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InstrumentatIon électronIque
Produire et mesurer
des courants forts
H
Les sourcemètres constituent une solution intégrée pour le test dune grande diversité de composants électroniques. Pour
les applications qui nécessitent la génération et la mesure simultanées de courants de fortes valeurs, ces instruments offrent
une alternative à lutilisation de générateurs et dinstruments de mesures indépendants. Keithley Instruments explique les
règles et les thodes à suivre pour optimiser la mise en œuvre de sourcemètres dans des sysmes de test de puissance.
Les tests de puissance, tels que la
caractérisation des cellules solaires,
les composants contrôle de puis-
sance, les Leds de forte brillance et
les transistors de puissance RF nécessitent
souvent des courants forts qui dépassent par-
fois les 40 A ou même plus pour les compo-
sants MOSFET de puissance et les IGBT, qui
peuvent demander des intensités surieures
à 100 A. Cependant, le courant DC maximal
qu’une simple alimentation peut fournir est
néralement limité. Cette limite dépend
typiquement de la conception de l’alimen-
tation, de sa plage de fonctionnement sécu-
rie, des composants discrets utilisés dans
l’instrument, de l’espacement des pistes de
conducteurs sur la carte interne de circuits
impris, etc. Si vous êtes oblis d’aug-
menter l’intensi produite et si vous utilisez
un sourcemètre (unité
de génération et de
mesure), vous pouvez
faire appel à plusieurs
modes de test et à des
voies multiples.
Bien que les généra-
teurs dintensité DC ne
permettent pas géné-
ralement un fonction-
nement pulsé de leur
sortie, vous pouvez
réaliser les circuits à
impulsions vous-
même. En effet, les
générateurs d’impul-
sions sont souvent
essentiels pour tester
les composants de
conséquence, ils cessitent la synchronisa-
tion d’un ampèremètre extérieur avec les
impulsions de test.
Vous pouvez remplacer un balayage par
impulsions par un balayage DC pour les
fortes puissances I-V avec un faible impact
sur les sultats. Cependant, avec certains
composants à tester comme les capacités, les
P
Certains tests exigent
lanération de courant
de niveau élevé.
P
Pour atteindre les niveaux
requis, il est possible
de combiner plusieurs
sourcemètres.
P
Cette configuration
exige le respect
de quelquesgles.
P
Keithley Instruments détaille
les précautions
à prendre pouraliser
des tests dans les meilleures
conditions.
L’essentiel
balayages par impulsions peuvent ne pas être
parfaitement en corrélation avec les balayages
DC du fait de grandes variations de courant
qui prennent source avec les fronts raides des
impulsions de tension. Ces variations peu-
vent être la cause de changements des pro-
priétés électriques du composant. Cependant,
avec certains type de composants à tester tels
que les capacités, les balayages pulsés peuvent
ne pas correspondre convenablement avec
les balayages DC en raison de placements
de courants importants qui peuvent être pro-
duits par des fronts raides et qui peuvent
changer les propriétés électriques de ces
composants. Par ailleurs, le test I-V est essen-
tiel pour d’autres types de composants, tels
que les amplificateurs de puissance RF et
même pour les composants de faible puis-
sance à l’échelon nanométrique, pour obte-
nir les meilleurs sultats. Au cours des tests
de puissance continus (CW), le mariau du
semi-conducteur lui-même va dissiper la
puissance appliqe sous forme de chaleur.
Au fur et à mesure que le matériau séchauffe,
la conductance en courant décroît car les
porteurs rencontrent davantage de collisions
avec la structure vibrante (dispersion photo-
nique). En conquence, le courant mesu
sera inrieur à sa valeur réelle en raison des
effets d’autoéchauffement. Etant donné que
ces types de composants sont géralement
utilisés en mode pulsé (c’est-à-dire de
manière cyclique par opposition au mode
continu), les courants mesurés ne refléteront
pas les performances réelles de ces compo-
sants. Dans ces conditions, il faut utiliser le
test pul. Il convient de prendre deux fac-
teurs en considération lorsqu’on veut passer
d’un type de balayage à l’autre (DC à pulsé).
L’impulsion doit être suffisamment large
pour permettre un temps de curation
suffisamment long pour les transitoires émis
par le composant, le câblage et autres circuits
d’interfage, de fon à ce que le système
soit redevenu stable et capable de fournir des
mesures reproductibles. Cependant, l’impul-
sion ne doit pas être trop large au point de
dépasser la largeur maximale accepe par les
instruments de test et les limites du cycle, car
les limites permises par les instruments
pourraient être pases. Les impulsions
trop larges peuvent aussi recer les mêmes
problèmes dautoéchauffement qui
apparaissent en balayage DC.
