2 puissances pour la vision de loin et de près). L’efficacité de ces implants
dépendant du diamètre de la pupille et ils sont moins utilisés aujourd’hui.
- Les implants diffractifs (AT-Lisa de Zeiss, Restor d’Alcon par exemple)
utilisent la diffraction de la lumière (séparation de la lumière en deux
faisceaux) obtenue par la création d’un relief apparenté aux optiques de
Fresnel sur l’une des surfaces de l’optique de l’implant. Cet effet est moins
dépendant du diamètre de la pupille et du centrage correct de l’optique que
pour les optiques multifocales réfractives. Ce sont les plus utilisés aujourd’hui.
Dans les deux cas, le sujet implanté perçoit deux images simultanées dont l’une est
beaucoup moins nette en fonction de la distance.
Ce système implique quelques inconvénients le plus souvent mineurs qui ne créent
par de limitation visuelle significative et disparaissent en général en 2 à 3 mois:
- Cette deuxième image « fantôme » doit être neutralisée l’adaptation cérébrale,
ce qui peut nécessiter un certain « apprentissage » de quelques jours à
quelques mois selon les sujets (neuro-adaptation).
- En cas de lumière vive (phare de voiture par exemple) le sujet implanté peut
percevoir des halos lumineux.
- La vision dans l’obscurité peut être plus difficile (attention en particulier à la
conduite nocturne)
- La vision de près nécessite un éclairage suffisant
Dans les études récentes, quatre patients sur cinq implantés avec une lentille
multifocale diffractive ont indiqué avoir une vision de qualité, une amélioration de leur
qualité de vie et ont déclaré n'avoir jamais porté de lunettes après l'opération de la
cataracte dans les deux yeux, contre seulement 1 sur 10 chez les patients porteurs
de lentilles monofocales. Cette indépendance au port de lunettes a été prouvée
quelle que soit l'activité réalisée, aussi bien en vision de près (pour lire par exemple),
qu'en vision intermédiaire (pour travailler sur ordinateur par exemple) ou en vision de
loin (pour pratiquer un sport ou pour conduire par exemple). C'est le plus haut degré
de liberté à l'égard des lunettes qui n’ait jamais été démontré dans un essai clinique
sur les implants de cataracte.
Au total 94% des sujets ont indiqué qu'ils accepteraient à nouveau d'être implantés
avec l’implant multifocal diffractif, si c'était à refaire.
Les implants multifocaux réfractifs Re-Zoom (AMO)
Le concept optique de ces implants, plus ancien, est basé sur la juxtaposition de
plusieurs zones concentriques de puissances différentes.
Ces implants offrent des résultats visuels qui sont plus dépendant du diamètre de la
pupille, de l’éclairage ambiant et d’un bon centrage de l’optique à ‘intérieur du globe.
Dans les études comparatives récentes les effets visuels indésirables lumineux
(éblouissement, halos) étaient 2 à 3 fois plus fréquents qu’avec les implants
diffractifs.