VERS UNE STRATEGIE REGIONALE DE L

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VERS UNE STRATEGIE REGIONALE DE L’INNOVATION POUR UNE SPECIALISATION INTELLIGENTE EN REGION CENTRE 2014‐2020 Version 5 novembre 2013
1
SRI-SI version 5 novembre 2013
Ce document a été rédigé par Madame Nathalie Boulanger et Monsieur Frédéric Pinna
(ARITT Centre) sous la supervision du Comité Opérationnel de l’Innovation composé
de MM N. Dubouloz, JL Garcia, A. Marché (Région Centre), D. Georgeault (DRRT Centre),
B. Bertrand / J. Nussbaumer (Direccte Centre), H. Duval (Centre Bpifrance), et Mme G.
De Bruin (CCIR).
Les rédacteurs tiennent à remercier pour leurs conseils et leur aide :

Pr D. Foray (EPFL, Suisse)

M. Landabaso, K. Reppel, M. Gavira, P. Godin, A. Verscheure, M. Riché (DG Regio,
Commission Européenne)

M. Vaillant (DATAR)

C. Saublens (Eurada)

JC Prager (expert CE)

JM Rousseau (expert CE)

L’équipe de la plate-forme S3, et en particulier : X. Goenaga, A. Rainoldi, A.
Gnamus, I. Midtkandal, K. Mieszkowski, R. Rakhmatullin, J. Sörvik
Enfin, ils expriment leur reconnaissance aux très nombreux participants des groupes de
travail qui ont permis de réaliser cet exercice dans le cadre d’une véritable concertation.
2
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Table des matières Pour résumer …............................................................................... 5 Une politique publique adaptée à la région Centre ............................. 5 Au service d’une vision .................................................................. 5 En s’appuyant sur les entrepreneurs ................................................ 5 Déclinée en plan d’action ............................................................... 5 Pilotée par une gouvernance conjointe ............................................. 6 Et selon le principe du pilotage par la performance ............................ 6 Une étape essentielle : l’élaboration de la Stratégie régionale de
l’innovation .................................................................................... 8 Le système d’innovation en région Centre ....................................... 12 L’apparition du concept de « spécialisation intelligente » ...................... 13 Une méthode rigoureuse pour définir orientations et les priorités futures 13 Les mesures horizontales ................................................................ 17 Mesure 1 : Développement de l’innovation dans l’entreprise notamment
au travers de l’entrepreneuriat, de la mise en réseau des acteurs, de
l’accompagnement des entreprises régionales, et du financement....... 17 Mesure 2 : Renforcement du capital humain ................................. 19 Mesure 3 : Renforcement du potentiel de recherche publique et privé . 20 Mesure 4 : Coopération et internationalisation ................................. 20 Les mesures verticales : premiers domaines potentiels de spécialisation
(DPS) issus d’un processus de découverte entrepreneuriale .................. 21 Préciser et/ou redéfinir les domaines ciblés. ...................................................... 22 Objectiver le plus finement possible les domaines ciblés ..................................... 22 Mesure 5 : Ingénierie et métrologie environnementales pour les activités
fortement consommatrices de ressources naturelles ......................... 23 Mesure 6 : Biotechnologies et services appliqués à la santé et à la
cosmétique ................................................................................. 25 Mesure 7 : Conception de systèmes pour le stockage de l’énergie....... 25 Mesure 8 : Technologies de l’efficacité énergétique pour la construction,
l’usage et la rénovation des bâtiments ............................................ 27 Mesure 9 : TIC et services pour le tourisme patrimonial .................... 28 Logiques d’intervention au profit des domaines de spécialisation ........... 29 Mise en œuvre des priorités de la SRI-SI ........................................... 30 Une gouvernance forte pour assurer le suivi et l’adaptation de la SRI-SI 32 Conclusions ................................................................................... 33 Annexes ........................................................................................ 35 Synthèse de l’analyse des Domaines potentiels de spécialisation ........ 35 Tableau de suivi des mesures de la SRI-SI ...................................... 36 Diagnostic innovation pour la région Centre ..................................... 44 Positionnement de la région Centre dans le champ de l’innovation ....................... 45 3
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Un développement économique marqué par la proximité de Paris ........................ 47 Une tertiarisation croissante de l’économie ....................................................... 49 Une industrie toujours forte et diversifiée mais insuffisamment organisée et
innovante .................................................................................................... 53 Une agriculture puissante et diversifiée qui doit faire face à des fragilités .............. 58 L’entrepreneuriat en région ............................................................................ 61 Des capacités d’innovation des PME-PMI insuffisantes. ....................................... 63 L'artisanat : un essor plus marqué dans les franges franciliennes et le centre de la
région ......................................................................................................... 67 Des échanges commerciaux concentrés avec l’Union Européenne… ...................... 69 Des performances à renforcer et à valoriser en matière d’innovation .................... 71 L’innovation un levier d’action pour conforter les atouts de la région Centre .......... 86 4
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Pour résumer …. Une politique publique adaptée à la région Centre La démarche engagée pour faire évoluer notre stratégie régionale vers une stratégie
régionale de l’innovation pour une spécialisation intelligente a principalement consisté à
repérer les forces régionales et les domaines à potentiel de croissance pour le
développement économique et l’emploi de notre région afin que nos actions et nos
investissements en matière d’innovation soient mieux ciblés.
Au service d’une vision  Encourager tout type innovation au sein des entreprises en renforçant les
capacités de recherche et d’innovation du territoire,
 Capacité humaine – élever le niveau des compétences et des qualifications
afin de préparer les habitants de la région Centre, jeunes et adultes, aux
mutations des technologies, des économies, de l’organisation du travail et
de la vie sociale.
 Capacité financière – prendre en compte le haut niveau de risque qu’il soit
technologique, financier, commercial, ou organisationnel
 Capacité de la recherche régionale – la mobiliser sur des thématiques et
sur des projets susceptibles d’avoir des retombées reconnues et quantifiées
sur le territoire régional.
 Pour faire de la transition écologique un atout pour la mutation et le
renforcement de notre tissu industriel
 Pour renforcer l’attractivité de notre territoire
 En s’appuyant sur les secteurs industriels et touristiques ayant un
rayonnement international
 Pour développer le nombre d’entreprises innovantes et l’emploi.
 Il s’agit de passer de 1000 à 1500 entreprises innovantes entre 2014 et
2020.
En s’appuyant sur les entrepreneurs  selon le processus de découverte entrepreneuriale
Des échanges et des concertations, reposant principalement sur un processus de
découverte entrepreneuriale, ont été menés pour que tous les acteurs puissent enrichir
cette stratégie et se l’approprier.
Déclinée en plan d’action  Des mesures « horizontales » permettant de stimuler l’investissement
privé en RDI (Recherche-Développement et Innovation) et d’entretenir le
processus de découverte entrepreneurial pour
o poursuivre la détection de nouveaux leviers de croissance pour la région,
o assurer le suivi des actions engagées et
o engendrer, par une animation adéquate, les dynamiques d’innovation au
sein du territoire.
1. Développement de l’innovation dans l’entreprise notamment au travers de
l’entrepreneuriat, de la mise en réseau des acteurs, de l’accompagnement
des entreprises régionales, et du financement
2. Renforcement du capital humain
3. Renforcement du potentiel de recherche publique et privé
4. Coopération et internationalisation
 Un nombre limité de domaines de spécialisation qui concentreront de
manière préférentielle les mesures de soutien aux projets de nature à
générer le plus d’impact économique et social pour le territoire de la
région Centre.
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1. Ingénierie et métrologie environnementales pour les activités fortement
consommatrices de ressources naturelles
2. Biotechnologies et services appliqués à la santé et à la cosmétique
3. Conception de systèmes pour le stockage de l’énergie
4. Technologies de l’efficacité énergétique pour la construction et la
rénovation des bâtiments
5. TIC et services pour le tourisme patrimonial
Pilotée par une gouvernance conjointe Le système mis en place en 2007 à l’occasion de l’élaboration de la première SRI et
ayant prouvé son efficacité sera reconduit avec de légers ajustements. Il s’articule autour
du :
 Comité régional Stratégique de l’innovation qui pilotera la SRI-SI et validera les
modifications intervenant dans la liste des domaines potentiels de spécialisation.
 Comité opérationnel assure le suivi de la SRI-SI
 Un processus de concertation au travers de groupes de travail et de la conférence
régionale d’innovation et d’animation spécifique des domaines de spécialisation
afin de faire émerger des projets d’innovation et de recherche.
Il permettra en outre d’assurer une articulation optimale avec les différents programmes
opérationnels.
Et selon le principe du pilotage par la performance  Suivi et évaluation de la stratégie pour vérifier que les résultats attendus
sont atteints
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SRI-SI version 5 novembre 2013
Les enjeux en matière d’innovation définis lors de l’élaboration de notre stratégie
régionale en 2009 restent complétement pertinents et il convient de les réaffirmer.
Les entreprises qui se développent sont les entreprises qui innovent. Il en est de même
des territoires.
Les investissements dans l’innovation doivent représenter une priorité essentielle pour
les collectivités locales et l’Etat en région Centre. Il s’agit, d’une part, de renforcer les
capacités des entreprises déjà engagées dans le processus d’innovation et, d’autre part,
d’inciter de nouvelles entreprises à s’y lancer.
Au-delà de l’innovation technologique, toutes les différentes formes que peut prendre
l’innovation doivent être encouragées qu’il s’agisse d’innovation de procédé, de service,
de gestion des ressources humaines ou de relations sociales, tant dans le secteur privé
que dans le secteur public.
Le renforcement des capacités de recherche et d’innovation apparaît indispensable pour
assurer un développement économique durable de notre territoire dans un
environnement international caractérisé par une compétition de plus en plus intense.
L’innovation est le résultat de processus complexes et interactifs qui incluent la capacité
des entreprises et des hommes à accéder à des connaissances provenant d’autres
acteurs, notamment du monde de l’enseignement et de la recherche, mais peut être
encore plus du monde de l’entreprise lui-même.
L’innovation est aussi le fruit d’un processus à haut niveau de risque qu’il soit
technologique, financier, commercial, ou organisationnel. C’est ce niveau de risque qui
distingue l’innovation des autres priorités en matière de développement économique.
C’est aussi ce risque qui est le frein majeur à toute initiative en la matière.
Mais, plus largement et plus simplement, l’innovation est surtout le fait des femmes et
des hommes qui travaillent au sein des entreprises et de notre territoire c’est pourquoi
elle dépend fortement du niveau général de formation la population et de sa capacité à
se former tout au long de la vie. Améliorer, pour tous, le niveau des qualifications et des
compétences est l’un des enjeux clés de la formation professionnelle en région Centre.
Il convient donc d’élever le niveau des compétences et des qualifications afin de préparer
les habitants de la région Centre, jeunes et adultes, aux mutations des technologies, des
économies, de l’organisation du travail et de la vie sociale.
Par ailleurs, les liens entre les acteurs socio-économiques et la recherche ne sont pas
spontanés. Favoriser l’innovation, c’est d’abord favoriser les partenariats, les
mutualisations de compétences et le travail en commun des différents acteurs. Le
développement de ces interactions nécessite la mise en place d’outils d’interface,
d’actions adaptées et de mobiliser tous les acteurs en charge du développement
économique, de l’innovation, des transferts de technologie et de la recherche.
Enfin dans un souci de cohérence globale des dispositifs de soutien à la recherche et à
l’innovation, il importe de mobiliser les efforts de la recherche régionale sur des
thématiques et sur des projets susceptibles d’avoir des retombées reconnues et
quantifiées sur le territoire régional.
Les enjeux stratégiques qui viennent d’être énoncés concernent la plupart des régions
d’Europe qui bénéficient encore d’un tissu industriel et d’une présence significative de
centre publics de recherches.
Bâtir une stratégie régionale efficace, c’est s’appuyer sur les spécificités de la région
Centre, non seulement pour permettre de concentrer les ressources sur les points
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permettant un meilleur effet de levier, mais aussi pour faciliter la prise de conscience et
l’adhésion de l’ensemble des acteurs économiques à ces ambitions.
La démarche engagée pour faire évoluer notre stratégie régionale vers une stratégie
régionale de l’innovation pour une spécialisation intelligente a principalement consisté à
repérer les forces régionales et les domaines à potentiel de croissance pour le
développement économique et l’emploi de notre région afin que nos actions et nos
investissements en matière d’innovation soient mieux ciblés.
Des échanges et des concertations, reposant principalement sur un processus de
découverte entrepreneuriale, ont été menés pour que tous les acteurs puissent enrichir
cette stratégie et se l’approprier.
L’enjeu pour notre territoire a été de bâtir une stratégie basée sur un positionnement
pertinent et discriminant qui permette à la Région Centre de s’affirmer et de forger son
identité par différence avec les autres régions. Ceci n’exclut pas des coopérations mais
qui doivent servir les choix et les ambitions de la Région. Celles-ci reposent sur 3
grandes orientations stratégiques et un objectif quantitatif:




Faire de la transition écologique un atout pour la mutation et le renforcement de
notre tissu industriel ;
S’appuyer sur les secteurs industriels et touristiques ayant un rayonnement
international pour renforcer l’attractivité de notre territoire ;
Renforcer les capacités créatrices des entreprises à partir du capital humain pour
développer le nombre d’entreprises innovantes et l’emploi.
Passer de 1000 à 1500 entreprises innovantes entre 2014 et 2020.
Après avoir rappelé la démarche et la méthode utilisée pour faire évoluer notre stratégie
régionale de l’innovation, nous en présenterons le contenu et les conditions de pilotage
mis en œuvre pour atteindre les objectifs fixés.
Une étape essentielle : l’élaboration de la Stratégie régionale de l’innovation La région Centre a été une des toutes premières régions françaises à se doter, en juin
2009, d’une Stratégie Régionale de l’Innovation (SRI) ainsi que la Commission
européenne l’avait souhaité. Cette mobilisation et cet investissement des acteurs
régionaux, tant publics que privés, ont été en grande partie le fruit d’une prise de
conscience de la nécessité de donner plus d’efficacité aux mesures qui venaient d’être
mises en place en ce début de nouvelle période de programmation.
Cela fut aussi possible grâce au consensus qui existe entre les services de l’Etat et
Conseil régional sur l’importance que revêtent la recherche et l’innovation pour
développement du territoire. Ce haut degré de conscience a permis ultérieurement
gagner un temps précieux pour mettre en œuvre une démarche intégrant la notion
spécialisation intelligente et de plus facilement fédérer les acteurs régionaux.
du
le
de
de
C’est ainsi que, dès l’automne 2007, un schéma de gouvernance très opérationnel fut
défini, schéma qui est toujours en vigueur. Il repose sur deux piliers principaux : le
Comité stratégique régional de l’innovation (CSRI) et la Conférence régionale de
l’innovation (CRI).

Le Comité Stratégique régional est une instance resserrée, co-présidée par le
Préfet région et le Président de Région. Autour d’eux siègent les représentants de
la recherche publique (les deux universités d’Orléans et Tours ainsi que le CEA
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pour les grands organismes de recherche), du monde de l’entreprise (les 4 pôles
de compétitivité, la CCI régionale) ainsi que le CESER et Bpifrance Centre.
Le CSRI décide des orientations de la stratégie régionale de l’innovation.
Il a démarré ses travaux en décembre 2007.

La Conférence régionale de l’innovation a pour vocation d’organiser une
concertation la plus large possible avec la Société et les acteurs économiques
notamment au travers de l’organisation d’ateliers thématiques mais aussi de les
d’informer sur les réalisations qui ressortent des orientations retenues.
La première édition s’est tenue en septembre 2008.
La réalisation d’un diagnostic approfondi, qui est toujours d’actualité, était bien
évidemment nécessaire. Il a été actualisé au cours du premier semestre 2013 (cf
annexe : diagnostic de l’innovation en région Centre)
Sur la base de ce diagnostic approfondi et d’une large concertation effectuée notamment
à l’occasion des Conférences Régionales de l’Innovation, la SRI définissait 3 axes et
2 priorités thématiques :


Axe 1 : le développement de l’innovation dans l’entreprise
En se fondant sur le constat que la recherche et l’innovation dans les entreprises
ou à proximité immédiate sont indispensables pour avoir une vision à moyen
terme de l’évolution des productions et anticiper les mutations, la SRI donnait une
place centrale au processus de découverte entrepreneuriale.
A cette fin, elle préconisait la professionnalisation de l’offre d’accompagnement et
la simplification de l’accès au financement afin d’élever le niveau de performance
des entreprises régionales.
Axe2 : la collaboration entre entreprises et avec les centres de recherches et de
formation
Au-delà des initiatives individuelles, il s’agissait de favoriser par des collaborations
et des mutualisations la mise en place de projets plus ambitieux ou encore de
donner accès à des moyens et des compétences auxquelles les PME n’ont que
rarement accès.

Axe 3 : renforcer le capital humain
L’importance donnée au renforcement du capital humain repose sur l’idée que les
dispositifs de soutien qui peuvent être mis en place ne trouveront un réel écho sur
le terrain que dans la mesure où il existe dans les entreprises des personnes à
même de donner vie à des projets.
Cela va au-delà de la simple formation puisque sont pris en considération,
l’innovation sociale et organisationnelle, le développement du dialogue social, la
structuration de la fonction ressources humaines et même l’attractivité du
territoire régional.

Thématique 1 : développer un pôle d’excellence européen en matière d’efficacité
énergétique
Thématique 2 : créer une identité territoriale dans l’innovation par les services
associés

Cette stratégie a été déclinée par un plan de 11 actions dans le but premier d’augmenter
le nombre d’entreprises innovantes et d’accroître leurs capacités. Elle visait également à
structurer l’écosystème régional de l’innovation pour le rendre plus efficace.
Le plan d’actions mis en place portait sur :
Proposer un référent du réseau auprès des entreprises
Créer un fonds d’amorçage
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Favoriser les rencontres innovateurs/créateurs avec les établissements de recherche et
les Universités
Médiatiser l’innovation
Sensibiliser et former à l’intelligence économique
Structurer les pôles et clusters pour une plus grande autonomie
Structurer des plateaux techniques pour répondre aux besoins des entreprises
Professionnaliser et structurer l’offre de valorisation de la recherche publique
Intégrer des compétences dédiées à l’innovation
Professionnaliser la fonction RH
Développer l’attractivité de la région Centre pour les salariés hautement qualifiés et les
diplômés
Les grandes lignes du bilan qui peut en être dressé à mi-2013 sont les suivantes :

La totalité des 11 actions a été engagée.

L’objectif prévu pour 2015 de faire passer le nombre d’entreprises innovantes de
500 à 1 000 est presque atteint avec aujourd’hui 914 entreprises recensées (ce
chiffre n’inclut pas les entreprises qui ont été répertoriées à un moment donné de
leur existence mais qui ont, par la suite, été radiée suite à la cessation de leur
activité).

Le réseau de référents coordonné au niveau régional (Réseau Centre Innovation)
a été constitué et doté d’outils permettant un meilleur suivi et une meilleure
qualité de service pour les entreprises avec notamment la diffusion du Diagnostic
innovation croissance.

La chaîne du financement a été améliorée mais reste à compléter notamment
pour l’amorçage entre 100 et 300 K€. La principale difficulté réside dans les
limites actuellement imposée en la matière par l’encadrement communautaires
des aides.

Les rencontres entre acteurs privés et publics se sont multipliées et la Conférence
régionale de l’innovation en donne un bel exemple avec plus de 600 participants
dont 43 % d’entreprises. Les réseaux de terrain, notamment consulaires, s’y sont
particulièrement impliqués.

L’intelligence économique peine à pénétrer au sein des PME, même si son utilité
n’est pas contestée. Son intégration au sein des Domaines Potentiels de
Spécialisation(DPS) peut permettre d’en faire mieux percevoir la valeur surtout en
la rapprochant des questions de PI.

Les pôles et clusters régionaux peinent à trouver un modèle économique pérenne.
Des efforts sont encore nécessaires pour favoriser les rapprochements ainsi que
leur internationalisation, pour que les entreprises y participent de manière bien
plus active et pour que la base des entreprises membres soient plus
représentatives des entreprises innovantes du territoire dans les domaines
couverts par les pôles et clusters.

L’intérêt des plateaux techniques mutualisés reste évident à condition que l’on
veille à ce qu’ils soient effectivement ouverts et adossés à un modèle de
fonctionnement clair. Leur adossement aux DPS (domaines potentiels de
spécialisation, voir ci-après) permettra d’en augmenter l’impact.

La recherche publique peut contribuer davantage au développement économique
de la région. C’est une condition essentielle pour qu’elle participe efficacement
aux orientations définies pour une spécialisation intelligente et qui a été placée au
10 
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cœur de l’appel à manifestation d’intérêt « Ambition Recherche et Développement
2020 » lancé en 2012 par le Conseil régional.

L’originalité de la région Centre, qui était la seule en France à accorder une place
éminente au capital humain, s’est avéré être particulièrement utile. Les dispositifs
de type ARDAN ont connu un vif succès démontrant que les outils financiers mis
en place pour soutenir l’innovation n’ont vraiment d’impact que dans la mesure où
leur effet est relayé par du personnel dédié dans l’entreprise. Il en est de même
pour la professionnalisation de la fonction RH qui s’avère être également très
importante pour la compétitivité des entreprises régionales.
L’un des résultats les plus probant de la SRI adoptée en 2009 s’avère résider dans la
structuration du système régional d’innovation tel qu’on peut le modéliser à ce jour :
11 
Le système d’innovation en région Centre Source: schéma adapté de « Evaluation des activités d’innovation, Guide sur les méthodes et pratiques » Commission européenne, DG
Regio
12 
L’apparition du concept de « spécialisation intelligente » Dès la fin de l’année 2010 l’Etat et la Région ont confié à l’Agence régionale d’innovation
(ARITT Centre), qui est leur outil commun, la mission d’explorer les pistes permettant de
renforcer l’efficacité des actions engagées au titre du soutien à la recherche et à
l’innovation sur le territoire.
Les travaux effectués par l’unité d’intelligence territoriale de l’ARITT ont permis
d’identifier en septembre 2010 le concept de « smart specialisation ». Ce concept est issu
de la recherche universitaire et tout particulièrement des travaux du Professeur
Dominique Foray qui enseigne l’économie de l’innovation au sein de l’Ecole Polytechnique
Fédérale de Lausanne.
Les travaux du Professeur Foray ont servi de base aux préconisations du groupe
d’experts au niveau européen, désigné sous le nom de « Knowledge for Growth » (K4G).
Ce groupe avait été installé en 2005 par le Commissaire à la recherche Janez Potočnik en
vue de réfléchir aux moyens de mieux mobiliser la recherche et développement pour
relancer la stratégie de Lisbonne dont les effets n’étaient pas à la hauteur des attentes.
Du côté de la région Centre, un travail a été engagé pour comprendre comment le
concept dit de « spécialisation intelligente » pouvait concrètement être intégré au sein de
la SRI actuelle. Il est immédiatement apparu qu’une telle démarche devait s’inscrire dans
une logique de conduite du changement, d’une part, et que, d’autre part, la base
constituée par la SRI de 2009 était particulièrement bien adaptée à l’émergence d’une
stratégie d’innovation pour une spécialisation intelligente car elle constituait le socle de
l’écosystème de l’innovation sur lequel cette dernière serait bâtie. S’il était essentiel
d’aller plus avant dans à la définition de domaines potentiels de spécialisation pour être
en phase avec la notion de spécialisation intelligente, le travail accompli précédemment
méritait donc d’être poursuivi.
Cette prise de conscience précoce a permis aux autorités régionales de tirer bénéfice des
divers soutiens mis à leur disposition par la Commission européenne pour faciliter cette
démarche : la région Centre fut ainsi la première région française à être référencée sur la
plateforme S3 et fut sélectionnée par la DG Regio pour être une des 4 régions test en
Europe.
Au cours du premier trimestre 2012, la démarche suivie a ainsi fait l’objet d’une
évaluation par un expert mandaté par la DG Regio. Elle soulignait entre autre que le
Centre est « une région qui figure parmi les régions les plus capables en France de
conduire un processus de programmation stratégique correspondant aux meilleures
pratiques actuelles ».
En septembre 2012, la région Centre a passé avec succès une « peer review ». La qualité
du travail réalisé a d’ailleurs servi d’exemple lors de la Rencontre annuelle de France
pour illustrer le volet « croissance intelligente » de la prochaine période de
programmation.
Une méthode rigoureuse pour définir orientations et les priorités futures 13 
SRI-SI version 5 novembre 2013
A ce jour, la région Centre est ainsi à même de faire évoluer sa stratégie régionale de
l’innovation pour en faire une stratégie de recherche et d’innovation pour une
spécialisation intelligente (SRI-SI).
Comme pour la SRI de 2009, il a été accordé une grande attention à ne pas sélectionner
des orientations stratégiques trop génériques et des priorités qui ne répondraient pas aux
caractéristiques particulières de la région Centre ou qui aurait pu convenir à n’importe
quel autre territoire.
En partant du savoir-faire et des résultats accumulés depuis 2007 et du bilan des
11 actions qui ont été mises en œuvre, les responsables régionaux ont concentré leurs
efforts sur la définition de priorités liées aux domaines de spécialisation.
La méthode utilisée a été proposée et discutée avec les services de la DG Regio (Unité
France et Unité coordination thématique innovation).
Plusieurs groupes de travail ont été organisés pour définir quels pouvaient être les
domaines potentiels de spécialisation permettant une transformation de l’économie
régionale et ainsi permettre d’obtenir plus d’impact économique et social pour notre
territoire. Deux groupes ont réuni des responsables d’entreprises opérant sur les deux
priorités thématiques (efficacité énergétique et innovation par les services) qui étaient
trop génériques et un autre groupe a été constitué avec les représentants des chambres
consulaires, du monde de la recherche publique et des pôles de compétitivité et des
clusters, des représentants de la société civile et des entreprises, ainsi que des
principaux centres de ressources technologiques.
Les objectifs de ces séances de créativité pour détecter les domaines potentiels de
spécialisation étaient :
 Présenter la smart specialisation et ses enjeux pour la région Centre
 Présenter les concepts sous-jacents de l’identification des domaines potentiels de
spécialisation au travers d’outils de diagnostic stratégique : MVA (masse, vitesse,
accélération), l’« évidence territoriale », diagramme FENETRES, Cycle de vie des
activités économiques et Surf territorial, Mapping Différenciation, Boules Billard,
etc.
 S’assurer que les membres de chaque groupe avaient une compréhension
identique et précise de ce que l’on recherchait lorsque l‘on parle de DPS
 Faire émerger des listes de propositions de DPS
 Valider ceux considérés collectivement comme plus pertinents selon une liste de
critères basés sur les sous-jacents
Le résultat de leurs réflexions qui est présenté en détail ci-après a ensuite été soumis à
étude complémentaire auprès d’un cabinet extérieur afin de vérifier si les pistes qui
avaient émergées de ce « processus de découverte entrepreneuriale » étaient à même de
satisfaire à 4 critères de sélection :




