Microélectronique

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EISI
M ICROELECTRONIQUE
EXPOSE
Microélectronique
TABLE DES MATIÈRES
1.
Introduction ________________________________________________________3
1.1 Définition ______________________________________________________________ 3
1.2 Bref historique __________________________________________________________ 3
1.3 Les étapes de la conception d’un circuit intégré _______________________________ 3
2.
Organisation du cours ________________________________________________4
3.
Les transistors MOS__________________________________________________5
3.1 Rappel ________________________________________________________________ 5
3.2 Principe de fonctionnement du MOS à enrichissement___________________________ 7
3.3 Caractéristiques du MOS__________________________________________________ 8
3.4 Modèles du MOS ________________________________________________________ 9
3.5 Modèle pour les régimes continu et transitoire _______________________________ 10
3.6 Modèle pour accroissement _______________________________________________ 11
3.7 Modèles SPICE niveaux 1 à 4 (brève description) _____________________________ 12
4.
Aperçu de la technologie CMOS_______________________________________13
4.1 Introduction ___________________________________________________________ 13
4.2 Transistor MOS à canal n ________________________________________________ 14
4.3 Transistor MOS à canal p ________________________________________________ 15
4.4 Transistors CMOS ______________________________________________________ 16
5.
Circuits de base ____________________________________________________18
5.1 Inverseur _____________________________________________________________ 18
5.2 Porte de transmission ___________________________________________________ 19
5.3 Miroir de courant_______________________________________________________ 20
5.4 Source de courant Wilson ________________________________________________ 21
5.5 Source de courant cascode _______________________________________________ 22
5.6 Paire différentielle ______________________________________________________ 22
5.7 OTA (Operationnal Transconductance Amplifier) _____________________________ 23
5.8 Mise en série et en parallèle de MOS _______________________________________ 24
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5.9 Portes NAND et NOR____________________________________________________ 25
5.10 Porte OU-EXCLUSIF____________________________________________________ 26
5.11 Bascule D _____________________________________________________________ 26
5.12 Notion de cellule _______________________________________________________ 27
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1.
INTRODUCTION
1.1
Définition
EXPOSE
La micro-électronique consiste en la réalisation miniaturisée de fonctions
électroniques de plus en plus complexes sur un seul support (du silicium en
général).
Au départ, le but de la micro-électronique était la réduction du poids et du
volume des appareils, mais ces deux critères sont devenus secondaires face à
l’amélioration de la fiabilité et la réduction du prix de revient que permet
l’intégration. Pour ces diverses raisons, la micro-électronique connaît une
expansion industrielle exceptionnelle puisque l’on peut estimer que, depuis
1963, la production double tous les ans.
1.2
Bref historique
• Depuis 1920 environ, les applications industrielles de l’électronique (la
T.S.F. à l’époque) nécessitent une diminution du poids et du volume des
appareils.
• En 1947 le premier transistor bipolaire est réalise par un groupe de
recherche des Bell Laboratories.
• En 1955 réalisation industrielle du transistor.
• Très vite, divers microassemblages de dispositif semi-conducteurs sont
étudiés pour arriver en 1958 au premier circuit intégré qui comportait,
dans un même bloc de silicium, un transistor, quatre diodes et quelques
résistances.
• Une année plus tard, en 1959, le Dr. Noyce met au point la méthode
planar. Bien qu’initialement mise au point pour les circuits discrets, cette
méthode peut être considérée comme à l’origine du développement
industriel des circuits intégrés.
1.3
Les étapes de la conception d’un circuit intégré
Afin de bien comprendre le rôle des divers outils informatiques utilisés en
microélectronique, il importe de bien saisir les principales étapes qui
interviennent dans la réalisation d’un circuit intégré.
Après avoir défini un cahier des charges précis, la première étape consiste à
réaliser un schéma électrique qui satisfasse aux exigences. On parle de
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Page: MEL.3
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conception du circuit et, dans cette phase, l’approche de l’ingénieur diffère
quelque peu de celle utilisée en électronique discrète. En effet, on ne peut
tester un circuit intégré qu’après l’avoir intégré (!). Il n’est donc pas
possible, pour des raisons de coût et de temps, de réaliser divers prototype et
de les tester avant d’arriver au produit fini. Pour cette raison, l’ingénieur va
remplacer le développement de prototypes par une série de simulations sur
ordinateur. On voit donc ici tout l’importance d’avoir un simulateur de
circuits électriques qui soit précis tant dans le calcul des phénomènes que
dans la modélisation des paramètres électriques.