Utilisation de plusieurs voies
La thode la plus utilie, qui consiste à
combiner les voies de sourcemètres pour
atteindre des intensités DC plus élees, est
de connecter lesrateurs de courant en
parallèle à travers l’unité sous test comme
indiqué sur la figure 1.
Ce principe repose sur les lois de Kirchhoff.
Quand deux sources de courant sont
connectées en paralle sur un même ud,
leur courant respectif s’ajoute. On mesure à
la fois le courant et la tension sur les source-
mètres. Toutes les bornes d’imdance basse
LO (
Source
et
Mesure
) des deux source-
mètres sont reles à la masse (terre).
Il faut d’abord paratrer les courants de
sortie pour les deux sourcemètres avec la
même polari pour obtenir la sortie maxi-
male. Si possible, lun des deux sourcetres
doit être pla dans une configuration en
générateur fixe tandis que l’autre effectue le
balayage. Ce fonctionnement est préférable
à celui dans lequel les deux sourcemètres
effectuent cette même fonction en même
temps. En effet, si les deux sourcetres
puissance tels que les composants MOSFET
ou IGBT, car les courants DC pourraient
fausser les valeurs de résistance de l’uni
sous test en raison de l’échauffement à
l’effet Joule. Bien que ce type de rateurs
haute puissance soit actuellement disponible
sur le marché, ils ne comportent pas de
fonctionnalités de mesure intégrées. En
Les sourcemètres combinent des fonctions de génération et de mesure de courant et de tension. Certains éléments à tester exigent
des niveaux de courant dépassant la capacité d’un seul instrument. L’emploi de plusieurs sourcemètres est possible à condition
de respecter certains principes de mise en œuvre pour ne pas fausser les mesures.
Pour atteindre des intensités DC plus élevées, les sourcemètres (SMU) peuvent être connectés en parallèle à l’unité sous test
(DUT). Leur courant respectif s’ajoute (IDUT = ISMUA + ISMUB) alors que la tension aux bornes de l’unité sous test reste la même
que celle que l’on retrouve aux bornes des deux sourcemètres (VDUT = VSMUA = VSMUB).
Figure 1 - Addition des courants
SMUB
Source - Haut
Mesure - Haut
Mesure - Bas
Source - Bas
SMUA
Source - Haut
Mesure - Haut
Mesure - Bas
Source - Bas
DUT
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rendre fixe l’un des sourcemètres tandis que
l’autre effectue le balayage se traduit habi-
tuellement par des mesures plus stables avec
un temps de stabilisation plus rapide, d’
un meilleur rendement du test.
Les nouvelles architectures des sourcetres
simplifient le regroupement pour augmen-
ter la puissance et le balayage en impulsions,
en mettant plusieurs voies de sourcetres
en parallèle. Par exemple, certains source-
mètres à double voie permettent de porter
le nombre de voies de deux à quatre.
L’utilisation en tandem du balayage en
impulsions et des fonctionnalités multivoies
fournit des courants beaucoup plus éles
qu’avec un seul sourcemètre avec des
balayages DC. Bien évidemment, la mise en
œuvre de cette thode exige de prendre
d’énormes précautions en vue d’assurer la
sécurité de l’orateur. Pour plus dere,
il est particulièrement recomman d’isoler
ou d’installer des protections pour emcher
tout contact de l’utilisateur avec les circuits
actifs. D’autres techniques doivent être mises
en œuvre pour pvenir tout endommage-
ment de l’unité sous test. Les impulsions
doivent être très étroitement synchronies
(au niveau de la nanoseconde) de fon à ce
qu’un élément de léquipement n’applique
pas toute la puissance, ce qui mettrait en
danger les autres unités qui ne sont pas
encore actives.
Certains facteurs de mise en oeuvre sont
cependant critiques pour obtenir une préci-
sion maximale avec la méthode de balayage
pulsé avec plusieurs sourcetres :
Utiliser la relecture de la source : un sour-
cemètre est doté de deux fonctions inté-
ges : nérateur (source) et mesureur dans
le même instrument afin de relire la valeur
réelle de la tension appliquée avec ses propres
circuits de mesure. La valeur programe
de la source de tension peut ne pas être la
même que celle de la tension appliquée sur
l’uni sous test. Avec plusieurs sourcemètres
emplos en parallèle, les offsets de la source
peuvent s’ajouter de fon à devenir tout à
fait significatifs. Ainsi, l’utilisation de la
relecture de la source donne une image plus
réalisent le balayage simultament, leur
imdance de sortie varie naturellement, par
exemple, au fur et à mesure que le mesureur
change d’échelle automatiquement vers le
haut et le bas. L’impédance de sortie de
l’unité sous test peut aussi varier de façon
significative et passer de l’état
« off»
pour les
sistances élevées à l’état
« on»
pour les
faibles résistances. Avec autant de facteurs de
variations de l’imdance dans les circuits,
cela pourrait augmenter le temps de stabili-
sation global à chaque point de polarisation.
