Glossaire Rapport Final - 255
GLOSSAIRE*
* Les mots soulignés ont également été intégrés au présent glossaire, selon
l'ordre alphabétique.
Allgemeine Warenverkehrgesellschaft (AWG) : Entreprise allemande créée à
Aix-la-Chapelle le 24 juillet 1940. L'AWG remplissait de nombreuses
activités économiques parmi lesquelles l'achat de matières premières
(métaux, laine, cuir, diamants industriels), qui étaient rares en Allemagne, et
de métaux non-ferreux ; et la vente de 'possessions ennemies', d''herrenlose
Gut' et de marchandises de contrebande saisies. Les biens, qui ne pouvaient
être ou n'étaient pas négociés en Belgique, furent transportés en Allemagne.
Anmeldestelle für Judenvermögen : Service allemand du Groupe 12 de
l'Administration militaire allemande, responsable de la déclaration et de
l'identification des propriétés juives. L'ordonnance du 28 octobre 1940
prévoyait l'obligation de déclarer les biens immobiliers.
Arianisation ou désenjuivement : Ensemble des mesures antisémites de
chacun des régimes d'occupation national-socialiste en Europe, par
lesquelles toute forme d'influence juive sur le plan politique, économique et
culturel devait disparaître.
Auditorat général (AG) : Cour d'Appel près le Tribunal militaire belge,
comparable à celle des affaires civiles. L'AG traitait le pourvoi en appel des
jugements des Conseils de guerre, qui après la Seconde Guerre mondiale
reçurent une compétence juridique accrue en matière de crimes de guerre.
Loi BEG : Première loi de la législation allemande du Wiedergutmachung, la
Bundesentschädigungsgesetz, promulguée par l'ancienne République fédérale
allemande le 28 septembre 1953. Cette loi prévoyait l'indemnisation des
victimes morale et physique des persécutions raciales et religieuses.
Association belge des Banques (ABB) : Association représentant les intérêts
des banques belges, fondée le 2 décembre 1936. A côté d'une fonction
consultative, cette association vise à l'uniformisation des méthodes et des
conditions de travail dans le secteur bancaire. Elle entretient des contacts
étroits avec les institutions à l'intérieur du monde financier en Belgique
comme la Banque nationale, le Ministère des Finances et la Commission
bancaire.
256 – Commission d’étude des biens juifs
Loi BRüG : Deuxième loi de la législation allemande du Wiedergutmachung,
la Bundesrückerstattungsgesetz, promulguée par l'ancienne République
fédérale allemande le 19 septembre 1957. Cette loi prévoyait le
dédommagement matériel des personnes et d'organisations privées. Tout
bien identifiable, qui fut transporté ou supposé avoir été transporté en
Allemagne, entrait en considération pour une indemnisation.
Brüsseler Treuhandgesellschaft (BTG) : Société fondée le 12 octobre 1940 par
l'Administration militaire allemande en Belgique. La BTG fut active, dans
une première phase dans la recherche de biens et de possessions ennemies
et juives. Dans un second temps, la BTG fut chargée de la centralisation, de
l'administration et de la liquidation de ces avoirs.
Cas simples : Dénomination utilisée par l'Office des Séquestres lors de la
liquidation des comptes de la Brüsseler Treuhandgesellschaft après la guerre.
Etaient considérés comme 'cas simples', les comptes qui, pendant la Seconde
Guerre mondiale, furent soumis à des opérations de gestion courante.
Collecting Point : point de rassemblement des biens culturels, créé par les M,
FA & A Division dans la zone américaine en Allemagne. Dans les Collecting
Points les biens culturels retrouvés étaient conservés en sécurité, inventoriés,
identifiés et restaurés, avant qu'ils ne soient restitués aux pays dont ils
provenaient. Les M, FA & A compta trois Collecting Points opérationnels,
actifs de 1945 à 1949 : Munich, Wiesbaden, Offenbach.
Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) : Institution publique, qui depuis
le 15 novembre 1847 est chargée de recevoir, de gérer et de rembourser les
avoirs financiers (aussi en espèces qu’en valeurs), qui ne peuvent être
immédiatement transmis à un ayant droit.
Banque de devises, Devisenbanken : Banques qui ont reçu de
l’Administration militaire allemande l’autorisation de conserver et de
commercer les devises et valeurs étrangères. Durant l’Occupation, une
première centralisation des avoirs financiers juifs s’opéra auprès de ces
organismes.
