Pathologies infectieuses 529
4. PRÉSENTATION DES FASCIITES NÉCROSANTES
4.1. ETIOLOGIES
Les principales étiologies des fasciites nécrosantes sont présentées dans
le Tableau I [2]. Ce tableau n’est, bien entendu, pas exhaustif, mais rassemble
les causes les plus fréquentes des fasciites nécrosantes.
Tableau I
Principales étiologies des fasciites nécrosantes
Lésion tissus mous Lésion génito-urinaire Lésion tête et cou
• Extrémités • Abcès glandes Bartholin • Face et cou
Morsure insecte ou animal • Bloc cervical Adénite cervicale
Traumatisme pénétrant • Lésion coïtale Infections oreille
Infections cutanées • Infection génito-urinaire Abcès parotide
Ulcères Sténose urètre Infections glandes salivaires
Injections produits (IV, IM,SC) Traumatisme instrumental • Scalp et péri-orbitaire
Complication postopératoire Calcul des voies urinaires Traumatisme pénétrant
Injection d’insuline Cancer Prurit
• Abdominal Massage prostatique • Suppuration dentaire
Appendicite • Post-épisiotomie Divers
Fistule colo-cutanée • Avortement septique • Cause idiopathique
Hernie étranglée • Abcès vulvaire • Dissémination hématogène
Perforation intestinale Cathéter percutané
Calcul rénal • Drainage abcès
• Périnéal • Gastrostomie
Dilatation anale • Jéjunostomie
Cancer rectal • Drain thoracique
Cure hémorroïdaire
Abcès péri-rectal
Fistule anale
Abcès pilonidal
4.2. PRÉSENTATION CLINIQUE
La présentation clinique des fasciites nécrosantes est très souvent parlante.
La douleur initialement est au premier plan sans forcément de signes cutanés,
associée à une fièvre élevée. Le retentissement général est marqué. Il existe
ensuite des modifications de la peau après un érythème, puis la peau devient
lisse, enflée, brillante. Enfin, il apparaît des bulles d’abord séreuses puis
hémorragiques évoluant vers une anesthésie complète signant la gangrène. La
crépitation cutanée est fréquente dans les infections polymicrobiennes et dans
les gangrènes gazeuses. Les fasciites nécrosantes à streptocoque A sont carac-
térisées par une extension extrêmement rapide avec une hypoesthésie précoce.
Les principales formes cliniques sont présentées dans le Tableau II [2].