L’étape suivante consiste à dessiner le circuit intégré. Cette opération
consiste à définir l’emplacement et les dimensions des éléments. Elle se fait en
dessinant différents masques qui seront utilisé par le fabricant de circuit
intégré (fondeur). De plus, il importe de vérifier très soigneusement la
parfaite adéquation entre le schéma électrique et le dessin des masques. Pour
cette étape également, un outil CAO est indispensable.
Après intégration, le circuit doit être testé et, suivant sa complexité, cette
opération nécessite également l’usage d’un outil informatique.
2.
ORGANISATION DU COURS
L’enseignement de la microélectronique comporte une partie théorique
(résumée dans ce chapitre) et une partie pratique dans laquelle chaque
étudiant ingénieur réalise une partie d’un circuit intégré « gate-array ».
Il est évidemment impossible de parler de microélectronique sans faire
référence à l’électronique et, plus particulièrement, au transistor MOS qui
sera utilisé lors de ce cours. Dans le paragraphe 3, on rappelle les bases
essentielles du fonctionnement des MOS et de la technologie CMOS. De plus,
différents modèles du MOS sont présentés. Le paragraphe 4 présente un
aperçu de la technologie CMOS. Les circuits de base de la microélectronique
sont présentés dans le chapitre 5.
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3.
LES TRANSISTORS MOS
3.1
Rappel
Le transistor MOSFET ("Metal Oxide Semiconductor Field Effet Transistor")
appelé également MOST ou simplement MOS ressemble, par son principe de
fonctionnement, au JFET. Dans ce type de transistor, la grille ne forme pas
une jonction avec le canal drain-source (comme dans le cas du JFET) mais est
isolée de celui-ci par un dépôt d'oxyde de silicium.
Deux structures sont envisageables (Fig. 3.1); l'une se rapproche de celle du
JFET (Fig. 3.1a), on parle alors de MOS à appauvrissement ("depletion
mode"). L'autre structure diffère quelque peu de celle du JFET (Fig. 3.1b), on
parle dans ce cas de MOS à enrichissement ("ehancement mode"). Les deux
structures ci-dessus peuvent, bien entendu, être réalisées en canal n ou p ce
qui donne quatre types de MOS. (cf. chapitres 2 et 3 du cours d’électronique)
métal
drain
grille
source
a) MOS à appauvrissement canal n sur
substrat p
oxyde de
silicium
diffusion n+
polysilicium
substrat p
métal
drain
grille
source
b) MOS à enrichissement oxyde de
canal n sur substrat p silicium
diffusion n+
polysilicium
substrat p
Fig. 3.1
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On constate que, pour les deux structures du MOS, le drain et la source
forment une jonction avec le substrat (c'est-à-dire le "support" du transistor).
Dans un circuit intégré, cette jonction est toujours polarisée en sens inverse
mais la différence de potentiel à ses bornes modifie le comportement du MOS.
Les symboles des quatre types de MOS sont les suivants (Fig. 3.2);
l'électrode B représente le substrat, G la grille, S la source et D le drain.
D
D
B
B
G
G
S
MOS à appauvrissement
canal p
S
MOS à appauvrissement
canal n
D
D
B
B
G
G
S
S
MOS à enrichissement
canal p
MOS à enrichissement
canal n
Fig. 3.2
Remarques :
• En microélectronique, seuls les MOS à enrichissement sont utilisés, on se
limitera donc à l’étude de ces dispositifs.
• Dans ce qui suit, on considérera uniquement des MOS à canal n. Le
fonctionnement des MOS à canal p peut être déduit de celui des MOS à
canal n en inversant le sens des tensions et des courants.
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3.2
EXPOSE
Principe de fonctionnement du MOS à enrichissement
Lorsque la tension grille-source est nulle, aucun courant ne peut traverser le
dispositif. (On a deux jonctions pn tête-bêche).