Ciblage des choix : qu’est un domaine potentiel de spécialisation ? quel niveau de
granularité ? le soutien à des activités de recherche et d’innovation dans le
domaine sélectionné permet-il d’augmenter l’impact économique et social ?
Présence d’un avantage comparatif : éviter l’imitation et justifier la pertinence et
l’originalité du choix
Existence d’une masse critique existante ou potentielle :
Capacité à établir des coopérations intra et interrégionales.
En parallèle, une plateforme permettant de recevoir des contributions a été mise en place
sur le site dédié à la spécialisation intelligente (www.arittcentre.fr/s3).
14 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Il faut également mentionner que des présentations détaillées ont été réalisées auprès
des comités scientifiques des 2 universités et devant les responsables des grands
organismes de recherches présents en région (CNRS, INRA, CEA, BRGM,..).
La participation à plusieurs peer reviews et à des ateliers thématiques organisés par la
plateforme S3 a permis d’approfondir notre capacité d’analyse.
Au final, il est apparu que la meilleure solution consistait à structurer la SRI-SI de la
manière suivante :
1. Prévoir des mesures « horizontales » permettant de stimuler l’investissement
privé en RDI (Recherche-Développement et Innovation) et d’entretenir le
processus de découverte entrepreneuriale dans le prolongement du travail
entrepris jusqu’à présent. Il s’agit en effet de poursuivre la détection de nouveaux
leviers de croissance pour la région, d’assurer le suivi des actions engagées et
d’engendrer, par une animation adéquate, les dynamiques d’innovation au sein du
territoire.
2. Définir un nombre limité de domaines de spécialisation qui concentreront de
manière préférentielle les mesures de soutien aux projets, leur analyse ayant
permis de démontrer qu’ils étaient de nature à générer le plus d’impact
économique et social pour le territoire de la région Centre.
Avant de détailler les mesures qui seront mise en œuvre, il convient de préciser que
celles-ci doivent être conçues comme des moyens permettant d’atteindre trois grands
objectifs qui ont vocation à transformer à terme l’économie régionale :
1. Lors de la première SRI, il avait été envisagé de faire passer le nombre
d’entreprises innovantes de 500 à 1000.Au regard des résultats enregistrés ces
dernières années dans le cadre de l’appui à l’innovation, il convient de se fixer
comme objectif de faire passer le nombre d’entreprises innovantes en
région Centre de 1000 à 1500 sur la durée de la prochaine période de
programmation.
C’est un enjeu essentiel pour le maintien à niveau du tissu économique régional
mais aussi un véritable défi en matière d’anticipation des mutations économiques
et donc d’efficacité des politiques publiques de soutien à l’innovation et à la
compétitivité.
2. Un deuxième grand objectif sera de poursuivre notre ambition dans le domaine de
la transition énergétique en par la réalisation de projets phare au sein des
domaines de spécialisation liés à l’efficacité énergétique. Les compétences
présentes en région Centre nous permettent d’être particulièrement ambitieux
grâce aux compétences présentes au sein d’entité comme le BRGM ou le CEA et
qui commencent déjà à trouver une traduction dans un programme comme
« Lavoisier » retenu après l’appel à manifestation d’intérêt « Ambition Recherche
Développement 2020 » lancé par le Conseil régional.
3. Enfin, et c’est vraiment une des grandes faiblesses de la région Centre à laquelle il
faut remédier, nous devons dans le domaine de la recherche et de l’innovation,
nous projeter au-delà de nos frontières administratives pour nouer des
coopérations plus nombreuses et plus profondes afin d’acquérir une
reconnaissance à la hauteur de notre poids économique.
Par là même, cette ambition nous permettra de renforcer notre attractivité et ainsi
contribuer à renforcer le capital humain qui est la base de la mise en œuvre des
projets d’innovation.
Le détail des mesures est précisé ci-après mais il peut être résumé à l’aide du schéma
suivant :
15 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Stratégie de recherche et d’innovation pour une spécialisation intelligente en région Centre
16 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Les mesures horizontales Les mesures horizontales ont toute leur place au sein de la SRI-SI notamment parce
qu’elles permettent d’identifier les opportunités qui se présentent sous la forme de
projets ayant un impact réel sur l’économie régionale.
Les logiques d’intervention prévues pour les mesures horizontales sont en grande partie
issues de l’évaluation qui a été faite des 11 actions déclinant la SRI de 2009. Comme on
peut le constater, il ne s’agit pas d’une simple reconduction mais bien d’une refonte
conforme aux préceptes de la spécialisation intelligente.
Mesure 1 : Développement de l’innovation dans l’entreprise notamment au travers de l’entrepreneuriat, de la mise en réseau des acteurs, de l’accompagnement des entreprises régionales, et du financement Alors que la Région Centre poursuit la mutation de son économie, avec la croissance du
secteur tertiaire qui constitue désormais la première source d'emplois et de richesse de
la région (72,4 % de la valeur ajoutée régionale), l’industrie conserve néanmoins un rôle
moteur dans le développement de l’économie régionale.
6ème région industrielle
française, le Centre se caractérise par une grande diversité de ses activités qui ne
permet pas spontanément de l’identifier comme une grande région industrielle.
La proportion d’industries performantes est pourtant particulièrement significative dans
les domaines de la pharmacie, la chimie, de la cosmétique, des équipements
automobiles, de l’électronique et des équipements électriques. Ces industriels leaders
s’appuient sur un réseau dense de sous-traitants au sein d’un vaste champ d’activités
diverses et de services : la mécanique et le travail des métaux, l’électronique, le
caoutchouc et la fabrication de pièces plastiques ou composites.
Consciente que ces industries constituent un levier de développement pour l’ensemble de
l’économie régionale (services notamment aux entreprises, artisanat, tourisme …), la
région Centre souhaite renforcer le dynamisme de la démographie des entreprises,
notamment en assurant le développement des PME et des entreprises à potentiel, en les
soutenant dans leur projets d’innovation et en leur fournissant un environnement
favorable. Par ailleurs la région Centre dispose d’une agriculture puissante et diversifiée
qui recherche notamment à travers l’innovation de nouvelles voies de performance pour
un développement soutenable. Plus globalement, les démarches d’innovation
s’adresseront à tous les secteurs d’activités (économie sociale et solidaire…)et à toutes
les formes d’entreprises.
Objectif 1.1 : Promouvoir activement l'entreprenariat innovant Réalisations :
•
Sensibiliser et valoriser les démarches et les acteurs de l’innovation (plan
marketing, concours,..) pour stimuler l’entrepreneuriat
•
Proposer aux entreprises et aux porteurs de projets un parcours d’innovation
personnalisé
•
Prospection efficace auprès des compétences d’innovations du territoire :
étudiants, chercheurs, entrepreneurs
•
Actions de sensibilisation et de valorisation de l’entrepreneuriat innovant
•
Pré-diagnostic de la capacité de l’entreprise à entreprendre une démarche
d’innovation
•
Financement de l’accompagnement technique réalisé par les chambres
consulaires, les plateformes d’initiative locales et autres structures d’appui à la
création et/ou à la reprise d’entreprises. Mise en œuvre d’aides financières
adaptées (prêts d’honneur, prêts à taux 0, subventions, etc.)
17 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Objectif 1.2 : Accompagner les entreprises dans leur parcours d’innovation, lors des différentes phases de leur développement pour leur permettre de générer de la croissance et améliorer leur pratique de gestion de l’innovation notamment grâce aux TIC Réalisations :
•
Conseil pour la diversification produit/marché
•
Soutien au design de produit ou de service
•
Identification des ressources utiles à l’entreprise (dans et hors région)
•
Intermédiation avec les ressources utiles
•
Mises en réseau (clusters et pôles de compétitivité, participation à des
programmes européens, RDV d’affaires)
•
Accompagnement / formation
•
Soutien aux projets innovants ayant un impact économique et social
•
Recours à la commande publique pour encourager l’innovation
Le cas particulier des TIC et du très haut débit Au travers d’une étude récente les enjeux suivants ont été relevés :
•
Accompagnement des entreprises à moderniser leur activité en développant et
systématisant les processus de numérisation et de transfert intensif de leurs données,
d’outils de pilotage avancés, etc.
•
Relocalisation des stockages de données dites sensibles (cloud computing vs Data
center relocalisé)
•
Accompagnement à la mobilité ou le travail nomade
•
Favoriser le lien avec les investisseurs privés
•
Sensibiliser les entreprises
•
Favoriser la mise en place de formation et les actions sensibilisation notamment
dans le domaine du e-commerce
Un ensemble d’actions est en cours d’élaboration telles que la mise en place d’un
dispositif Transition numérique, un soutien aux espaces de « co-working », FabsLabs, et
autres nouvelles formes d’organisation, un soutien au réseau de l’économie créative et
un accompagnement des projets d’innovation technologique et/ou organisationnelle liés
au THD. Sont d’ores et déjà prévus des mesures de formation et déploiement de
référents TIC/numérique et la création d’un chèque numérique
Objectif 1.3 : Assurer la coordination des acteurs du soutien à l’innovation dans une logique de réseau référent pour garantir l’efficacité, l’efficience, la lisibilité et la visibilité des dispositifs de soutien à l’innovation Réalisations :
•
Structuration de l’offre de service innovation aux entreprises
•
Suivi efficace et personnalisé des entreprises (traçabilité)
•
Renforcement de la capitalisation et du partage de l’information entre les
acteurs de l’écosystème régional
Objectif 1.4 : Proposer une ingénierie financière pertinente pour encourager les entreprises à innover durablement ou à muter vers des activités à plus forte ajoutée et ainsi améliorer la compétitivité régionale Réalisations :
•
Accompagnement des entreprises dans leurs démarches de renforcement de
leurs fonds propres (détection, évaluation des besoins, mise en relation,
conseil, formation)
•
Mobilisation les outils de financement existants
•
Compléter les outils de financement en fonds propres notamment pour la
tranche de besoins comprise entre 100 à 300 k€ .
18 
SRI-SI version 5 novembre 2013
•
Recours à l’ingénierie financière notamment au travers des mécanismes de
garantie
Objectif 1.5 : Favoriser la création de nouveaux services au sein des entreprises (notamment de sous‐
traitance industrielle) pour permettre de faire évoluer leur offre et générer de la croissance Réalisations :
•
Accompagnement technique à l’imbrication industrie-services en apportant une
offre intégrée de solutions (depuis le test du concept jusqu’à la mise en œuvre
du service en passant par le prototypage).
•
Fourniture des outils financiers adaptés aux modèles d’innovation par les
services.
Objectif 1.6 : Favoriser l’accès des entreprises innovantes à la commande publique Réalisations :
•
Inciter les collectivités locales et l’Etat à inclure dans leurs cahiers des charges
la possibilité d’une offre innovante.
•
Préparer et accompagner les entreprises innovantes et notamment celles qui
sont actives dans les secteurs ciblés par nos DPS, à répondre aux appels
d’offres publics.
Mesure 2 : Renforcement du capital humain L’innovation s’appuie avant tout sur les femmes et des hommes qui travaillent au sein
des entreprises et leur capacité à mobiliser leurs talents et compétences. Elle dépend
fortement du niveau général de formation la population et de sa capacité à se former
tout au long de la vie. Il convient donc d’élever le niveau des compétences et des
qualifications afin de préparer les habitants de la région Centre, jeunes et adultes, aux
mutations des technologies, des économies, de l’organisation du travail et de la vie
sociale.
Objectif 2.1 : Favoriser la capacité interne d’innovation des PME pour développer des démarches d'innovation et s’adapter à l’évolution des marchés dans les DPS notamment Réalisations :
•
Evaluation des besoins en RH qualifiées des entreprises (Diagnostic et prediagnostics) en s’appuyant notamment sur les compétences de l’APEC.
•
Actions en faveur du recrutement de jeunes diplômés et thésards dans les
entreprises.
•
Démarches de GPEC sur les territoires en association étroite avec l’ensemble
des acteurs concernés et notamment les partenaires sociaux afin de favoriser
la sécurisation des parcours professionnels des actifs et anticiper les besoins
de compétences nouvelles.
•
Action en faveur de l’accès à la formation tout au long de la vie (VAE, ,
formations en ligne, formation professionnelle continue) tant pour les salariés
que pour les dirigeants en mobilisant tout particulièrement les OPCA.
Objectif 2.2 : Renforcer les compétences de la population régionale et attirer de nouveaux talents pour développer des démarches d’innovation et s’adapter à l’évolution des marchés dans les DPS notamment Réalisations :
•
Identification des besoins de compétences en lien avec les entreprises et
adaptation de l’offre de formation (modalités, contenus, spécificités
territoriales).
•
Diversification des voies de formation dans l’enseignement supérieur,
notamment via l’alternance et la formation continue
19 
SRI-SI version 5 novembre 2013
•
•
•
Actions de communication auprès des jeunes, de leurs familles, des
employeurs, en faveur de la visibilité des filières et des qualifications
présentes sur le territoire
Action en faveur de la mobilité internationale (entrante et sortante) des
étudiants
Action en faveur de l’attractivité territoriale
Mesure 3 : Renforcement du potentiel de recherche publique et privé L’expérience passée nous montre que les liens entre les acteurs socio-économiques et la
recherche ne sont pas spontanés. Favoriser l’innovation est une démarche de longue
haleine qui nécessite d’encourager les partenariats, les mutualisations de compétences et
le travail en commun des différents acteurs. La SRI précédente, en structurant
l’écosystème d’innovation a permis de démontrer que le développement de ces
interactions nécessite la mise en place d’outils d’interface, d’actions adaptées et de
mobilisation de tous les acteurs en charge du développement économique, de
l’innovation, des transferts de technologie et de la recherche.
Objectif 3.1 : Favoriser les liens entre sciences et acteurs économiques pour diffuser la connaissance auprès des entreprises Réalisations :
•
Actions en faveur du recrutement de chercheurs au sein des entreprises
•
Actions en faveur de la mobilité des personnels entre entreprises et
organismes de recherche.
•
Favoriser la venue de chercheurs ayant une dimension internationale
Objectif 3.2 : Favoriser le transfert et la valorisation des technologies vers les entreprises pour générer des applications industrielles Réalisations :
•
Projets de recherche collaborative (entre laboratoires et/ou entreprises)
•
Mise en place et développement de plateaux répondant aux besoins des
entreprises notamment dans le cadre de la mutualisation de l’offre
technologique des CRT,
•
Renforcer les pôles de compétitivité pour accélérer la mise sur le marché de
produits et services innovants
•
Appuyer les structures d’interface Recherche/entreprises (CRT , CDT, stations
d’expérimentations…).
Objectif 3.3 : Accompagner la recherche publique régionale dans sa participation à Horizon 2020 Réalisations :
•
Identification des projets de recherche pertinents pour les structures de
recherche régionales au regard des enjeux et exigences de Horizon 2020
•
Accompagnement des organismes de recherche dans le montage de leurs
projets
Mesure 4 : Coopération et internationalisation Si la région Centre a une balance commerciale positive , elle le doit principalement à la
présence de grands groupes sur son territoire . Les bons résultats enregistrés par la
région Centre dans la participation de PME à des programmes communautaires ne
doivent pas occulter le caractère encore assez limité de leur internationalisation. Or les
entreprises exportatrices sont, dans tous les pays, les plus productives, les plus
innovantes et celles qui emploient le plus de salariés qualifiés. Il s’agit donc d’aider les
entreprises régionales à s’insérer au mieux dans les chaînes des valeurs internationales
20 
SRI-SI version 5 novembre 2013
afin qu’elles y puisent connaissances et créativité mais surtout qu’elles puissent y
valoriser leurs talents et générer de la richesse.
Objectif 4.1 : Favoriser les partenariats avec les ressources d’excellence d’autres régions européennes pour renforcer les écosystèmes au sein des domaines potentiels de spécialisation Réalisations :
•
Identification des partenaires potentiels en lien avec le positionnement
concurrentiel régional
•
Professionnalisation
de
l’écosystème
régional
de
l’innovation
vers
l’international
•
Veille et de cartographie des opportunités de partenariats
•
Définition les stratégies de partenariat adéquates avec les partenaires
pertinents identifiés
•
Mise en relation (Voyage d’affaire, RDV d’affaires, participations à des salons,
marque d’intérêt, …) en vue de partenariats
•
Mise en œuvre de partenariats structurants et efficaces, pérennes, pour
développer un domaine potentiel de spécialisation commun (pilotage
opérationnel et stratégique, mode de gouvernance et de suivi)
•
Mise en réseau des entreprises
Objectif 4.2 : Accompagner l’internationalisation des entreprises pour maximiser le retour sur investissement de leurs efforts en innovation, dans le cadre du PRIE (Plan Régional pour l'Internationalisation des Entreprises). Réalisations :
•
Coordination du réseau des organismes de soutien à l’internationalisation et
ceux de soutien à l’innovation
•
Actions de sensibilisation
•
Accompagnement et formation (en France et à l’étranger) : diagnostic,
conseil, accompagnement in situ
•
Mises en relation : mission de prospection, rencontre d’acheteurs, stand
collectifs
•
VIE
•
Mission collective
•
Dispositifs de soutien financier efficaces : prêts, subvention, fonds propres
investit à l’étranger, caution export, garantie internationale
Objectif 4.3 : Favoriser la coopération territoriale pour l’innovation pour réaliser des partenariats générateurs de croissance économique via l’innovation pour la région Centre Réalisations :
•
Identification des partenaires potentiels aux niveaux national et européen en
lien avec le positionnement concurrentiel régional
•
Co-construction avec des partenaires pertinents ciblés d’une stratégie
commune sur un (des) domaine(s) de spécialisation
Les mesures verticales : premiers domaines potentiels de spécialisation (DPS) issus d’un processus de découverte entrepreneuriale Les recherches qui se sont intensifiées sur le concept de spécialisation intelligente depuis
que celui-ci est expressément mentionné dans le projet de réglementation du 6 octobre
2011 au titre de la conditionnalité ex-ante ont largement cherché à préciser ce que
21 
SRI-SI version 5 novembre 2013
devait être les priorités ou domaines de spécialisation car ceux-ci ne sont pas clairement
définis dans les travaux du Professeur Dominique Foray.
De l’avis unanime des experts assistant les régions européennes, il ne s’agit pas de faire
coïncider les priorités avec des secteurs d’activités ou encore avec des structures de type
pôles et clusters.
Les DPS sont au croisement d’un univers de marché et d’une grappe de savoir-faire
sensibles à l’innovation.
Le résultat des groupes de travail dont il a été fait mention avait abouti à l’identification
de 7 domaines potentiels de spécialisation. Afin de les caractériser il leur a été appliqué
la méthodologie suivante :
Préciser et/ou redéfinir les domaines ciblés. Ainsi,
 L’étude a finalement consisté à instruire 9 Chaines de valeur afin de caractériser les
6+1 DPS identifiés en réunion de lancement
 La formulation de chacune des Chaines a été amené à évoluer, parfois plusieurs fois
au cours de l’étude
Objectiver le plus finement possible les domaines ciblés 22 
SRI-SI version 5 novembre 2013
 En proposant une évaluation précise du poids notamment économique de chacun
des maillons de la chaîne en région
 En fournissant les éléments clés d’analyse des forces et des faiblesses de la région
sur les domaines
 En identifiant les éléments de benchmark les plus pertinents sur le domaine
Au terme de ce processus il apparait que 5 domaines potentiels de spécialisation
pouvaient, à ce jour, être considérés comme pertinents pour la région Centre.
Il faut noter que les domaines potentiels de spécialisation ci-dessous ne constituent pas
une liste définitive. En effet, l’animation d’un processus continue de découverte
entrepreneuriale amènera inévitablement à la faire évoluer de manière à coller au mieux
aux évolutions de l’économie régionale et ainsi saisir les opportunités qui se présenteront
dans les années à venir afin de renforcer l’impact économique et social qui demeure
l’objectif premier de la SRI-SI.
Pour une raison évidente d’efficacité de mise en œuvre de la SRI SI sur la période 2014
2020, il parait particulièrement utile de reconnaître au Comité stratégique régional de
l’Innovation la capacité de modifier la liste des DPS sans pour autant passer, par
exemple, par une procédure de modification des programmes opérationnels, procédure
unanimement reconnue comme fastidieuse.
Les domaines potentiels de spécialisation qui ont été retenus sont les suivants. La
synthèse des analyses qui ont permis de sélectionner ces priorités sont disponibles en
annexe.
Mesure 5 : Ingénierie et métrologie environnementales pour les activités fortement consommatrices de ressources naturelles La métrologie environnementale regroupe un ensemble d’activités liées à la production
de mesure et à leur analyse dans le domaine de l’environnement.
23 
SRI-SI version 5 novembre 2013
L’ingénierie environnementale recouvre l’ensemble des outils et services consacrés à la
restauration et à la réhabilitation des milieux, en particulier aquatiques, notamment par
le développement de solutions écologiques d’assainissements et d’épuration.
Ce domaine couvre les deux chaînes de la valeur suivante :
•
Chaîne de la valeur Ingénierie environnementale
•
Chaîne de la valeur Métrologie environnementale (instruments et services)
Conclusions de l’analyse
Avec plus de 200 entreprises sur le créneau de la métrologie environnementale, la région
Centre est à même d’accéder à de nombreux marchés applicatifs. Les pépites présentes
sur le territoire ainsi que le pôle DREAM viennent renforcer le DPS. Par ailleurs les
résultats de l’étude montrent qu’il existe un fort potentiel de diversification :






