Bois et haies : Ils sont peu représentés sur la réserve.
Quelques bois colonisent les secteurs sableux en arrière des
systèmes dunaires. A la pointe de Tancarville, un petit bois
est soumis aux marées ; il est composé d’aulnes, de saules et
de sureaux. D’anciennes haies de chênes et de hêtres bordent
certaines parcelles agricoles du marais de Cressenval et des
haies de saules anciennement taillés en têtard* sont présentes
en rive sud de la Seine.
Prairies : La réserve abrite
une grande diversité de
prairies, qui occupent près
de 2000 hectares. Elles
peuvent être d’eau douce
ou saumâtre, plus ou moins
humides et plus ou moins
riches en éléments nutritifs.
Les prairies d’eau douce
sont inondées surtout
par la remontée de la nappe phréatique gonflée par les
pluies et abritent de nombreuses espèces. Les prairies dites
subhalophiles*, inondées par les eaux saumâtres de l’estuaire
aux grandes marées, sont très rares et présentent une grande
valeur patrimoniale, notamment de par leur richesse en
végétaux et en oiseaux et la présence d’un petit crapaud, le
Pélodyte ponctué (voir p11).
Mares et fossés : Il existe 193 mares de chasse actives sur la
réserve naturelle et 146 autres mares dites « orphelines ». Alors
que les mares ont été créées pour la chasse et l’abreuvement
du bétail, les fossés ont été creusés dans le but de drainer
le marais. Ils peuvent être d’eau douce ou saumâtre. Malgré
leur caractère artificiel, les mares abritent une importante
biodiversité, aussi bien animale que végétale, comme les
Characées, des algues patrimoniales caractérisant des habitats
inscrits à la directive européenne Natura 2000* (voir p11).
Attention, nature de valeur !
Comme en architecture, les milieux et les espèces peuvent
présenter une certaine valeur, qui va orienter les choix
de gestion. La valeur patrimoniale se détermine par le
caractère protégé, menacé, rare, voire même symbolique
d’une espèce ou d’un milieu.
Et dans la réserve ?
La valeur patrimoniale de la réserve naturelle de l’estuaire
de la Seine est remarquable. Parmi les habitats naturels
présents sur le site, 30 sont inscrits à l’annexe I de la
directive « Habitats » Natura 2000* et couvrent plus de
60% de la réserve. Le nombre d’espèces patrimoniales est
lui aussi très élevé. Leur préservation constitue l’un des
enjeux majeurs de la réserve (voir les pages 14 et 15).
L’Ophioglosse commun, ou langue de serpent, est une fougère
protégée en Haute-Normandie - ©Olivier Nawrot
Nombre d’espèces recensées
dans la réserve naturelle
Proportion par rapport aux espèces recensées
en France métropolitaine (en %)
Flore 495 7
Mammifères 48 28
Oiseaux 269 48
Poissons 76
Amphibiens 13 39
Reptiles 6 16
Papillons 385 8
Criquets, sauterelles,
grillons 24 11
Libellules 26 31
Sources : Tome 1 – Diagnostic de la réserve naturelle – 3ème plan de gestion
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