Bien que ce phénomène soit transitoire,
donc sujet à un amortissement, le fait de
claire du niveau de la tension qui a été
réellement prise en compte et non pas celle
qui a é programmée.
Réaliser des mesures avec 4 fils : les mesures
4 fils (Kelvin) sontcessaires lorsque lon
effectue des mesures d’intensités élees, car
cette technique évite la chute de tension
dans les bles de connexion à l’unité sous
test. Avec un ts faible courant parcourant
les fils, la tension vue par les bornes de
mesure de l’unité sous test est virtuellement
la me que celle velope à travers la
résistance inconnue. Pour des intensités
avoisinant les 40 A, même une très faible
sistance de l’ordre de 10 milliOhms des
câbles, peut engendrer une chute de tension
de 0,4 V. Par conséquent, si le sourcetre
produit une chute de tension de 1 V à 40 A
et si la résistance des fils est de 10 milliOhms,
avec 2 fils de test, l’unité sous test ne peut
recevoir quune tension de 0,2 V avec 0,8 V
de chute de tension due au blage.
Contrairement à la méthode de relecture de
la source qui naffecte au premier deg que
les valeurs de celle-ci, la méthode des mesures
4 fils se traduit par une bien meilleure p-
cision, à la fois sur le courant livré et les
valeurs mesurées, car cette thode élimine
la chute de tension dans les câbles de circu-
lation du courant, qui affecterait la mesure.
Facteurs à considérer
Ne jamais appliquer plus dune source de
tension sur chaque ud de l’uni sous
test : il est habituel, dans de nombreuses
séquences de tests, d’effectuer des balayages
de tension et de mesurer l’intensi du cou-
rant. Dans le cas où plusieurs sourcetres
seraient connectés en parallèle à une seule
borne de l’unité sous test, le schéma le plus
évident serait de configurer tous les source-
mètres en mode rateur de tension et de
mesurer le courant. Cependant, trois facteurs
doivent alors être pris en compte :
Les sourcemètres, en générateur de tension,
fonctionnement sous ts faible imdance ;
Dans ce mode, les unis sous test peuvent
présenter des impédances supérieures à celles
des sourcetres. Limpédance des unis
sous test peut être statique ou dynamique
et donc évoluer au cours d’une séquence
de test ;
Même si tous les sourcemètres emplos
en paralle sont programs pour produire
la même tension, de légères différences
peuvent apparaître d’un sourcemètre à
l’autre. Ceci signifie qu’un sourcemètre pro-
duira une tension légèrement plus faible (de
lordre du milliVolt) que les autres. En consé-
quence, lorsque trois sourcemètres sont
connectés en parallèle à la même borne
d’une uni sous test, si chaque sourcemètre
produit une tension avec des courants
proches du maximum et, si de plus, l’unité
sous test est de haute imdance, dans ces
conditions, tout le courant s’écoulera vers le
sourcetre qui produit la tension la plus
faible, ce qui pourrait l’endommager. Par
conquent, lorsque l’on connecte des sour-
cetres en parallèle sur une seule borne
d’une unité sous test, un seul sourcetre
doit fonctionner en rateur de tension.
La figure 2 présente les modes de connexion
possible et les configurations à privilégier.
Atténuer les dissipations d’énergie exces-
sives dues aux faux contacts : lorsque vous
connectez deux sourcetres disposant de
la me capaci de sortie en parallèle
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0,5
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Tension (V)
Temps (µs)
Courant mesuré (A)
Tension appliquée (v)
30
35
25
20
10
15
5
0
40
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4
Combinaison de quatre sourcemètres
Un sourcemètre et quatre sourcemètres (SMU) ont été respectivement employés pour produire des
impulsions de 10 A et 40 A. Les résultats ont été observés avec un oscilloscope. Une résistance de
haute précision de forte puissance (0,01 W, ± 0,25 %, KRL R-3274) a été utilisée comme unité sous
test avec une largeur d’impulsion de 300 microsecondes. Dans le 1er cas (courbe bleue), l’oscilloscope
a révélé un signal presque carré de 0,1 V (10 A x 0,01O hm) en amplitude et 300 microsecondes
de largeur. L’utilisation de quatre sourcemètres en parallèle, pour produire une impulsion de 40 A
à travers la même unité sous test (courbe verte), s’est traduit par un signal de 0,4 V d’amplitude
avec une excellente synchronisation (très faible Jitter) entre les différentes voies. La cohérence
de l’impulsion a été vérifiée avec le même paramétrage et le même signal que l’impulsion.