La métrologie constitue le domaine stratégique attractif, avec une croissance
solide du marché, une masse critique réelle, et un positionnement concurrentiel
de la région sur la chaîne de la valeur.
Les acteurs de la région Centre couvrent l’ensemble des maillons de cette chaine,
depuis la fabrication des instruments jusqu’aux services associés à la mesure.
C’est une filière de niche mais dont la croissance semble solide et dont l’effet
d’entrainement sur d’autres activités, s’il est modéré peut être réel dans les
années à venir.
Une passerelle de compétences a été établie avec la filière ingénierie
environnementale : des bureaux d’études se positionnent sur certains maillons
des chaînes de valeur. C’est par exemple le cas du projet de Pôle scientifique et
technique qu’Antea Group envisage de positionner en région Centre. Ce leader de
l’ingénierie au service de l’environnement peut générer une capacité
d’entraînement d’autant plus facilement qu’il pourra s’appuyer sur les
compétences du BRGM dont il est issu et sur le dynamisme du pôle DREAM. Cela
est renforcé par l’offre du Mastère Capteurs et Géosciences (Université
d’Orléans/BRGM).
Ainsi, l’analyse des données issues des instruments de mesure fournit une aide à
la décision et des recommandations d’action pour les utilisateurs. Ce maillon est
donc essentiel pour crédibiliser la métrologie en tant que filière à la fois au
potentiel national et à l’implantation locale.
De nombreuses technologies peuvent être aisément transférées du marché de la
métrologie au sens large à celui de la métrologie environnementale et
inversement. Parmi l’ensemble des technologies utiles à la filière métrologie, il
semble que la région soit plutôt positionnée en électronique et informatique
(modélisation, logiciels).
En raison du poids de la filière métrologie – toutes applications confondues – en
région Centre, l’ensemble de cette filière mériterait d’être considérée dans son
ensemble, et non pas seulement la métrologie spécifique à l’environnement. Cette
hypothèse sera à mûrir dans l’avenir par une réflexion du processus de
découverte entrepreneuriale.
24 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Mesure 6 : Biotechnologies et services appliqués à la santé et à la cosmétique Ce domaine potentiel de spécialisation couvre l’offre de services externalisés par les
acteurs de l’industrie cosmétique et de la santé (pharmacie et dispositif médicaux) qui a
pour vocation de stimuler le tissu dense de sous-traitants régionaux.
Il s’appuie sur trois chaînes des valeurs :
 Chaine de valeur : services à la cosmétique
•
Chaîne de la valeur : services à la pharmacie
•
Chaîne de la valeur : dispositifs médicaux
Conclusions de l’analyse
Un choix pertinent pour la région serait de poursuivre son positionnement sur les
services à l’industrie cosmétique et la pharmacie au regard de la masse critique et de la
croissance des activités. Quant au triptyque Entreprise – Recherche – Formation, la
région Centre détient des atouts remarquables et une filière cosmétique largement
structurée autour de la Cosmetic Valley. Sur cette filière, la région Centre détient un
avantage concurrentiel indéniable sur le territoire national et européen et une véritable
légitimité à se positionner sur ce marché en forte croissance et à l’export en poursuivant
la structuration d’une filière Services à la cosmétique en collaboration avec le pôle
Cosmetic Valley afin de développer le volet international.
Quant au domaine pharmaceutique, le développement et la structuration du DPS des
biotechnologies et service à la santé lui permettra de renforcer sa position de leadership
en production. Un fort enjeu réside dans la part croissante qu’est appelée à prendre la
bio-production. Au-delà du projet « Biomédicaments » retenu par le Conseil régional au
titre de son appel à manifestation d’intérêt, une structuration est en train de naître avec
une association plus forte des entreprises, par l’intermédiaire de Pôlepharma et de l’IMT,
et même la venue d’investisseurs en fonds propres, ces derniers étant particulièrement
essentiels dans les biotechs pour que les résultats issus de la recherche puissent avoir
une traduction économique. C’était, dans ce secteur, un faiblesse identifiée de la région
Centre.
Enfin, il est souhaitable d’établir une synergie entre les services auprès des marchés de
la santé (pharmacie et bio-médicaments) et les dispositifs médicaux dans une approche
usage tournée vers le patient.
Mesure 7 : Conception de systèmes pour le stockage de l’énergie La conception de systèmes de stockage d’énergie, chimique et électrochimique, consiste
à assembler des composants – techniques (convertisseurs, électrodes, etc.) et chimiques
(électrolytes, etc.) – dans toutes les technologies (Lithium-ion, Vanadium, etc.) et sous
tous les formats afin de créer des unités de transfert d’énergie immédiate en énergie
potentiellement transposable en un travail exécutable, à un moment voulu.
25 
SRI-SI version 5 novembre 2013
La conception des nouveaux systèmes de stockages d’énergie doit permettre
l’introduction massive et la gestion des EnR dans le mix énergétique, par le lissage de la
production,
le
foisonnement
de
l’éolien
et
du
photovoltaïque
et
le
développement/déploiement de l’autoproduction/autoconsommation à l’échelle locale
(quartier, bâtiments, …). Ce défi nécessite la conception de matériaux innovants pour le
stockage chimique ou électrochimique et la conversion de l’énergie. Leur intégration dans
des systèmes fiables et durables s’appuie sur la base d’usages identifiés.
Ce DPS s’appuie sur une chaîne de la valeur.
Chaîne de la valeur : Conception de systèmes de stockage chimique et électrochimique
Conclusions de l’analyse
La conception de systèmes de stockage d’énergie constitue un secteur stratégique et
permet d’adresser des marchés à fort potentiel (ex : EnR). Il représente un CA important
en région Centre (152 M€ en 2011) et il enregistre une dynamique de croissance
remarquable sur 2008-2011 (CAGR : +8%). Toutefois il représente un nombre emplois
directs encore relativement faible (624 emplois directs) et la région n’accueille pas de
grands intégrateurs.
La région Centre détient également une recherche de pointe (3 labos A+), dont la
valorisation est amorcée pour l’hydrogène (avec notamment la plateforme AlHyance du
CEA) et pour l’électronique de puissance (projet Tours 2015 piloté par STMicroelectronics
et par le CEA Liten notamment). De nouveaux acteurs majeurs du secteur (sur la
production de composants des piles à combustibles) se sont implantés tout récemment.
Pour se positionner sur cette Chaîne, la région Centre pourra se concentrer sur des
objectifs tels que :
Pour se positionner sur cette Chaîne, la région Centre pourra valoriser la recherche des
laboratoires du CNRS, des Universités de Tours et d’Orléans de l’INSA et du CEA.
Le rapprochement avec les industriels, profitera du vaste territoire du pôle de
compétitivité, S2E2 dont la conception de systèmes pour le stockage de l’énergie est au
cœur des domaines d’applications stratégiques. Les acteurs de la recherche se
concentreront en lien avec les industriels sur des objectifs tels que :
•
La conception et la valorisation dans des projets industriels consacrés à des
technologies d’avenir telles que les batteries, super-capacités, micro-batteries, de
matériaux carbonés, électrolytes, liquides ioniques.
•
Le développement de Module d’Energie Perpétuel (PEM) associant des
technologies de récupération d’énergie (Photovoltaïque, Thermique et vibration)
avec des micro-batteries en couche mince et un circuit de power management
ultra faible consommation.
•
La conception de convertisseur de puissance répondant aux objectifs de fiabilité et
d’économie d’énergie.
•
Le développement de la filière hydrogène, notamment par la structuration d’une
offre de référence sur les composants des piles à combustibles et par une
26 
SRI-SI version 5 novembre 2013
réflexion sur la diversification des usages en relation avec le tissu économique
local (transports dont véhicules utilitaires, groupes électrogènes notamment). La
fiabilité et la durabilité des systèmes conçus seront des éléments déterminants de
cette nouvelle filière.
•
La génération de l'hydrogène et l’utilisation par des procédés innovants et
propres, en y associant, là aussi, des travaux sur la sécurité d’emploi.
Mesure 8 : Technologies de l’efficacité énergétique pour la construction, l’usage et la rénovation des bâtiments Les technologies de l’efficacité énergétique dans le bâtiment consistent, par rapport à
une situation de référence, soit à augmenter le niveau de service rendu, à consommation
d’énergie constante, soit à économiser l’énergie à service rendu égal, soit à réaliser les
deux simultanément. On distingue les technologies de l’efficacité énergétique passive qui
consiste à accroître les qualités intrinsèques (enveloppe du bâti, systèmes de
chauffage…) d’un bâtiment afin d’optimiser l’utilisation des énergies qui lui sont fournies
et l’efficacité énergétique active, qui consiste à optimiser l’usage de l’énergie et la gestion
des flux énergétiques par des outils de mesure, de contrôle et de pilotage de la
consommation.
Ce DPS s’appuie sur une chaîne de la valeur.
Chaîne de la valeur : Technologies de l’efficacité énergétique dans le bâtiment
Conclusions de l’analyse
La filière du BTP, et surtout de la réalisation de travaux, détient une part significative
dans l’économie régionale (42% de l’artisanat). Elle bénéficie de la proximité de l’Ile de
France qui constitue un marché de premier ordre.
Le secteur a connu, jusqu’à la crise de 2008, le dynamisme le plus important de
l’économie régionale, en termes de création d’entreprises et d’emplois. Par ailleurs, le
marché de la rénovation thermique représente un potentiel de marché majeur.
La politique volontariste de la région Centre (incitations financières avec notamment les
accords-cadres ADEME et BEI, formations) pourrait être rapidement recentrée sur des
segments plus restreints en capitalisant sur les atouts spécifiques de la région, en termes
de ressources et de compétences telles que :
•
la géothermie basse température, domaine sur lequel la région dispose de
ressources importantes et de compétences différenciantes par le biais
notamment du BRGM ;
•
la domotique, en s’appuyant notamment sur les innovations de groupe HF
Company et de sa filiale Avidsen et de nombreuses entreprises dont certaines
adhèrent au pôle de compétitivité S²E².
Enfin, la région Centre bénéficie d’un réel atout sur son territoire grâce à la présence
d’une entreprise comme STMicroelectronics qui a joué depuis presque 20 ans un rôle
majeur dans ce secteur le confortant ainsi comme domaine de spécialisation.
27 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Mesure 9 : TIC et services pour le tourisme patrimonial Les TIC et services pour l’industrie touristique correspondent à l’ensemble des solutions
de communication et services innovants développés pour valoriser le patrimoine culturel
– notamment les châteaux et monuments – et touristique – hébergement, restauration,
etc. – de la région Centre afin d’attirer et de fidéliser de nouveaux clients.
Ce DPS s’appuie sur une chaîne de la valeur.
Chaine de la valeur : TIC et tourisme
Conclusions de l’analyse
La région Centre dispose d’une offre touristique dense, bénéficiant d’une demande
dynamique et solide. L’analyse sur la seule chaîne de valeur TIC pour le Tourisme ne
permet pas de considérer que ce DPS répond aux critères pour être retenu dans la cadre
de la SRI-SI même si les gisements de création de richesse et d’emplois sont a priori
importants dans l’économie touristique.
La prise en considération de services pour le tourisme patrimonial permet en revanche de
répondre au problème posé par la faible présence d’entreprises du secteur des TIC pour
ce qui est de la masse critique d’opérateurs privés qui pourront être soutenus dans leurs
efforts pour innover.
Les services visés concernent principalement les activités de conservation et de
restauration des monuments et du patrimoine. Contrairement à une idée reçue, ces
activités sont, sous une apparence traditionnelle, tout à fait sensible à l’innovation.
L’exemple de la région Toscane est à ce titre riche d’enseignement.
La création d’une plateforme collaborative dédiée au développement de solutions et
usages TIC pour l’industrie touristique, en partenariat avec un pôle ou cluster de
référence tel que CapDigital (Île-de-France) constituerait toutefois un levier d’action
intéressant à mettre en œuvre. Cette plateforme pourrait également avoir un second
objectif de structuration d’une offre intégrée entre les différents acteurs touristiques de la
région (patrimoine culturel, hébergement, restauration, agences de voyages, etc.).
Un DPS comme celui relatif au services et TIC pour le tourisme patrimonial est une
illustration particulièrement intéressante de l’apport de la notion de « découverte
entrepreneuriale ». En effet, comme cela a été révélé lors de la phase de caractérisation
des DPS, des doutes ont pu apparaître sur la pertinence de ce domaine :




Les entreprises de TIC dans lesquelles il faudra investir sont essentiellement
localisées hors de la région Centre,
Les acteurs du tourisme patrimonial sont faiblement organisés,
La recherche et les processus d’innovation dans les services sont peu structurés,
L’examen de la chaîne de valeur ne laissait pas entrevoir un nombre important
d’entreprises dans lesquelles investir, …
Si l’on se limite à l’analyse faite de la chaîne de valeur TIC et tourisme, on ne peut que
conclure à l’abandon du domaine. Mais si on le considère sous l’angle de la découverte
entrepreneuriale, les conclusions peuvent changer :


Si l’activité du tourisme est traditionnellement dispersée, les acteurs du
patrimoine se structurent avec un cluster regroupant aujourd’hui plus de 60 sites
majeurs sur la région Centre et les Pays de la Loire
S’il n’y a pas de comparaison possible entre le vivier d’entreprises du numérique
présentes en Ile de France et celui de la région Centre, l’innovation par les
services ne se limite pas aux TIC.
28 
SRI-SI version 5 novembre 2013

