L’
œ
cuménisme
dossier
Eglise de Valence - n°2 - Février 2008
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" Ce que j’ai envie de vous dire aujourd’hui,
c’est que le monde a besoin de vrai dialogue,
que le contraire du dialogue est aussi bien le mensonge que le silence,
et qu’il n’y a de dialogue possible qu’entre des gens
qui restent ce qu’ils sont et qui parlent vrai."
Albert Camus.
Dossier réalisé par le Service diocésain de l’oecuménisme
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Eglise de Valence - n°2 - Février 2008
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Où en est l’œcuménisme dans le
diocèse de Valence ?
Le service diocésain de l'œcuménisme
est pour l'instant réduit à une seule
personne, la responsable, nouvellement
nommée (en septembre 2007).
Que fait-elle donc cette responsable ?
D'abord, elle a besoin de se former. En
effet, l'œcuménisme demande des
compétences et des connaissances
théologiques spécifiques. L'Institut
Supérieur d'Études Œcuméniques de
l’Institut catholique de Paris propose cette
formation " en alternance ", 2 jours par
mois, pendant 2 années universitaires,
sans compter le travail à la maison que
demandent les études !
Ensuite, pour mieux connaître les autres
Églises présentes dans la Drôme, j'ai
participé au synode régional de l'Église
Réformée de France à Voguë : devinez
sur quoi travaillait ce synode ? Sur la
transmission ! Au retour d'Ecclésia 2007,
je ne me sentais pas dépaysée…. J'ai
rencontré aussi les responsables de
l'atelier St Jean Damascène à St Jean en
Royans, atelier qui prépare une
exposition d'icônes à l'abbaye
d'Aiguebelle.
Cette nouvelle responsable a aussi besoin
de s'informer de ce qui existe déjà au
niveau local. Pour cela, j'ai commencé à
visiter des groupes bibliques
œcuméniques (voir l'exemple de
Montélimar), mais je serai heureuse
d'être invitée à l'occasion de telle ou telle
manifestation œcuménique dans une
paroisse du diocèse.
La déléguée diocésaine à l'œcuménisme
représente parfois l'évêque empêché de
répondre positivement à une invitation.
Ce fut le cas pour moi avec la cérémonie
d'inauguration de la nouvelle salle
paroissiale de l'Église apostolique
arménienne. Je dois avouer que je n'ai
pas compris un mot de la messe présidée
par le primat de cette Église en France,
mais j'ai été touchée par la beauté de la
liturgie arménienne et j'ai pu vivre ce
temps en
communion de
prière.
Le service diocé-
sain de l'œcumé-
nisme relaie aussi
des informations
régionales, natio-
nales ou même
internationales. Si
le rassemblement
œcuménique de
Sibiu en
Roumanie est
arrivé trop vite
après ma nomination pour que je puisse
y participer et vous tenir informés, je vous
propose dans ce dossier une petite
réflexion sur la semaine de prière pour
l'unité chrétienne. A l'occasion du cente-
naire de cette semaine, redonnons un
nouvel élan à la prière pour l'unité des
chrétiens, “telle que le Christ la veut”.
Enfin, chez nous, l'œcuménisme se vit de
part et d'autre du Rhône. Une petite
équipe de réformés et catholiques
prépare une rencontre annuelle pour les
acteurs de l'œcuménisme en Drôme-
Ardèche. En 2008, la rencontre change
de formule, vous trouverez tous les
renseignements dans ce dossier.
Anne-Noëlle CLEMENT
Exposition d'icônes de l'atelier St Jean Damascène
à l'abbaye d'Aiguebelle
Centre spirituel d'Art Sacré, l'atelier St Jean Damascène
a été fondé par le Père Nicolas Garrigou et son épouse
Ludmilla Titchenkova en 1965 à Paris. Transplanté dans
la Drôme en 1975, à St Jean en Royans, il y prend de
larges racines et s'y épanouit. Des élèves y viennent du
monde entier apprendre les techniques de l'icône, de la fresque ou de la mosaïque. Pour
célébrer les 40 ans d'existence de l'atelier, les élèves vont présenter leurs travaux de 2005 à
2007 dans une exposition itinérante.
L'icône est une représentation de l'invisible dont la contemplation rend accessible à nos
yeux les réalités spirituelles. En effet, St Jean Damascène écrit : " Puisque l'Invisible est
devenu visible en prenant chair, tu peux exécuter l'image de celui qu'on a vu. Puisqu'il s'est
revêtu des traits humains, grave donc sur le bois et présente à la contemplation celui qui a
voulu devenir visible. "
Une exposition de ces icônes se tiendra à l'abbaye d'Aiguebelle de mai à septembre 2008.
Elle permettra de montrer le message de l'icône et le chemin spirituel fait par celui qui peint,
comme par celui qui contemple. Par la diversité des élèves de l'atelier (catholiques,
orthodoxes et protestants), tout autant que par le lieu choisi pour cette exposition dans la
Drôme, cette initiative est vraiment œcuménique.
