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Famous
Par la Compagnie Exodus
Création 2012
Textes : William Shakespeare et Compagnie Exodus
Mise en scène : Natacha Bouvet
Interprétation : David Duchemin et Gabriel Gélin
Décors : Morgane Buon
Costumes : Evelyne Riolon
Arrangement musical : Florent Bigot
Compagnie Exodus
2, rue Didier Pironi
72190 Sargé-lès-Le Mans
Messagerie : 09 72 13 06 52
www.compagnie-exodus.fr
[email protected]
Un peu d’histoire…
William Shakespeare (1564-1616)
C
onsidéré comme le plus grand dramaturge de la culture
anglo-saxonne, William Shakespeare est issu de la
bourgeoisie de Stratford-upon-Avon.
Auteur d’une œuvre unique et intemporelle, il s’attache à décrire les
jeux du pouvoir et les passions humaines, mêlant joie et douleur
avec “ une poésie illimitée ”, selon les termes de Victor Hugo. Surtout
connu pour ses tragédies, Shakespeare déploie ses talents dans de
nombreux registres comme la comédie et le drame historique.
La virtuosité stylistique et la richesse de ses intrigues font de l’œuvre
de William Shakespeare un monument de la littérature qui ne cesse
d’inspirer les écrivains et les artistes d’hier et d’aujourd’hui.
Le théâtre élisabéthain
E
lisabeth 1ère (1558 - 1603), reine très cultivée et amatrice d’art,
protestante modérée, protège le théâtre contre les attaques
des protestants puritains qui considèrent le théâtre (qu’ils
appelaient “la maison du diable”) comme une école du vice et de la
débauche. Ainsi en Angleterre, le théâtre est-il très florissant.
Comme au Moyen-âge, le théâtre est mobile, on construit des
“mansions roulantes” qui se déplacent de ville en ville. Puis on
décide de rassembler toutes les mansions en un seul lieu. C’est à
partir de cette idée que va naître le théâtre fixe, appelé “théâtre à ciel
ouvert”.
Les théâtres étaient construits en bois, tel le Globe, construit en 1594
au bord de la Tamise. Ils sont de forme circulaire ou polygonale ; au
centre on trouve un espace vide C’est dans ce théâtre que la plupart
des pièces de Shakespeare furent jouées.
Agencement du lieu scénique :
l’avant-scène, ou scène en éperon (the apron stage) où se
déroulaient les batailles, les duels et les monologues. Le public, le
plus souvent debout entourait ce plateau sur trois côtés.
l’arrière scène, fermée par un rideau, où se déroulaient les
scènes d’amour et les agonies, c’est là que se situait le tombeau de
Juliette. Ce lieu servait aussi de salle du trône.
le balcon (upper stage), lieu où se situe par exemple la scène
nocturne entre Roméo et Juliette (acte II, scène 2)
la scène proprement dite (main stage), où se déroulaient toutes
les autres scènes, c’est à dire, la plus grande partie.
A la fin du spectacle ou au cours d’intermèdes, se produisent
acrobates et bouffons ; notamment deux bouffons de la comédie
anonyme : Nobody et Somebody.
Famous
Notes d’intention
O
n se fait souvent de Shakespeare une fausse idée :
pompeux, élitiste, ennuyeux... Certes, cela peut apparaître
à la lecture, mais il ne faut jamais oublier qu’une pièce
n’est pas écrite pour être lue, mais pour être jouée. Toute l’œuvre de
Shakespeare a été écrite dans ce but.
Le théâtre élisabéthain en général et celui de Shakespeare en
particulier, “ son anarchique dramaturgie ” (Jean Vilar) c’est le
domaine de la liberté absolue (pas de règles, pas d’unité, une grande
licence).
C’est cet aspect de Shakespeare que j’ai voulu
mettre en évidence. Des œuvres d’abord
faites pour le jeu, les comédiens et bien
entendu, le public.
J’ai aussi voulu aller contre cette idée que
Shakespeare n’est pas drôle. On trouve en
effet des comédies tout au long de sa carrière.
Même dans ses tragédies, le comique
a sa place : des clowns shakespeariens
commentent l’action, interpellent le public,
détendent l’atmosphère. Ce sont des personnages intemporels et donc
en accord avec leur époque (quelle qu’elle soit).