Si on applique une tension UGS positive entre grille et source, les électrons
apparaissant dans la zone p se combinent avec les trous et forment une zone
sans charges mobiles sous la grille (Fig. 3.3a). Si on augmente la tension UGS,
les électrons deviennent majoritaires et créent une zone n sous la grille. On
parle alors de zone d'inversion (Fig. 3.3b). Dans ce cas, un courant peut
s'établir entre drain et source.
drain
grille
source
+ + +
Diffusion n+
zone de
déplétion
substrat p
nMOS avec une tension de grille inférieure à la tension de seuil
Fig. 3.3a
drain
grille
source
++++
Diffusion n
+
zone d’inversion
substrat p
nMOS avec une tension de grille supérieure à la tension de seuil
Fig. 3.3b
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On constate que :
• d'une part un courant ne peut circuler entre drain et source que si UGS
dépasse une certaine valeur VS appelée tension de seuil ("threshold
voltage").
• d'autre part, lorsqu'un courant circule entre drain et source, une tension
apparaît entre drain et source, ce qui a pour effet de diminuer la tension
grille-cana1. A la limite, cette tension diminue suffisamment pour que le
canal soit fermé (équivalent au pincement du JFET) donc le transistor
fonctionne en source de courant.
3.3
Caractéristiques du MOS
Le comportement général du MOS se déduit des constatations faites au
paragraphe 3.2. La figure 3.4 illustre la caractéristique ID fonction de UDS sur
laquelle on constate que :
• pour UDS nul, le dispositif travaille en résistance variable en fonction de
UGS.
• pour UDS supérieure à une certaine valeur, le MOS travaille en source de
courant commandée par UGS.
• le fonctionnement en source de courant n’est pas idéal (effet Early), ce qui
se traduit par la pente gds sur la caractéristique ID fonction de UDS.
ID
pente gds
UGS2
UGS1
UDS
ID en fonction de UDS pour un nMOS
Fig. 3.4
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La figure 3.5 illustre la caractéristique ID fonction de UGS pour UDS nul.
ID
UGS
VS
ID en fonction de UGS pour un nMOS
Fig. 3.5
En résumé, on peut considérer que le MOS fonctionne comme une résistance
commandée par la tension de grille lorsque la tension drain-source reste faible
face à la tension de seuil. Ce mode de fonctionnement est principalement
utilisé pour réaliser des circuits digitaux. Lorsque la tension drain-source est
élevée le transistor se comporte comme une source de courant commandée
par la tension de grille. On utilise ce mode de fonctionnement dans des
applications analogiques.
3.4
Modèles du MOS
Pour concevoir ses circuits et les simuler, l’ingénieur a besoin de modèles qui
lui permettent de décrire, de façon mathématique, le fonctionnement des
MOS. Différents modèles, ont été développés pour le MOS. Certains,
relativement simples, permettent d’évaluer avec un calcul manuel des
performance d’un circuit. D’autres, plus complexes, permettent de simuler de
façon précise le fonctionnement d’un circuit; leur complexité implique
obligatoirement l’usage d’un simulateur (SPICE par exemple).
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3.5
EXPOSE
Modèle pour les régimes continu et transitoire
Le modèle présenté ci-dessous est une version simplifiée du modèle SPICE
niveau 2. Ce modèle permet de calculer, de façon manuel, le comportement
des circuits et est, de par sa relative simplicité, bien adapté à la conception
d’un circuit. De plus, ce modèle permet de comprendre le fonctionnement de
modèles plus élaborés.