La Région Centre détient une place incontestable et une renommée internationale
en matière de monuments ; ce qui est moins connu c’est qu’elle abrite aussi la
plus forte concentration d’entreprises opérant dans le secteur de la restauration
comme le groupe Villemain, qui compte aujourd’hui plus de 600 salariés. Par
ailleurs, la région est une des toutes premières pour le nombre de sociétés
membres du groupement français des entreprises de restauration des Monuments
Historiques (GMH).
Cet exemple illustre bien la différence entre un travail de consultant même approfondi et
la découverte entrepreneuriale qui ne se limite pas à de la compilation de données
existantes.
Logiques d’intervention au profit des domaines de spécialisation Des travaux ont été réalisés en 2012 par l’unité thématique « « Evaluation » de la DG
Regio afin de rendre plus opérationnelles les méthodes d’évaluation permettant
d’apprécier les effets des investissements du FEDER dans l’innovation. L’évaluation est
trop souvent perçue comme une simple lourdeur administrative supplémentaire et
demeure insuffisante. Parmi les éléments issus de ces travaux, une nomenclature très
intéressante répertoriant 5 grands types de soutien à l’innovation a été élaborée.
Nous disposons ainsi d’une base méthodologique solide nous permettant à la fois de
proposer les actions concrètes qui pourront être mises en œuvre au profit des domaines
de spécialisation retenus et d’évaluer l’impact de ces mesures grâce à des indicateurs
pertinents :
1. Mettre en place des réseaux et plates-formes de collaboration sciences - industrie
au sein du DPS
Modalités et cible du financement : alloué à de consortia ou à des projets
conjoints impliquant des entreprises et éventuellement des institutions de
recherche ou d’enseignement supérieur.
2. Mettre en place des programmes stratégiques de recherche ou infrastructures de
recherche
Modalités et cible du financement : alloué à des établissements de recherche pour
la conduite de recherche fondamentale ou appliquée dans la mesure où elle est
pertinente face aux priorités stratégiques régionales
3. Proposer des services destinés aux entreprises innovantes du DPS
Modalités et cible du financement : pour des incubateurs, centres d’innovation
pour les entreprises, de réseaux de soutien aux entreprises, groupement d’intérêt
technologique mutualisant l’offre des CRT, etc…
4. Assurer le financement des entreprises innovantes
Modalités et cible du financement : financement aux entreprises sous forme de
subvention, prêts subventionnés, mécanismes de garanties. Interventions en
fonds propres via des fonds de capital risque et d’investisseurs indépendants pour
des jeunes entreprises innovantes.
5. Développer la mise en réseau (politique de grappes d'activité / clusters)
Modalités et cible du financement : mis a disposition des gestionnaires de clusters
et/ou de groupes d’entreprises selon les modalités définies par l’encadrement des
aides aux pôles d’innovation.
29 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Ces modalités d’interventions auront à être adaptées au regard de la démarche engagée
de « modernisation des aides d’Etat » qui aboutira à l’entrée en vigueur du nouveau
règlement général d’exemption des aides par catégorie prévue pour le 31 juin 2014.
A ces 5 grands types de soutien, il est fortement recommandé d’en ajouter un 6ème :
6. Favoriser la mise sur le marché de produits innovants au sein du DPS
Les constats dressés suite aux évaluations qui ont pu être menées sur de nombreux
dispositifs de soutien à la Recherche & Innovation sont convergents : entre la Recherche,
l’innovation et la mise sur le marché il n’y a pas de linéarité du processus. Or, c’est
quand un projet aboutit ou contribue à la création d’un produit ou d’un service disponible
que l’emploi et le territoire en tirent un bénéfice.
Il est donc indispensable que nous prenions en compte cette préoccupation dans notre
stratégie. Elle est aussi essentielle que la prise en compte de la dimension « capital
humain » comme nous l’avions fait lors de la première SRI.
Plus particulièrement, nous aurons à expérimenter le soutien que peut apporter la
commande publique aux jeunes produits et services innovants, soutien qui est encore
aujourd’hui extrêmement faible. Il y a là un champ d’expérimentation très important
mais aussi des changements culturels à opérer.
On peut se réjouir de la récente publication d’un guide pratique de l’achat public innovant
par le Ministère du Redressement Productif et il conviendra d’encourager une telle
démarche pour renforcer l’impact qu’auront les SRI SI sachant qu’à elle seule la
commande publique représentait en France, en 2011 la somme de 87,8 milliards d’euros.
Ces six typologies de soutiens génériques seront donc actionnées, de manière spécifique
à chaque domaine potentiel de spécialisation pour s’adapter, autant que faire se peut aux
enjeux régionaux.
Mise en œuvre des priorités de la SRI‐SI Il est important de remarquer que l’animation en continu du Processus de Découverte
Entrepreneuriale est essentielle à la démarche compte tenu que les différents DPS n’ont
pas le même domaine de maturité. Certains ont un contenu évident en matière
d’innovation : c’est par exemple le cas de la métrologie environnementale ou de la
conception de système pour le stockage de l’énergie qui bénéficient déjà d’une certaine
longévité et de technologies clef suffisamment bien identifiées.
D’autres, et notamment ceux qui touchent à l’innovation par les services demanderont un
plus grand investissement initial et plus de rigueur dans les démarches méthodologiques
voire même relever d’un pari ambitieux.
L’enjeu de la SRI-SI telle qu’elle a été définie porte bien au-delà des seuls fonds
structurels mobilisés pour la période de programmation 2014-2020. Les domaines de
spécialisation et les mesures horizontales feront l’objet d’un soutien dans le cadre de
programmes communautaires (d’Horizon 2020 à INTERREG en passant par les fonds de
la politique de Cohésion), nationaux, régionaux et même de la part de fonds privés.
La SRI-SI est en cohérence avec les thématiques retenues dans les programmes
opérationnels mais aussi avec d’autres schémas stratégiques régionaux comme le
SRADDT, le schéma régional du tourisme durable (SRT), le schéma régional de
développement économique et social (SRDES) qui est en cours de refonte ainsi que le
Programme régional d’internationalisation des entreprises et le Schéma Régional de
l’Enseignement Supérieur et de la Vie Etudiante (SRESVE) actuellement en préparation.
Il est clair que la précision des orientations pâtit forcément du fait que la future
réglementation encadrant les aides d’Etat pour la RDI n’est toujours pas finalisée dans le
30 
SRI-SI version 5 novembre 2013
cadre du programme de modernisation des aides d’Etat entrepris par la Commission
européenne. En effet, en fonction des arbitrages finaux, les taux d’intensité des aides
publiques autorisés ou même la nature des bénéficiaires pourra influencer les possibilités
d’intervention.
Il en est de même pour ce qui est des contours des objectifs thématiques et des priorités
d’investissement qui leur sont associées qui sont toujours en discussion entre les
différentes institutions communautaires et les Etats membres.
Les thèmes et mesures actuellement en cours de d’élaboration avec les parties prenantes
au niveau régional reflètent le caractère encore incertain de ce processus. Lorsque ces
éléments seront stabilisés, il sera alors possible de définir un nombre limité d’indicateurs
de contexte, de réalisation et de résultat.
Enfin, suite au processus d’évolution de la SRI décidé par le Comité Stratégique régional
de l’innovation du 19 mars 2012, la SRI-SI de la région Centre sera finalisée au mois de
décembre 2013 conformément aux éléments mentionnés ci-dessus.
31 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Une gouvernance forte pour assurer le suivi et l’adaptation de la SRI‐
SI Ainsi que cela a été indiqué précédemment, la liste des priorités devra probablement être
adaptée au cours de la période de programmation 2014-2020. Cela implique donc d’avoir
une gouvernance bien structurée permettant :
 D’assurer le suivi et l’évaluation en continu de la SRI SI
 D’adapter son contenu aux évolutions économiques et institutionnelles pouvant
survenir.
Le système mis en place en 2007 à l’occasion de l’élaboration de la première SRI a pu
montrer toute son efficacité et n’aura à connaître que de légers ajustements. Il
correspond au schéma ci-dessous :
Il permettra en outre d’assurer une articulation optimale avec les différents programmes
opérationnels.
Le Comité stratégique régional de l’Innovation aura pour vocation de valider les
modifications intervenant dans la liste des domaines potentiels de spécialisation.
32 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Conclusions La logique suivie par la région Centre s’inscrit dans un double constat :
•
Plus qu’une crise économique cyclique, notre économie vit une mutation, celle qui
va la conduire à s’intégrer dans l’économie de la connaissance et dans une économie
d’optimisation des ressources et notamment des matières premières.,
•
La nécessité d’agir efficacement et de capitaliser sur l’existant autant que
nécessaire.
Cette perception précoce nous a permis de nous placer au premier rang des régions
d’Europe et d’anticiper, dès 2010, sur les orientations aujourd’hui expressément
intégrées dans les textes qui régiront la période 2014-2020.
Si l’on regarde quels furent les enseignements que les acteurs de la région Centre ont pu
retirer des trois années à faire évoluer notre Stratégie de l’Innovation, il en ressort un
bilan particulièrement intéressant.
La prise en compte de la notion de spécialisation intelligente a été intégrée relativement
facilement par les acteurs clé de l’innovation. Ils ont compris qu’au-delà de la
spécialisation qui est forcément relative et qui doit être adaptée à la réalité du territoire,
c’est l’intelligence qui est la clé de voute du concept popularisé par la Professeur Foray et
repris par la Commission européenne. Dans ces conditions, il convenait donc de le
prendre en compte dans le cadre d’une stratégie de conduite du changement et non pas
comme une simple obligation administrative ou technocratique supplémentaire. La
spécialisation intelligente constituait, pour les acteurs régionaux, une opportunité bien
plus qu’une contrainte.
De même, la nécessité d’ouvrir le territoire et les politiques vers plus de coopérations
était vitale pour une région comme la nôtre qui pâtit d’un manque de notoriété
spontanée. La mise en œuvre des dispositifs de soutien doit autant que possible intégrer
une dimension de partenariat avec des territoires ou des centres de compétences hors de
nos frontières administratives.
Le mode de gouvernance que nous avions défini et qui implique les responsables
politiques et administratif au plus haut niveau doit être maintenu. Son effet
d’entraînement est tel qu’il est indispensable pour nous distinguer. Il s’est avéré essentiel
que nous conservions le pilotage du dispositif et qu’en aucun cas il ne pouvait être plus
ou moins délégué à des prestataires extérieurs.
Autre enseignement important, la prise en compte permanente du « processus de
découverte entrepreneuriale » : si l’arbitrage revient aux autorités régionales s’agissant
de politique publique, la prise en compte des pistes proposées par les responsables
d’entreprises constitue une avancée réelle pour espérer un impact économique et social
le plus important possible pour le territoire. C’est cet impact, ou pour le moins cette forte
probabilité d’impact, qui devra être un élément central dans la prise de décision pour
sélectionner tel ou tel projet. C’est aujourd’hui clairement la première préoccupation des
décideurs publics régionaux/
Si l’on regarde vers l’avenir, les perspectives qui s’ouvrent à la région Centre sont
particulièrement prometteuses.
Pour que la région Centre bénéficie du plus grand rayonnement possible, nous devrons
participer de manière plus active aux programmes et initiatives de coopération
interrégionale nous permettant d’être partenaire et si possible pilote.
33 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Nous devrons être vigilants à ce que la simplification administrative annoncée soit réelle
et que des lourdeurs de gestion ne viennent pas couper les dynamiques qui naitront du
travail fait par les pilotes qui auront en charge de donner de l’élan aux domaines de
spécialisation détectés. Comme cela avait été souligné lors de la « peer review » à
laquelle nous avons soumis notre travail, une attention particulière devra être apportée à
la légitimité de ces pilotes qui seront accompagnés par l’ARITT. C’est sur la base de ce
suivi permanent que nous pourrons aussi adapter la liste des DPS afin de saisir au mieux
les opportunités pour l’économie régionale.
L’équilibre trouvé entre les mesures horizontales et verticales nous laisse suffisamment
de souplesse pour affronter les mutations économiques à venir et que personne ne
connait avec certitude ; il faudra donc aussi veiller à ce que des réglementations comme
celle relative au droit de la concurrence. Si ces règles sont bien évidement utiles, elles ne
doivent pas pénaliser l’investissement privé que l’on cherche avant tout à stimuler. La
dépense intérieure de R&D privée est prépondérante en région Centre (75 % de la DIRD
totale) ce qui nous donne un avantage certain et qui devra être l’objet de toute notre
attention.
Grace aux liens qui ont pu être noués au cours du processus d’élaboration de la SRI SI,
nous disposons de toutes les informations pour tirer parti de l’ensemble des ressources et
financements visant à soutenir la recherche et l’innovation. Nous devons capitaliser sur
cela et ne pas hésiter à en tirer avantage. Si la vision selon laquelle il existe un processus
linéaire depuis la recherche fondamentale jusqu’à la mise sur le marché est aujourd’hui
remise en cause en grande partie, nous devons nous soucier du potentiel de recherche
régional et l’aider à mieux bénéficier des opportunités qui se présenteront notamment
dans le cadre d’Horizon 2020.
La stratégie de recherche et d’innovation de la région Centre pour une spécialisation
intelligente est bien évidemment une étape vers une recherche d’efficacité accrue de
l’action publique. Elle ne constitue pas une fin mais une contribution majeure dans
l’objectif plus large visant à augmenter la compétitivité de l’économie régionale. Le
diagnostic de l’innovation complètement réactualisé en 2013 nous démontre que la
région Centre se classe dans la catégorie des régions dites « de diversification intelligente
et créative » où les applications industrielles sont à encourager en particulier. Sachons en
tirer parti pour stimuler un développement économique durable et davantage créateur
d’emplois pour ses habitants.
34 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Annexes Synthèse de l’analyse des Domaines potentiels de spécialisation Table des matières de l’étude « Evaluation des pistes de domaines de spécialisation pour la région Centre » réalisée par CMI International Contexte et objectifs de l’étude
Méthodologie employée
Chaine A : Métrologie environnementale (instruments et services)
Chaine B : Technologies de l’efficacité énergétique dans le bâtiment
Chaine C : Ingénierie environnementale
Chaine D : Services à la cosmétique
Chaine E : Services à la pharmacie
Chaine F : Matériaux bio-sourcés pour la construction
Chaine G : Chimie du végétal
Chaine H : Conception de systèmes de stockage chimique et électrochimique
Chaine I : TIC et tourisme
Conclusion sur le portefeuille de Chaines et les DPS de la région
Annexes
Table des matières de l’étude réalisée par l’ARITT Centre (en complément de l’étude initiale, suite à la demande des membres du comité opérationnel de la SRI‐SI) Des DPS aux chaines de valeur
Chaîne de la valeur 1 : Dispositifs pour le marché médical
Equipements pour le transport et les infrastructures aéroportuaires
Chaîne de la valeur 2 : Equipements pour le transport automobile
Chaîne de la valeur 3 : Equipements pour le transport ferroviaire
Chaîne de la valeur 4 : Equipements pour le transport aéronautique
Chaîne de la valeur 5 : Equipements les infrastructures aéroportuaires
Ces études sont disponibles sur demande.
35 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Tableau de suivi des mesures de la SRI‐SI Mesures
N°
1
Intitulé
Développement
de
l’innovation
dans
l’entreprise
notamment au travers
de l’entrepreneuriat,
de la mise en réseau
des
acteurs,
de
l’accompagnement
des
entreprises
régionales,
et
du
financement
Objectifs
N°
Indicateurs de réalisation
Indicateurs de résultat
Indicateurs de résultat long
terme
Intitulé
1.1
Promouvoir
activement
l'entreprenariat innovant
 Nombre d’entreprises et de
porteurs de projets sensibilisés
 Nombre
de
créations
d’entreprises innovantes
 Nombre de JEI
 Nombre
d'entreprises
ayant
déposé un dossier de soutien à
l'innovation
auprès
des
principaux
financeur
(BPI,
Région)
Macro :
 Taux de survie à 3 ans des
entreprises innovantes crées
1.2
Accompagner les entreprises dans
leur parcours d’innovation, lors
des différentes phases de leur
développement
pour
leur
permettre de générer de la
croissance
et
améliorer
leur
pratique de gestion de l’innovation
notamment grâce aux TIC
 Nombre
d’entreprises
ayant
bénéficiés
d’un
parcours
d’innovation
individualisé
(diagnostic DICC)
 Nombre de mise en relation
suggérées (dans les DICC)
 Nombre
d’entreprises
ayant
bénéficiés
de
conseils
individualisés
 Satisfaction
des
bénéficiaires
concernant l'accompagnement
Macro :
 Part des entreprises dans la
dépense intérieure de R&D
Part des chercheurs travaillant
dans le secteur privé
Micro :
 Estimation de la part du CA
directement
liée
au
projet
d'innovation
soutenu
ou
accompagné
 Evolution de l’intensité de R&D
de l'entreprise
(part des
dépenses de R&D dans le CA
total) par rapport à la situation
de référence
 Nombre, types et statut des
emplois créés pour gérer des
activités d'innovation (suite au
projet soutenues)
1.3
Assurer
la
coordination
des
acteurs du soutien à l’innovation
dans une logique de réseau
référent pour garantir l’efficacité,
l’efficience, la lisibilité et la
visibilité des dispositifs de soutien
à l’innovation
 Nombres de référents labellisés
RCI
 Nombre d’entreprises suivies par
le RCI
 Nombre de PTR prescrites à
partir des diagnostics
 Nombre de dossiers d'innovation
AIR prescrits à partir des
diagnostics
 Nombre d'entreprises innovantes
récemment détectées
 Taux de suivi des entreprises
innovantes
36 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Mesures
N°
Intitulé
Objectifs
N°
Indicateurs de réalisation
Indicateurs de résultat
Indicateurs de résultat long
terme
Intitulé
1.4
Proposer une ingénierie financière
pertinente pour encourager les
entreprises
à
innover
durablement ou à muter vers des
activités à plus forte ajoutée et
ainsi améliorer la compétitivité
régionale
 Nombre
de
demande
de
financement pour des aides à
l'innovation (par type d'aide et
par aides)
 Nombre d’entreprises financées
par des aides à l'innovation
 Montant (cumulé) des aides
accordés aux entreprises
 Appréciation des entreprises et
porteurs de projets sur la
pertinence
des
outils
de
financement au regard de leurs
besoins
Macro :
 Part des entreprises dans la
dépense intérieure de R&D
Part des chercheurs travaillant
dans le secteur privé
Micro :
 Estimation de la part du CA
directement
liée
au
projet
d'innovation
soutenu
ou
accompagné
 Evolution de l’intensité de R&D
de l'entreprise
(part des
dépenses de R&D dans le CA
total) par rapport à la situation
de référence
 Nombre, types et statut des
emplois créés pour gérer des
activités d'innovation (suite au
projet soutenues)
1.5
Favoriser la création de nouveaux
services au sein des entreprises
(notamment
de
sous-traitance
industrielle) pour permettre de
faire évoluer leur offre et générer
de la croissance
 Nombre
d’entreprises
ayant
bénéficiés
de
conseils
individualisés
 Nombre
d’entreprises
ayant
bénéficiés de formation
 Nombre
d'entreprises
ayant
déposé un dossier de soutien à
l'innovation par les services
auprès des principaux financeurs
(BPI, Région)
Macro :
 Part des entreprises dans la
dépense intérieure de R&D
Part des chercheurs travaillant
dans le secteur privé
Micro :
 Estimation de la part du CA
directement
liée
au
projet
d'innovation
soutenu
ou
accompagné
 Evolution de l’intensité de R&D
de l'entreprise
(part des
dépenses de R&D dans le CA
total) par rapport à la situation
de référence
 Nombre, types et statut des
emplois créés pour gérer des
activités d'innovation (suite au
projet soutenues)
 Part du service dans la marge
opérationnelle des entreprises
suivies
1,6
Favoriser l’accès des entreprises
innovantes
à
la
commande
publique
 Nombre d'appels d'offres pour
les entreprises innovantes
 Augmentation
des
montants
réservés
aux
solutions
innovantes (dans les appels
d'offres)
 Nombre, types et statut des
emplois créés pour gérer des
activités d'innovation (suite aux
projets soutenus)
37 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Mesures
N°
2
3
Objectifs
Intitulé
Renforcement
capital humain
N°
du
Renforcement
du
potentiel
de
recherche publique et
privé
Indicateurs de réalisation
Indicateurs de résultat
Indicateurs de résultat long
terme
Intitulé
2.1
Favoriser la capacité interne
d’innovation
des
PME
pour
développer
des
démarches
d'innovation
et
s’adapter
à
l’évolution des marchés dans les
DPS notamment
 Nombre
d’entreprises
ayant
bénéficiés d’un diagnostic DICC
ou RH
 Nombre de stagiaires salariés de
la formation continue
 Nombre
de
réunions
de
sensibilisation
à
la
GPEC
réalisées
 Nombre de dépôts dossiers VAE
 Nombre de conventions ARDAN
signées
 Nombre de conventions CIFRE
signées
 Nombre de diplôme délivrés en
formation continue par type de
formation
 Nombre de certification complète
à la VAE
Macro :
 Participation à l'éducation et à la
formation des adultes âgés de 25
à 64 ans
2.2
Renforcer les compétences de la
population régionale et attirer de
nouveaux talents pour développer
des démarches d’innovation et
s’adapter
à
l’évolution
des
marchés dans les DPS notamment
 Répartition des effectifs inscrits
en
formation
initiale
professionnelle, voie scolaire, par
diplôme
 Taux de réussite de la formation
professionnelle
initiale,
par
diplôme
 Taux de tension de l'emploi par
domaine d'activité
Macro :
 Evolution du niveau de scolarité
supérieur pour la tranche d'âge
25-64 ans
3.1
Favoriser les liens entre sciences
et industries pour diffuser la
connaissance
auprès
des
entreprises
 Nombre de convention CIFRE
signées avec des entreprises
régionales
 Nombres
de
chercheurs
étrangers accueillis en région
Centre
 Nombre de bourses Pierre et
Marie Curie octroyées
Micro :
 Nombre de brevets valorisés
auprès des entreprises par les
centres de compétences du
territoire
 Nombre
de
contrats
de
partenariats signés
3.2
Favoriser le transfert et la
valorisation des technologies vers
les entreprises pour générer des
applications industrielles
 Nombre d'accompagnements au
montage de projets collaboratifs
effectués par les pôles de
compétitivité et cellules de
valorisation
 Nombre
de
demande
de
financements
au titre de la
recherche collaborative
 Nombre de plateaux techniques
créés et de plates-formes mixtes
public / privé créées
 Nombres de doctorat industriels
décernés concernés
 Nombre de chercheurs publics
en mobilité dans les entreprises
de la région Centre
 Nombre
de
contrat
de
collaborations signés suite à
l'accueil de chercheurs étrangers
au Studium
 Nombre de projet de recherche
collaborative
 Nombre
de
contrat
de
collaboration signés par les
entreprises de la région Centre
et les organismes de recherche
du territoire
 Nombre
de
dossiers
de
financements accordés au titre
de la recherche collaborative
 Nombre de contrats signés entre
les plateaux techniques, les
plates-formes mixtes et les
entreprises (dont PME)
 Taux d'utilisation moyen des
plateaux techniques et plateforme mixte par les entreprises
(dont PME)
Micro :
 Nombre de brevets déposés au
titre
de
la
recherche
collaborative
 Nombre de brevets valorisés par
les
centres
de
recherche
publique du territoire
 Montant de la valorisation des
brevets par les centres de
recherche publique du territoire
38 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Mesures
N°
4
5
Intitulé
Coopération
et
internationalisation
Ingénierie
et
métrologie
environnementales
pour
les
activités
fortement
consommatrices
de
ressources naturelles
Objectifs
N°
Indicateurs de réalisation
Indicateurs de résultat
Indicateurs de résultat long
terme
Intitulé
3.3
Accompagner
la
recherche
publique
régionale
dans
sa
participation à Horizon 2020
 Nombre
de
laboratoires
accompagnés pour présenter un
projet H2020
 Nombre de mise en relations
effectuées entre laboratoires et
entreprises (dont PME)
 Nombre
de
candidatures
proposées à un appel à projet
H2020 (leader de consortium,
participants de consortium)
 Nombre
de
projets
H2020
financés
et
montants
des
financements
Micro :
 Participation de laboratoires à
des
réseaux
d'excellence
étrangers
 Taux de financement privé dans
les projets H2020
4.1
Favoriser les partenariats avec les
ressources d’excellence d’autres
régions
européennes
pour
renforcer les écosystèmes au sein
des
domaines
potentiels
de
spécialisation
 Nombres d'actions de mises en
relations réalisées
 Nombre de réunions d'échanges
et de benchmarking réalisées
 Nombre
de
contrat
de
partenariats
signés
(EEN,
INTERREG, H2020, …)
Micro :
 Taux de financement privé dans
les projets partenariats avec des
ressources
d'excellence
hors
région
4.2
Accompagner l’internationalisation
des entreprises pour maximiser le
retour sur investissement de leurs
efforts en innovation, dans le
cadre du PRIE (Plan Régional pour
l'Internationalisation
des
Entreprises).
 Nombre
d'entreprises
bénéficiaires
d'action
d'accompagnement
à
titre
collectif à l’international
 Nombre
d'entreprises
bénéficiaires
d'action
d'accompagnement
à
titre
individuel à l’international
 Nombre
de
demande
de
financement
des
entreprises
pour
des
aides
à
l’internationalisation
 Nombre
d'entreprises
ayant
engagé
une
démarche
d'internationalisation
 Niveau d'appréciation global des
entreprises bénéficiaires
de
l'accompagnement
à
l'international
 Nombre
de
d'entreprises
bénéficiaires des aides publiques
nationales
et
régionales
à
l'internationalisation/ dispositifs
de soutien et montant des aides
Macro :
 Nombre
d‘entreprises
exportatrices en région Centre
 Micro :
 Estimation de la part du CA
directement liée aux projets
d'innovation collaborative avec
des partenaires hors régions
 Nombre de brevets déposés
directement liée aux projets
d'innovation collaborative avec
des partenaires hors régions
4.3
Favoriser
la
coopération
territoriale pour l’innovation pour
réaliser
des
partenariats
générateurs
de
croissance
économique via l’innovation pour
la région Centre
 Nombre de prises de contacts
effectués pour la réalisation de
partenariats de RDI
 Nombre
de
coopération
décentralisée de la région Centre
dédié à la RDI
 Nombre de dossiers Interreg IVC
présentés
Micro :
 Nombre de politiques communes
en
faveur
de
l’innovation
adoptées
 Nombres d’actions conjointes en
faveur de l’innovation réalisée
5.1
Mettre en place des réseaux et
plates-formes
de
collaboration
sciences - industrie au sein du DPS
 Accroissement
investissements R&D
par les projets financés
 Nombre de brevets déposés au
titre
de
la
recherche
collaborative
et
de
copublications dans les DPS
Macro :
 Nombre d'emplois (entreprise?)
dans les secteurs relevant des
DPS
5.2
Mettre en place des programmes
stratégiques de recherche ou
infrastructures de recherche
 Nombre de projets de recherche
soutenus
 Nombre
de
demandes
brevets/brevets accordées
Micro :
 Revenus
des
centres
de
recherche
dans
les
DPS
(valorisation brevet, contrat de
collaboration)
des
suscités
de
39 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Mesures
N°
6
Intitulé
Biotechnologies
et
services appliqués à
la santé et à la
cosmétique
Objectifs
N°
Indicateurs de réalisation
Indicateurs de résultat
Indicateurs de résultat long
terme
Intitulé
5.3
Proposer des services destinés aux
entreprises innovantes du DPS
 Nombre d'entreprises dans les
DPS ayant bénéficié des services
d'aide à l'innovation
 Taux
de
bénéficiaires
5.4
Assurer
le
financement
entreprises innovantes
 Volume de financement alloué
aux DPS (montant des aides?)
 Montant
des investissements
privés dans les DPS
Micro :
 Nombre, types et statut
emplois créés pour gérer
activités d'innovation dans
entreprises innovantes (suite
projets soutenus)
5.5
Développer la mise en réseau
(politique de grappes d'activité /
clusters)
 Nombre de projets collaboratifs
Micro :
 Emplois induits par des projets
mis sur le marché
5.6
Favoriser la mise sur le marché de
produits innovants au sein du DPS
 Nombre d'appels d'offres pour
les entreprises innovantes
 Augmentation
de
l'investissement dans les projets
collaboratifs
(Taux
de
financement privé?)
 Augmentation
des
montants
réservés
aux
solutions
innovantes (dans les appels
d'offres)
6.1
Mettre en place des réseaux et
plates-formes
de
collaboration
sciences - industrie au sein du DPS
 Accroissement
investissements R&D
par les projets financés
6.2
Mettre en place des programmes
stratégiques de recherche ou
infrastructures de recherche
 Nombre de projets de recherche
soutenus
 Nombre
de
demandes
brevets/brevets accordées
6.3
Proposer des services destinés aux
entreprises innovantes du DPS
 Nombre d'entreprises dans les
DPS ayant bénéficié des services
d'aide à l'innovation
 Taux
de
bénéficiaires
6.4
Assurer
le
financement
entreprises innovantes
 Volume de financement alloué
aux DPS (montant des aides?)
 Montant
des investissements
privés dans les DPS
des
des
des
suscités
satisfaction
des
 Nombre de brevets déposés au
titre
de
la
recherche
collaborative
et
de
copublications dans les DPS
satisfaction
Micro :
 Nombre, types et statut des
emplois créés pour gérer des
activités d'innovation (suite aux
projets soutenus)
des
des
les
aux
Micro :
 Nombre, types et statut des
emplois créés pour gérer des
activités d'innovation (suite aux
projets soutenus)
Macro :
 Nombre d'emplois (entreprise?)
dans les secteurs relevant des
DPS
de
Micro :
 Revenus
des
centres
de
recherche
dans
les
DPS
(valorisation brevet, contrat de
collaboration)
des
Micro :
 Nombre, types et statut des
emplois créés pour gérer des
activités d'innovation (suite aux
projets soutenus)
Micro :
 Nombre, types et statut
emplois créés pour gérer
activités d'innovation dans
entreprises innovantes (suite
projets soutenus)
des
des
les
aux
40 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Mesures
N°
7
Intitulé
Conception
de
systèmes
pour
le
stockage de l’énergie
Objectifs
N°
Indicateurs de réalisation
Indicateurs de résultat
Indicateurs de résultat long
terme
Intitulé
6.5
Développer la mise en réseau
(politique de grappes d'activité /
clusters)
 Nombre de projets collaboratifs
 Augmentation
de
l'investissement dans les projets
collaboratifs
(Taux
de
financement privé?)
Micro :
 Emplois induits par des projets
mis sur le marché
6.6
Favoriser la mise sur le marché de
produits innovants au sein du DPS
 Nombre d'appels d'offres pour
les entreprises innovantes
 Augmentation
des
montants
réservés
aux
solutions
innovantes (dans les appels
d'offres)
Micro :
 Nombre, types et statut des
emplois créés pour gérer des
activités d'innovation (suite aux
projets soutenus)
7.1
Mettre en place des réseaux et
plates-formes
de
collaboration
sciences - industrie au sein du DPS
 Accroissement
investissements R&D
par les projets financés
 Nombre de brevets déposés au
titre
de
la
recherche
collaborative
et
de
copublications dans les DPS
Macro :
 Nombre d'emplois (entreprise?)
dans les secteurs relevant des
DPS
7.2
Mettre en place des programmes
stratégiques de recherche ou
infrastructures de recherche
 Nombre de projets de recherche
soutenus
 Nombre
de
demandes
brevets/brevets accordées
de
Micro :
 Revenus
des
centres
de
recherche
dans
les
DPS
(valorisation brevet, contrat de
collaboration)
7.3
Proposer des services destinés aux
entreprises innovantes du DPS
 Nombre d'entreprises dans les
DPS ayant bénéficié des services
d'aide à l'innovation
 Taux
de
bénéficiaires
des
Micro :
 Nombre, types et statut des
emplois créés pour gérer des
activités d'innovation (suite aux
projets soutenus)
7.4
Assurer
le
financement
entreprises innovantes
 Volume de financement alloué
aux DPS (montant des aides?)
 Montant
des investissements
privés dans les DPS
Micro :
 Nombre, types et statut
emplois créés pour gérer
activités d'innovation dans
entreprises innovantes (suite
projets soutenus)
7.5
Développer la mise en réseau
(politique de grappes d'activité /
clusters)
 Nombre de projets collaboratifs
Micro :
 Emplois induits par des projets
mis sur le marché
7.6
Favoriser la mise sur le marché de
produits innovants au sein du DPS
 Nombre d'appels d'offres pour
les entreprises innovantes
 Augmentation
de
l'investissement dans les projets
collaboratifs
(Taux
de
financement privé?)
 Augmentation
des
montants
réservés
aux
solutions
innovantes (dans les appels
d'offres)
des
des
suscités
satisfaction
des
des
les
aux
Micro :
 Nombre, types et statut des
emplois créés pour gérer des
activités d'innovation (suite aux
projets soutenus)
41 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Mesures
N°
8
9
Intitulé
Technologies
de
l’efficacité
énergétique pour la
construction, l’usage
et la rénovation des
bâtiments
TIC et services pour le
tourisme patrimonial
Objectifs
N°
Indicateurs de réalisation
Indicateurs de résultat
Indicateurs de résultat long
terme
 Nombre de brevets déposés au
titre
de
la
recherche
collaborative
et
de
copublications dans les DPS
Macro :
 Nombre d'emplois (entreprise?)
dans les secteurs relevant des
DPS
Micro :
 Revenus
des
centres
de
recherche
dans
les
DPS
(valorisation brevet, contrat de
collaboration)
Intitulé
8.1
Mettre en place des réseaux et
plates-formes
de
collaboration
sciences - industrie au sein du DPS
 Accroissement
investissements R&D
par les projets financés
8.2
Mettre en place des programmes
stratégiques de recherche ou
infrastructures de recherche
 Nombre de projets de recherche
soutenus
 Nombre
de
demandes
brevets/brevets accordées
8.3
Proposer des services destinés aux
entreprises innovantes du DPS
 Nombre d'entreprises dans les
DPS ayant bénéficié des services
d'aide à l'innovation
 Taux
de
bénéficiaires
8.4
Assurer
le
financement
entreprises innovantes
 Volume de financement alloué
aux DPS (montant des aides?)
 Montant
des investissements
privés dans les DPS
8.5
Développer la mise en réseau
(politique de grappes d'activité /
clusters)
 Nombre de projets collaboratifs
 Augmentation
de
l'investissement dans les projets
collaboratifs
(Taux
de
financement privé?)
Micro :
 Emplois induits par des projets
mis sur le marché
8.6
Favoriser la mise sur le marché de
produits innovants au sein du DPS
 Nombre d'appels d'offres pour
les entreprises innovantes
 Augmentation
des
montants
réservés
aux
solutions
innovantes (dans les appels
d'offres)
Micro :
 Nombre, types et statut des
emplois créés pour gérer des
activités d'innovation (suite aux
projets soutenus)
9.1
Mettre en place des réseaux et
plates-formes
de
collaboration
sciences - industrie au sein du DPS
 Accroissement
investissements R&D
par les projets financés
 Nombre de brevets déposés au
titre
de
la
recherche
collaborative
et
de
copublications dans les DPS
Macro :
 Nombre d'emplois (entreprise?)
dans les secteurs relevant des
DPS
9.2
Mettre en place des programmes
stratégiques de recherche ou
infrastructures de recherche
 Nombre de projets de recherche
soutenus
 Nombre
de
demandes
brevets/brevets accordées
Micro :
 Revenus
des
centres
de
recherche
dans
les
DPS
(valorisation brevet, contrat de
collaboration)
des
des
suscités
des
suscités
satisfaction
de
des
de
Micro :
 Nombre, types et statut
emplois créés pour gérer
activités d'innovation (suite
projets soutenus)
Micro :
 Nombre, types et statut
emplois créés pour gérer
activités d'innovation dans
entreprises innovantes (suite
projets soutenus)
des
des
aux
des
des
les
aux
42 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Mesures
N°
Intitulé
Objectifs
N°
Indicateurs de réalisation
Indicateurs de résultat
Indicateurs de résultat long
terme
Intitulé
9.3
Proposer des services destinés aux
entreprises innovantes du DPS
 Nombre d'entreprises dans les
DPS ayant bénéficié des services
d'aide à l'innovation
 Taux
de
bénéficiaires
9.4
Assurer
le
financement
entreprises innovantes
 Volume de financement alloué
aux DPS (montant des aides?)
 Montant
des investissements
privés dans les DPS
Micro :
 Nombre, types et statut
emplois créés pour gérer
activités d'innovation dans
entreprises innovantes (suite
projets soutenus)
9.5
Développer la mise en réseau
(politique de grappes d'activité /
clusters)
 Nombre de projets collaboratifs
Micro :
 Emplois induits par des projets
mis sur le marché
9.6
Favoriser la mise sur le marché de
produits innovants au sein du DPS
Nombre d'appels d'offres pour les
entreprises innovantes
 Augmentation
de
l'investissement dans les projets
collaboratifs
(Taux
de
financement privé?)
Augmentation
des
montants
réservés aux solutions innovantes
(dans les appels d'offres)
des
satisfaction
des
Micro :
 Nombre, types et statut des
emplois créés pour gérer des
activités d'innovation (suite aux
projets soutenus)
des
des
les
aux
Micro
:
Nombre, types et statut des
emplois créés
pour gérer des
activités d'innovation (suite aux
projets soutenus)
43 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Diagnostic innovation pour la région Centre Diagnostic innovation pour la région Centre Vers une stratégie de recherche et d’innovation pour une spécialisation intelligente en région Centre : Projet SRI‐ SI 2014‐
2020 ARITT Centre 24/09/2013 Les éléments présentés ci‐après sont issus de la démarche partenariale engagée depuis fin 2007 entre les services de l’Etat, de la Région Centre, en partenariat avec Bpifrance, la Chambre de Commerce et d’industrie Régionale et l’agence régionale de l’innovation (ARITT Centre). Ils s’appuient également sur les analyses territoriales réalisées dans le cadre du Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire adopté en décembre 2011 par la Région Centre. 44 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Vers une stratégie de recherche et d’innovation pour une spécialisation
intelligente en région Centre : Projet SRI- SI 2014-2020
Positionnement de la région Centre dans le champ de l’innovation Quelques chiffres clés Le tableau ci-dessous présente les principaux indicateurs utilisés pour mesurer le
potentiel régional et les résultats de la région Centre en matière d’innovation :
Recherche
Indicateurs
Nombre de chercheurs (ETP)
•
Public
•
Entreprise
Part des chercheurs travaillant dans le
secteur privé
% dans la population active (ETP)
Dépenses intérieures en R&D (M€)
•
Dont recherche publique
•
Dont recherche privée
Dépenses intérieures en R&D
(€ /
habitant)
•
Dont recherche publique
•
Dont recherche privée
Part des entreprises dans la dépense
intérieure de R&D (%)
Intensité de recherche (Dépense R&D
/PIB°
Nombre de docteurs
Valeur
Evolution
Rang
France
Année
5 388
1 389
3 422



11
13
8
234 366
68 696
133 701
0,47
1040,304
106,992
768,443




10
9
8
7
0.83
42834,917
6985,851
26425,933
409,8
42,1
302,7
73.9




10
8
7
4
665,7
108,6
410,7
61.7
1.65

11
231

Nombre de convention CIFRE(entreprise)
Source
2009
Eurostat
2009
Eurostat
2009
Eurostat
2009
Eurostat
2009
Eurostat
2.27
2009
Eurostat
12062
2011
INSEE
1 350
2012
MESR
18
Dynamique d’innovation
Indicateurs
Demandes de brevets déposées auprès de
l'OEB
CIR : déclarants
CIR : bénéficiaires
•
Part
du
nombre
de
bénéficiaires ( %)
•
Part dans le total du CIR (%)
Nombre d’entreprise JEI
Aide régionale à l’innovation : montant des
crédits accordés CAP Développement-Volet
Innovation
Création d’entreprises issues de projets
accompagnés par des incubateurs publics
Lauréat du concours national d’entreprise
innovante
Nombre d’entreprises innovantes détectées
Nombre d’entreprises ayant bénéficiées
d’un parcours d’innovation individualisés
(DICC)
Nombre de membres RCI

Dont accrédité
Nombre d’entreprises suivies par les
membres du RCI
Valeur
Evolution
Rang
213

8
451
302
2,3



1.0
1 112 566
France
Année
Source
6851
2011
INSEE
11
12
11
17 710
12 852
100
2010
MESRDGR

12
100
2373

-
6
-
16
1
175
2009
2010
CR
(O2ET)
2009
SRTATER
2013
MESR
865
315


-
-
2012
2012
ARITT
RCI
96
37
1916


-
-
2011
RCI
-
-
2011
RCI
Impact social et économique
45 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Valeur
Indicateurs
Produit intérieur brut (PIB) aux prix
courants du marché
Produit intérieur brut (PIB) aux prix
courants du marché (€/habitant)
Valeur ajoutée brute aux prix de production
(Millions €)
Emplois(1000)
Taux d’emploi 15 ans ou plus (%)
Part de l’industrie dans l’emplois
Personnes âgées de 25 à 64 ans, ayant un
niveau d'études supérieur (%)
Participation à l'éducation et à la formation
des adultes âgés de 25 à 64 ans (%)
Taux de création d'entreprises (%)
Nombre d’entreprises exportatrices en
région Centre
Evolution
Rang
63699

9
25000

10
57 241,8

9
1017,3
50
17.3%
27,6




9
5.8
14.6
9760
France
Année
Source
1 937 261
2010
Eurostat
29 900
2010
Eurostat
2010
Eurostat
9
9
26360,8
50.8
14.3
30.8
2012
2012
2007
2012
Eurostat
Eurostat
Eurostat
Eurostat