Ne s’agissant pas de faire un “ pot pourri ” de ses œuvres, nous nous
sommes intéressés aux thèmes de l’illusion et de la manipulation très
présents dans son œuvre.
Pièces choisies
Le songe d’une nuit d’été : Une féérie.
Nuit magique durant laquelle des puissances invisibles frappent de
folie quiconque s’égare dans la nature ; tel Bottom, un des artisans
en répétition d’une pièce pour le duc et la duchesse le soir de leurs
noces.
Comme il vous plaira : pièce avec travestissement et
confusions sentimentales.
Monologue de Jacques détaillant la comédie de la vie où « le
monde entier est une scène »
Beaucoup de bruit pour rien : ou comédie des fausses
apparences
Béatrice et Bénédict, célibataires endurcis sont comme chien
et chat. Et pourtant, grâce au stratagème de leur entourage, ils
deviendront « horriblement amoureux ».
Les deux gentilshommes de Vérone : Sûrement la première
pièce de Shakespeare.
Monologue de Launce, clown shakespearien, faisant des adieux
improbables à une famille imaginaire sous le regard insensible de
son chien Crab.
Othello : Une tragédie.
Othello, général maure de la république de Venise a épousé
Desdémone, fille d’un notable de la ville. Iago, sous une apparente
bienveillance distille pendant toute la pièce « le poison de la
jalousie » dans l’esprit d’Othello.
La tempête : comédie testament. Dernière œuvre écrite et
jouée de Shakespeare.
Monologue de Prospéro, prononcé à l’issue d’une fête surnaturelle
qui clôt la pièce afin de rompre le charme qu’il avait lui-même lancé.
Résumé
L
e spectacle s’articule autour de deux bouffons du théâtre
élisabéthain que sont Nobody et Somebody.
Débarqués d’on ne sait où, ils ont avec eux les mots de
Shakespeare et, dans leur caisse de transport, tout le nécessaire pour
les jouer.
Purs clowns shakespeariens, ils sont les
guides burlesques du spectacle. Nobody
est l’image même de l’anglais “ So british ”,
mais en France. “ Nous revenons tout droit
de London où j’ai longtemps parlé l’anglais
comme un français qui aurait appris à
parler l’anglais en France, et qui, de retour
en France, parlerait le français comme un
anglais qui aurait appris à parler le français à
London ! ”.
Somebody, quant à lui, est moins excentrique, il resitue le contexte
des intrigues et distille les informations historiques.
Ils sont là, on ne sait ni d’où ils viennent ni où ils vont ; et la rue
devient leur théâtre, leurs caisses une scène et le chantier voisin une
arrière scène fermée par un rideau moderne.
Scénographie – Mise en scène
L
’idée n’est pas de reproduire “ Le Globe ” (théâtre londonien où
a été créée la plupart des pièces de Shakespeare), ni même de le
représenter, mais plutôt de le suggérer. Pour cela, de multiples aires
de jeu sont créées sur différents niveaux de hauteur.
Schématiquement, il s’agit d’un théâtre de tréteaux nus (plateau carré
posé sur des poteaux qui le haussent au dessus du sol) où les décors sont
symbolisés.
La modernité du théâtre élisabéthain vient de cette part laissée à
l’imagination. Un décor unique peut tour à tour devenir différents lieux,
intérieurs ou extérieurs… Il parie sur la propension du spectateur à libérer
son esprit et à accepter comme tels différents lieux, différentes époques,
qui lui sont suggérés par le jeu des acteurs et la scénographie, … Deux
arbres symbolisent un bois, un gouvernail un navire, un trône le palais
d’un roi… et la magie du théâtre opère. Une réelle communication s’établit
alors entre ce qui se passe sur scène et le public.
Dans cette mise en
scène, j’ai attaché une
grande importance au
symbole tout en étant
libre de transférer telle ou
telle scène dans un lieu
insolite mais néanmoins
cohérent avec l’histoire.
Par exemple :
Un africain accède
à un poste à
responsabilités, se
marie à une blanche
malgré l’opposition
de son père qui
ne veut pas d’un
africain pour gendre
suscite la jalousie
de ses subalternes.
