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Jonnard Marie Etude de solutions de rénovation de bâtiments traditionnels en Ecosse
Tutrice : Vasile C. Septembre 2014
La meilleure solution de rénovation s’appuie sur la comparaison des consommations d’énergie
annuelles pour le chauffage, du classement énergétique et du classement des émissions de
gaz. Les coûts et la complexité de l’installation de chaque matériau n’ont pas été pris en
considération.
Les matériaux choisis pour le scénario 9 sont les suivants :
Les billes de polystyrène expansé, car cet isolant présente la meilleure réduction de
la valeur de U dans les parois (1.4 à 0.5 W/m².K)
La laine de chanvre a été installée dans le plafond. Seul isolant testé, elle permet une
diminution des consommations d’énergies pour le chauffage de 261 kWh/m².an à 235
kWh/m².an. La valeur de U a été réduite de 1.4 W/m
2
K à 0.2 W/m
2
K.
Le film thermique a été appliqué à toutes les fenêtres car il diminue la valeur de U de
5.2 à 3.4 W/m
2
K. Les volets réduisent la valeur de U de 5.2 à 1.1 W/m
2
K mais
uniquement lorsqu’ils sont fermés. Lorsque le pourcentage d’ouverture des volets est
appliqué, la valeur de consommation énergétique de chauffage est de 257 kWh/m².an
pour les volets contre 255 kWh/m².an pour le film. De plus, la mise en place du film est
plus économique que celle de volets intérieurs.
Cette étude a donc permis de définir une nouvelle solution de rénovation à partir des
améliorations apportées à Wee Causeway. Les contraintes étaient assez importantes pour ce
projet :
- Réduire les consommations de chauffage à moindre coût
- Réaliser les travaux sans déloger l’habitant (logements sociaux)
- S’adapter à la structure du bâtiment, ne pas démolir de parois
Face à ces contraintes, il était très difficile d’atteindre les exigences requises en France.
Cependant les améliorations apportées sont non négligeables et répondent parfaitement aux
contraintes (gain de 32% sur la consommation énergétique de chauffage entre les modèles 1
et 9).
3. Impact de la rénovation : Transferts d’humidité et condensation dans la
masse
Depuis 2010, l’organisation gouvernementale Historic Scotland a rénové différentes propriétés
construites entre la fin du 17
ème
siècle et le début du 19
ème
siècle. L’ajout des isolants dans les
parois perturbe les flux de chaleur et les déplacements d’humidité dans les matériaux de
construction, pouvant créer un phénomène de condensation dans la masse.
Pour déterminer le risque de condensation dans les parois, la méthode de Glaser a été utilisée.
Celle-ci provient de la norme EN ISO 13788. Elle permet de calculer les valeurs théoriques de
pression de vapeur et pression de vapeur saturante dans la masse. Un diagramme de Glaser
peut ensuite être tracé afin d’obtenir une représentation graphique du risque de condensation
(figure 6). Sur ce même diagramme, il est possible d’ajouter les valeurs réelles de température
et d’humidité relative relevées dans la cavité d’air ; et donc de les comparer aux prédictions
de Glaser.
Trois parois isolées différemment ont été testées pour cette étude : la première rénovée avec
de l’aérogel appliqué sur la couche de lattes de bois et plâtre, la deuxième rénovée avec de la
ouate de cellulose soufflée dans la cavité d’air, et enfin une troisième paroi rénovée avec de
la perlite versée dans la cavité d’air.