Dans ce modèle, on utilise les paramètres suivants:
Cox
µ
ID0
η
VT0
UT
W
L
β
ID
VGS
VDS
VG
VD
VS
: capacité de l'oxyde mince (grille)
: mobilité des porteurs
: coefficient de courant en faible inversion
: coefficient en faible inversion
: Tension de seuil
: constante : kT/q
: largeur du canal
: longueur du canal
: "gain" du transistor
: courant de drain
: tension grille-source
: tension drain-source
: potentiel de grille (par rapport au substrat)
: potentiel de drain (par rapport au substrat)
: potentiel de source (par rapport au substrat)
F/m2
m2/Vs
A
1
V
V
m
m
A/V2
A
V
V
V
V
V
on a les relations suivantes:
β=
W ⋅ C ox
L
VT = VT0 + (η - 1) VS
On définit trois zones de fonctionnement:
a)
Faible inversion
valable pour VG - VT < η UT ou ID < β UT2
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ID =
b)
W
L

VS

UT
I D 0 ⋅ exp( −
) − exp( −
VD 
V
)  ⋅ exp( S )
UT 
ηU T
Forte inversion linéaire
valable pour VGS - VT > η VDS ou I D >
η
2
β ⋅ VDS
2


I D = β ( VG S − VT ) ⋅ V D S −
c)
2
2
VD S


Forte inversion saturation
valable pour VGS - VT < η VDS ou I D <
ID =
3.6
η
η
2
β ⋅ VDS
2
β
( VGS − VT ) 2
2η
Modèle pour accroissement
Il s’agit d’un modèle utilisé pour calculer les variations sinusoïdales autour
d’un point de repos.
ID
VE
gds
gm
: courant de repos
: tension d’Early
: conductance différentielle drain-source
: conductance de transfert
A
V
Ω
S
autres paramètres: cf. paragraphe 3.4.1
a)
le point de repos est en faible inversion
ID
ηU T
I W
ηVD − VG
g ds = D0
exp( −
)
ηU T
UT L
gm =
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b)
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le point de repos est en forte inversion linéaire
g m = β ⋅ VDS
g ds = β ⋅ ( VGS − VT − ηVDS )
c)
Le point de repos est en forte inversion saturation
gm =
2β ⋅ I D
β
( VGS − VT ) =
η
η
g ds =
ID
VE
Le schéma de remplacement du MOS est illustré à la figure 3.6
d
d
id = gmu gs
g
gds
g
s
u gs
s
Fig. 3.6
Remarque : Ce modèle s’utilise principalement lorsque le MOS travaille en
forte inversion saturation.
3.7
Modèles SPICE niveaux 1 à 4 (brève description)
Par rapport aux modèles SPICE (niveaux 1 à 4) et ceux utilisés sur les autres
simulateurs, le modèle présenté ci-dessus ne tient pas compte de l’effet de la
température, ni des capacités parasites présentés par le MOS.
Le modèle SPICE niveau 1 ne tient pas compte de la faible inversion,
contrairement au modèle décrit ci-dessus et aux modèles SPICE de niveaux 2
et supérieurs.
Le modèle SPICE niveau 2 est un modèle analytique basé sur les
caractéristiques géométrique du MOS. Il est proche du modèle décrit ci-
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dessus, avec l’analyse en température et les effets des capacités parasites en
plus.
Le modèle SPICE niveau 3 est un modèle semi-empirique du MOS à canal
court.
Le modèle SPICE niveau 4 est employé lorsque la caractérisation des
paramètres de la technologie utilisée est disponible.
Remarques :
Les quelques équations présentées ci-dessus montrent à quel point il est
nécessaire de bien connaître les éléments que l’on désire modéliser. A ce
propos il faut prendre garde au fait que les caractéristiques des éléments
intégrés ne sont répétitives qu’avec une précision de quelques dizaines de
pour-cent. Pour tenir compte de ces variations, la plupart des simulateurs
proposent une analyse statistique (Monte-Carlo par exemple) dans laquelle les
paramètres vont varier de façon aléatoire autour des valeurs typiques.
Un autre remarque s’impose quant à la méthode de travail: un simulateur,
aussi performant soit-il, ne remplacera jamais une conception réfléchie et bien
maîtrisée. Sur l’ordinateur également, la méthode empirique est très souvent
une mauvaise approche qu’il faut éviter. Le simulateur ne devrait être utilisé
que pour vérifier le bon fonctionnement du circuit et non pas pour le
dimensionner.
4.
APERÇU DE LA TECHNOLOGIE CMOS
4.1
Introduction
La réalisation d’un circuit intégré à partir d’un schéma électrique consiste,
pour le concepteur, à définir les dimensions physiques ainsi que
l’emplacement des divers éléments. Dans une seconde étape, ces éléments
sont réalisés par le fondeur, sur la plaquette de silicium. Les divers procédés
physico-chimiques mis en oeuvre pour cette réalisation font appel à une
technique de masques photo-lithographiques, chaque masque correspondant à
une « couche » du circuit intégré. Le plan de ces masques est réalisé par le
concepteur du circuit qui doit tenir compte de certaines règles imposés par le
fondeur.
