Résumé du cours PHI 1968
Première partie : Notions de base à comprendre
(textes de Claudine Ouellet, Jean-Charles Vinet et Isabelle Gauthier, agencement par Jean-
Charles Vinet)
3 théories morales :
• théorie des vertus
• théorie déontologique
• utilitarisme (conséquentialisme)
Théorie des vertus (Aristote)
Vertu : excellence, perfection, potentialité morale amené à la perfection
Le domaine humain ne se prête pas à un système scientifique. La philosophie n’étant pas
une science au sens scientifique (hum…) du terme, il faut tenir compte des particularités de
chaque situation. Le but de cette théorie morale est donc de mettre notre sensibilité
humaine au service de la raison.
« La raison peut se baser sur des objets inchangeants et stables, mais aussi des objets
instables, variables »
Une sensibilité bien développée (trait de caractère), bien intuitive est donc requise plutôt
que des principes directeurs, qu’un ensemble de règles. C’est un processus qui ne peut être
appris, mais plutôt développé, inculqué. Ce processus long et ardu commence à l’enfance
par l’imitation de ceux qui possèdent déjà les vertus. Par la suite, on assiste à une
internalisation des valeurs. Le phronimos : sagesse morale.
Théorie déontologique (Kant)
Notre principale obligation morale est de respecter les règles, quelles que soient les
conséquences découlant du respect de ces règles. *Ne tient pas compte de situations
extrêmes et s’avère une règle catégorique.
La théorie déontologique est une théorie qui, plutôt que de nous donner un but vers lequel
nos actions devraient tendre, nous dicte les limites que nous devons respecter dans
l’atteinte de nos buts.
Selon Kant, la morale doit : avoir une base rationnelle, pouvoir se systématiser, se baser sur
ce qui nous distingue des animaux (l’homme est libre, il échappe au déterminisme).
Pour Kant, la raison passe par l’universalisation : nous pouvons avoir des désirs mais nous
devons nous demander s’ils sont rationnellement acceptables. Le principal problème, c’est
que cette théorie ne laisse pas suffisamment intervenir les conséquences de nos actes. Ce
n’est pas toujours moral d’appliquer la règle. Ex : fou furieux qui se pointe chez vous en
disant : « Bonjour. Je suis un fou furieux, est-ce que la personne que je poursuis se cache
chez vous ? »
• Impératif catégorique : « Agit uniquement en fonction de maximes dont tu
pourrais vouloir comme loi universelle »