Devisenschutzkommando (DSK) : Service de police économique allemand,
chargé de repérer les infractions aux ordonnances sur les devises édictées
par l’Administration militaire allemande. A partir d’août 1940, le DSK se
consacre à l’ouverture de coffres-forts en quête de biens ennemis. A côté de
cela, il est responsable de la répression et de la confiscation des avoirs ayant
fait l’objet de la contrebande financière comme les devises belges et
étrangères, les diamants, l’argent et l’or.
Glossaire Rapport Final - 257
Diamantbureau : Bureau de vente central de la Centrale du Diamant, fondé
auprès du Ministère des Affaires économiques. Sa mission consiste à
approvisionner le marché et à contrôler les prix des diamants durant la
guerre.
Centrale du Diamant : Service belge, fondé sous l’impulsion allemande, le
30 janvier 1940, par le Ministère des Affaires économiques et la Forminière.
Comme le Diamantkontrollestelle allemand, dont elle reprenait les activités, la
Centrale officia au contrôle du marché diamantaire belge.
Diamantcontrole : Siège administratif de la Centrale du Diamant, à Anvers,
fondé le 31 janvier 1941. Toute personne ou entreprise, qui souhaitait
travailler dans le secteur diamantaire, fut, durant l'occupation soumise à
une obligation de déclaration auprès du Diamantcontrôle.
Diamantkontrollestelle : Service allemand, fondé en août 1940 comme
département particulier de l’OFK 672 Aussenstelle Anvers. L'objectif
principal fut d’acquérir le contrôle du marcdiamantaire belge. Le
Diamantkontrollestelle fut supprimée en novembre 1940 et remplacée par la
Centrale du Diamant.
Office de Récupération économique (ORE) : Service belge fondé le 16
novembre 1944 par le Ministère des Affaires économiques en vue de la
récupération et de la restitution des biens belges, tant à l’intérieur qu’à
l’extérieur du pays, tant en matière de propriété privée que de propriété
publique. Au nombre de ses compétences, l’ORE reçut également
l’exécution de l’accord international de Paris portant sur les réparations de
l’Allemagne. Il était responsable de la restitution et de la liquidation de ces
biens.
L’Office des Séquestres : Service public belge dépendant du Ministère des
Finances, fondé le 31 octobre 1944. Dans un premier temps, il fut
responsable de la mise sous séquestre, en Belgique, des biens, droits et
intérêts des états, organisations et ressortissants ennemis. A partir de
janvier 1945, le séquestre s’étend également aux biens et droits des
‘suspects’ belges, collaborateurs de l’ennemi.
Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg (ERR) : Service opérationnel allemand
fondé par Alfred Rosenberg le 17 juin 1940, après l’occupation de l’Europe
de l’Ouest. Dans le cadre de la politique de Hautes Ecoles, l’ERR confisqua
les biens culturels délaissés (œuvres d’art, bibliothèques, archives) par des
opposants idéologiques du national-socialisme, en l’occurrence les biens
juifs. L’ERR collabora étroitement avec le SIPO-SD.
Feindvermogen : Terme allemand désignant les biens ennemis.
258 – Commission d’étude des biens juifs
Compte(s) Frensel : Comptes de la Brüsseler Treuhandgesellschaft, ouverts
dans un premier temps auprès de la Westbank, puis auprès de la Société
française de Banque et de Dépôts, pour les biens financiers issus du secteur
diamantaire. William Frensel était le Verwalter allemand le plus important et
la figure de proue du 'désenjuivement' de l’industrie et du commerce du
diamant durant la Seconde Guerre mondiale en Belgique.
Geheime Feldpolizei (GFP) : Section des services de police allemands de
l’Administration militaire allemande. Elle avait une double mission : d’une
part, découvrir les crimes commis par des civils contre l’armée
d’occupation ; d’autre part, découvrir et réprimer toute forme d’activité qui
va à l’encontre du Reich, e.a. commise par des Juifs.
Groupe 1, Gruppe I : Un des douze groupes de la Wirtschaftabteilung, le
département économique de l’Administration militaire allemande. Le
Groupe 1, Gewerbliche Wirtschaft contrôlait la vie des entreprises, et
comportait différents sous-départements, organisé par secteur d’activité. Le
secteur du diamant dépendait du sous-département Steine und Eerbe.