Site : http://www.atelierdamascene.fr
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L’ exemple
des groupes
bibliques à
Montélimar
La philosophie et les objectifs de ces études
bibliques ont été réfléchis dans le cadre d'une
rencontre réunissant en juin 2006 les futurs
animateurs bibliques des quatre Églises
partenaires du projet : l'Église Évangélique
Arménienne, l'Église Catholique, l'Église
Méthodiste et l'Église Réformée de France.
Un consensus s'est dégagé sur les objectifs
suivants : simplicité, pas d'intellectualisme, rester
proche du texte biblique, avoir un partage actif
avec chacun, viser le cheminement personnel
avec le Christ, viser la croissance de notre foi,
relier le texte à nos expériences personnelles et
notre vie de prière, avoir un temps de prière à
partir du texte étudié en fin d'étude, ne pas
dépasser 1h30 par étude au rythme d'une étude
par mois.
Dans ce cadre, en 2006/2007 a été étudiée l'épître
aux Galates, et en 2007/2008 la réflexion a
commencé sur les femmes dans la généalogie de
Jésus en Matthieu 1. Le pasteur Nicole Fabre,
bibliste régionale de l'Église Réformée de France,
anime une rencontre de lancement avec tous les
participants et propose un document servant de
base d'animation pour l'ensemble du parcours.
En 2007-2008, le Père Robert Liotard et Nicole
Fabre interviendront lors d'un week-end de
synthèse en fin d'année autour de la figure de
Marie.
Dix groupes, réunissant au total 80 à 90
personnes, se réunissent donc chaque mois, dans
divers lieux d'Église à Montélimar ou Le Teil, et
travaillent dans ce cadre. Le bilan fait pour la visite
pastorale de l’évêque à Notre-Dame du Rhône
souligne des points forts en termes d'écoute, de
respect, de convivialité, de chemin spirituel fait
par les uns et les autres, mais il regrette aussi que
les groupes ne soient pas davantage mixtes
protestants-catholiques, il interpelle aussi
l'ensemble du diocèse : est-ce que ces groupes
bibliques œcuméniques ne pourraient pas être
intégrés davantage à l'effort d'évangélisation, de
formation et de catéchèse du diocèse ?
D'après le document de Jacqueline Catinot.
La rencontre œcuménique Drôme-Ardèche
La rencontre œcuménique de Sibiu en septembre 2007 avait pour thème : " La lumière
du Christ illumine tous les humains ". Le message final est introduit par ces mots :
" Nous, pèlerins chrétiens de toutes régions d'Europe et au-delà, témoignons du
pouvoir transformateur de cette lumière, qui est plus forte que les ténèbres et nous la
proclamons comme l'espérance qui porte toutes les Églises, toute l'Europe et le monde
entier. " Ce message propose des recommandations, en particulier celle-ci : " Nous
recommandons que nos Églises reconnaissent que les immigrés chrétiens ne sont pas
simplement des bénéficiaires d'accompagnement religieux, mais qu'ils peuvent jouer
un rôle actif et plein dans la vie de l'Église et de la société ; qu'elles offrent un meilleur
accompagnement pastoral pour les migrants, les demandeurs d'asile et les réfugiés ;
et qu'elles promeuvent les droits des minorités ethniques en Europe, notamment du
peuple rom. "
La petite équipe qui prépare la journée œcuménique annuelle Drôme-Ardèche a voulu
approfondir cette recommandation et la propose donc comme thème de réflexion lors
de la prochaine rencontre en 2008. Dans un souci de resserrer les liens entre les
acteurs pastoraux par une meilleure connaissance mutuelle et un travail commun,
nous avons décidé de changer la traditionnelle journée à Beauregard. Nous proposons
donc une rencontre en deux temps, le mardi 12 février 2008 dans les locaux de l'Église
Réformée à La Voulte sur Rhône :
La rencontre de l'après-midi à partir de 14h s'adresse aux prêtres, responsables de
services diocésains, et pasteurs de la Drôme et de l'Ardèche, en présence des évêques
de Viviers et Valence. Les intéressés recevront une invitation personnelle.
Cette rencontre sera animée par deux intervenants : le Père Bernard Fontaine,
responsable national de la pastorale des migrants, et le pasteur Antoine Schluchter en
charge des Églises ethniques issues de la Réforme. Un travail en groupes permettra un
échange sur le thème et aussi de recueillir les attentes des acteurs pastoraux pour ce
type de rencontres. Cette réflexion sera pastorale (travail entre acteurs pastoraux) et
théologique (fondements théologiques).
Une soirée, à 20h30 au temple de La Voulte, permettra de rassembler un plus large
public, intéressé par la rencontre œcuménique, comme par la question des migrations.