9
5.7
2012
Eurostat

12
11%
2010
9760
INSEE
DIRECCTE
1 741 492
46 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Un développement économique marqué par la proximité de Paris Espace ouvert, sans barrière naturelle, le territoire régional est un lieu depuis l’origine
favorable aux pénétrations et aux influences. La constitution au fil des siècles de l’Etat
centralisateur a structuré son paysage au gré de la construction des grandes voies de
communication. La construction des grandes routes royales, puis des réseaux de chemin
de fer a fait percevoir la région comme un espace que l’on traverse pour aller ou revenir
de Paris, schéma qui s’est poursuivi avec la construction des autoroutes et des lignes de
TGV. Le territoire régional s’est ainsi segmenté en une série de couloirs, imposant une
hiérarchie forte aux espaces infrarégionaux, la prime allant aux territoires les mieux
reliés à Paris.
Cette proximité de l’Ile-de-France a eu un poids considérable dans le développement
économique de notre région. Depuis la dernière guerre mondiale, son industrialisation
s’est faite par vagues successives de délocalisations d’entreprises de la région parisienne.
L’Eure‐et‐Loir et le Loiret sont les grands bénéficiaires de cette évolution par un effet de
proximité du fait d’un réseau de villes secondaires assez dense pour permettre la
multiplication des lieux d’implantation.
Les décentralisations des années 60 et
l’externalisation des activités favorisent le développement de la sous-traitance qui est
devenue, une des caractéristiques majeures de l’industrie régionale. Elle s’est poursuivie
dans la période récente par le développement d’activités autour de la logistique et des
centres d’appels.
Des profils économiques très différents d’un département à l’autre En région Centre, trois profils de départements coexistent :
•
•
•
Le profil EQUILIBRE : le Cher, l’Eure-et-Loir, l’Indre et le Loir-et-Cher
présentent des profils similaires. Dans ces quatre départements, les services
aux entreprises semblent pâtir de la prépondérance de l’industrie, puisque leur
poids dans l’emploi salarié départemental est inférieur de 3 points à la
moyenne régionale (24,5 %). Le poids de l’industrie est, quant à lui, bien
supérieur à la moyenne régionale (22,8 %), de 3,3 points en moyenne. Au
final, les deux secteurs s’équilibrent.
Le profil TERTIAIRE : l’économie de l’Indre-et-Loire apparait comme tournée
vers les services, qu’ils soient destinés aux entreprises ou aux particuliers. En
effet, dans l’Indre-et-Loire, le poids des services aux entreprises est supérieur
à la moyenne régionale (+ 0,9 point) quand le poids de l’industrie est de 4,8
points inférieur à la moyenne régionale. Plus globalement, toutes les activités
économiques de services (hébergement, restauration, commerce ou services
aux particuliers) ont un poids supérieur à la moyenne régionale dans ce
département.
Le profil PRODUCTIF : l’économie du Loiret est caractéristique d’une économie
productive, tournée à la fois vers l’industrie et les services aux entreprises.
Dans le Loiret, le poids des services aux entreprises est supérieur à la
moyenne régionale (+ 4,3 points) alors que celui de l’industrie reste un peu
inférieur à la moyenne régionale (-1,6 point).
47 
SRI-SI version 5 novembre 2013
POIDS DE L’INDUSTRIE ET DES SERVICES AUX ENTREPRISES DANS L’EFFECTIF SALARIE DEPARTEMENTAL EN 2010 Source : Source : Centreco à partir de données Pôle Emploi
48 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Une tertiarisation croissante de l’économie Un secteur tertiaire en forte progression Au cours des dernières décennies, la région a connu une profonde mutation de son
économie, la société tertiaire prenant le pas sur l’économie industrielle. Lors des grandes
vagues de restructurations industrielles, les groupes et les grandes entreprises se sont
recentrés sur leur cœur de métier, pour accroître leur productivité. Cette croissance de la
productivité dans l'industrie s’est traduite par un transfert constant d'emplois de
l'industrie vers les services. Diverses fonctions, assurées auparavant au sein même de
l’industrie, ont alors été externalisées et déléguées à des prestataires de services aux
entreprises.
VARIATION DE LA PART D’EMPLOI ENTRE 1999 ET 2007PAR ZONE D’EMPLOI DANS LA REGION CENTRE Dans la période récente, alors que l’industrie continuait de réduire ses effectifs, le
développement de l’emploi tertiaire n’a cessé de s’amplifier, sous l’impulsion des services
marchands, que ce soit dans les services aux particuliers, les services aux entreprises ou
les activités immobilières.
Ainsi, le secteur tertiaire a gagné près de 63700 emplois entre 1999 et 2011 pour
représenter 677 125 emplois. Représentant 74,9 % des emplois en 2011, le secteur
tertiaire constitue la première source d'emplois et de richesse de la région (72,4 % de la
valeur ajoutée régionale).
49 
SRI-SI version 5 novembre 2013
PART DE L’EMPLOI DANS LE SECTEUR TERTAIRE EN 2011 EN REGION CENTRE Autres activités de services
Administration publique, enseignement, santé
humaine et action sociale
Activités scientifiques et techniques ; services
administratifs et de soutien
Activités immobilières
Activités financières et d'assurance
Part de l'emploi
Information et communication
Hébergement et restauration
Transports et entreposage
Commerce ; réparation d'automobiles et de
motocycles
0%
10%
20%
30%
40%
Source : INSEE Centre
Malgré cela, l'emploi tertiaire régional accuse un différentiel important (1 point) avec le
niveau national où il capte 75,8 % des emplois en 2011. Dans les activités tertiaires à
caractère marchand, le secteur du commerce de détail, réparations est très présent avec
12.2 % des emplois.
La région Centre présente sur son territoire l’ensemble des activités tertiaires de conseil
et services aux entreprises : services financiers, activités juridiques, ingénierie et
services à la production, etc. Elles représentent plus de 111 500 emplois répartis dans
près de 7 000 établissements (Source : Centreco). Ces activités ont connu un
développement très fort en région au cours des dernières années, avec un taux de
croissance des emplois supérieur à la moyenne nationale.
REPARTITION DES ACTIVITES TERTIAIRES Source : Centreco
Comme en France métropolitaine, les services aux entreprises ont connu un fort
dynamisme de l’emploi salarié au cours des 10 dernières années. Entre 2000 et 2010, la
filière a ainsi créé 15 626 emplois dans la région, soit une progression annuelle moyenne
des effectifs de 1,1 % environ (1,2 % en France).
La structure économique régionale des services aux entreprises, selon les 3 grandes
filières d’activité, ressemble à celle de la France. La filière « Services opérationnels »
emploie 85 675 salariés en région Centre, soit près de 60 % de l’effectif des services aux
entreprises. Avec 37 438 salariés, la filière « Conseil - Ingénierie » emploie, quant à elle,
50 
SRI-SI version 5 novembre 2013
un quart des salariés des services aux entreprises quand le « Transport- Logistique »
occupe les 18 % restant, soit 26 568 salariés.
REPARTITION DE L’EFFECTIF SALARIE DES SERVICES AUX ENTREPRISES SELON LES FILIERES EN 2010 EN % Source : Pôle Emploi via Centreco
Les statistiques, étudiées à une échelle plus fine que celle des 3 grandes filières
d’activité, montrent que la région Centre possède une seule spécificité très marquée, la
logistique. Cette activité emploie en effet 5,8 % de l’effectif régional des services aux
entreprises quand, en France, elle ne concentre que 2,5 % des emplois. La région Centre
se place ainsi à la 4ème position pour la logistique en termes d’effectifs, derrière l’Ile-deFrance, Rhône-Alpes et Nord-Pas-de-Calais. En dehors de cette activité, la région Centre
se distingue dans 3 autres segments pour lesquels, elle se situe entre le 7ème et le 8ème
rang français, quand, pour l’ensemble des services aux entreprises, elle atteint le 9ème
rang national.
REPARTITION DE L’EMPLOI SALARIE DES SERVICES AUX ENTREPRISES PAR ACTIVITE EN 2010 Source : Pôle Emploi via Centreco
La région Centre se positionne au 7ème rang national pour l’activité «Ressources
Humaines - Formation», en termes d’effectifs. L’activité des agences de travail
temporaire, qui emploient près de 90 % des effectifs salariés de ce segment, explique
cette position. Avec 5 749 salariés, la région Centre est aussi la 7ème région française
pour les activités de « Secrétariat –Traduction ».
La région Centre est enfin la 8ème région française pour les activités de « Marketing Communication », avec 7 606 salariés. La spécialisation de la région dans les centres de
contacts clients explique ce classement. Ils représentent, en effet, près de 3 500 salariés
en région Centre, soit 45,3 % des effectifs du segment « Marketing – Communication ».
La région Centre se positionne d’ailleurs comme la 4ème région française pour l’activité
des centres d’appels.
Outre la logistique et les centres de contacts clients, la région Centre accueille plusieurs
groupes paritaires de protection sociale :AG2R LA MONDIALE, AGRICA, D&O, MALAKOFF
51 
SRI-SI version 5 novembre 2013
MÉDÉRIC, RÉUNICA ET HUMANIS. Chacun de ces groupes possède plusieurs
établissements en région Centre. Comme les centres d’appels, les groupes paritaires de
protection sociale se sont développés au début des années quatre-vingt à la faveur des
lois de décentralisation, de la proximité avec l’Ile-de-France et des coûts fonciers et
salariaux inférieurs à ceux de la région parisienne.
REPARTITION DES EFFECTIFS PAR TYPE D’ACTIVITE ET PAR DEPARTEMENT Source : Pôle Emploi 2010 - Carte : réalisation Centréco - Source cartographique :
Articque
52 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Une industrie toujours forte et diversifiée mais insuffisamment organisée et innovante Une industrie qui reste forte malgré des fragilisations Alors que l’industrie représentait 23,0 % des emplois salariés en 1999, elle n’en capte
plus que 19,3 % en 2007 et 17,3 % en 2011. Elle voit sa part diminuer de 5.7 points en
11 ans. Cette désindustrialisation de l’économie n’est pas propre à la région.
PART DE L’INDUSTRIE DANS L’EMPLOI TOTAL EN 2010 53 
SRI-SI version 5 novembre 2013
NOMBRE D’EMPLOIS DANS L’INDUSTRIE EN 2010 PART DE L’INDUSTRIE DANS LA VALEUR AJOUTEE EN 2010 54 
SRI-SI version 5 novembre 2013
PART DE L’INDUSTRIE DANS LES EFFECTIFS SALARIES DES ETABLISSEMENTS EN 2010 L’industrie conserve néanmoins un rôle moteur dans le développement de l’économie
régionale. En région Centre, la part du secteur industriel dans l’emploi salarié est
notablement plus importante qu’au niveau national. Ce secteur emploie 16.2 % de
l'ensemble des effectifs contre 12.9 % en métropole.
Les activités industrielles contribuent, en 2011, pour 17.3% à la valeur ajoutée régionale.
Ce sont 5.3 points de plus que pour la moyenne des régions.
La contribution de l’appareil industriel à l’économie régionale est donc tout à fait
essentielle dans le Centre. Il en est de même pour le secteur de l’énergie avec la
présence de 4 centrales nucléaires produisant 78 000 GW en moyenne par année.
Toutefois on observe depuis quelques années un décalage entre le poids industriel de la
région et son niveau moyen d’investissement qui ne la situe qu’au 11ème rang national
en 2007.
Au fil des années, selon l’INSEE, la région Centre est devenue la 6ème région industrielle
française en termes d’effectif salarié industriel (160 905 salariés en 2010) et elle détient
le 6ème rang pour la valeur ajoutée industrielle (17,5% de la valeur ajoutée régionale).
Elle est composée d’un tissu dense de PME-PMI, souvent sous-traitantes (3ème rang
national) structuré autour de grands groupes, souvent étrangers, et tourné
principalement vers la production.
En 2010, 103 000 entreprises sont présentes en région Centre. Elles emploient 482 000
salariés dans les 126 000 établissements de la région. Le Centre se caractérise par un
poids important des emplois dans les entreprises de grande taille.
Au sein de la région, le poids des grandes entreprises est conséquent dans le Loiret,
grâce à la présence d’importants groupes de l’industrie chimique ou pharmaceutique, et
dans l’Indre-et-Loire, où notamment l’emprise ferroviaire est forte. Dans ces deux
départements, la proportion d’effectif employé dans une grande entreprise est l’une des
plus élevées de province, supérieure à celle de grands départements tels que la Gironde
55 
SRI-SI version 5 novembre 2013
ou la Loire-Atlantique. En effet, sur les 229 grandes entreprises recensées en France, 196
sont présentes dans le Centre. Celles-ci n’ont pas leur siège dans la région et détiennent,
pour la plupart, des établissements sur l’ensemble du territoire national. Dans la région,
elles possèdent 7 200 établissements et emploient 142 000 salariés, soit 29 % des
salariés du secteur marchand non agricole. Ce taux est supérieur d’un point à celui de la
province et place le Centre en 7e position, derrière l’Île-de-France - où se situe souvent
le siège social - et des régions historiquement industrielles telles que le Nord-Pas-deCalais, la Lorraine, la Haute-Normandie ou l’Auvergne.
En termes d’emploi, le poids des entreprises de taille intermédiaire (ETI) est aussi plus
important dans la région qu'en moyenne de province. Les 5 700 établissements du
Centre contrôlés par une ETI emploient 112 800 ETP, soit 23 % des salariés marchands
non agricoles de la région, un point de plus qu’en province. Cette proportion d’emploi
dans les ETI classe le Centre au 8e rang derrière des régions industrielles telles que les
Pays de la Loire, l’Alsace ou encore la Picardie.
Cette prégnance des ETI dans la région s’explique par leur surreprésentation dans l’Eureet-Loir, le Loir-et-Cher et le Loiret, où près d’un quart des effectifs salariés travaillent
dans un établissement d’une ETI. Dans ces départements, l’industrie est un acteur
important de cette catégorie d’entreprise, notamment la fabrication de produits en
caoutchouc, l’industrie pharmaceutique et les équipements automobiles.
Comme les grandes entreprises, de nombreuses ETI sont internationalisées : 29 % des
ETI implantées dans la région sont contrôlées par un groupe étranger, soit 2 points de
plus qu’en moyenne nationale. Néanmoins, la région compte également de nombreuses
ETI régionales. Parmi les 25 plus importantes ETI, huit ont leur siège dans le Centre et
au moins la moitié de leurs salariés dans la région. Il s’agit essentiellement d’entreprises
de l’industrie ou du commerce.
L’industrie manufacturière emploie la moitié des effectifs des ETI (53 000 salariés) pour
un quart dans l’ensemble de l’économie régionale. Par ailleurs, les ETI régionales sont
beaucoup plus industrielles qu’au niveau national où l’industrie manufacturière ne
représente qu’un tiers des effectifs de cette catégorie d’entreprises.
Un tissu industriel diversifié, des industries leaders L’industrie régionale se caractérise par ailleurs par une grande diversité de ses activités
qui ne permet pas spontanément de l’identifier comme une grande région industrielle.
Selon Centreco, elle occupe pourtant aujourd’hui des positions de leader dans de
nombreux domaines.
•
1ère région pour la production de médicaments et de Parfums-Cosmétiques :
Pfizer, Sanofi, Servier, Ipsen, Novo Nordisk, Christian Dior, Guerlain...
•
1ère région pour l’activité caoutchouc industriel et 3e région pour l’industrie de
pneumatiques : Michelin, Hutchinson, Paulstra, Sacred, Pullflex...
•
2e région pour la production d’électricité : 4 centrales nucléaires et la plus
forte production française d’électricité d’origine éolienne.
•
3e région pour l’emballage plastique et 4e pour la transformation des matières
plastiques : Sealed Air, Tupperware, Plastivaloire, Mark IV Automotive,
Rehau…
•
3e région pour la sous-traitance industrielle : automobile, aéronautique…
La proportion d’entreprises industrielles performantes est particulièrement significative
dans les domaines de la pharmacie, la chimie, de la cosmétique, des équipements
automobiles, de l’électronique et des équipements électriques.
Ces industriels leaders s’appuient sur un réseau dense de sous‐traitants au sein d’un
vaste champ d’activités diverses et de services : la mécanique et le travail des métaux,
l’électronique, le caoutchouc et la fabrication de pièces plastiques ou composites.
La région Centre accueille plusieurs filières remarquables par leur place dans le tissu
économique local et leur position dans le paysage industriel national :
56 
SRI-SI version 5 novembre 2013
La filière automobile est la première activité industrielle de la région et le principal
marché des entreprises industrielles du Centre. Elle concerne près de 200 établissements
équipementiers et sous‐traitants. La filière se caractérise en région Centre par l’absence
de constructeurs et par un tissu industriel composé de PME et d’équipementiers qui
alimentent les plates‐formes françaises de production des constructeurs.
L’aéronautique compte en région Centre près de 200 établissements. La région possède
également un aéroport (Châteauroux-Déols) dédié au fret, à la maintenance
aéronautique et à la formation des pilotes.
L’industrie pharmaceutique reste le secteur industriel phare de la région. Avec environ 40
% de la production nationale, le Centre est la première région manufacturière de
médicaments en France.
En termes d’effectifs salariés, les cinq secteurs les mieux représentés sont en région, la
métallurgie et transformation des métaux, l'industrie agricole et alimentaire, caoutchouc
plastiques, la mécanique, et la fabrication d’équipement pour les transports.
L’industrie de l’armement concerne encore un nombre d’entreprises significatif avec un
savoir-faire qui reste présent (MBDA, Nexter, Thales, …)
L'industrie agro-alimentaire du Centre occupe une place modeste au niveau national
(18ème rang en 2010) malgré des évolutions positives ces dernières années.
SALARIES DES ETABLISSEMENTS INDUSTRIELS SELON L'ACTIVITE AU 31 DECEMBRE 2010 en poste de travail Secteur d’activité en NA08-A39
Centre
Centre / France
(en %)
Métallurgie et fabrication de produits métalliques à l'exception
des machines et des équipements
20 893
5,1
Fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à
base de tabac
20 186
3,6
Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique ainsi que
d'autres produits minéraux non métalliques
20 107
6,8
Fabrication de machines et équipements n.c.a. (1)
12 356
6,5
Autres industries manufacturières ; réparation et installation de
machines et d'équipements
12 050
4,2
Fabrication de matériels de transport
11 423
3,2
Travail du bois, industries du papier et imprimerie
11 253
5,2
Production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air
conditionné
9 447
5,6
Production et distribution d'eau ; assainissement, gestion des
déchets et dépollution
9 144
4,9
Industrie pharmaceutique
8 399
10,3
Fabrication d'équipements électriques
7 611
6,2
Industrie chimique
6 728
4,7
Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques
6 176
4,5
Fabrication de textiles, industries de l'habillement, industrie du
cuir et de la chaussure
4 353
3,7
Industries extractives
779
3,0
Cokéfaction et raffinage
0
0,0
Total industrie
160 905
4,9
Champ : établissements actifs au 31 décembre 2010.
Source : Insee, Clap.
57 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Le secteur de la pharmacie, parfumerie et entretien constitue une spécificité régionale en
raison de la nette surreprésentation des effectifs par rapport au reste du territoire
national : la part des effectifs industriels régionaux 10,3% des effectifs de ce secteur au
niveau de la métropole. Elle connaît toutefois le désengagement des grandes entreprises
pharmaceutiques (Pfizer, Novartis, BMS, Johnson & Johnson).
Des filières qui ont commencé à mieux se structurer. Depuis ces dernières années, la dynamique partenariale entre entreprises, centres de
recherche et organismes de formation s’est renforcée et traduite par la labellisation de
quatre pôles de compétitivité et des programmes de coopération sur certaines filières.
 le pôle de compétitivité « Cosmetic Valley » fédère environ 400 entreprises,
notamment des leaders comme Gemey Maybelline, Dior, Shisheido à Orléans,
Guerlain, Lancaster, Paco Rabanne à Chartres. Son objectif est d’être le premier
pôle mondial dans le domaine cosmétique et de développer la recherche dans les
sciences de la beauté et du bien‐être. Il s’appuie également sur 188 laboratoires
de recherche, 136 établissements de formation
 le pôle Sciences et systèmes de l’énergie électrique (S2E2 / Smart Electricity
Cluster) regroupe, autour de STMicroelectronics à Tours, plus de soixante
adhérents, PME et laboratoires. Il représente 84 entreprises, plus de 20
laboratoires de recherche, 5 universités.
 le pôle de compétitivité Elastopole spécialisé dans le caoutchouc industriel et les
pneumatiques. Il regroupe les deux leaders mondiaux, Michelin et Hutchinson, et
plus de 100 adhérents (laboratoires et PME), 5 centres de recherche, 7
universités.
 le pôle « DREAM Eaux et Milieux », labellisé en mai 2010, regroupe une
quarantaine d’acteurs du secteur de l’eau, des scientifiques et chercheurs, des
entreprises privées (TPE, PME, industriels, bureaux d’études…) et des associations
naturalistes et a pour objectif la protection de la ressource en Eau. Il représente
80 acteurs de la filière (entreprises, centres de recherche...) sur le territoire du
pôle
Deux autres pôles couvrent partiellement la région : le « pôle européen de la Céramique
» situé dans le Limousin, qui porte sur la porcelaine et la céramique ainsi que par le pôle
mécanique ViaMéca, basée en région Auvergne.
Outre les pôles de compétitivité, se sont développées des coopérations entre les acteurs
locaux autour de projets structurants pour le territoire. Plusieurs programmes de
coopération par filière ont ainsi été mis en œuvre tels :
 l’industrie pharmaceutique : Pole Pharma ;
 le pôle de sous‐traitance aéronautique : Aérocentre ;
 l’aménagement de magasins : Shop expert Valley ;
 l'innovation dans et par les services : Nékoé ;
 la sous‐traitance et la mécanique de précision : Pôle industriel Coeur de France »
(PICF);
 les bio‐produits (valorisation des ressources agricoles dans l'industrie) : Valbiom;
 l’agro‐alimentaire « Association régionale des industries alimentaires du Centre »
(ARIAC)
 la gestion de l’autonomie : Cluster AGHIR
Une agriculture puissante et diversifiée qui doit faire face à des fragilités Une vocation agricole forte. En 2012, l’agriculture régionale arrive au premier rang des régions françaises pour sa
surface agricole utilisée (2,3 millions d’hectares) : elle couvre ainsi plus de 59 % du
58 
SRI-SI version 5 novembre 2013
territoire régional. Environ 30 442 salariés, soit 3,4 % des emplois salariés régionaux,
travaillent dans la « sphère agriculture et industrie agroalimentaire ». Pour autant, cette
« puissance » agricole ne s’est pas encore accompagnée de l’émergence d’une industrie
agroalimentaire forte.
La région est reconnue comme la première région céréalière d’Europe et comme une
grande région productrice d’oléagineux. On peut noter que, depuis les années 2000, les
professionnels portent une attention toute particulière à la valorisation non alimentaire
de ces productions agricoles.
L'agriculture régionale offre également un large éventail de cultures spécialisées,
héritières d'une longue tradition. De la Touraine au Sancerrois, des vignobles de renom
jalonnent coteaux et vallées. Les vergers, localisés dans le Cher, l'Indre‐et‐Loire et le
Loiret, proposent une large gamme de pommes et de poires, dans le cadre d'une
arboriculture modernisée mais en forte mutation. Producteur d'une vaste palette de
légumes, le Centre pratique aussi bien la culture de plein champ que le maraîchage ou la
culture sous serres. Plus d'une cinquantaine d'espèces y sont cultivées dont vingt
"significatives" au niveau national, et d'une qualité reconnue par les metteurs en marché.
Certaines productions telles que la betterave rouge, le radis, le maïs doux, les pommes
de terre et les lentilles bénéficient d'une image de qualité forte (terroir et savoir‐faire). La
production horticole se concentre surtout dans le Loiret, de même que l’activité
pépinière.
Les productions animales, d’un poids plus faible que les productions végétales, n'en sont
pas moins diversifiées : élevage (bovin, ovin, porcin), lait de vache, produits avicoles,
sans oublier le troupeau de chèvres dont le lait permet la fabrication de fromages réputés
dont cinq bénéficient de l’appellation d’origine protégée (AOP).
Si la diversité des productions est un atout pour la région, il existe de fortes
spécialisations au sein des territoires. Ces spécialisations peuvent constituer un risque
pour les économies locales, en particulier en cas de crise. En effet, une conjoncture
défavorable pourrait peser sur l'ensemble des exploitations des petites régions agricoles
et donc engendrer de nombreuses pertes d'emplois. L'agriculture est parfois même le
seul moyen de garder un maillage du territoire et une occupation humaine.
En région Centre, les surfaces en Bio ne représentent que 35 864 ha, soit 1,6 % de la
SAU (Surface Agricole Utile) en 2012. Les 741 exploitations agricoles bios représentent
3,0% des exploitations en région.
Ainsi, face au vieillissement des exploitants et à la baisse des effectifs dans
l'enseignement agricole, se pose la question du renouvellement des chefs d'exploitations
et de la survie de leurs exploitations, d'autant plus que la région attire très peu
d'agriculteurs. Entre 2001 et 2006, la région a enregistré presque autant de départs que
d'arrivées, avec un excédent des échanges migratoires d'une dizaine d'agriculteurs
seulement.
Des filières à exploiter En 2011, le Centre compte à peine 3,8 % des entreprises nationales et 3,6 % des
salariés (20 186 emplois salariés), produisant 2,5 % du chiffre d’affaires national et 2,1
% du montant de la vente en exportations. De plus, alors qu'elle se place au 1er rang
européen pour la collecte de céréales et d’oléo protéagineux, la région n'occupe que la
modeste 11ème place dans l’ensemble national pour ses effectifs salariés de l'industrie
agroalimentaire. En effet, la région Centre, essentiellement productrice de matière
première, exporte sa principale production en dehors de la région pour être transformée.
Ainsi, la région souffre d'un déficit de création de valeur ajoutée liée à la transformation
puisque celle‐ci est capitalisée par d'autres régions.
Une meilleure organisation de la filière permettrait de mieux exploiter le potentiel de
production de la région et donc de dégager de la valeur ajoutée et de l’emploi.
La région Centre connaît un développement important des dispositifs de circuits courts
(AMAP, panier, marché à la ferme, point de vente collectif…) répondant ainsi à une
59 
SRI-SI version 5 novembre 2013
demande croissante des consommateurs. Les circuits courts se caractérisent par un
mode de commercialisation de produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du
producteur au consommateur, soit par la vente indirecte, à condition qu’il n’y ait qu’un
seul intermédiaire.
Les circuits courts représentent un enjeu important pour la région et leurs avantages
sont nombreux : ils permettent de valoriser la production agricole locale, de diminuer les
temps et les coûts de transports, de consommer des fruits et légumes frais, de saison et
de qualité, de renouer le dialogue entre le consommateur et le producteur…. Dans une
certaine mesure également, ils participent à la cohésion du milieu urbain et rural en
créant des liens de réciprocité équitable entre les deux. Pour développer davantage ces
systèmes, plusieurs limites devront toutefois être surmontées notamment en ce qui
concerne la diversification des produits offerts, mais aussi les coûts financiers et l’appui
technique et administratif dans la mise en place des points de vente collectifs
notamment.
Depuis le milieu des années 90, les professionnels accordent une attention particulière au
développement de la valorisation non alimentaire des productions agricoles. La région
dispose d'un potentiel important en matière de biomasse, notamment pour la production
d'électricité et de chaleur.
D’autres projets innovants autour de la valorisation non alimentaire de la biomasse sont
développés dans les domaines des agro combustibles (granulés…), des agro molécules
(produits cosmétiques, phytosanitaires, tensio‐actifs, solvants, lubrifiants, intermédiaires
chimiques, liants…) et agro matériaux (bio polymères, matériaux de construction…).
60 
SRI-SI version 5 novembre 2013
L’entrepreneuriat en région Une dynamique de création d’entreprises à conforter En 2010, 103 000 entreprises sont implantées en région Centre. Elles emploient 482 000
salariés dans les 126 000 établissements de la région. Le Centre se caractérise par un
poids important des emplois dans les entreprises de grande taille. Celles-ci sont
surreprésentées dans le Loiret et l’Indre–et–Loire alors que les plus petites sont
relativement nombreuses dans l’Indre et l’Eure-et-Loir. Au niveau sectoriel, les
entreprises de grande taille sont plutôt industrielles, notamment celles de taille
intermédiaire. Les PME et les micro-entreprises ont des activités plus variées.
REPARTITION DES SALARIES SELON LA CATEGORIE D’ENTREPRISES DANS LE CENTRE La Région Centre a connu une forte hausse de ses créations d’entreprises entre 2003 et
2012 passant ainsi de 6 293 à 9 042 puis à 15 832 entreprises créées qui la situe
désormais au 10ème rang national. Avec un taux de création de 14,6%, en 2010 (contre
10,3 % pour la région en 2008) elle se situe au 12ème rang national, soit un taux
inférieur de 0,7 point à celui de la métropole.
EVOLUTION DU NOMBRE DE CREATION D’ENTREPRISES 61 
SRI-SI version 5 novembre 2013
CARTOGRAPHIE DE LA CREATION D’ENTREPRISE EN FRANCE EN 2011 Avec 15 832 entreprises nouvelles en 2012, la création d’entreprise en région Centre
diminue de 1,8 % sur un an, alors qu’au niveau national elle se stabilise (+ 0,2 %). Le
statut d’auto-entrepreneur concerne 58 % des nouvelles entreprises régionales et huit
entreprises individuelles sur dix, parts équivalentes à celles du niveau national.
Le nombre moyen d’emplois créés par chaque nouvelle entreprise régionale a progressé
entre 2006 et 2010. Chaque entreprise classique a créé 1,8 emploi contre 1,5 quatre ans
plus tôt. L’emploi dans les entreprises à leur création est important dans les secteurs du
conseil aux entreprises et dans l'industrie (respectivement 2,9 emplois et 2,5 emplois).
L’augmentation du nombre moyen d’emplois compense ainsi la baisse du nombre de
créations sur la période.
Ce résultat masque des évolutions contrastées entre les différentes formes d’entreprises
créées.
En région Centre, la part des créations de société n’a cessé de croître jusqu’en 2008,
pour atteindre 46 %. Depuis la mise en place du nouveau régime d’auto-entrepreneur en
2009, seule une entreprise créée sur quatre est une société. Le nombre de nouvelles
sociétés, 4 147 en 2012, s’est réduit de 3,8 % par rapport à 2011. Cette évolution se
retrouve au niveau national, légèrement plus élevée avec - 4,3 %.
CREATIONS D’ENTREPRISES EN 2012 Centre
Centre / France (en
%)
Industrie
986
3,6
386
3,7
Construction
Créations
2 676
3,2
dont hors auto-entrepreneurs
1 170
3,1
Commerces, Transports, Hébergement et Restauration
Créations
dont hors auto-entrepreneurs
Évolution du nombre
de créations
2012/2011 (en %)
4,4
4,3
3,4
-7,4
62 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Créations
dont hors auto-entrepreneurs
Créations
dont hors auto-entrepreneurs
Créations
dont hors auto-entrepreneurs
Créations
dont hors auto-entrepreneurs
4 628
2 081
Services aux entreprises
5 939
2 271
Services aux particuliers
1 603
704
Ensemble
15 832
6 612
3,1
2,7
-5,4
-8,3
2,6
2,5
-5,0
-6,7
2,8
2,7
10,6
5,2
2,9
2,7
-1,8
-5,6
Champ : activités marchandes non agricoles.
Source : Insee, REE (Sirene).
En raison de mesures politiques, la création d’entreprises est particulièrement dynamique
depuis dix ans. La mise en place du statut d’auto-entrepreneur en 2009 a accéléré le
nombre de créations. Il a aussi provoqué un effet de substitution engendrant une baisse
de la création classique. Le volume total d’emploi est néanmoins resté aussi important
dans les entreprises classiques. Moins nombreuses, elles démarrent avec de meilleures
caractéristiques pour durer que celles des générations précédentes : un créateur plus
diplômé, plus expérimenté, mieux entouré, davantage aidé et un capital de départ
supérieur.
Les entrepreneurs classiques de 2010 sont plus diplômés que ceux de la génération
précédente. Un créateur classique sur cinq possède au moins un diplôme de niveau « bac
+ 3 », soit 2 points de plus qu'en 2006.
Les créateurs classiques de 2010 sont le plus souvent des actifs occupés au moment de
la création. Six créateurs sur dix sont en emploi en 2010, c'est un de plus que quatre ans
plus tôt. À conditions comparables, être en emploi avant la création augmente de 30 %
les chances de pérenniser son entreprise. Parmi les actifs occupés, la moitié sont
d’anciens salariés du secteur privé et un quart d’anciens indépendants.
La création en 2010 résulte moins d'une contrainte qu'en 2006 (situation de chômage,
seule possibilité de travailler). C'est un projet davantage construit et donc un facteur de
réussite pour la survie de l'entreprise. Les principales motivations à la création sont la
volonté d’être indépendant et le goût d’entreprendre. Les entrepreneurs régionaux se
montrent de plus en plus attirés par des opportunités et ont la volonté d’innover.
Lorsqu’ils lancent leur projet, les créateurs classiques sont mieux entourés qu'en 2006.
En 2010, 37 % d’entre eux ont pu recevoir une formation particulière. Ils sont appuyés
par leur entourage personnel ou professionnel dans 80 % des créations, soit 10 points de
plus qu’en 2006. Les professionnels spécialistes, comme les juristes ou comptables, et les
structures dédiées à la création, telles les Chambres de commerce et de métiers, sont
davantage sollicités.
Le taux survie à 3 ans des entreprises crées en 2006 est supérieur de 1,9 points au taux
national (67.8 % contre 65.9 %), plaçant la région Centre au 12ème rang national. Son
taux de création dans le secteur de l’industrie a été légèrement moins favorable en 2012
à la moyenne française (10.6 % contre 11 %).
Des capacités d’innovation des PME‐PMI insuffisantes. En 2010, la région Centre compte 103 000 entreprises dans le secteur non marchand.
Ces entreprises emploient 482 000 salariés en équivalent temps plein (ETP), ce qui place
la région en 9ème position.
Au nombre de 101 570 en 2010, les PME occupent une place primordiale dans
l’économie de la région. Parmi les PME, les micro-entreprises ont un poids important
puisqu'ils représentent 92,7 % des entreprises.
63 
SRI-SI version 5 novembre 2013
LES ENTREPRISES PAR CATEGORIE DANS LE CENTRE Champ : entreprises marchandes hors agriculture, hors intérimaires Sources : Insee, Esane, Lifi et Clap 2010
Pour ces entreprises, les problématiques sont particulières quant à leur structuration,
leur organisation et leur situation sur le territoire régional. Elles forment un ensemble
d’atouts essentiels pour le dynamisme de la région, intervenant sur des secteurs dont les
emplois sont souvent non délocalisables, facilitant l’insertion professionnelle des jeunes,
etc.
Par ailleurs, au regard du nombre de porteurs de projets accueillis par l’incubateur public
régional et du nombre de participants au concours national de créations d’entreprises
innovantes, les créations d’entreprises innovantes restent peu nombreuses en région :
Ainsi, 27 entreprises issues de projets accompagnés par des incubateurs publics ont été
créées entre 2004 et 2009.
INCUBATEURS. REPARTITION REGIONALE DES PROJETS INCUBES ENTRE 2000 ET 2009 Il y a clairement de la part de nombreux porteurs de projets, un problème culturel : la
majorité d’entre eux n’envisage pas de développer une réelle entreprise mais plutôt
64 
SRI-SI version 5 novembre 2013
d’exploiter un savoir-faire qu’ils ont acquis par leur expertise. Il y a couramment une
réticence à devenir gestionnaire, entrepreneur.
De plus, le créateur d’entreprises innovantes est, dans la majorité des cas, seul au
moment de s’engager dans la création d’entreprises. Cette solitude peut également
freiner les volontés. Enfin, au-delà du soutien public organisé et structuré pour les
créateurs, il a été clairement relevé lors de la 1ère Conférence régionale qu’il manque sur
notre territoire une offre privée de conseil aux sociétés innovantes, ce soutien étant
souvent décisif dans les premières années. Cela est peut-être à mettre en regard avec la
question culturelle mentionnée ci-dessus.
Enfin, le manque de fonds disponibles en phase d’amorçage constitue également un frein
à l’émergence de PME-PMI innovantes.
Par ailleurs, la mise en place de la démarche « diagnostic innovation croissance Centre »
ou DICC a pour ambition d’élever le niveau de performance des entreprises régionales en
adaptant les dispositifs actuels de soutien à l’innovation.
Le diagnostic réalisé par un expert membre du réseau « Centre Innovation », dans un
contact direct avec le chef d’entreprise, doit permettre d’élaborer un état des lieux de
l’entreprise, appelé à se poursuivre selon diverses modalités et auprès des divers
partenaires du Conseil régional (Bpifrance, CRCI, ARITT, etc.).
L’objectif de la mesure présentée par le Conseil régional se décline en trois axes, à
savoir : développer l’innovation dans les entreprises région ales, soutenir la collaboration
entreprises/recherche et renforcer le capital humain.
Les pouvoirs publics ont favorisés la concrétisation du diagnostic, tant auprès des primo
– innovants que des entreprises déjà expérimentées, par une démarche plus large,
débouchant sur une information / orientation de l’entreprise, sur une prestation
spécialisée ou un accompagnement global.
Entre 2010 et 2013, 911 DICC ont été réalisés auprès des entreprises régionales.
65 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Les observations effectuées par le RCI à partir des données collectées sur les DICC sont
riche d’enseignement sur la situation des entreprises vis-à-vis de l’innovation.
66 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Ainsi on constate, que dans la majorité des entreprises, les ressources affectées à
l’innovation sont principalement centrée sur le dirigeant, « homme-orchestre », qui est
souvent occupé par d’autres fonctions plus opérationnelles. Cette situation explique en
partie la difficulté pour les entreprises à prendre du recul dans le domaine de
l’innovation.
La mise en œuvre des outils caractéristiques comme la PI et la veille reste limitée dans
les entreprises. Plus qu’un manque d’information sur ces outils, compte-tenu de la
gestion par le dirigeant de l’innovation, il s’agit d’une difficulté à démontrer le retour sur
investissement et l’intérêt d’intégrer l’innovation à la stratégie.
Enfin, le manque de maitrise contractuelle des entreprises régionale s’avère être un frein
à la recherche collaborative, intra voire extrarégionale.
L'artisanat : un essor plus marqué dans les franges franciliennes et le centre de la région Début 2012, la région Centre compte près de 39 800 entreprises artisanales qui
emploient 81 520 salariés. L’Artisanat représente près de 13 % des emplois du secteur
privé en région Centre. Son poids varie très sensiblement d’un département à l’autre : de
10 % dans le Loiret à 16 % dans l’Indre.
CARTOGRAPHIE DES ENTREPRISES ET SALARIES DE L’ARTISANAT EN REGION CENTRE Source : Artiscope
L'essor de l'artisanat se confirme d'année en année. Ainsi, on recense en 2012, 4 804
entreprises artisanales de plus qu'en 2009, soit une augmentation de 13,7 % en 4 ans.
Toutefois, le nombre d’entreprise croît un rythme plus lent. La création de nouvelles
entreprises a ainsi perdu 11% entre 2009 et 2012 pour représenter 5 321 créations.
67 
SRI-SI version 5 novembre 2013
De plus les effectifs s’érodent. L’emploi salarié a perdu 2 050 postes en un an pour
atteindre 81 520 salariés.
EFFECTIF SALARIE PAR SECTEUR D’ACTIVITE AU 31/12/2011 Source : Artiscope
La construction est le secteur artisanal le plus important avec près de 17 156 entreprises
(soit un tiers des entreprises du parc). Ce secteur connait une expansion depuis le début
des années 2000 qui s'est accélérée en 2004, marquant ainsi le début du boom de la
construction de logements. En 2012, près de 2 325 entreprises artisanales ont été créées
dans ce secteur, soit 44% des entreprises artisanales créées.
L’artisanat de production regroupe toutes les activités de l’industrie manufacturière, soit
plus de 150 métiers différents se répartissant sur 11 secteurs d’activités principaux.
Evolution du nombre d'entreprises artisanales de production
4500
4400
4300
4367
4 378
2011
2012
4208
4200
4100
4082
4000
3900
2009
2010
Cette activité a progressé ces dernières années, malgré la crise avec une croissance
annuelle moyenne de 1.8%.
Les services occupent également une place importante dans l'artisanat avec 11 935
entreprises, en particulier le secteur des services à la personne (4 375 entreprises).
L’artisanat et le commerce constituent une base économique essentielle du tissu rural.
Or, de nombreux artisans et commerçants, souvent détenteur d’un savoir‐faire
d’excellence, vont arriver à la retraite. La question de la reprise de leur activité, ou de
l’émergence de nouvelles entreprises dans le domaine, exige une démarche
d’anticipation, à la fois par la mise en valeur des métiers auprès des jeunes, mais aussi
dans un accompagnement à la structuration des projets d’entreprises, notamment d’un
point de vue financier. Comme dans tous les secteurs, l’innovation et les démarches en
réseaux doivent être privilégiées, en particulier dans le repérage d’opportunités nouvelles
liées à l’écoconstruction, au recyclage, au tourisme, à la valorisation alimentaire à travers
des produits labellisés.
68 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Des échanges commerciaux concentrés avec l’Union Européenne… La région Centre se situe au carrefour de plusieurs dynamiques d’échanges et de
coopérations, à la frontière entre des pôles de développement et des zones plus
périphériques :
•
l’espace Nord‐ouest européen (l’Europe des capitales) comprenant le Bassin
parisien et qui bénéficie de la présence des principaux centres de décision et
de création de richesses européens.
•
le grand Ouest (ou espace atlantique) connaissant une dynamique de
développement forte, liée à son littoral qui attire de la population et de
nouvelles activités ;
•
l’espace central : les territoires du Sud de la région présentent des profils
proches du Limousin, de l’Auvergne voire de la Bourgogne. Ils possèdent en
effet des traits communs et les mêmes problématiques : faible dynamique
démographique, présence d’industries traditionnelles en difficultés, patrimoine
naturel riche, bonne qualité de vie…
•
et l’Europe du Sud‐ouest.
LA REGION CENTRE A L’INTERSECTION DE TROIS GRANDS ESPACES EUROPEENS La région Centre représente en 2011, avec respectivement 16,9 M€ et 16.5 M€, 4 % des
exportations et 3,3 % des importations françaises la situant au 9ème rang des régions
69 
SRI-SI version 5 novembre 2013
françaises. Ses échanges sont dominés par les Produits pharmaceutiques et cosmétiques
(respectivement 23.2 % et 13.9 % des exportations française) suivis par les machines
et équipement (11.8 % des exportations françaises).
IMPORTATIONS ‐ EXPORTATIONS PAR SECTEUR EN 2012, EN MILLIONS D’EUROS Source : Centreco
La région Centre est particulièrement dépendante de la vitalité de l’économie
européenne.
Elle y concentre plus de 75 % de ses exportations en 2011. Les bons résultats
enregistrés par la région Centre dans la participation de PME à des programmes
communautaires, qui sont présentés page 25, ne doivent pas occulter le caractère encore
assez limité de leur internationalisation.
70 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Des performances à renforcer et à valoriser en matière d’innovation Sur le plan de la dépense intérieure de recherche – développement (DIRD), la région
Centre, avec 1133 M€, se situait en 2010 au 8ème rang français avec 2,63 % du total
national. Ce positionnement est stable. Il faut noter qu’il est même meilleur (6ème
position nationale en 2006 avec 747 M€) quand il s’agit du seul effort de recherche des
entreprises.
En ce qui concerne l’effort de recherche et de développement la région Centre se situe au
6ème rang en 2012 (mais le tableau ci-dessous reprend des données de 2008, nous
classant au 8ème rang), avec 1,8% du PIB, soit 0.5 points en dessous de la moyenne
nationale.
POSITIONNEMENT DE LA REGION CENTRE EN MATIERE DE R&D DANS L’ENSEMBLE FRANÇAIS DIRD
(dépense
intérieure
de
recherche
–
développement)
Effort de recherche : DIRD/PIB régional (produit
intérieur brut régional)
DIRDE
(dépense
intérieure
de
recherche
–
développement des entreprises)
Effort de recherche des entreprises : DIRDE/PIB
régional (produit intérieur brut régional)
DIRDA
(dépense
intérieure
de
recherche
–
développement des administrations)
Effort de recherche des organismes publics : DIRDA/PIB
régional (produit intérieur brut régional)
Personnels de recherche
Chercheurs
chercheurs de la recherche publique
dont 889 relèvent des organismes (36% des effectifs de
la recherche publique)
chercheurs dans les entreprises
Chiffres
clés
(2008)
1 008 M €
Rang de la
Région Centre
8ème
1,49%
754,5 M€
6ème
1,12%
253,7 M€
12ème
0,38%
10 600 ETP
5360 ETP
1 940 ETP
9ème
9ème
12ème
3 420 ETP
8ème
Source : STRATER, diagnostic Centre, Enseignement supérieur - Recherche – Innovation,
MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE, Avril 2011(données
2008)
Les effectifs globaux R&D (10 600) de la région en 2008 représentent 2,8 % de l’effectif
national, la région occupe le 9e rang, située entre les Pays-de la Loire (8e) et l’Alsace
(10e).
Avec 1 523 enseignants-chercheurs dont 492 professeurs et 1 031 maîtres de
conférences en 2009-2010, la région Centre représente 2,7 % de l’effectif national et se
situe au 12e rang. Le corps de « professeurs » (au nombre de 492) constitue un tiers
environ de l’effectif global – 32 % - proportion légèrement inférieure à la moyenne
nationale (35 %). On dénombre 140 enseignants-chercheurs étrangers qui représentent
9 % de l’effectif total, la région étant située au 9e rang.
71 
SRI-SI version 5 novembre 2013
REPARTITION REGIONALE DES CHERCHEURS DES ADMINISTRATIONS ET DES ENTREPRISES EN 2010 Source : Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la
recherche - édition 2012
En 2009, on dénombre 23 bénéficiaires d’une convention de formation par la recherche CIFRE-, si l’on compte les bénéficiaires par entreprise d’accueil (9e rang). On compte 25
bénéficiaires par laboratoire d’accueil (11e rang).
Enfin, en 2011, 377 brevets déposés par des inventeurs séjournant en région Centre, ont
été publiés par la voie nationale. Ils représentent 2.9% de la production française. Le
nombre de dépôt de brevet est en progression de 9% par rapport à 2008.
En 2008, les contributions du Centre à la production technologique française en
demandes de brevet européen s’élèvent à 5 % en « Machines Mécanique Transports » et
à 5,4 % en « Procédés industriels ». A noter, cependant, que le domaine de « Machines
Mécanique Transports » marque un recul de -26 % entre 2003 et 2008.
REGION CENTRE, DEMANDES DE BREVET EUROPEEN : PART NATIONALE (%) ET EVOLUTION 2004/2008 Source : OST (via Diagnostic STRATER Centre 2011)
72 
SRI-SI version 5 novembre 2013
SPECIALISATION PAR RAPPORT AUX REGIONS EUROPEENNES Source : Eurolio Source des données : OCDE REGPAT database, janvier 2013.
Le Centre : une région de diversification intelligente et créative Pour caractériser l’innovation en région Centre au regard de l’économie de la
connaissance, nous avons choisi de nous appuyer sur la méthodologie utilisée par KIT
ESPON1 qui propose une analyse approfondie sur la diffusion de l'innovation de
connaissances, les spécificités territoriales derrière les modes d'innovation, et l'impact de
la connaissance et l'innovation sur la croissance régionale.
L'économie de connaissance peut être mesurée au niveau régional par la présence :
•
d’activité de production ou de service de haute technologie
•
ou par la présence d'activités scientifiques (en capital humain et activités de
recherche),
•
ou par la capacité d'une région à coopérer – intentionnellement ou
involontairement – avec d'autres régions.
L’analyse du niveau technologique des activités en région montre que le Centre se
positionne dans les régions qui jouissent d’activités de haute technologie dans la
production (au-dessus de la moyenne des régions européennes) mais pas dans les
services.
La CE reconnaît la dimension territoriale de l'innovation et économie de la connaissance
et de son rôle potentiel de développement territorial et de la cohésion dans les deux, le
Livre vert sur l'Espace européen de la recherche ainsi que le Livre vert sur la cohésion
1
L’objectif de ce projet, financé par l’Union Européenne, est de proposer aux pouvoirs publics des
suggestions – sur la base de solides recherches scientifiques – pour mettre en œuvre les stratégies
de spécialisation intelligentes dans le domaine de l'innovation. Elle bat en brèche l’idée que la
connaissance et l'innovation sont des processus qui coïncident, tenant pour acquis que si la
connaissance est créée localement, cela entraîne inévitablement l'innovation, ou que si l'innovation
survient, c'est en raison de la disponibilité de connaissances locales. L'invention, l'innovation et la
diffusion (de connaissance) ne sont pas nécessairement liées, surtout au niveau local. Les sociétés
et les individus qui sont à l’origine d'une invention ne sont pas nécessairement des leaders dans
l'innovation ou dans la diffusion de nouvelles technologies.
La capacité de transformer la connaissance et l'innovation en croissance régionale est différente
selon des régions, et l'identification des spécificités régionales dans les modèles de l'innovation est
essentielle pour établir des stratégies normatives visées efficaces pour un but de politique de
cohésion.
73 
SRI-SI version 5 novembre 2013
territoriale. Connaissances est devenue au cours des dernières années un facteur clé
pour la croissance des systèmes économiques, et l'accès à la connaissance est
généralement considérée comme une condition clé pour des activités novatrices dans
notre économie moderne. Le projet prend ce contexte politique comme point de départ
pour explorer la dimension territoriale de l'innovation et économie de la connaissance. Un
concept global est utilisé y compris l'innovation produit, l'innovation des processus et
l'innovation organisationnelle. La réalisation de ce projet prendra en compte l'état actuel,
les modes et les possibilités des régions en ce qui concerne les connaissances et
économie de l'innovation et d'identifier de nouvelles possibilités de développement grâce
à l'innovation pour l'Europe et de ses territoires.
CARTOGRAPHIE DU POSITIONNEMENT DES ACTIVITES DE HAUTE TECHNOLOGIE DES REGIONS EUROPEENNES Source : KIT ESPON
L’analyse du positionnement scientifique de la région Centre vis-à-vis des autres régions
