essaient toujours de choisir les meilleures. Cela signifie que les individus choisissent ce
qu’ils aiment plutôt que ce qu’ils n’aiment pas ; qu’ils sélectionnent les techniques de
production efficaces plutôt que celles non efficaces ou plus coûteuses.
Définition : l’optimisation se définit comme la maximisation (du chiffre d’affaires, du bien-être, de
la satisfaction) compte tenu des contraintes budgétaire, temporelle et/ou technique auxquelles
l’agent économique est confronté.
Les choix, des entreprises ou des ménages, relèvent toujours de comportements
optimisateurs et sont alors qualifiés de rationnels. Agir rationnellement, c’est utiliser
ses ressources au mieux. Agir rationnellement consiste, pour le consommateur, à
dépenser son revenu aux usages qui lui procurent le plus de satisfaction. Agir ration-
nellement consiste, pour le producteur, à combiner travail et capital de sorte que son
profit soit le plus grand possible.
Les choix sont-ils toujours rationnels ? N’y a-t-il pas des situations où les choix
pourraient ne pas répondre à cette logique de l’optimisation? Cherchons-nous
toujours PLUS? La réponse à ces questions nécessite de se rappeler que les objectifs
des agents économiques ne sont pas simplement financiers. Le consommateur, par
exemple, ne cherche pas à faire du profit mais à maximiser la satisfaction que lui
procure les biens qu’il consomme. En conséquence, s’il a choisi certains biens, s’il a
décidé de mener telles actions plutôt que telles autres, c’est que ces biens ou actions
lui procuraient le maximum de satisfaction. De fait, tout comportement est, par défini-
tion, rationnel. Le suicide est-il un comportement rationnel ? Oui, car il signifie que la
mort était préférable à la vie. Le mariage répond-il à la rationalité économique ? Oui,
car pour chaque partenaire, il s’agit de maximiser ses gains (pécuniaires et affectifs!).
Bien entendu, les agents, différant par leurs préférences et leurs revenus, ne réaliseront
pas forcément les mêmes choix. Mais, les critères de décision employés par des indivi-
dus différents seront les mêmes. S’ils agissent rationnellement, les agents cherchent à
maximiser leur satisfaction, leur profit: ils agiront tant qu’un intérêt à agir existe, tant
qu’il existe un profit à réaliser. Maximiser signifie donc produire ou consommer jusqu’à
ce que la dernière unité ne rapporte pratiquement plus rien. C’est d’ailleurs ce que
tente de montrer l’analyse néoclassique en se fondant sur le raisonnement à la marge.
Le calcul à la marge (initié par Jevons, Menger et Walras) implique que l’on s’intéresse
aux variations plus qu’aux niveaux absolus que les variables atteignent. Le producteur,
par exemple, incorporera des facteurs à la production tant que la recette retirée d’une
unité supplémentaire soit au moins égale au coût du facteur supplémentaire. Si, par
exemple, pour produire 1 €de plus il faut à la firme 2 €de travail ou de capital, la firme
choisira de ne pas produire une unité supplémentaire. L’entreprise produira donc
jusqu’à ce que le bénéfice marginal (le bénéfice procuré par l’achat d’une unité supplé-
mentaire de travail) soit nul (au delà il deviendrait négatif). On retiendra donc que le
calcul à la marge revient à s’interroger sur les effets de la consommation ou de la
production d’une unité supplémentaire d’un bien ou d’un facteur.
Concernant le consommateur, la théorie microéconomique est sous-tendue par la
théorie de la valeur utilité. L’utilité est le degré de satisfaction généré par la consom-
mation d’un bien ou d’un service. Le consommateur choisira donc de consommer un
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16 MÉMENTO – MICROÉCONOMIE