Les deux intervenants de l'après-midi, le père Bernard Fontaine et le pasteur Antoine
Schluchter répondront chacun à leur tour à la question suivante : “L'immigration et les
Églises : immigration zéro, immigration choisie, qu'en pensent les Églises ?” Des prises
de position, des témoignages, des expériences, pourront être échangés, voire débattus.
Anne-Noëlle CLEMENT
Service diocésain de l'oecuménisme
7 rue Belle-Image 26000 VALENCE - Tèl. : 04-75-78-59-59
Courriel : oecumenisme@valence.cef.fr
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Semaine de prière pour l’unité chrétienne
Le thème de la
semaine 2008 : " priez
sans cesse " (cf. 1 Th 5,17)
Dans sa première lettre aux
Thessaloniciens (5, 13b-18), Paul établit une
liste de recommandations par lesquelles il
encourage la communauté à vivre de l'unité que
Dieu nous donne en Jésus-Christ. Au fil de la
semaine de prière pour l'unité chrétienne, nous
sommes invités à méditer tour à tour chacune de
ces exhortations : Priez sans cesse, rendez grâce en
toute circonstance, reprenez les désordonnés et
encouragez les craintifs, recherchez toujours le
bien entre vous et à l'égard de tous, ayez de la
patience envers tous, soyez toujours dans la
joie, soutenez les faibles, et vivez en paix.
Voilà tout un programme pour prier, seul,
en Église et entre Églises.
Prière d'après Paul
Couturier
Seigneur Jésus,
Qui à la veille de mourir pour nous,
As prié pour que tous Tes disciples
Soient parfaitement un,
Comme toi, en Ton Père,
Et ton Père en Toi,
Fais-nous ressentir douloureusement
L'infidélité de notre désunion.
Donne-nous la loyauté de reconnaître
Et le courage de rejeter
Ce qui se cache en nous
D'indifférence, de méfiance,
Et même d'hostilité mutuelle.
Accorde-nous
De nous rencontrer tous en Toi,
Afin que, de nos âmes et de nos lèvres,
Monte incessamment Ta prière
Pour l'unité des chrétiens,
Telle que Tu la veux,
Par les moyens que Tu veux.
En Toi, qui es la charité parfaite,
Fais-nous trouver la voie
Qui conduit à l'unité,
Dans l'obéissance à Ton amour
Et à Ta vérité.
Amen.
Un double
anniversaire
Dans de nombreux pays, la Semaine
de prière pour l'unité chrétienne bénéficie
aujourd'hui d'une préparation et d'une
célébration commune aux Églises, paroisses et
communautés de toutes confessions. Cette
collaboration est déjà un signe tangible de l'efficacité de
cette prière.
Il y a tout juste cent ans, c'est un prêtre épiscopalien
(anglican), Paul Wattson, qui a l'idée d'une Octave de prière
pour l'unité de l'Église, entre le 18 et le 25 janvier. La toute
première sera vécue en 1908 à Graymoor, près de New York. Paul
Wattson choisit de faire démarrer l'Octave le 18 janvier qui était à
l'époque dans le calendrier romain la date de la fête de la chaire de
Pierre pour la faire terminer le 25 janvier, fête de la conversion de
Paul. Au milieu des années 30, alors que la célébration de l'Octave a
commencé à se répandre dans l'Église catholique, Paul Couturier, à
Lyon, lui donne un nouvel élan et un nouvel objectif. Tout en gardant les
mêmes dates, il parle de “semaine”, vocabulaire moins catholique, et
surtout il lui assigne un nouvel objectif : prier pour l'unité chrétienne
“telle que le Christ la veut”.
Pendant que se répand dans les milieux catholiques l'Octave initiée par
Paul Wattson et réorientée par Paul Couturier, un autre courant de prière
pour l'unité des chrétiens se développe, animé par Foi et Constitution, l'un
des mouvements qui donnera naissance au Conseil œcuménique des
Églises. A partir de 1921, la commission publie des prières pour l'unité.
Petit à petit, la préparation du matériel proposé par Foi et Constitution
(Genève) se fait en coordination avec Unité Chrétienne (Lyon), l'association
qui poursuit l'œuvre de Paul Couturier, mort en 1953. Cette collaboration,
d'abord discrète, deviendra officielle au sortir du concile Vatican II.
C'est donc il y a quarante ans, en janvier 1968, que les Églises et les
paroisses du monde entier célèbrent pour la première fois la Semaine de
prière pour l'unité chrétienne avec des textes préparés conjointement
par le Conseil Œcuménique des Églises et le Secrétariat pontifical pour
la promotion de l'unité des chrétiens (Rome).
1908… 1968 … un double anniversaire que les Églises aux États-
Unis - chargées de préparer la Semaine de prière pour l'unité
chrétienne 2008 - ont proposé de célébrer dans l'action de
grâce.
D'après le texte de Franck LEMAITRE, op, directeur du
centre œcuménique Unité Chrétienne,
Dans le document Pour vivre la semaine de prière
pour l'unité chrétienne 2008.
Site : http://www.unitechretienne.org
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