
UE.2.6.S2
23.02.2010
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Les troubles primitifs de l’humeur
La dépression
- On parle d’humeur dépressive ou de « douleur moral »
- On parle aussi svt de « tristesse de l’humeur », ce qui, dans cette expression ne fait plus de la
tristesse un simple sentiment relatif à un objet
- Ce qui est un jeu dans dépression, c’est l’existence même du sujet, le fait même de vivre
- Il n’y a plus de place pour un autre affect
- Cette douleur est indépendante des événements extérieurs
- Cette douleur morale, incommunicable en tant que telle, s’accompagne de pensées
(idéations), morbides qui doivent être recherchées lors de l’entretien psychiatrique :
Perte d’intérêts
Perte de plaisir (anhédonie)
Perte d’espoir (pessimisme)
Perte d’estime de soi (auto-dévalorisation), indignité (à vivre)
Idées de culpabilité et d’auto accusation
Idées suicidaires (pour cesser de souffrir, ou pour s’infliger punition)
- La douleur morale du déprimé exprime ainsi son sentiment d’ê coupable et non malade
- Le vécu de totale incapacité du dépressif lui fait parfois ressentir une « anesthésie
affective » : il se sent incapable de ressentir aucune émotion
L’état maniaque : l’hypomanie
- A l’inverse de la dépression, l’affect de base est l’euphorie, le b-ê, la satisfaction, qui peuvent
atteindre un niveau d’extase
- On parle d’une hyperthymie expansive ou d’exaltation de l’humeur
Les troubles de l’expressivité des émotions
L’inaffectivité
- Indifférence affective du schizophrène, froideur
- Pauvreté des sentiments chez le psychopathe
- Indifférence parfois dans la démence (mais parfois au contraire libération des expressions
émotionnelles)
- Contrôle excessif de l’expression émotionnelle chez les obsessionnels (mécanisme de
défense de type isolation)
L’hyperémotivité
- Réaction anormalement vives et bruyantes : gaieté, sauts d’humeur, tristesse…
- Personnalité hystérique (= histrionique)
- Hyperémotivité réactionnelle : état de stress post-traumatique
- Retards mentaux : immaturité de type infantile