Baptême de Thérèse à Notre-Dame d'Alençon En février 1875 Thérèse s'échappe de la maison le 4 janvier 1873 sous une pluie torrentielle pour aller à la messe lettre de sa mère du 14 mars 1875 La veillée à Alençon Arrivée de la famille aux Buissonnets Je ne ressentis aucun chagrin en quittant Alençon, les enfants aiment le changement et ce fut avec plaisir que je vins à Lisieux. Ms A 13 La prière du soir aux Buissonnets Thérèse découvre le T de son nom inscrit dans la constellation d'Orion Je regardais les étoiles qui scintillaient doucement et cette vue me ravissait... Il y avait surtout un groupe de perles d'or que je remarquais avec joie trouvant qu'il avait la forme d'un T (voici à peu près sa forme T), je le faisais voir à Papa en lui disant que mon nom était écrit dans le Ciel... Ms A 18 Prière au Carmel Toutes les après-midi, j'allais faire une petite promenade avec Papa ; nous faisions ensemble notre visite au Saint-Sacrement, visitant chaque jour une nouvelle église, c'est ainsi que j'entrai pour la première fois dans la chapelle du Carmel, Papa me montra la grille du chœur, me disant que derrière étaient des religieuses. J'étais bien loin de me douter que neuf ans plus tard je serais parmi elles ! Ms 4 14 Guérison de Thérèse J'aurais voulu pouvoir lui dire que j'étais guérie, mais je lui avais déjà fait assez de fausses joies, ce n'était pas mes désirs qui pouvaient faire un miracle, car il en fallait un pour me guérir... Il fallait un miracle et ce fut Notre-Dame des Victoires qui le fit. Un Dimanche, Marie sortit dans le jardin me laissant avec Léonie, au bout de quelques minutes je me mis à appeler presque tout bas : «Mama... Mama...». Léonie étant habituée à m'entendre toujours appeler ainsi, ne fit pas attention à moi. Ceci dura longtemps, alors j'appelai plus fort et enfin Marie revint, je la vis parfaitement entrer, mais je ne pouvais dire que je la reconnaissais et je continuais d'appeler toujours plus fort : «Mama...». Je souffrais beaucoup de cette lutte forcée et inexplicable et Marie en souffrait peut-être encore plus que moi ; après de vains efforts pour me montrer qu'elle était auprès de moi, elle se mit à genoux auprès de mon lit avec Léonie et Céline puis se tournant vers la Sainte Vierge et la priant avec la ferveur d'une Mère qui demande la vie de son enfant, Marie obtint ce qu'elle désirait... Ne trouvant aucun secours sur la terre, la pauvre petite Thérèse s'était aussi tournée vers sa Mère du Ciel, elle la priait de tout son cœur d'avoir enfin pitié d'elle... Tout à coup la Sainte Vierge me parut belle, si belle que jamais je n'avais rien vu de si beau, son visage respirait une bonté et une tendresse ineffable, mais ce qui me pénétra jusqu'au fond de l'âme ce fut le «ravissant sourire de la Ste Vierge». Alors toutes mes peines s'évanouirent, deux grosses larmes jaillirent de mes paupières et coulèrent silencieusement sur mes joues, mais c'était des larmes de joie sans mélange... Ah ! pensai-je, la Ste Vierge m'a souri, que je suis heureuse...Ms A 30 Première communion de Thérèse dans la chapelle des Bénédictines de Lisieux - 8 mai 1884 Ah ! Qu’il fut doux le premier baiser de Jésus à mon âme !... Ce fut un baiser d'amour. Ms A 3 Confirmation de Thérèse Peu de temps après ma première Communion, j'entrai de nouveau en retraite pour ma Confirmation. Je m'étais préparée avec beaucoup de soin à recevoir la visite de l'EspritSaint, je ne comprenais pas qu'on ne fasse pas une grande attention à la réception de ce sacrement d'Amour. Ordinairement on ne faisait qu'un jour de retraite pour la Confirmation, mais Monseigneur n'ayant pu venir au jour marqué, j'eus la consolation d'avoir deux jours de solitude. Ah ! que mon âme était joyeuse ! Comme les apôtres j'attendais avec bonheur la visite de l'Esprit-Saint... Je me réjouissais à la pensée d'être bientôt parfaite chrétienne et surtout à celle d'avoir éternellement sur le front la croix mystérieuse que l'Évêque marque en imposant le sacrement... Enfin l'heureux moment arriva, je ne sentis pas un vent impétueux au moment de la descente du Saint-Esprit, mais plutôt cette brise légère dont le prophète élie entendit le murmure au mont Horeb...Ms A 36 Thérèse prie pour Pranzini J'entendis parler d'un grand criminel qui venait pour des crimes horribles, tout portait à croire l'impénitence. Je voulus à tout prix l'empêcher de parvenir j'employai tous les moyens de moi-même je ne pouvais rien, j'offris au Bon de Notre-Seigneur, les trésors de la Sainte Église, dire une messe dans mes intentions, n'osant pas dans la crainte d'être obligée d'avouer que grand criminel. Ms A 45 et suivant. d'être condamné à mort qu'il mourrait dans tomber en enfer, afin d'y imaginables ; sentant que Dieu tous les mérites infinis enfin je priai Céline de faire la demander moi-même c'était pour Pranzini, le Thérèse demande à son père la permission d'entrer au Carmel Ce ne fut que l'après-midi en revenant des vêpres que je trouvai l'occasion de parler à mon petit Père chéri ; il était allé s'asseoir au bord de la citerne et là, les mains jointes, il contemplait les merveilles de la nature, le soleil dont les feux avaient perdu leur ardeur dorait le sommet des grands arbres, où les petits oiseaux chantaient joyeusement leur prière du soir. La belle figure de Papa avait une expression céleste, je sentais que la paix inondait son cœur ; sans dire un seul mot j'allai m'asseoir à ses côtés, les yeux déjà mouillés de larmes, il me regarda avec tendresse et prenant ma tête il l'appuya sur son cœur, me disant : «Qu'as-tu ma petite reine?... confie-moi cela...» Puis se levant comme pour dissimuler sa propre émotion, il marcha lentement, tenant toujours ma tête sur son cœur. A travers mes larmes je lui confiai mon désir d'entrer au Carmel, alors ses larmes vinrent se mêler aux miennes, mais il ne dit pas un mot pour me détourner de ma vocation, se contentant simplement de me faire remarquer que j'étais encore bien jeune pour prendre une détermination aussi grave. Mais je défendis si bien ma cause, qu'avec la nature simple et droite de Papa, il fut bientôt convaincu que mon désir était celui de Dieu lui-même et dans sa foi profonde il s'écria que le Bon Dieu lui faisait un grand honneur de lui demander ainsi ses enfants ; nous continuâmes longtemps notre promenade, mon cœur soulagé par la bonté avec laquelle mon incomparable Père avait accueilli ses confidences, s'épanchait doucement dans le sien. Ms A 50 La famille conduit Thérèse au Carmel Le matin du grand jour, après avoir jeté un dernier regard sur les Buissonnets, ce nid gracieux de mon enfance que je ne devais plus revoir, je partis au bras de mon Roi chéri pour gravir la montagne du Carmel. Comme la veille toute la famille se trouva réunie...Ms A 69 Entrée de Thérèse au carmel par la porte conventuelle Je sentis mon cœur battre avec une telle violence qu'il me sembla impossible d'avancer lorsqu'on vint nous faire signe de venir à la porte conventuelle ; j'avançai cependant tout en me demandant si je n'allais pas mourir par la force des battements de mon cœur... Ah ! quel moment que celui-là ! Il faut y avoir passé pour savoir ce qu'il est...Ms A 69 Thérèse à la porte conventuelle le jour de sa prise d'habit Contre toute espérance, notre Père chéri se remit de sa seconde attaque et Monseigneur fixa la cérémonie au 10 Janvier. L'attente avait été longue, mais aussi, quelle belle fête !... rien n'y manquait, rien, pas même la neige… j'avais toujours désiré que le jour de ma prise d'habit la nature fût comme moi parée de blanc. Ms A 72 Après avoir embrassé une dernière fois mon Roi chéri, je rentrai dans la clôture, la première chose que j'aperçus sous le cloître fut «mon petit Jésus rose» me souriant au milieu des fleurs et des lumières et puis aussitôt mon regard se porta sur des flocons de neige... le préau était blanc comme moi. Quelle délicatesse de Jésus ! Prévenant les désirs de sa petite fiancée, il lui donnait de la neige... Ms A 72 Thérèse à l'emploi du réfectoire Après ma prise d'habit, j'ai été mise au réfectoire jusqu'à l'âge de 18 ans, je le balayais et je mettais l'eau et la bière. CJ 13 juillet 1897, 18e parole Thérèse à la buanderie Quand on avait besoin d'une sœur pour un travail ennuyeux et fatigant, toujours elle [Thérèse] se proposait. Témoignage de Sr Marie de la Trinité Thérèse célébrant l'office divin au chœur Que j'étais fière quand j'étais semainière à l'Office, que je disais les oraisons tout haut au milieu du Chœur ! parce que je pensais que le prêtre disait les mêmes oraisons à la Messe et que j'avais comme lui le droit de prier tout haut devant le Saint Sacrement, de donner les bénédictions, les absolutions, de dire l'Evangile quand j'étais première chantre. Carnet jaune 6 août 1897, 6e parole. Thérèse conduisant sr St Pierre au réfectoire Je me souviens d'un acte de charité que le Bon Dieu m'inspira de faire étant encore novice. C'était du temps que Sr St Pierre allait encore au chœur et au réfectoire. A l'oraison du soir elle était placée devant moi : 10 minutes avant 6 heures, il fallait qu'une sœur se dérange pour la conduire au réfectoire. Cela me coûtait beaucoup de me proposer pour rendre ce petit service, car je savais que ce n'était pas facile de contenter cette pauvre sœur St Pierre qui souffrait tant qu'elle n'aimait pas à changer de conductrice. Cependant je ne voulais pas manquer une si belle occasion d'exercer la charité, me souvenant que Jésus avait dit : Ce que vous ferez au plus petit des miens c'est à moi que vous l'aurez fait. Je m'offris donc bien humblement pour la conduire. Ms C 28 et suivants. Thérèse seule effeuillant des roses au calvaire du préau Jésus, mon seul Amour, au pied de ton Calvaire Que j'aime chaque soir à te jeter des Fleurs !... En effeuillant pour toi la rose printanière Je voudrais essuyer tes pleurs.... Poésie 34 Dernière communion de Thérèse à l'infirmerie Toute la vie de Thérèse« La vie en images »sur le site du Carmel : http://www.archives-carmel-lisieux.fr/carmel/