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Dossier pédagogique
Nicomède
Un spectacle de Brigitte Jaques-Wajeman /
Cie Pandora
Dossier réalisé par Alexandra Pulliat – professeur missionné – janvier 2009
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I - BIOGRAPHIES DE CORNEILLE
Voici deux biographies différentes pour situer Corneille dans l’histoire littéraire et situer également la
pce Nicomède dans l’ensemble de sa carrière (voir biographie 2).
Biographie 1
Pierre Corneille a régné près de cinquante ans sur le théâtre français. Il a exploré tous les genres, la
comédie, la tragi-comédie puis la tragédie. En 1635, il est remarqué par le cardinal de Richelieu et
rejoint le groupe des cinq auteurs chargés de mettre en forme des sujets qui servent la cause de l'État.
Dans la même année, il crée L'Illusion comique pour la troupe du célèbre acteur Mondory qui lui
demande de surpasser le Théâtre de Bourgogne qui détient alors le monopole du théâtre parisien. Pari
gagné, le succès de la pce permet à la troupe de s'installer définitivement sous le nom de Théâtre du
Marais. Mais c'est avec Le Cid que Corneille a rendez-vous avec la gloire. Son immense succès est
cependant entaché par une querelle fracassante provoquée par les défenseurs des Anciens qui reprochent
à Corneille de ne pas respecter les trois gles d'unité du théâtre classique (action, lieu et temps). En
revanche, il donne une dimension psychologique à ses personnages et invente ce que l'on appellera le
« débat cornélien », cet état de chirement dans lequel se trouvent les héros lorsque leur honneur et
leur devoir sont en conflit avec les intérêts fondamentaux de leur existence. Par exemple, dans Le Cid,
Rodrigue aime Chimène dont il doit tuer le père. Corneille, très meurtri par cette polémique, restera
silencieux trois ans. Il revient avec Horace et Polyeucte. Dans le même temps, de nouveaux génies
apparaissent, Molière et Racine. Corneille écrit Attila, joué par la troupe de Molière. Échec cuisant. Il
est condamné par Boileau au nom du bon goût. La rivalité avec Racine devient féroce ; ils se
répondent par pièces interposées : Tite et Bérénice de Corneille contre Bérénice de Racine. Hélas,
Racine fait un triomphe et Corneille un four. Molière meurt avant lui. Quelques années passent, il perd
son fils à la guerre. Il écrit une ultime tragédie, Suréna, qui est un échec, tandis que Racine, en pleine
maturité, écrit Phèdre. En 1680, les trois principaux théâtres parisiens – les Comédiens de Molière, le
Théâtre du Marais et la troupe de l'Hôtel de Bourgogne s'unissent pour créer la Comédie-Française.
Le 1er octobre 1684, Corneille meurt après avoir écrit plus d'une trentaine de pces. L'année suivante,
son jeune frère Thomas, lui aussi dramaturge, est reçu comme lui à l'Académie française. Racine
compose un discours de réception, où il fait l'éloge de... Pierre Corneille.
Biographie 2
Grand dramaturge français du XVIIe siècle, Pierre Corneille s’est démarqué de ses contemporains
par une œuvre théâtrale riche et particulièrement moderne. D’abord fortement inspiré par la comédie,
il glissera peu à peu dans la tragédie, toujours avec talent, grandeur, liberté et générosité.
Vers une carrière d’avocat
Pierre Corneille voit le jour le 6 juin 1606 au sein d’une noble famille. Aîné de six enfants, il suit ses
études au Collège des Jésuites de Rouen. Brillant élève, il se passionne pour l’art de la rhétorique
et les thèmes antiques. Il obtient son diplôme sans difficulté et peut désormais rejoindre le barreau
sur les traces de son père et de son grand-père. Toutefois, le métier ne le comble pas. Sa timidité
excessive ne lui permet pas de plaider librement. Il s’en détourne donc quelque peu pour se consacrer
à la poésie et à l’écriture. Il supportera toutefois sa charge jusqu’en 1651.
Ses premières pièces, nouvelle comédie
Corneille rédige sa première œuvre dramatique, qu’il intitule Mélite, en 1629. Jouée au théâtre
du Marais (Paris) l’année suivante, cette comédie marque le début d’une longue et productive carrière
de dramaturge. Il sinspire des événements de sa vie et des personnages qui l’entourent pour
présenter des mises en scène profondes, réalistes et sentimentales. Il apporte ainsi un nouveau
souffle à la comédie et ne cesse d’en produire. Sans se détacher de son genre favori, il écrit
également des tragi-comédies telles que Clitandre (1631) ou Médée (1635).
En 1636, il jongle avec les genres dramatiques dans lIllusion comique. Comme l’indique le titre
de la pce, Corneille met en scène des faux-semblants et perd le spectateur dans des
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rebondissements incessants et passionnants. Il marquera ainsi le théâtre par cette œuvre
moderne et novatrice où il est inutile d’user du grossier pour provoquer le rire.
Le mécénat de Richelieu
Le succès de Corneille enfle de plus en plus dans la capitale française. Le Cardinal de Richelieu est
particulièrement charmé par le talent de l’artiste et le prend sous son aile. Il lui offre alors une
pension pour rejoindre le groupe de Boisrobert, L’Estoile, Rotrou et Colletet. Réunis sous cette
protection, les dramaturges ont pour mission de réaliser des pces tragiques et comiques, inspirées
par leur méne.
Le Cid, début d’une querelle littéraire
En 1637, Corneille présente Le Cid,œuvre majeure de sa carrière et dont le succès retentit
dans toute la France. Cette tragi-comédie met en sne un amour tumultueux, jalonné de duels
meurtriers et de conflits familiaux, où les thèmes de lhonneur et du pouvoir royal
prédominent. Le succès ne se lève jamais seul. Corneille doit rapidement faire face aux jalousies de
ses contemporains, qui estiment que lœuvre ne respecte pas les règles théâtrales classiques.
