INTRODUCTION
M. AOURAGH / 1BTS PME-PMI/ ECONOMIE GENERALE
II/ Histoire de la pensée économique
Si la découverte de l’économie exige d’abord une initiation aux grands concepts et
mécanismes économiques, elle requiert aussi un regard rétrospectif avec une présentation
des grands courants de la pensée économique.
En effet, les progrès de la connaissance économique ne sont pas linéaires et les théories
récentes ne sont pas nécessairement les plus vraies ; en économie coexistent un grand
nombre d’analyses, parfois contradictoires. Les doctrines des économistes du passé
présentent donc toujours un grand intérêt pas seulement parce que des énoncés anciens
préfigurent les développements récents de l’économie. Nombre d’idées fondamentales se
trouvent ainsi chez ces auteurs tandis que leur fréquentation fait surgir des questions
importantes ou nouvelles auxquelles il serait peut être possible aujourd’hui d’apporter des
réponses.
L’H.P.E. peut être définie comme l’histoire des idées, des méthodes et des théories
scientifiques portant sur la manière dont s’organisent les hommes pour produire, répartir,
distribuer et consommer les richesses de la société et l’histoire des intentions, des projets et
des doctrines.
Aristote et Platon, dans la Grèce Antique, rédigèrent des traités qui incluaient des
considérations sur la richesse, la propriété et le commerce, activité qui, dans le monde
antique, était considéré comme dévalorisante.
Au Moyen Age, la théorie économique fut dominée par les prescriptions émanant de l’Eglise
Catholique, qui condamnait l’usure (intérêt pris sur une somme d’argent prêtée) et
considérait que le commerce était une activité inférieure, dans une échelle de valeurs où
l’agriculture occupait le sommet.
L’économie en tant que science moderne, distincte de la philosophie morale et de la
politique, est née avec le traité intitulé Recherche sur la nature et les causes de la richesse
des nations (1776), du philosophe et économiste écossais A.Smith.
Les courants de pensée économique les plus marquants sont essentiellement : classique,
marxiste, néoclassique et keynésien.
- L’économie classique : (1750-1870)
Contemporains de la révolution industrielle, les économistes classiques tels que A.Smith,
Say, Malthus, Ricardo ou Stuart Mill ont eu l’ambition de constituer une véritable science de
l’économie. Pour ce courant, la science est régie par un ordre naturel basé sur la libre
initiative individuelle. L’Etat doit être neutre et ne peut intervenir. La valeur des biens est
déterminée par la quantité de travail incorporée dans ces biens.
- L’économie marxiste : (1840-1870)
L’analyse de la valeur de la marchandise est au cœur de l’économie politique marxiste qui
montre que si le travail est la mesure de la valeur, c’est plus précisément la force de travail
des individus achetée par ceux qui possèdent les moyens de production qui fonde seule la
valeur des marchandises. La plus-value, écart entre la valeur créée par le travail des
salariés et la valeur de leur force de travail payée par les capitalistes, correspond alors à une
exploitation des salariés et représente, chez Marx, le point de départ de l’analyse de la
dynamique du système capitaliste.