européennes montre qu’elle ne se démarque ni de par le niveau de ses activités de
recherche , ni par celui du capital social humain .
74 
SRI-SI version 5 novembre 2013
CARTOGRAPHIE DU POSITIONNEMENT DES ACTIVITES SCIENTIFIQUES DES REGION EUROPEENNES Source : KIT ESPON
La capacité de la région Centre à coopérer pour générer des innovations peut être
mesurée à partir d’indicateurs de collaborations formelles et informelles.
Que ce soient pour les relations formelles ou informelles, la région Centre si situe audessus de la moyenne des régions Européenne, pouvant être ainsi qualifiée de « région
de réseautage ».
75 
SRI-SI version 5 novembre 2013
CARTOGRAPHIE DU POSITIONNEMENT DES CAPACITES DE COOPERATIONS DES REGION EUROPEENNES
Source : KIT ESPON
Le projet KIT ESPON a ensuite modélisé des schémas territoriaux d’innovation en
fonction de l’articulation des caractéristiques d’une économie de la connaissance
(présence d’activité de production ou de service de haute technologie, présence
d'activités scientifiques, capacité d'une région à coopérer avec d'autres régions).
76 
SRI-SI version 5 novembre 2013
CARTOGRAPHIE DES REGION EUROPEENNES SELON LEUR MODELES DE CONNAISSANCE. 77 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Ces derniers sont modélisés, dans un croquis synthétique, par trois phases principales :
•
de l'information à la connaissance;
•
de la connaissance à l'innovation;
•
de l'innovation à la performance régionale.
Chacune de ces phases exige des conditions contextuelles qui permettent à une région
de passer d’une phase à l’autre, en produisant en interne - ou en attirant de l’extérieurde la connaissance et de l'innovation.
Le schéma ci-dessous illustre le processus en œuvre au sein de la région Centre.
LE MODELE D’APPLICATION CO‐INVENTIF CREATIF Source : KIT ESPON
La carte ci-contre montre la répartition des régions européennes selon les typologies
issues des modèles territoriaux d’innovation.
78 
SRI-SI version 5 novembre 2013
LES MODELE TERRITORIAUX D’INNOVATION EN EUROPE Source : KIT ESPON
La région Centre est caractérisée comme une région de diversification intelligente et
créative. Le modèle d’application co-inventif créatif est caractérisé par la présence de
connaissances appliquées, sectorielles et spécifiques qui permet à la région d'innover
une fois en réseau avec les régions scientifiques fortes où les connaissances de base sont
créées.
Ainsi ce modèle invite à favoriser les conditions de collaborations puisque le modèle dans
lequel s’inscrit la région tire majoritairement partie de la mise en application de
connaissances externes pour créer de la valeur.
Une recherche publique diversifiée La région est riche de la présence de nombreux laboratoires et équipes de recherche,
abrités par deux universités, quatre grandes école d’ingénieurs et de management et par
sept organismes de recherche nationaux : le Centre National de la Recherche Scientifique
(CNRS), le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), le centre du
Commissariat à l’Energie Atomique Le Ripault (CEA), l’Institut National de la Recherche
Agronomique (INRA), l’IRSTEA (ex-CEMAGREF, Institut de recherche pour l'ingénierie de
l'agriculture et de l'environnement), l’Institut National de Santé Et de Recherche Médicale
(INSERM) et le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN). Ces organismes
rémunèrent environ 2 700 emplois permanents en région (chercheurs, ingénieurs et
techniciens).
79 
SRI-SI version 5 novembre 2013
REGION CENTRE : CARTE DES IMPLANTATIONS DES PRINCIPAUX ETABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET ORGANISMES DE RECHERCHE Source : STRATER, diagnostic Centre, Enseignement supérieur - Recherche – Innovation,
MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE, Avril 2011
Cette diversité de structures se double d’une diversité des domaines scientifiques
abordés. Néanmoins, quatre grands domaines d’excellence sont apparus dans le cadre de
l’élaboration du Contrat de Projets Etat Région :
•
l’énergie et les matériaux pour l’énergie ;
•
la biologie, la santé et le bien‐être dans le domaine des sciences de la vie ;
•
Villes, territoires et civilisations dans le domaine des sciences humaines et
sociales ;
•
les géosciences.
L’identification de ces domaines se retrouve dans les résultats enregistré au titre du
Programme des Investissements d’avenir.
La région compte 1 092 enseignants-chercheurs et chercheurs produisants dont 725
produisants appartenant à des unités notées A et A+ et 143 produisants faisant parties
d’unités notées A+. Les produisants AA+ représentent 1,7 % du potentiel national
correspondant, la région étant classée au 12e rang.
Selon le classement par discipline, les Mathématiques (9e), les Sciences humaines (9e),
les Sciences de l’univers (10e), la Chimie (10e), les Sciences humaines (10e) et les
Sciences agronomiques et écologie (10e) affichent des rangs supérieurs à la moyenne
régionale.
Au sein des produisants SHS, il est à noter le classement favorable du secteur « espace,
environnement et sociétés » (4e rang). A noter la présence à Tours du Centre d’Études
80 
SRI-SI version 5 novembre 2013
sur la Renaissance qui constitue un fleuron de la recherche régionale dans le domaine
des Sciences humaines.
En 2008, la région Centre contribue à hauteur de 2 % de la production scientifique
nationale (hors Sciences humaines) ; elle se situe au 12ème rang parmi les régions
françaises. Sur la période 2003-2008, la production scientifique globale de la région
progresse légèrement (+1%). Parmi les disciplines, la production scientifique des
Sciences pour l’ingénieur (+21 %), de la Recherche médicale (+5 %), de la Biologie
appliquée-écologie (+3 %) et, dans une moindre mesure, de la Biologie fondamentale
(+1 %) augmente, alors que celle de la Chimie (-7 %) et des Sciences de l’univers (-6
%) est en recul.
REGION CENTRE ‐ PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES : PARTS NATIONALE EN 2008 ET EVOLUTION DE 2003 A 2008 Source : OST (via Diagnostic STRATER Centre 2011)
En 2008, la région Centre contribue à 3,1% des publications nationales en Biologie
appliquée écologie et s’affiche au 12e rang des régions françaises pour cette discipline.
Le site de Tours abrite une « pépite », l’UMR « Institut de recherche sur la biologie de
l’insecte » qui est notée A+.
La région est au 11e rang pour sa visibilité scientifique (toutes disciplines hors SHS) en
2008. Son indice d’impact relatif immédiat progresse pour toutes les disciplines entre
2003 et 2008, à l’exception des Sciences pour l’ingénieur (-7 %) et de la Chimie (-1 %).
Malgré la progression constatée, l’indice d’impact reste, pour presque toutes les
disciplines, en-dessous de la moyenne mondiale en 2008.
La région Centre est caractérisée par une spécialisation scientifique assez nette en
Sciences de l’univers avec un indice de spécialisation de 1,45 en 2008.
La Biologie appliquée – écologie représente un autre domaine d’investissement
scientifique de la région avec un indice de spécialisation de 1,19.
81 
SRI-SI version 5 novembre 2013
SPECIALISATION PAR RAPPORT AUX REGIONS EUROPEENNES Source : Eurolio
La région Centre fait preuve d’un certain dynamisme en termes de collaborations
scientifiques aux niveaux européen et international. Toutes disciplines confondues (hors
SHS), la part des co-publications internationales et européennes représentent, en 2008,
respectivement 38,2 % et 22,1 % des publications scientifiques de la région.
Les collaborations entre grandes entreprises et établissements publics de recherche se
développent.
Une recherche privée prédominante en termes d’effectifs et d’investissement La recherche privée est prépondérante tant en montant des dépenses qu’en effectifs.
Le Centre se caractérise par le poids important de sa recherche privée : les entreprises
effectuent 75 % des dépenses intérieures de R&D. La région se place au 6ème rang
régional avec un montant de 850 millions d’euros en 2010. Au cours de la période 2004201la DIRD a augmenté de +19,7 %. La recherche privée dans le Centre porte sur de
nombreuses branches, avec quelques spécialisations sur des activités phares de la région
: la pharmacie, l’automobile, le caoutchouc plastique, l’armement…
Sur un total de 11036 ETP en R&D en 2010, 69,4 % appartiennent à la recherche privée.
Des groupes importants sont implantés dans la région : Hutchinson, Pierre Fabre, 3M,
Framatome, SKF, Delphi, Pfizer, Novartis, Laboratoires Servier, Novartis, Dior, Shisheido.
Du point de vue de la densité de l’effectif de R&D dans les entreprises, la région Centre
se hisse au 7ème rang français en 2010 avec 7764 emplois, niveau proche de son poids
industriel dans l’ensemble français. De même, elle réalise des « performances »
conformes à son rang technologique, que ce dernier soit apprécié en terme d’élaboration
de nouveaux produits et procédés techniques ou en terme d’accession à de nouveaux
marchés. Cependant, plusieurs facteurs contribuent à perpétuer l’image d’une région
industrielle plus apte à asseoir sa compétitivité sur des adaptations techniques et des
innovations de routine que sur l’élaboration de créations technologiques et l’émergence
de nouveaux secteurs d’activités à forte valeur ajoutée. Ainsi, une part importante de la
recherche industrielle en région Centre est tirée par une population de petites et
moyennes entreprises (PME) généralement situées dans des secteurs de moyenne, voire
de faible intensité technologique. Par ailleurs, les capacités de R&D (enquête
Observatoire de l’économie des territoires du Loir-et-Cher 2008 (1)) sont concentrées
82 
SRI-SI version 5 novembre 2013
dans un petit nombre d’entreprises (282) de la Région. Il faut y voir, comme on l’a
souligné, l’importance de la sous-traitance industrielle.
A ce constat s’ajoute le fait que les principales industries sont très dépendantes de
centres de décision extérieurs, ce qui pourrait expliquer le déficit chronique constaté en
matière d’effectif de R&D dans les entreprises de plus de 250 salariés et les
conséquences que cela entraîne en matière de dépôts de brevets.
La recherche privée en région Centre est marquée par une forte présence des PME. En
2006, les PME monorégionales ou quasi‐monorégionales dédient 186 millions à la
recherche en 2006, ce qui représente le quart des dépenses de recherche des
entreprises. Ce montant classe les PME de la région Centre au 4ème rang national. Plus
de 90 % de ces dépenses est réalisé par des PME de plus de 20 salariés Les deux tiers de
la recherche des PME s’effectuent dans des branches de haute ou moyenne‐haute
technologie : « pharmacie », « chimie »et « instruments de mesures radiodétection ». Le
secteur de la recherche privée est particulièrement dynamique ces dernières années.
Depuis 1998, les entreprises ont accru leurs dépenses de R&D d’un tiers en région
Centre. Quant au nombre de chercheurs dans la recherche privée, il s’est accru de près
de 60 % depuis 1998. Cette hausse est plus forte que celles des effectifs totaux qui n’ont
progressé que de 15 % dans la région, se stabilisant même lors des deux dernières
années.
Un équilibre délicat entre concentration des moyens de recherche et réponse aux besoins des territoires en termes de formation supérieure, d’innovation et de développement La position de la région Centre dans ce contexte est rendue plus délicate par la très
grande diversité des établissements et des laboratoires de recherche présents sur le
territoire, ainsi que par celle des thématiques qui y sont abordées. Cette diversité est un
des facteurs expliquant pourquoi les indicateurs présentés plus haut situent la région
Centre à un niveau qui peine généralement à dépasser la moyenne nationale. Ce constat
est encore renforcé par le positionnement à proximité de l’Ile‐de‐France, région très
fortement visible et attractive dans l’ensemble des thématiques de recherche.
Un développement cohérent de l’offre de formation supérieure au niveau régional
apparaît donc nécessaire pour répondre aux besoins des populations et acteurs socio‐
économiques de l’ensemble des territoires. La constitution du pôle de recherche et
d’enseignement supérieur (PRES, qui évoluera prochainement sous la forme d’une
Communauté d’Universités et d’Etablissements) « Centre ‐ Val de Loire Université »,
regroupant universités, grandes écoles et centres hospitaliers régionaux vise à mutualiser
des activités et des moyens pour rendre plus performante et plus attractive la recherche
régionale ainsi que pour renforcer la cohérence, la lisibilité et la qualité de l’offre de
formation de la région. Cette réflexion doit inclure les infrastructures (transports,
hébergement, TIC) existantes ou à développer pour répondre aux besoins de formation
des jeunes issus de l’ensemble des territoires. Elle doit aussi être étendue à l’ensemble
des formations supérieure (BTS, formation agricole, formations sanitaires et sociales,
etc.), et va aboutir à l’adoption d’un Schéma régional de l’enseignement supérieur et de
la Vie Etudiante en 2013. Cela est d’autant plus nécessaire que la région est marquée
depuis longtemps par un déficit d’étudiants.
Par ailleurs, la constitution du PRES « Centre ‐ Val de Loire Université » devrait faciliter la
mutualisation des démarches et des structures de valorisation de la recherche entre
universités et organismes de recherche.
Dans la même logique, la concertation conduite au sein du PRES facilitera les actions de
promotion et de diffusion de la culture scientifique conduites en lien avec le Centre de
Culture Scientifique et Industrielle Centre Sciences, l’association les Petits Débrouillards,
la Fédération Régionale des Maisons des Jeunes et de la Culture, les Muséums, etc. Le
partage des savoirs (scientifiques, techniques, économiques, environnementaux,
83 
SRI-SI version 5 novembre 2013
culturels, etc.) apparaît comme un facteur clé pour que les territoires puissent construire
leur développement avec l’ensemble de leurs habitants.
Enfin, la création de la SATT Grand Centre au début de l’année 2013 devrait donner
corps à une gestion plus dynamique des portefeuilles de brevets issus des laboratoires de
recherche.
Les PME/PMI ont beaucoup moins souvent recours aux établissements publics de
recherche malgré un nombre important de structures d’interface. Il existe un
foisonnement de structures de soutien à l’innovation spécialisées qui peut ne pas
favoriser la visibilité de l’ensemble et l’efficacité de chacune.
• 2 Instituts Carnot (réseau)
o Le BRGM à Orléans est dans son intégralité labellisé Institut Carnot.
Il réunit plus de 850 personnes dont environ 600 chercheurs, ingénieurs et
techniciens. L’organisme assure aussi une mission de service public et a créé
plusieurs filiales qui sont désormais indépendantes. Le BRGM explore huit
domaines thématiques des sciences de la terre et de l’environnement.
L’organisme collabore en grande partie avec le secteur public mais il développe
aussi d’importants partenariats et des prestations de recherche avec des
entreprises régionales, nationales et internationales.
o L’IRSTEA, organisme labellisé CARNOT dans son intégralité.
Il est aussi implanté dans la région (département du Loiret). Cet établissement
emploie environ 50 personnes dont une vingtaine de chercheurs et d’ingénieurs.
Les axes de recherche concernent la biodiversité et la gestion des forêts de
plaines, l’écologie des cervidés, la gestion du patrimoine génétique forestier.
• 1 SATT : SATT Grand Centre. Dans le cadre du programme Investissement
d’Avenir, la Société d'Accélération du Transfert de Technologie Grand Centre
(SATT Grand Centre) a été dotée de 60 millions d’euros sur dix ans. Son capital
est détenu par les établissements partenaires : les PRES Centre Val-de-Loire
Université, Clermont Université, Limousin Poitou-Charentes, le Cnrs, Irstea et la
Caisse des Dépôts.
o L’INRA, dont une partie des unités sur le site de Nouzilly sont labellisées
Carnot, et assurent le pilotage de l’ICSA, Institut Carnot pour la Santé
Animale.
• Les Services de valorisation des universités
o Le SAIC de l’université de Tours : Service Partenariat Valorisation et
Contrats (SPVC) ;
o Le Service Universitaire des Relations Economiques de l’université
d’Orléans (SUREO).
• Les laboratoires mixtes public/privé de l’université de Tours
o L’université a mis en oeuvre une politique de mise en place de laboratoires
mixtes public/privé (CER : Centre d’Etudes et de Recherche) avec des
industriels de la région : STMicroelectronics (CERTeM), Safety (CEROC),
Hutchinson (CERMEL), Cyclopharma (CERRP), HF Company (CERMANUM),
Vermon (Institut des ultrasons), alliance stratégique avec Pfizer.
• 1 CDT (Cellule de Diffusion Technologique)
o L’Agence régionale pour l’innovation et le transfert de technologie (ARITT)
L’ARITT abrite l’incubateur régional LANCEO, le réseau de développement
technologique (RDT) régional. Elle est également en charge du secrétariat et de
l’animation du Schéma Régional de l’Innovation (SRI). L’agence est labellisée
(CDT) depuis 2007.
• 2 CRT (Centres de Ressources Technologiques)
o CRESITT (Industrie (électronique) ; il est labellisé CRT depuis 2007.
o CETIM-CERTEC (Industries mécaniques) ; il a été labellisé CRT depuis
2008.
• 2 PFT (Plates-formes technologiques)
84 
SRI-SI version 5 novembre 2013
PFT du Chinonais « Maintenance industrielle et sécurité des systèmes de
production » à Chinon. Son label PFT a été renouvelé en 2008 pour deux
ans.
o PFT PROTO-CENTRE à Vierzon (prototypage matériaux). PROTO-CENTRE
adhère aux pôles de compétitivité interrégionaux « Céramique » et «
Viaméca ».
D’autres structures d’intermédiation
o ARBOCENTRE (filière bois, sylviculture). C’est une association de
l’interprofession de la filière "bois, sylviculture, première transformation en
région Centre". Elle est conventionnée avec l’INRA.
o 1 RDT (réseau du développement technologique) : Réseau Centre
Innovation (RCI). Le RCI compte environ 100 conseillers provenant de
Bpifrance, des directions déconcentrées (DIRECCTE, DRAAF, DRRT), des
chambres consulaires, de l’ARITT et de toutes les structures de transfert
régional. Il est intégré à l'ARITT avec un fonctionnement autonome. Dans
le cadre de la SRI, il s’est restructuré début 2011 et a pris le nom de RCI
(réseau Centre innovation).
o Le centre international de maintenance industrielle (CIMI). Le CIMI est une
structure de formation et de transfert de technologie spécialisée dans la
maintenance industrielle, la mesure/contrôle, l’environnement/pollution,
les composants mécaniques…
o ICERMA (Innovation Céramique et matériaux).
o
•
85 
SRI-SI version 5 novembre 2013
L’innovation un levier d’action pour conforter les atouts de la région Centre Le Centre : 4ème région pour son niveau de vie2 En 2010, la moitié des personnes appartient à un ménage disposant d'un niveau de vie
supérieur à 19 260 euros, soit plus de 1 605 euros par mois. Ce qui place le Centre à la
4ème place des régions métropolitaines, juste derrière l’Ile‐de‐France, l’Alsace et Rhône‐
Alpes. La région devance ainsi les régions du Bassin parisien (hors Ile‐de‐France) et la
France métropolitaine (18 970 euros).
66,5 % des revenus des ménages de la région sont le fruit d'une activité professionnelle.
Les pensions et retraites constituent plus du quart des revenus (27 ,8%).
Dans le Centre, les 10 % des personnes qui disposent des revenus les plus faibles sont
plus aisés que ceux de la métropole alors que les 10 % des personnes disposant des
revenus les plus élevés sont un peu moins aisés. Les revenus de la région sont donc
moins dispersés qu'en métropole et les inégalités moins fortes.
La moindre dispersion des revenus en région s’explique par :
•
la faiblesse du chômage dans la région (taux de 8,8 % au premier trimestre 2010
contre 9,5 % en métropole)
•
la part plus faible des jeunes, les salaires étant généralement plus faibles aux
âges jeunes
•
un taux d’activité relativement élevé (73 %) situant la région au 4ème rang des
régions françaises
•
des salaires nets moyens supérieurs à ce qu’ils sont dans la majorité des régions
françaises
De nombreuses villes, points d’ancrage de l’emploi au sein du territoire régional Les huit principales agglomérations et les nombreuses villes moyennes et petites qui
composent l’armature urbaine de la région constituent autant de points d’ancrage pour
l’emploi.
La région Centre n’est pas structurée autour d’une métropole unique, mais bénéficie
d’une ossature multi polarisée, autour de deux grandes villes : Tours et Orléans.
La région compte huit agglomérations principales. Les unités urbaines de Tours et
d’Orléans respectivement proches de 307 000 et 268 500 habitants se détachent des
autres chefs-lieux de départements (Bourges et Chartres à 90 500 et 88 000 habitants ;
Blois et Châteauroux autour de 65 000 habitants). Suivent ensuite les agglomérations de
Montargis et de Dreux qui abritent respectivement 55 000 et 45 500 habitants.
En arrière, on retrouve les unités urbaines de Vierzon (30 700 habitants) et Vendôme (23
300 habitants). Se présente ensuite un peloton serré d’une centaine d’unités urbaines
dont onze seulement dépassent les 10 000 habitants, de Romorantin‐Lanthenay (17 500
habitants) à Loches (10 300 habitants) entre lesquelles s’échelonnent Châteaudun,
Amboise, Gien, Issoudun, Saint‐Amand‐Montrond, Nogent‐le‐Rotrou, Pithiviers, Sully‐sur‐
Loire et Bléré.
2 Le niveau de vie d’un individu correspond au revenu du ménage auquel il appartient rapporté au
nombre d’unités de consommation du ménage, afin de tenir compte des économies d’échelle
générées par la vie commune et de permettre les comparaisons. Le niveau vie est calculé à partir
du revenu fiscal qui correspond à la somme des ressources déclarées par les contribuables sur la
"déclaration des revenus", avant tout abattement. Il est ventilé en quatre grandes catégories : les
revenus salariaux (salaires, droits d'auteur, avantages en nature, indemnités de maladie,
allocations de chômage et de préretraite, revenus perçus à l'étranger) ; les revenus des
professions non salariées : revenus nets de déficits et hors plus‐values des indépendants
comprenant les bénéfices agricoles, les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et les bénéfices
non commerciaux professionnels (BNC) ; les pensions, retraites (hors minimum vieillesse), et
rentes viagères ; les autres revenus (essentiellement des revenus du patrimoine).
86 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Les emplois métropolitains jouent un rôle important dans le rayonnement des grandes
villes en raison de leur fort contenu intellectuel, technique ou décisionnel. Ces emplois de
haut niveau, regroupés sous la dénomination de « cadres des fonctions métropolitaines »
, rassemblent les cadres ou les chefs d’entreprises de 10 salariés ou plus exerçant leurs
activités dans cinq fonctions dites « métropolitaines » : conception recherche, prestations
intellectuelles, commerce interentreprises, gestion et culture‐loisirs. Le pourcentage de
cadres des fonctions métropolitaines peut être considéré comme un indicateur du
rayonnement économique des agglomérations.
LES CADRES DES FONCTIONS METROPOLITAINES (CFM) DANS LES SIX PRINCIPALES AIRES URBAINES DE LA REGION CENTRE Aire Urbaine
Nombre
Nombre
Part des
Part des
Progression
total
de CFM
CFM en
CFM en
d'emplois
en 2009
2009
2006
en 2009
Bourges
39 274
2 893
7,40%
6,40%
0,97%
Chartres
29 659
2 776
9,40%
6,60%
2,76%
Châteauroux
26 430
1 438
5,40%
4,60%
0,84%
Tours
80 424
7 159
8,90%
7,20%
1,70%
Blois
34 364
2 734
8,00%
6,50%
1,46%
Orléans
70 168
7 860
11,20%
8,90%
2,30%
Source : INSEE, Analyse fonctionnelle des emplois et cadres des fonctions
métropolitaines de 1982 à 2009, Mise à jour : juin 2012
Au sein de l’espace urbain régional, l’aire orléanaise affiche le pourcentage le plus élevé
de cadres des fonctions métropolitaines : 11.2 % de l’emploi total (contre 8.9 % en
2006). L’aire d’Orléans assure donc une bonne progression régionale de la part des CFM
(+2.3), mais qui ne lui suffit pas pour rester très attractive au regard d’autres villes dont
la progression a été très forte. Chartres est l’aire urbaine qui a vu son taux de CFM
évoluer le plus en 3 ans pour atteindre 9.4%, la situant juste après Orléans dans le
classement. Des six préfectures de la région, Châteauroux est celle qui présente la part
la plus faible (7.4 %) et dont la croissance est moins marquée (+0.97).
L’espace rural de la région Centre est plutôt bien équipé. Les équipements sont plus
nombreux (10,6 équipements contre 8,6 en moyenne dans l’espace rural des régions de
province), et bien que la région Centre soit un territoire vaste, les temps d’accès aux
équipements pour ses habitants du rural sont comparables à la moyenne des régions de
province. Les nombreux pôles de service de proximité assurent un niveau minimal
d’équipement à une grande part de la population.
Le tourisme : Un patrimoine historique et culturel très attractif Le territoire régional bénéficie d'un potentiel touristique diversifié à travers différentes
filières et accessible à tout type de clientèle :
 Le tourisme patrimonial, autours des châteaux et monuments
 le tourisme de nature autour de la Brenne, la Loire, la forêt d'Orléans et du
Perche,
 le tourisme d'affaires soutenu par des infrastructures de qualité, une grande
diversité d’hébergements et des lieux d’accueil originaux,
 le tourisme itinérant avec "La Loire à Vélo", les réseaux de boucles cyclo‐
touristiques de pays, et les itinéraires de randonnée pédestre,
 le tourisme gastronomique avec des vins d'exception (Bourgueil, Chinon, Vouvray,
Sancerre...), ses fromages réputés dont cinq AOP et de nombreux autres produits
du terroir,
87 
SRI-SI version 5 novembre 2013