Groupe 8, Gruppe VIII : Un des douze groupes de la Wirtschaftabteilung, le
département économique de l’Administration militaire allemande. Le
Groupe 8 contrôlait les institutions financières et les compagnies
d’assurances.
Groupe 12, Gruppe XII : Un des douze groupes de la Wirtschaftabteilung, le
département économique de l’Administration militaire allemande. Le
Groupe 12 gérait les biens et propriétés ennemis et juifs.
Inter-Allied Reparation Agency (IARA) : Organe international fondé dans les
zones occidentales de l’Allemagne au lendemain de la Conférence de Paris
(1945). Cette agence veillait au partage équitable et à l’exécution des
réparations allemandes, ainsi qu’à la restitution des biens spoliés à leur pays
d’origine.
International Commission on Holocaust Era Insurance Claims (ICHEIC) : Cette
Commission internationale, aussi appelée Commission Eagleburger, à vu le
jour en octobre 1998. Elle regroupe cinq compagnies d’assurances (Allianz,
AXA, Generali, Winterthur et Zurich), des organes de contrôle des
compagnies d’assurances aux Etats-Unis, l’Etat d’Israël et des organisations
juives. L’objet principal de l’ICHEIC est l’indemnisation des polices
d’assurances sur la vie non honorées, conclues par des victimes juives, entre
1920 et 1945.
Jewish cultural Assets Belgium-Databank : Banque de données créée, en 2000,
par la Commission d’étude des biens juifs. Y sont introduites les
informations se rapportant aux biens culturels spoliés (œuvres d’art,
bibliothèques, archives), à des organisations et personnes juives, ainsi que
Glossaire Rapport Final - 259
celles se rapportant à des biens culturels restitués ou vendus par l’Office de
Récupération économique. Cette banque de données se compose de plus de
4.200 descriptions.
Registre des Juifs : Ordonnance anti-juive de l’Administration militaire
allemande, que devait appliquer le Ministère des Affaires intérieures.
Chaque commune belge dut ouvrir un Registre des Juifs âgés de plus de 15
ans, et demeurant sur son territoire. Réunies, à partir de 1942, par la
Centrale anti-juive, ces fiches permirent à l’occupant allemand d’identifier
56.186 Juifs.
Judenrat : Terme allemand désignant l’Association des Juifs en Belgique
fondée par l’occupant.
Sommier 35 : Registre comptable en usage dans les Bureaux de
l’Enregistrement et des Domaines du Ministère belge des Finances, dans
lequel le receveur compétent enregistre toute succession sans maître ou en
déshérence. Ce registre mentionne le nom, la date de naissance, la date de
décès (si elle est connue) et le dernier lieu de résidence du défunt.
Lippman-Rosenthal Bank (LIRO) : Banque à l’origine juive située à
Amsterdam où l’occupant allemand centralisa, à partir de 1941, les devises,
les valeurs, les objets en or, argent et platine, les pierres précieuses, e.a. de
provenance juive néerlandaise.
Mala Zimetbaum databank (MZDB) : Banque de données créée, en 1999, par
la Commission d’étude des biens juifs, comportant des données
personnelles relatives aux + ou - 70.000 victimes des mesures anti-juives
introduites en Belgique occupée. La banque de données porte le nom de
Mala Zimetbaum (1918-1944); cette jeune femme juive d’Anvers fut
exécutée à Auschwitz après une tentative d’évasion.
Compte Mecheln : Nom d’un sous-compte de la Brüsseler Treuhandgesellschaft
auprès de la Société française de Banque et de Dépôts. Sur ce compte furent
versés d’une part les devises saisies à la caserne Dossin à Malines sur les
déportés juifs ; et d’autre part, les salaires versés aux travailleurs juifs
employés dans le Nord de la France.
Administration militaire allemande (AMA), Militärverwaltung (MV) :
Administration d’occupation militaire allemande, en place entre juin 1940 et
juillet 1944 en Belgique et dans le Nord de la France. Elle poursuit le Ruhe
und Ordnung’ et s’efforce avec un minimum de personnel d’engranger un
maximum de résultat pour soutenir l’effort de guerre allemand. A la tête de
l’AMA se trouve le général Alexander von Falkenhausen, le
Militärbefehlshaber.
1 / 8 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !