se redressait. Cette réalité est reflétée dans les plus récentes données de la Banque du Canada
sur le crédit aux ménages et aux entreprises. Bien que, durant la récession, la croissance des
crédits aux ménages ait été plus importante que la croissance des crédits aux entreprises, l’inverse
se produit depuis la fin de 2012, avec les crédits aux entreprises affichant un rythme de croissance
plus accéléré. En effet, le taux de croissance des crédits aux entreprises a dépassé sa moyenne de
15 ans, tandis que le taux de croissance des crédits aux ménages est passé sous sa moyenne de
15 ans.
Les banques du Canada jouent un rôle important dans le financement de l’économie, des ménages
et des entreprises au Canada. Les banques bien portantes sont mieux aptes à répondre à cette
demande que des banques qui éprouvent des difficultés. Les banques solides sont en mesure
d’obtenir des capitaux de leurs déposants, des détenteurs de leurs obligations ainsi que de leurs
actionnaires, en vue de les prêter aux ménages et aux entreprises. Les banques canadiennes sont
généralement reconnues comme faisant partie des plus saines et des plus solides au monde.
Durant la crise financière, ces qualités leur ont permis de continuer à pourvoir à la demande de
crédit de leurs clients, contribuant ainsi à limiter les effets de la récession au Canada et à
contribuer à la relance économique du pays.
Avec l’économie canadienne qui reprend son cycle normal et la croissance économique, bien que
modeste, qui s’annonce pour la deuxième moitié de cette année et le début de l’année prochaine,
la confiance générale revient graduellement. Les entreprises canadiennes seront en une meilleure
position pour profiter des réserves de crédit mises à leur disposition par nos banques, et ainsi
élargir leurs activités, embaucher des travailleurs et augmenter leur bénéfice. Une économie plus
forte permettra aux entreprises de contracter des prêts et d’en assurer le remboursement.
Par ailleurs, le maintien des faibles
taux d’intérêt sera avantageux pour
les entreprises qui désirent
emprunter. À la fin de juin 2013, le
taux d’intérêt effectif pour les
entreprises s'établissait à 3,38 %,
proche de son plus faible niveau
historique (figure 2).
La politique monétaire est certes un
des principaux facteurs qui ramènent
à la baisse les coûts d’emprunt, mais
ce n’est pas le seul. Comme l’a noté
la Banque du Canada dans son Rapport sur la politique monétaire (RPM) du mois d’avril, un
secteur bancaire sain joue également un important rôle à cet égard. La bonne santé financière des
banques canadiennes leur permet un accès constant à des fonds, en dollars canadiens comme en
monnaies étrangères, à un coût avantageux sur l’ensemble des échéances2.
2 Rapport sur la politique monétaire, Banque du Canada, avril 2013, p. 21.
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Taux d’intérêt effectif pour les entreprises (Figure 2)
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Source : Banque du Canada