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Le dessin des masques (layouts) revient à dessiner un ensemble de figures
géométriques qui définissent les éléments électriques ainsi que leur position.
Pour mener à bien cette tâche le concepteur utilise un éditeur de polygones
appelé éditeur de layouts. Cet outil permet en outre d’obtenir un ensemble de
plans de masques, sous la forme d’un fichier informatique directement
utilisable par le fondeur.
4.2
Transistor MOS à canal n
La structure schématique et le symbole électrique du transistor MOS à canal
n, appelé également NMOS, sont illustrés à la figure 4.1.
métal
drain
grille
source
drain
oxyde de
silicium
diffusion n+
polysilicium
grille
substrat p
substrat
source
Fig. 4.1
L’intégration de cet élément se fait, schématiquement, de la façon suivante:
•
•
•
•
dépôt de l’oxyde de grille et croissance du polysilicium
diffusion des régions n+
oxydation et ouverture des contacts
métallisation
Pour chacune de ces diverses opérations, le concepteur du circuit intégré peut
définir leur emplacement à la surface du silicium en respectant les règles de
dessin (règles de layout ) exigées par le fondeur. La figure 4.2 illustre ce que
pourrait être le layout du NMOS de la figure 4.1.
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substrat
diffusion n+
métal
contact
polysilicium
Fig. 4.2
Dans l’exemple de la figure ci-dessus, le concepteur doit réaliser les quatre
masques suivants:
• masque de diffusion n+
• masque polysilicium
• masque métal
• masque contact
4.3
Transistor MOS à canal p
La structure schématique et le symbole électrique du transistor MOS à canal
p, appelé également PMOS, sont illustrés à la figure 4.3.
métal
drain
grille
source
drain
oxyde de
silicium
grille
diffusion p+
polysilicium
substrat n
substrat
source
Fig. 4.3
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L’intégration de cet élément se fait de façon semblable à celle décrite au
paragraphe 4.2 et la figure 4.4 illustre ce que pourrait être le layout.
substrat
métal
contact
diffusion p+
polysilicium
Fig. 4.4
4.4
Transistors CMOS
Lorsque l’on intègre un NMOS et un PMOS sur le même support de silicium,
il est nécessaire de réaliser des régions d’une polarité différente de celle du
substrat afin d’isoler le MOS concerné. Ces régions sont appelées caissons.
La figure 4.5 illustre ceci dans le cas d’un substrat p.
drain
grille
n+
source
n+
drain
grille
p+
source
p+
caisson n
substrat p
NMOS
PMOS
Fig. 4.5
Afin d’assurer le blocage des différentes jonctions qui réalisent l’assemblage
illustré ci-dessus, il est nécessaire de connecter le substrat au potentiel le plus
bas. De même, le caisson doit être porté au potentiel le plus haut. On parle
alors d’ancrage du substrat et du caisson. La figure 4.6 illustre ceci pour deux
MOS connectés en inverseur.
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in
out
Vss
Vdd
ancrage n+
ancrage p+
substrat p
caisson n
PMOS
NMOS
Fig. 4.6
En micro-électronique on utilise souvent d'autres symboles que les symboles
CEI présentés aux figures 4.1 et 4.3. On trouvera à la figure 4.7 les symboles
utilisés sur les principaux simulateurs.
Symboles des MOS utilisés en micro-électronique
Drain
Drain
Grille
Grille
NMOS
PMOS
Source
Source
Fig. 4.7
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5.
EXPOSE
CIRCUITS DE BASE
A titre de rappel, quelques circuits fondamentaux utilisés en technologie
CMOS sont décrit brièvement ci-dessous.
5.1
Inverseur
+Vdd
U out
+Vdd
in
zone de
transition
out
U in
Caractéristique
Schéma
Remarques :
• Il n'y a pas de courant statique (l'un des deux transistor est toujours
bloqué).
• Il n'y a pas de perte de tension (la sortie est à + Vdd ou à 0V).
