles .