Etude par émission acoustique associée aux méthodes électrochimiques
de la corrosion et de la protection de l’alliage cuivre-zinc (60/40) en
milieu neutre et alcalin.
Résumé
Le cuivre et ses alliages connaissent de nombreuses applications industrielles et plus
particulièrement les alliages cuivre-zinc utilisés dans les industries chimiques, les centrales
thermiques et nucléaires. Compte tenu des conditions d'emploi de ces alliages et des
risques de rupture de leurs structures, le contrôle et la surveillance de ces structures, nous
sont apparus nécessaires. Pour ces raisons, l'utilisation de l’émission acoustique comme
méthode d’étude et de contrôle s’est avérée d’un grand intérêt. En effet, elle est capable de
localiser et de caractériser différents types d’endommagements des installations sur sites
industriels.
L’objectif de ce travail est d’étudier et de caractériser, par des méthodes électrochimiques
associées à l’émission acoustique, la corrosion et la protection de l’alliage cuivre-zinc
(60/40) de structure métallographique α, β'. Les mesures électrochimiques, en milieu
neutre chloruré et alcalin ont permis, d'étudier le comportement à la corrosion du cuivre-
zinc et de montrer que la corrosion de cet alliage, dans les milieux utilisés, est régie par un
mécanise diffusionnel. Les observations aux microscopes optique et électronique à
balayage ainsi que les analyses EDX, ont confirmé que cette corrosion est liée
principalement à la dissolution sélective de la phase β'. L’émission acoustique a montré,
lors de cette corrosion, la présence de deux sources émissives dont l’origine a été attribuée
à la relaxation des micro et des macro-contraintes résiduelles de la phase α. Ces contraintes
ont été caractérisées par diffraction des rayons-X et les salves émises lors de la relaxation
de ces contraintes, ont été discriminées par leurs fréquences caractéristiques et, par le
barycentre de leur densité spectrale.
La protection de cet alliage a été réalisée par 2-mercaptobenzimidazole (MBI). Ce dernier
a été testé, à la fois en tant qu’inhibiteur ajouté directement dans le milieu corrosif (MBI)
et/ou comme film polymère déposé préalablement par voie électrochimique
(p-MBI). Le MBI montre une très bonne efficacité d’inhibition en milieu alcalin chloruré.
Il s'agit d'un inhibiteur d'interphase. Quant au p-MBI, il s’avère aussi efficace en milieu
neutre chloruré et présente, en plus, un caractère non polluant pour l’environnement.
L’utilisation de l’EA là encore a permis de vérifier et de comparer le pouvoir protecteur du
MBI et du p-MBI.
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Mots-Clés: alliage de cuivre-zinc (60/40) - dissolution sélective – émission acoustique –
contraintes résiduelles -inhibiteur de corrosion - 2-mercaptobenzimidazole –
électropolymérisation.