• La tension de seuil (Uin = Uout) se calcule avec le modèle du paragraphe
4.1.1 et vaut:
Us =
Vdd − VTp + k ⋅ VTn
avec k =
1+ k
β n ηp
β p ηn
(les indices n et p se rapportent aux n et p MOS)
Si les deux transistors sont identiques, on a Us = Vdd/2
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5.2
EXPOSE
Porte de transmission
_
ϕ
in
+ Vcc
ϕ
out
in
RD
out
ϕ
Schéma
Schéma équivalent
Fonctionnement :
Lorsque ϕ = 1, les deux MOS conduisent donc la porte conduit
Lorsque ϕ = 0, les deux MOS bloquent donc la porte ne conduit pas
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Remarques :
• La résistance RD est non-linéaire
• Le nMOS transmet bien les tensions proches de 0 V
• Le pMOS transmet bien les tensions proches de Vdd
Utilisation :
Cet montage peut être utilisé comme interrupteur pour des fonctions logiques
du type « logique à relais » ou comme interrupteur dans les circuits à
capacités commutées.
5.3
Miroir de courant
I1
U GS
I2
U GS
Fonctionnement :
On impose le courant I1 de façon externe ceci a pour effet de fixer la tension
UGS des deux MOS. Si les deux transistors sont identiques, le courant I2 est
identique au courant I1.
Remarques :
• Le rapport I1/I2 peut être modifié en utilisant des transistors de taille
différente ou en utilisant une combinaison (mise en parallèle ou série) de
transistors.
• A cause de l’effet Early, les courants ne sont dans le même rapport que si
les tensions drains-sources sont égales. Pour diminuer l’éventuelle
différence entre les deux courants, on utilise des sources de courant
Wilson ou cascode.
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5.4
EXPOSE
Source de courant Wilson
Ientrée
Isortie
T3
U GS2
T1
T2
U GS1
Fonctionnement :
Les transistors T1, T2 et T3 sont connectés de manière à présenter une
contre-réaction. Lorsque l’on applique un courant à l’entrée, le transistor T3
conduit et une tension UGS1 apparaît aux bornes de T1 et T2. Lorsque l’on
cherche à augmenter de façon externe le courant de sortie, la tension UGS1
augmente, ce qui a pour effet de baisser le potentiel de grille de T3 qui
conduit moins et stabilise ainsi le courant de sortie. Le calcul à l’aide du
modèle décrit au paragraphe 3.4.2 permet de montrer que l’impédance de
sortie de cette source de courant est nettement plus élevée (facteur mille
environ) que celle du simple miroir.
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5.5
EXPOSE
Source de courant cascode
Isortie
Ientrée
T1
T2
U GS2
U GS1
T4
T3
U GS4
U GS3
Fonctionnement :
Le courant d’entrée est imposé, donc le potentiel de drain de T4 ne dépend
que des tensions UGS1, UGS2 et UGS3. Comme ces tensions dépendent
principalement du courant d’entrée, le potentiel de drain de T4 reste constant
ainsi que le courant qui le traverse. Le calcul à l’aide du modèle décrit au
paragraphe 3.4.2 permet également de montrer que l’impédance de sortie de
cette source de courant est nettement plus élevée (facteur mille environ) que
celle du simple miroir.
5.6
Paire différentielle
I1
U1
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I2
I
U2
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EXPOSE
Fonctionnement :
Cet étage est constitué de deux transistors identiques qui fonctionnent en
aiguillage de courant.
• Lorsque U1 = U2 on a I1 = I2 = I/2
• Lorsque U1 augmente, le courant I1 augmente également alors que I2
diminue
• Inversément, lorsque U2 augmente, le courant I1 diminue et I2 augmente
5.7
OTA (Operationnal Transconductance Amplifier)
Ce circuit se compose d’une paire différentielle avec sa source de courant, de
deux miroirs de courants utilisés comme charge et d’un miroir de courant
permettant de doubler le gain. La sortie du montage s’effectue en courant
(impédance de sortie de l’ordre de quelques mégohms). En faisant suivre cet
étage par un amplificateur à basse impédance, on réalise un amplificateur
opérationnel. En technologie CMOS, ceci n’est que très peu utilisé, en effet,
on préfère une structure à capacités commutées qui présente l’avantage de
dissiper très peu de puissance.
Remarque :
• La figure ci-dessous est un exemple d’OTA, différentes variantes sont,
bien entendu, réalisables.