Un balayage par impulsion avec un et quatre sourcemètres et la courbe en I-V a été relevée
en utilisant une diode PN comme unité sous test. On peut noter la corrélation
avec un sourcemètre des balayages DC jusqu’à 3 A (en rouge) et jusqu’à 10 A en balayage
impulsionnel (en vert). Ensuite, les ingénieurs ont étendu la courbe I-V dans la limite
des possibilités des sourcemètres jusqu’à 40 A. L’expérience valide la possibilité de regrouper
quatre voies de sourcemètre en mode de balayage impulsionnel pour atteindre 40 A (en bleu)
sur des composants bipolaires tels que des résistances et des diodes. Avec certaines
modifications, cette technique peut également être appliquée pour tester des composants
comportant trois pôles comme par exemple, des MOSFET de puissance.
De nombreux systèmes de test opèrent
à des niveaux de tension et de puissance
qui peuvent être dangereux pour l’opérateur
en cas de panne d’instruments, d’erreur
de programmation ou de mauvaise
manipulation. Certaines précautions doivent
être prises pour le protéger :
P rifier soigneusement le paramétrage
du test avant toute mise en service ;
P Concevoir une interface de test empêchant
le contact de l’opérateur avec tout circuit
dangereux ;
P Assurez-vous que l’unisous test
est convenablement intégrée dans une enceinte
pour protéger l’opérateur de toutes projections
debris ;
P Doublez le niveau d’isolation des connexions
électriques que l’opérateur pourrait toucher.
Cette précaution permet de s’assurer qu’il reste
protémême en cas de défaillance
de l’un des isolements ;
P Utilisez des commutateurs d’interverrouillage
de haute fiabilité pourconnecter les sources
de puissance lorsque le couvercle de protection
de l’interface de test est ouvert ;
P Chaque fois que possible, utilisez
des manipulateurs automatis de façon à éviter
l’accès à l’opérateur à l’intérieur de l’enceinte
du test ;
P Informez tous les utilisateurs du système
de test des dangers potentiels et des moyens
d’éviter toute blessure.
Protégez l’opérateur
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contact avec l’uni sous test (ou si l’un des
fils est débranc accidentellement ou
encore si le contact n’est pas de bonne qua-
li). Cela signifie quil existe un court instant
pendant lequel l’un des sourcemètres doit
D’une façonnérale, le câblage et les connexions de test doivent être réalisés pour limiter
au maximum la résistance, la capacité et l’inductance entre l’élément sous test et le sourcemètre.
Pour limiter la résistance, utilisez un câble de faible diamètre. Le diamètre utilisé dépend du niveau
de courant transporté : par exemple, pour un courant de 40 A, un câble de 2,05 mm de diamètre
(AWG 12) sera probablement cessaire. Pour vous aider dans le choix du câblage, reportez-vous
aux tableaux proposés par le site Internet www.powerstream.com/Wire_Size.htm.
Le niveau de résistance du câble revêt une importance critique. Choisissez desbles affichant
une résistance de moins de 30 milliOhms partre, voire inférieure pour des impulsions de 10 A.
Optez pour desbles aussi courts que possible et toujours à faible inductance (par exemple
une paire torsadée ou des bles coaxiaux) et de faible diamètre afin de limiter la chute de tension
dans les fils. Assurez-vous que cette chute ne va pas être excessive par rapport aux spécifications
des sourcemètres. Par exemple, si vous utilisez un modèle 2602A de Keithley pourlivrer 20 V,
les câbles de test ne devraient pas engendrer une chute de tension de plus de 3 V pour obtenir
de bons résultats ou éviter tout endommagement de l’instrument.
Pour les configurations de test à 4 fils de type Kelvin, le câblage doit être aussi court que possible.
Chaque millimètre peut faire la différence. Deme, la lecture de la tension doit être effectuée
avec le sourcemètre qui la produit, parce que les lectures réalisées par les instruments fonctionnant
ennérateur de courant varient quelque peu, en raison du câblage, et seront différentes
des tensions réellement appliquées sur l’unité sous test. Deme, il faut veiller à la qualité
des prises jacks employées. Certaines utilisent de grandes proportions de composants ferreux
pour produire la couleur rouge. Ce qui peut conduire à des niveaux de fuite élevés. La sistance
entre les prises et le boîtier doit être aussi élevée que possible et en tout état de cause,
supérieure à 1 010 Ohms.
De nombreux schémas recommandent d’intégrer une résistance entre le sourcemètre
et les composants sous test de type FET ou IGBT. Lorsque l’on transmet des impulsions de fortes
intensités à travers ces composants, ceux-ci ont tendance à osciller. L’insertion d’une résistance
a pour effet d’amortir ces oscillations, et par conséquent, de stabiliser les mesures. Du fait
que la porte du composant n’absorbe pas beaucoup de courant, lasistance ne va pas causer
de chute de tension notable.
Attention au blage
absorber tout le courant de l’autre instru-
ment. Lorsque plus de deux sourcemètres
sont connectés en parallèle sur un circuit
simple ud, un seul sourcemètre ne peut
pas absorber tous les courants provenant des
autres instruments. Le seul qui sera contraint
à cette absorption est celui qui produit la plus
faible tension ou qui présente la plus faible
impédance et plus probablement celui qui
fonctionne en générateur de tension. Afin de
protéger ce sourcemètre, on peut utiliser une
diode 1N5820. L’utilisation d’une telle diode
est prable à un fusible qui pourrait agir
trop lentement pour assurer une protection
efficace, et une résistance provoquerait une
chute de tension trop importante. La diode
réagit beaucoup plus rapidement qu’un
fusible et entraîne une chute de tension
maximale beaucoup plus faible qu’une
résistance (typiquement autour de 1 V).
Cependant, pour plus de curité, lorsqu’on
utilise cette méthode, il est préférable de pro-
téger tous les sourcemètres par une diode.
Car si l’élément sous test passe en haute im-
pédance, les sources de courant vont essayer
d’injecter leur courant vers le sourcemètre
qui fait office de générateur de tension dont
les entrées seront alors protégées par la diode.
Cela forcerait les sourcemètres fonctionnant
en rateurs de courant à augmenter leur
tension de sortie jusqu’à atteindre leur valeur
limite et devenir eux-mes des rateurs
de tension. Dans cette situation, plusieurs
générateurs de tension fonctionneraient en
paralle. Même si les valeurs limites de ten-
sion étaient paramétrées exactement à la
même valeur, leurs valeurs de sorties elles
seraient très probablement rement dif-
rentes, ce qui pourrait occasionnner des
dommages réciproques.
Il est cependant important de garder à
l’esprit que la mise en place d’une diode sur
chaque sourcemètre n’est pas sans
conséquences. Premrement, cette méthode
ne pourra être mise en œuvre que pour
produire de la puissance et non pour
l’absorber, car les diodes emcheront tout
courant de circuler vers le sourcemètre.
Deuxmement, afin d’obtenir la tension de
sortie maximale, il sera nécessaire d’utiliser
des connexions 4 fils sur les rateurs de
courant autour de la diode, parce que la
chute de tension à travers celle-ci peut faire
en sorte que les générateurs de courant
tentent d’atteindre l’équilibre prématuré-
ment. A ces niveaux de courant, la chute de
tension typique à travers une diode est
approximativement de 1 V.
Dave Wyban, ingénieur d’application
chez Keithley Instruments
Générateur
de tension
Générateur
de tension
Générateur
de tension
Générateur
de tension
Générateur
de tension
Générateur
de courant
a.
b.
c.
Figure 2 - Mode de connexion de sourcemètres en parallèle
La configuration (b) quasi Kelvin
ne présente pas le même risque
pour l’instrument que le mode
précédent mais elle entraîne des erreurs
de mesure supplémentaires et limite
la sortie maximale du sourcemètre.
L’approche « hybride » (c) protège
le sourcemètre et permet d’ajouter
d’autres sources de courant
pour atteindre les intensités requises
pour l’application.
La configuration (a) est incorrecte
car elle peut engendrer des courants
de forte intensité qui pourraient
endommager le sourcemètre
qui fournirait une tension légèrement
inférieure à l’autre.
sur un simple ud dun circuit, l’un des
sourcemètre doit être capable d’absorber
tout le courant fourni par l’autre source-
mètre. Ce scénario peut se produire, par
exemple, lorsque l’un des fils n’est plus en
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