le tourisme fluvial avec un atout indéniable : le Canal de Briare et le Canal latéral
à la Loire,
le tourisme associatif et à vocation sociale, avec un parc d'hébergements
collectifs offrant plus de 5 000 lits touristiques.

La région bénéficie de sa proximité avec la région parisienne premier pôle touristique
national et premier pôle bassin émetteur, et est bien placée sur la route des grands
départs estivaux même si elle est souvent qualifiée de région de passage touristique.
L’activité touristique en région Centre génère 3 milliards d’euros de consommation par
an, soit 3% de la consommation touristique intérieure française. Elle s’appuie une offre
rang national) et 407.000 lits en
de 130.000 lits touristiques marchands (13ème
résidences secondaires (11ème rang national). Elle représente 7,4 millions de nuitées par
an dans les hôtels et les campings (source INSEE/DGCIS/CRT Centre-Val de Loire 2010).
Avec des effectifs salariés dans les activités caractéristiques du tourisme représentant 34
734 ETP en 2010, la région Centre représente 4,0% de l’emploi salarié dans ce domaine
et se classe au 7ème rang national. La part de l’emploi touristique dans l’ensemble des
emplois salariés en 2010 représente 4,7%.
REPARTITION REGIONALE DES EFFECTIFS SALARIES AU 31/12/2010 DANS LES ACTIVITES CARACTERISTIQUES DU TOURISME Champ : secteurs hébergement et restauration, agences de voyages et voyagistes,
autres activités touristiques.
Source : Pôle Emploi.
En région Centre, l’hôtellerie et l’hôtellerie de plein-air représentent une capacité
d’accueil cumulée de plus de 101.000 lits touristiques, soit plus de 80% de la capacité
des hébergements marchands classés. La région Centre maintient son rang globalement
par rapport au niveau national en termes d’offre d’hébergements mais perd des parts de
marchés en termes de fréquentation, particulièrement dans l’hôtellerie. Seule la
fréquentation étrangère progresse, par rapport au national. Ainsi, entre 2004 et 2010, le
nombre de nuitées dans hôtels et campings de la région reste globalement stable (30.000 nuitées). Cette quasi-stabilité correspond cependant à une diminution des nuitées
françaises (-2,5%) compensée par une progression des nuitées étrangères (+4,6%).
Cette situation est très différente de ce qui se passe au niveau national : +4,6% de
88 
SRI-SI version 5 novembre 2013
nuitées entre 2004 et 2010 avec une progression des nuitées françaises (+9,6%) et une
diminution des nuitées étrangères (-3,8%). L’offre d’hébergement marchand reste
concentrée sur l’axe ligérien (69% des lits touristiques).
La clientèle touristique est en majorité française (71% des séjours), originaire de l’Ile-deFrance (28% des séjours français), de la région Centre (8 %), puis de Rhône-Alpes,
Nord-Pas de-Calais, Normandie, Pays-de-la-Loire. Les étrangers sont essentiellement des
européens, avec en tête, les Britanniques (21% des séjours étrangers), les Néerlandais
(18%), les Belges (15%), les Allemands (14%). Les touristes sont plutôt des seniors
(43% ont + de 55 ans) et des actifs d’âge moyen (41% ont 35 à 54 ans).
La durée moyenne des séjours s’allonge : 5,1 nuits, contre 3,9 nuits en 2002, avec
logiquement, des séjours plus longs de la part des étrangers : 4,2 nuits pour les touristes
français, 6,4 nuits pour les touristes étrangers.
La région Centre en elle‐même ne jouit pas d’une notoriété importante à l’échelle
européenne ou internationale. Mais de nombreux sites et produits qui en sont issus
bénéficient d’une réputation mondiale : les châteaux de la Loire, les produits du terroir
comme le vignoble ou la puissance de l’agriculture régionale.
Outre l’internationalisation importante de son économie, le Centre possède un atout
indéniable en matière de patrimoine. Le Centre se distingue par la concentration de
monuments à notoriété internationale. Avec 800 châteaux, dont 192 sont ouverts au
public, 65 musées labellisés « Musées de France » et d'autres sites touristiques, la région
Centre abrite un patrimoine important et très fréquenté. Le Centre se positionne au
4ème rang des régions françaises pour ses monuments historiques, classés ou inscrits.
Près d'un tiers des monuments se situe dans le département de l'Indre‐et‐Loire. Elle
figure parmi les régions qui concentrent le plus grand nombre de monuments historiques
(3ème rang national pour le nombre d’édifices et d’ensemble bâtis protégés au titre du
code du patrimoine) et de jardins remarquables (27 jardins labellisés « jardin
remarquable ».
Ainsi en 2010, ce sont près de 8,4 millions de visiteurs qui ont fréquenté les monuments,
sites et musées de la région Centre. Près de 4,7 millions de visiteurs se sont rendus dans
les monuments, 1,3 million dans les musées et 2,3 millions dans les autres sites
régionaux. Au global, à échantillon comparable, la fréquentation est stable (+0,5%) par
rapport à 2009. La fréquentation dans les musées baisse de 1%, elle se stabilise dans les
sites (+0,7%) et augmente de 1% dans les monuments. La fréquentation des châteaux
et monuments a progressé de 11% entre 2005 et 2010.
En 2000, le Val de Loire a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO pour « la qualité
de son patrimoine architectural, et son paysage culturel extraordinaire ».
89 
SRI-SI version 5 novembre 2013
PERIMETRE DU VAL DE LOIRE INSCRIT AU PATRIMOINE MONDIAL DE L’UNESCO Source : Mission Val de Loire
Le rayonnement d’un territoire ne dépend pas uniquement de critères économiques,
démographiques ou géographiques, il est également lié à des éléments d’origine
culturelle, et notamment à la question de l’identité. Composée d’anciennes provinces
bénéficiant encore d’une certaine notoriété (Berry, Orléanais, Touraine, Perche), la région
se situe au carrefour d’influences.
Afin de mieux tirer parti de son patrimoine culturel qui reste la vitrine de la région et de
l’émergence
d’autres motivations de visite (nature et environnement, vins et
gastronomie, vélo… ), des actions vers l'usage des TIC en matière de médiation et
d'interprétation du patrimoine l’ e tourisme ; la création de produits et services innovants
en matière de tourisme de nature ou d’écotourisme, d’itinérance douce, et
d’oenotourisme, des initiatives en matière de démarches collectives et de mise en réseau
des acteurs sont encouragées dans la Stratégie Régionale de tourisme durable.
90 
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L’innovation un levier d’action relever les défis de la région Centre Le vieillissement : un phénomène aux incidences multiples La région s’achemine vers un vieillissement inéluctable de sa population. La part des
personnes âgées de 60 ans ou plus dans la population régionale avait déjà augmenté
entre 1975 et 2005, passant de 20 % à 23 % (de 19 % à 21 % en France
métropolitaine). Si les tendances démographiques récentes se poursuivaient, la
proportion de seniors atteindrait 33 % en 2030 (29 % en métropole). La proportion de
jeunes dans la région perdrait environ 3 points entre 2005 et 2030, atteignant 21,5 % de
la population totale. Elle serait inférieure aux 22,6 % métropolitains. En 2030, on
compterait ainsi 153 seniors pour 100 jeunes. Par ailleurs, la part des 20 à 59 ans
passerait de 53,0 % en 2005 à 45,6 % en 2 030, une diminution plus importante qu'en
France métropolitaine où la part des 20‐59 ans passerait de 54,3 % en 2005 à 48,1 % en
2030.
REPARTITION DE LA POPULATION DE LA REGION CENTRE PAR TRANCHE D'AGE Les tendances démographiques actuelles se situent dans le contexte particulier des
départs en retraite des générations du baby-boom, entrées dans la vie active à la fin des
trente glorieuses. L’arrivée aux grands âges de ces générations atteindrait son apogée
vers 2035‐2040.
L’évolution de la population, et plus particulièrement l’augmentation du nombre de
seniors, porteurs de nouveaux besoins, demandera un développement et une adaptation
de l’offre de services. En effet, il conviendra à la fois de répondre aux besoins des
personnes âgées dépendantes (prise en charge de la perte d’autonomie ; services à la
personne et de proximité : santé, soins, tâches ménagères, repas ; services facilitant au
quotidien le lien social et médical…) et des seniors autonomes, acteurs économiques du
territoire à part entière (loisirs, bien‐être, tourisme …). Il serait alors nécessaire
d’adapter l’ensemble du territoire, rural comme urbain, afin de faire face aux risques liés
au vieillissement tel que l’isolement des personnes âgées, en développant les services à
la personne mais aussi les commerces de proximité, davantage fréquentés par les
seniors que le reste de la population.
La problématique du logement se posera également. La question prioritaire concernera
l’adaptation des logements occupés par les personnes âgées. Si certaines font le choix de
rester vivre dans leur domicile en l’adaptant, d’autres, principalement installées en zones
rurales, préfèrent se rapprocher des commerces et services de proximité. Ainsi, le
vieillissement de la population a tendance à induire des migrations résidentielles des
zones rurales vers les centres urbains.
En lien avec la localisation du logement et la forte croissance de la part des plus de 80
ans induisant une hausse du nombre de personnes en perte d’autonomie, la question du
transport semble essentielle. Si des dispositifs existent déjà pour les personnes âgées
(tarifs réduits des transports en commun, transport à la demande…), les besoins seraient
certainement multipliés. Là encore, les services de transport devraient s’adapter aux
besoins grandissants des seniors.
91 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Le vieillissement de la population pourrait également avoir des impacts sur les systèmes
de santé, la prise en charge de la dépendance. En effet, même si la part des personnes
âgées de 80 ans et plus au sein de la population régionale restera relativement faible
(8,3 %), leur nombre devrait augmenter de 70 % en région Centre, passant de 129 500
en 2005 à 220 140 personnes en 2030. Ce phénomène s’accompagnerait alors d’une
progression du taux de dépendance économique (rapport entre les 65 ans et plus et la
population en âge de travailler). En effet, alors que ce taux était inférieur à 30 % en
2005, il passerait à 46 % en 2030, contre 38,7 % en métropole. Cette élévation du taux
de dépendance risque de contribuer à l'augmentation des dépenses publiques de santé,
de soins de longue durée et de retraite. Les services d’aide et de soins devront se
développer et s’adapter pour faire face à cette nouvelle demande.
PART DES 65 ANS ET PLUS SUR LES 15‐64 ANS (TAUX DE DEPENDANCE ECONOMIQUE) DES REGIONS EN 2005 ET PROJETE A L’HORIZON 2030 Sources : Analyses territoriales SRADDT
On ne peut enfin éluder la question des services de santé, cruciale en région Centre : le
territoire a la spécificité de présenter de profondes carences en matière d’offre de soins.
En 2009, elle ne compte que 92 médecins généralistes libéraux pour 100 000 habitants,
nettement moins que la métropole (110). Cette densité la place au dernier rang des
régions métropolitaines. Le Centre fait également partie des régions qui ont les plus
faibles densités de spécialistes. La région se situe au 19ème rang pour la densité des
infirmiers libéraux.
L’augmentation de la population et son vieillissement vont faire apparaitre de nouveaux
besoins qu’il faudra satisfaire et qui constituent une opportunité de développement
d’entreprises spécifiques et donc de créations d’emplois. Le développement de l’économie
présentielle, du fait notamment de l’attractivité résidentielle croissante d’un grand
nombre de territoires de la région, pourrait offrir des alternatives de développement et
des opportunités de relance à des territoires en mutation. L’économie de transferts
découlant de l’installation de nombreuses populations retraitées sera potentiellement un
relais de croissance pour certains espaces en particulier ruraux, qui pourront s’appuyer
sur une économie locale d’artisanat, de services et de commerce de proximité.
Cependant, la pérennité de ce type d’économie est questionnée sur le long terme. Il faut
rappeler qu’une économie présentielle dépend de la bonne santé générale de l’économie
et du maintien des transferts sociaux, qui peut être mis à mal par l’avenir des retraites et
le coût induit par le vieillissement. Ainsi, si l’économie présentielle peut avoir son
développement propre, il ne faut pas miser uniquement sur elle. Elle doit en effet être
relayée par une capacité à créer de la richesse au sein du système économique global.
92 
SRI-SI version 5 novembre 2013
Un niveau de qualification et de compétences à élever La problématique des mutations économiques est incontournable, pour un territoire où
l’industrie et l’agriculture ont une place importante et reconnue.
En 2009, la région Centre est la première région céréalière d’Europe et l’industrie génère
19 % du produit intérieur brut régional. Cette prégnance industrielle est confortée par
l’implantation de pôles de compétitivité. La place importante du réseau des PME est
également à considérer dans le secteur industriel. La région est aussi bien placée dans le
secteur du tourisme (qui bénéficie de la présence d’un patrimoine riche), de la
construction, et surtout de l’administration publique, de la santé et des services sociaux
qui incarne le plus gros employeur régional.
Les départs à la retraite, l’exigence de nouvelles qualifications et, plus globalement, la
tertiarisation de l’économie, peuvent provoquer une augmentation des tensions
structurelles sur le marché de l’emploi (selon les travaux de l’ORFE (Observatoire
régional formation emploi), pour un nombre croissant de métiers, ces tensions ne
seraient plus seulement liées à la conjoncture). L’émergence de nouveaux enjeux et
besoins de la société (verdissement des emplois, économie sociale et solidaire, économie
créative, etc.) implique une réadaptation des offres. Cette réadaptation est d’autant plus
nécessaire que les bouleversements conjoncturels risquent d’être de plus en plus
fréquents et brutaux. Parallèlement, les mutations technologiques et la prise en compte
des enjeux de l’environnement appellent une évolution des activités industrielles
permettant de conforter la place de l’emploi industriel en région Centre.
Les bouleversements conjoncturels sont de plus en plus rapprochés et brutaux. Après
chaque période de crise, la région Centre ne retrouve plus son niveau d’emploi
précédent. Ainsi observe‐t‐on un décrochage du rythme de croissance de l’emploi par
rapport à la moyenne nationale, qui s’accentue depuis 2000. Longtemps épargnée, la
région se rapproche progressivement du taux de chômage national. Pourtant dans
certains territoires et secteurs d’activité, l’emploi diminue globalement alors que le
nombre de recrutements reste élevé. Les pénuries de main d’œuvre de plus en plus
prégnantes pour certains métiers interpellent à la fois sur les besoins en formation tout
au long de la vie et sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC)
territoriale et sectorielle.
La région Centre se distingue par un faible taux de scolarisation des jeunes de plus de 17
ans : 34.3 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans sont scolarisés contre 35.58 % en France.
À la rentrée 2009, un habitant de la région sur cinq est en formation initiale (environ 530
000). C’est légèrement moins qu’au niveau moyen métropolitain. 20 % de ces personnes
suivent un enseignement secondaire de second cycle (post-collège) et 10 % un
enseignement supérieur (entre 56 000 et 59 000 étudiants).
Globalement, depuis 2004, les effectifs sont en diminution en raison d’une baisse du
nombre de jeunes de 15 à 19 ans dans la population.
93 
SRI-SI version 5 novembre 2013
EFFECTIFS INSCRITS EN FORMATION INITIALE SECONDAIRE DE SECOND CYCLE OU SUPERIEURE, DANS UN ETABLISSEMENT DE LA REGION CENTRE, A LA RENTREE 2009 Un déficit d’étudiants L’enseignement supérieur en région Centre est structuré autour des deux pôles
universitaires d’Orléans et de Tours et de leurs antennes départementales, ainsi que d'un
réseau de sections BTS. Ces universités ont implanté des Centres universitaires (IUT
et/ou antennes de facultés) à Bourges, Châteauroux‐Issoudun, Chartres (pour l’université
d’Orléans), à Blois et Chinon (pour l’université de Tours). La région accueille d’autres
formations supérieures telles que l’ESCEM à Tours (maintenant membre du groupe
France Business School, FBS) pour les formations de commerce et de gestion, l’Ecole de
la nature et du paysage (ENSNP) à Blois et des formations d’ingénieurs à Bourges
(ENSIB), Blois (ENIVL) et Châteauroux (HEI).
L'INSA Centre Val de Loire sera créé par la fusion de l'ENSI de Bourges et l'ENI du Val de
Loire le 1er Janvier 2014. L’objectif de cette nouvelle entité est de renforcer la visibilité
des formations d’ingénieurs dans la région et accroître les effectifs étudiants tout en
bénéficiant d’une marque forte.
Avec 55 840 inscrits dans l’enseignement supérieur (2,5 % du total national) en 20092010, la région Centre se situe au 12ème
rang national. Deux tiers des effectifs se
concentrent sur l’université.
On constate une baisse sensible des effectifs en formation supérieure (- 4,6 %) entre
2005 et 2009, du même ordre que celle observée dans le Limousin et en Lorraine, alors
que la moyenne nationale augmente légèrement (+1,4 %). Les effectifs universitaires
enregistrent une baisse de -1,3 % contrairement aux effectifs nationaux qui augmentent
de +2 %.
En 2009, après le baccalauréat, la poursuite d’études est plus faible qu’au niveau moyen
national (65,4 % contre 68,7 %). Cette poursuite d’études est également plus courte
qu’au niveau moyen national. Le contraste apparaît notamment entre le diplôme
universitaire de technologie (9,5 % des bacheliers de la région poursuivent sur cette
voie, contre 8,3 % en France) et la licence (33,1 % des bacheliers de la région
poursuivent sur cette voie, contre 34,8 % en France).
Les grands centres urbains, Tours et Orléans réunissent la majorité des inscrits. Le site
de Tours concentre 57 % des effectifs universitaires, celui d’Orléans 31 %. Bourges
représente 4 % (1 550), Blois 2,5 % (936) ; quant à Châteauroux (860), Chartres (750)
et Issoudun (270), ils réunissent ensemble 5 % des inscrits.
23 % (8 445) des effectifs universitaires de la région Centre viennent d’une autre région
(13e rang). L’attractivité augmente à mesure que l’on progresse dans le cursus : 16 %
94 
SRI-SI version 5 novembre 2013
en L (16e rang), 33 % en M (9e rang) et 43 % en D (3e rang). Entre 2005 et 2009, on
note une légère diminution (-1,9 %) des effectifs venant d’autres régions qui résulte
principalement de la baisse en M (-6,8 %) et dans une moindre mesure en D (-3,1 %).
Les étudiants étrangers représentent 9,2 % des effectifs universitaires en 2009 contre
11,6 % au niveau national, la région s’affiche au 17e rang. On enregistre 5,5 % en L, 13
% en M et 34 % en D. De 2005 à 2009, on observe une légère diminution de -1,9 % due
à la baisse en L ( 2 131 étudiants étrangers en 2005 contre 1 274 en 2009).
Avec 487 bénéficiaires d’une bourse Erasmus, la région représente 3,4% du total national
(12ème rang).
Les formations professionnelles courtes, en particulier les STS, exercent une forte
attractivité. On compte 11 967 inscrits dans les filières professionnelles courtes (21,4 %
des effectifs régionaux contre 15,3 % au niveau national) dont 4 348 en IUT et 7 619 en
STS (64 % de l’effectif régional des filières professionnelles). Il est à noter que de 2005 à
2009, les effectifs des IUT et des STS de la région ont diminué de -2,3 % et de -4,8 %
respectivement.
La région se caractérise par une attractivité relativement faible des formations
d’ingénieurs. La filière réunit 4,6 % (2 557) des effectifs régionaux et représente 2,1 %
du total national. Trois élèves ingénieurs sur cinq suivent une filière de formation
d’ingénieurs universitaire. On observe une augmentation sensible des effectifs, +20,6 %,
entre 2005 et 2009. Le Centre est au 15e rang pour les formations d’ingénieurs.
Avec 1545 inscrits en 2009-2010, les écoles de commerce représentent 2,9 % des
effectifs régionaux contre 5,5 % au niveau national. A noter l’augmentation sensible des
effectifs de la filière entre 2005 et 2009, soit +30,1 %, même si elle reste inférieure à
celle observée au niveau national, +32,7 %.
Avec 3 603 apprentis dans l’enseignement supérieur en 2009-2010, le Centre représente
3,5 % de l’effectif national de la filière. 71,6 % des apprentis régionaux sont inscrits à un
diplôme de niveau III (BTS/BTSA, DUT, autres diplômes de niveau III), le nombre
d’inscrits en BTS/BTSA représentant presque 9 apprentis sur 10 (88 %) de ce niveau de
formation.
Le nombre de diplômés en master augmente entre 2005 et 2009 mais à un rythme plus
lent que la moyenne nationale.
On compte 233 doctorats délivrés en 2009, soit 2 % de l’effectif national, ce qui situe la
région Centre au 12ème rang. « Sciences et Santé » représentent plus de deux tiers (70
%) du total. Ente 2005 et 2009, le nombre de doctorats augmente de 8,4 % contre 23 %
en France métropolitaine.
REGION CENTRE : REPARTITION DES EFFECTIFS DE DOCTEURS PAR GRANDE DISCIPLINE EN 2009 Source : SIES
Cette faible attractivité des formations vient renforcer la faible visibilité de la région
Centre et induit pour les entreprises implantée en région Centre une difficulté accrue
pour recruter des cadres et techniciens.
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Un accès inégal à la formation tout au long de la vie Les indicateurs du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels indiquent
que le nombre de bénéficiaires du plan de formation financé par les organismes paritaires
collecteurs agréés (OPCA) augmente entre 2006 et 2009, quel que soit le nombre de
salariés par entreprise, et ce de façon plus importante qu’au niveau national :
• entreprises de plus de dix salariés : +20,4 % en région contre +15,7 % au niveau
national. La part de salariés concernés est de 19 % contre 12 % au niveau
national ;
• entreprises de dix salariés et moins : +76,2 % en région contre +25,5 % au
niveau national. Cette forte hausse semble pouvoir s’expliquer par un rattrapage
du retard sur la part de salariés bénéficiaires par rapport au niveau national : 15
% en région, 18 % au niveau national.
La participation financière des entreprises à la formation continue en région Centre est en
baisse entre 2004 et 2009, alors que l’évolution est moins marquée, voire inversée au
niveau national. En outre, en 2008, les femmes ne comptent que pour 40 % des
stagiaires de formation continue. Pour les salariées, l’accès dépend fortement de la taille
de leur entreprise, puisque leur taux d’accès est mécaniquement en baisse dès lors
qu’elles travaillent dans une PME. Ainsi, les salariés des petites entreprises (moins de 20
salariés) ont un taux d’accès à la formation 2,5 fois moindre que celles comptant 250 à
499 salariés. Le taux d’accès a néanmoins fortement progressé, entre 2001 et 2007,
dans les entreprises de 10 à 19 salariés et dans celles de 20 à 49 salariés.
Le taux d’accès à la formation professionnelle varie également en fonction de la catégorie
socioprofessionnelle des salariés : moins les salariés sont qualifiés, moins ils partent en
formation. Ainsi, certaines catégories socioprofessionnelles (ouvriers, employés, même si
celles-ci sont en baisse) ont un accès moindre à la formation continue que d’autres.
Dans le domaine de la formation continue, le Centre enregistre en 2009 un chiffre
d’affaires de 2 967 370 euros dans les établissements d’enseignement supérieur, soit 1,2
% du total national (18ème rang).
Le centre régional du CNAM enregistre un chiffre d’affaires de 2 734 498 euros, soit 2,7
% du total national (7ème rang).
Le nombre de diplômes délivrés dans la région au titre de la formation continue en 2009
représente 1,8 % du total national (568 diplômes), 16e rang. 36 % de ces diplômes sont
de niveau II (licence, maîtrise) et 31 % de niveau I.
87 diplômes par VAE ont été attribués en 2008 dans la région Centre (6e rang national).
Une concurrence accrue des territoires et des risques de délocalisation L’historique de l’industrialisation explique l’importance du nombre d’établissements dont
les centres de décision sont extérieurs à la région, en particulier en Ile‐de‐France. Ainsi,
plus de 479 établissements appartiennent à des entreprises industrielles dont 50 % au
moins du capital est détenu par une société étrangère, représentant plus de 50 800
salariés.
Au-delà des industries de main d’œuvre qui ont déjà été marquées par de fortes vagues
de délocalisation, l’industrie régionale est fortement dépendante de donneur d’ordre
situés à l’extérieur de la région.
La plupart des unités appartenant à des grands groupes ont leur centre de décision hors
région. Ainsi notre région en 2007 avait un taux d’autonomie de 60.6% en 2007 et de
un degré de dépendance vis-à-vis de l'Ile-de-France de 30.4%.
L’industrie régionale est la plus dépendante dans les secteurs de la construction
aéronautique et de la chimie, caoutchouc, plastique. En revanche, dans les activités
résidentielles (commerce, restauration, construction, services aux particuliers...), la
région possède une structure productive assez largement autonome.
96 
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Il s’agit là d’un facteur de vulnérabilité notoire qu’on ne peut ignorer : l’innovation avec
la formation sont deux leviers efficaces pour améliorer la productivité d’un site aux yeux
du siège d’un groupe. De plus, les Grandes Entreprises -au sens du régime
d’encadrement des aides par la Commission- peuvent bénéficier de programmes d’aides
dans ces domaines. Le point de vigilance connu étant les contreparties de ces aides et
leur remboursement en cas de non-respect des engagements.
Il est possible d’intervenir pour aider au regroupement de sous- traitants avec des
moyens mutualisés d’expérimentation.
Toutefois, ce qui peut être pointé comme une dépendance, révèle aussi une forte
attractivité qui s’explique notamment par une grande stabilité sociale et un bon niveau
de qualification technique. La performance reconnue de ces entreprises s’appuie sur la
qualité des processus et des infrastructures logistiques.
Les entreprises à capitaux étrangers ont un poids important en région Centre, en
particulier dans l'industrie.
Par ailleurs, la vitalité de notre industrie est fortement dépendante des entreprises à
capitaux étrangers dont les investissements représentent plus de 42,5 % des
investissements de l’industrie régionale en 2007 (8ème rang national), même si leur
proportion a beaucoup baissé (de 54% à 44,5%).
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ETABLISSEMENTS INDUSTRIELS A PARTICIPATION ETRANGERE (EN %) INVESTISSEMENTS DANS LES ETABLISSEMENTS INDUSTRIELS A PARTICIPATION ETRANGERE (EN %) 98 
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Trois filières se distinguent par leur poids important d’effectifs relevant d’entreprises à
capitaux étrangers : l’automobile, la santé ‐ pharma ‐ équipement médical et le secteur
High Tech (informatique, semi‐conducteurs, équipements électriques et électroniques...).
Le niveau de dépendance peut être perçu comme un indicateur d’attractivité et de
dynamisme d’un territoire. La présence d’établissements contrôlés par des centres de
décisions extérieurs permet de bénéficier des atouts de structures d’envergure nationale
ou internationale. Du fait de leur taille plus importante, ces établissements comptent
généralement parmi ceux qui investissent le plus et sont donc, le plus souvent, des
acteurs économiques porteurs de développement au sein d’un tissu productif local.
Cependant, si le niveau de dépendance de la région constitue un atout certain pour
l’économie et l’emploi, le manque d’autonomie peut également être considéré comme un
facteur intrinsèque de fragilité dans la mesure où les établissements contrôlés par des
capitaux extérieurs présentent généralement une plus forte exposition à des risques de
fermeture ou de délocalisation dans les périodes de crise ou de mutation des marchés.
Ainsi, on assiste à chaque lancement de nouveaux produits dans les groupes à la mise en
concurrence de leurs différents sites d’implantation. Dans ce cadre, tout nouvel
investissement non retenu est un risque de fermeture donc une disparition en cascade de
PME et PMI et a des conséquences importantes en termes d’emplois dans les territoires
concernés.
Au-delà des capacités de réponse propres à chaque entreprise, la mise en place d’un
environnement porteur (présence d’une main d’œuvre qualifiée, proximité de services de
haut niveau, recherche, densité de PME potentiellement partenaires…) constitue un enjeu
important pour renforcer la compétitivité de chaque site.
Ceci est d’autant plus important qu’aujourd’hui chaque région de l’Europe et du monde
développe une stratégie et des outils pour attirer et accueillir de nouvelles activités.
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Bibliographie Les études  Etudes Centreco
 Données INSEE Centre
 Données Eurostat
 Le poids économique du tourisme en France
 Fréquentation dans les monuments, sites et musées de la région Centre
 Artiscope Centre
Les documents stratégiques  Stratégie de l’innovation en région Centre, Version au 15 mai 2009
 Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire
SRADDT, Session des 15 et 16 décembre 2011
 Stratégie Régionale de tourisme durable – Octobre 2011
 STRATER, Avril 2011
 Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles
(CPRDFP),2011/2014
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