L’intrigue d’Othello
se déroule à Venise.
Ici, j’ai choisi de
la projeter sur un
chantier.
Othello : le maître
d’œuvre noir
d’origine africaine
sur le chantier.
Iago : l’ouvrier.
Les thèmes
principaux de
cette pièce sont
la jalousie,
l’intolérance, la
vengeance et
la trahison. Des
thèmes somme
toute très actuels,
peu importe où ils
sont situés. Rien de
suranné, en effet,
dans cette intrigue,
au contraire même,
une incroyable
modernité pour
l’époque. Que ce
soit sur un chantier
ou dans un palais
vénitien ne change
rien à l’affaire !
Décor
U
ne scène de rue, deux modules mobiles sont disposés
de façon différente selon les scènes. Au dessus de ces
modules une trappe, des portes sur les côtés afin de
permettre l’apparition et la disparition des personnages. Au fond, un
espace bâché, peut-être un chantier en cours, permet de jouer sur la
transparence : cachette, réalité tronquée ?...
Costumes et accessoires
D
’une importance capitale, ils symbolisent les lieux, les
personnages, les sexes par le travestissement (le théâtre
élisabéthain était interdit aux femmes, tous les rôles étaient
joués par des hommes, d’où un travestissement fréquent mais visant
le réalisme, pas la caricature).
Ici, deux comédiens jouent tous les rôles. Et là encore, j’ai choisi
de mélanger les époques. Une base costume classique (collant
et chemise) greffée d’éléments modernes masculins ou féminins
représentant essentiellement la fonction du personnage. J’ai
également utilisé des masques pour les rôles féminins ou pour
certains rôles multiples (en clin d’œil aux « loups » du bal de Roméo
et Juliette).
Un autre cas un peu
particulier se trouve
dans le songe d’une
nuit d’été. J’ai voulu
en représenter les
artisans. Pour quatre
d’entre eux (Famélique,
Groin, Flûte et Etriqué),
même s’ils parlent peu,
ils sont constamment
présents sur scène, Ils
sont donc figurés par une toile peinte de leurs costumes. Un seul
comédien peut alors jouer les quatre en plaçant son visage au dessus
du costume.
Musique
L
à encore, j’ai choisi de mélanger les genres mais toujours en
adéquation avec l’univers de Shakespeare.
The Clash : London’s burning. Ce groupe punk est
emblématique de Londres.
Purcell. Pas exactement contemporain de Shakespeare, mais il a mis
en musique plusieurs de ses œuvres, et notamment les chants de « La
tempête » dans l’adaptation de Dryden.
Remerciements
L
a metteur en scène génialissime remercie fougueusement ses
acteurs époustouflants, qui, eux-même, la remercient non
moins fougueusement en retour !
Et maintenant, un peu d’humilité. Remercions toutes les personnes qui,
de près ou de loin, nous ont fait bénéficier de leurs talents.
Morgane, qui a su s’adapter à toutes les exigences de la metteur en scène
et au nez des comédiens !
Evelyne, doigts de fée, transformatrice de bouts de tissus
(ménageant ainsi les deniers de la compagnie).
Florent, urgentiste des arrangements musicaux qui a converti Purcell
à la techno !
Florence, notre créatrice graphique,
qui a vraiment desideespleinlatete.net
Cyril qui a mis à notre disposition
son atelier, ses bras et son casque
anti-bruit.
Sandra, la reine du latex...
Gaylord, l’objectif toujours prêt à
dégainer !
Arwen qui nous a gentillement prêté son ukulélé (certes elle a 4 ans
et on ne lui a pas demandé son avis... Mais quand même.)
Nonobstant les tentatives de pots-de-vin, ils nous ont livré leur regard
critique : Sa N’Esther, Oliv’, Miche-miche, Seb.
L’espace culturel Scélia et ses Madame(s) Curieuse(s)
(Geneviève, Michèle, Sandra)
La mairie de Sargé.
Enfin, et parce qu’on ne veut se fâcher avec personne, on remercie
tous ceux qu’on aurait pu oublier...
Gros bisous,
Gaby, David et Natacha
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