Do HARSON
, musicien
Le parcours professionnel des musiciens de jazz sont très
souvent « atypiques » , donc des plus diversifiés . Celui de Do Harson ne déroge
pas à la règle . Comme bon nombre de ses pairs , il est entré dans le métier ,
d’abord par passion . Rien en effet ne lui laissait présager une vie professionnelle
dans ce domaine difficile .
D’origine malgache , ses premières ouvertures à la musique
venaient de la tradition orale , dans un pays où écoles de musique et
conservatoires n’avaient qu’une fréquentation confidentielle . Mais en revanche ,
un pays où musiques et danses n’étaient nullement réservés aux initiés . Un pays
aussi où le jazz , chose assez étonnante , a toujours eu droit de cité .
A son arrivée en France , il entreprend des études dans des
domaines bien éloignés de la musique , puisqu’il finira diplômé en sciences
politiques et ira jusqu’au DESS en sciences sociales . Il a pu mener à bien ce
parcours universitaire grace à la musique , cachetonnant à travers jazz et
orchestres de bal . Il ne résistera pas à l’attraction de la vie de musicien de jazz ,
n’ayant fait qu’effleurer les métiers de la chose publique . . .
Il va parfaire sa formation musicale , grâce à des rencontres
exceptionnelles .
Il suit une formation en piano et flûte au conservatoire
municipal du XIème à Paris . Il intègre la classe d’harmonie et d’écriture de J.
Hediguer , à l’université Paris VIII ( Vincennes) . L’enseignement
pluridisciplinaire qu’il a suivi à cette occasion , marquera sa conception
« universelle » de toutes les musiques .
Dans le domaine du jazz , il suit assidûment les cours de Art
Simmons , grand pianiste américain installé à Paris dans les années 70 et 80 , un
artiste qui a marqué plusieurs générations de pianistes français . Il signe ses
premiers contrats professionnels avec l’encouragement et l’aide de ce maître
généreux .
Dans les années 80 , il se lie d’amitié avec Aaron Bridgers ,
autre pianiste « american in Paris » qui lui fait découvrir la musique de Duke
Ellington .
Enfin , il doit sa passion pour la musique de Bill Evans à son
ami Bernard Maury , un maître de l’harmonie , reconnu de tous les jazzmen de
France et d’ailleurs , mais hélas , pas du grand public .