• Les caractéristiques de ce circuit dépendent évidemment du
dimensionnement des transistors ainsi que de la technologie employée.
EISI / GH
St-Imier, le 10 novembre 2000
Page: MEL.23
[uelec.doc]
EISI
M ICROELECTRONIQUE
EXPOSE
+Vdd
+Vdd
+Vdd
U1
+Vdd
U2
Ipolarisation
5.8
Mise en série et en parallèle de MOS
Dans la réalisation d’un circuit intégré, il est fréquent que l’on choisisse une
structure dans laquelle les éléments sont connectés en série ou en parallèle.
Dans un circuit « full-custom », ceci est utilisé lorsque l’on désire réaliser
des éléments appairés. Dans un circuit « gate-array », cette façon de faire
permet de réaliser des transistors présentant d’autres caractéristiques que les
transistors minimaux à disposition.
Lors de la mise en série ou en parallèle, les principaux paramètres sont
modifiés de la façon suivante ( l’indice 1 correspond aux paramètre d’un seul
MOS ):
EISI / GH
St-Imier, le 10 novembre 2000
Page: MEL.24
[uelec.doc]
EISI
M ICROELECTRONIQUE
a)
EXPOSE
Mise en série de x MOS
β1
x
g
g m = m1
x
g
g ds = ds1
x
β=
b)
Mise en parallèle de x MOS
β = x ⋅ β1
g m = x ⋅ g m1
g ds = g ds1
5.9
Portes NAND et NOR
En modifiant l’inverseur (paragraphe 3.1) on réalise une porte NAND ou une
porte NOR à deux entrées. La porte NAND à entrées multiples est réalisée en
ajoutant des pMOS en parallèle et des nMOS en série. De même, la porte
NOR à entrées multiples est réalisée en ajoutant des nMOS en parallèle et des
pMOS en série. Cette structure nécessite m paires de MOS pour une porte à
m entrées.
+Vdd
+Vdd
+Vdd
+Vdd
+Vdd
a⋅b
a
+Vdd
a
a+b
b
b
EISI / GH
St-Imier, le 10 novembre 2000
Page: MEL.25
[uelec.doc]
EISI
M ICROELECTRONIQUE
EXPOSE
porte NAND
5.10
porte NOR
Porte OU-EXCLUSIF
En technologie CMOS, la porte de transmission joue un rôle important dans
la synthèse des circuits. La porte OU-EXCLUSIF décrit ci-dessous en est un
exemple.
a
a⊕b
b
5.11
Bascule D
La bascule D est également un exemple d’utilisation de la porte de
transmission. Plusieurs variantes, faisant intervenir des portes NAND et NOR
à la place des inverseurs, sont possibles pour réaliser l’initialisation de la
bascule.
Fonctionnement :
Chaque paire d’inverseur, avec son interrupteur associé, joue le rôle de
mémoire élémentaire. Le signal présenté en D se propage donc dans la
structure au rythme du signal d’horloge ck.
ck
ck
ck
ck
D
Q
ck
EISI / GH
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ck
Page: MEL.26
[uelec.doc]
EISI
M ICROELECTRONIQUE
5.12
EXPOSE
Notion de cellule
Lors de la conception de circuits complexes on utilise souvent plusieurs fois
les mêmes circuits de base. Il est donc intéressant de ne dessiner qu'une fois
ce circuit et de le dupliquer à l'aide de l'outil de CAD intervenant lors de la
simulation ou lors de la réalisation du masque. On parle alors de cellule (à ne
pas confondre avec la cellule de base « gate-array » !).
Dans le cas de circuits « gate-array », le fondeur propose généralement une
bibliothèque de cellules disponibles tant pour la simulation que pour le dessin
des masques.
Lors du développement de telles cellules, il convient d’être attentif à leur
interconnexion (mise en cascade le plus souvent) en plaçant de façon
judicieuse
les
entrées,
les
sorties
et
les
alimentations
EISI / GH
St-Imier, le 10 novembre 2000
Page: MEL.27
[uelec.doc]
EISI
M ICROELECTRONIQUE
EISI / GH
St-Imier, le 10 novembre 2000
EXPOSE
Page: MEL2.i
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