Richelieu, avec lequel Corneille avait rompu toute relation, presse l’Académie française de prendre
part au débat. Il en résulte que cette dernière admet les discordances de la pièce. Avide de liberté,
Corneille ne semble pas particulièrement affecté par les événements. Il épouse en 1640 Marie de
Lempérière, avec laquelle il aura six enfants.
Les grandes tradies
À partir de cette époque, Corneille met de cô ses traditionnelles comédies pour écrire de
nombreuses tragédies. Il sinspire des histoires de la Rome antique racontées dans sa jeunesse pour
écrire Horace (1640), Cinna ou la Clémence d’Auguste (1641), Polyeucte ou encore La Mort de
Pompée (1643). Indifférent face aux critiques, il ne respecte pas toujours les règles classiques. Il
rencontre alors un grand succès, encore renforcé par la comédie Le Menteur (1643) ou la tragédie
Rodogune (1644). Il se plaît à mettre en scène des personnages d’une grandeur d’âme
remarquable, confrontés à leur passion ou à des choix délicats. Toutes ses représentations lui
valent dêtre nommé à l’Académie française dès 1648.
Exclusion et rivalis
Au début des années 1650, Corneille rencontre ses premiers échecs. Sa comédie intitulée Nicomède
(1651) lui vaut quelques déboires politiques car elle est accusée de soutenir Louis II de Condé.
S’ajoute à cet énement un véritable échec lors de la représentation de Pertharite (1652).
Quelque peu affecté par le manque d’enthousiasme suscité par sa pièce, il abandonne le théâtre
pendant quelques années. Les Jésuites lui commandent une traduction en vers de l’Imitation de
Jésus, à laquelle il s’attelle immédiatement. Parallèlement à cette activité, il publie des Discours et des
Examens pour compléter son œuvre d’une réflexion poussée. Son retour dans le monde du théâtre
est particulièrement difficile. Durant son absence, le jeune Racine s’est implan dans le milieu et
est parvenu à gagner la faveur du public parisien. Les dernres œuvres de Corneille sombrent
quasiment dans lindifférence et il décide d’abandonner définitivement la dramaturgie en 1674.
Corneille s’éteint à Paris le 1er octobre 1684 dans la pauvre et l’oubli. Il s’est malgré tout inscrit
dans son art par la grandeur des thèmes quil traite, par le réalisme des personnages qu’il met en
scène et par la simplicité et la rigueur de son style ptique.
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II - Enjeux de la pièce : « Nicomède » une tragédie politique et une tragédie du héros
1) Pour situer la problématique des pièces de Corneille et de Nicomède, voici le résumé de la
thèse défendue par M. Prigent dans son ouvrage « Le ros et l'État dans la tragédie de Pierre
Corneille » :
La tragédie, chez Pierre Corneille, est nécessairement politique car la politique est fatalement
tragique: une tragédie non politique est impossible, une politique non tragique est impensable. Le
pte n’a jamais manqué une occasion de rappeler ce double lien. Du Cid (1636) à Suréna (1674), les
valeurs de l’héroïsme fondent lÉtat avant de l’affronter et d’être elles-mêmes écrasées: le héros crée
l’État qui détruit le héros, Rodrigue est un fondateur, Suréna sera une victime.
L’intérêt du public, renouvelé par le travail des metteurs en sne et des acteurs, pour l’ensemble du
théâtre de Corneille y compris les comédies et les tragédies oubliées souligne la double modernité
dramaturgique et politique du pte : de l’enthousiasme au désenchantement, de l’héroïsme des
jeunes années à la raison d’État courtisane, un univers théâtral se construit sous nos yeux avant de
s’effondrer.
Corneille propose avec Nicomède une tragédie politique dun goût nouveau : « La tendresse et les
passions, qui doivent être l’âme des tragédies, n’ont aucune part en celle-ci : la grandeur du courage y
règne seule, et regarde son malheur dun œil si dédaigneux quil n’en saurait arracher une plainte. »
2) Voici un passage de l’ouvrage d’A. Couprie, « Lire la tragédie », Dunod, qui reprend des
éléments danalyse de Michel Prigent et de louvrage cité précédemment :
Corneille : les rapports de l'héroïsme et du politique
Dans le théâtre de Corneille, la politique se confond souvent avec l’histoire. Elle crée soudain une
situation exceptionnelle l’homme – le héros – trouvera matière au dépassement de soi. Mais dans
cette exploration de ses possibilités, il peut soit favoriser la construction de l'État, soit se heurter
aux résistances d'un État construit. Les tragédies cornéliennes se bâtissent sur ces rapports
tantôt harmonieux tantôt conflictuels du héros et du politique. Ainsi que l'observe Michel Prigent :
« Le héros s'identifie à ltat dans Horace ou Cinna avec le secret espoir que l'État s'identifie à lui,
preuve que son sacrifice confond déjà raison d'État et raison d'intérêt. L'État n'est plus une fatalité
extérieure à l'héroïsme, donc de nature transcendante. L'État est une fatalité intérieure à l'héroïsme,
donc de nature immanente. Le héros est victime de sa propre démesure : lEtat est uneffet de l’hybris. Ainsi,
tous les concepts de la tradie prennent-ils place dans l’univers cornélien : l’hybris et la nemesis
dans l'ordre des idées, la terreur et la pitié dans l'ordre du théâtre, sont essentiellement politiques.
La tragédie est politique parce que la politique est tragique. Les passions tragiques et les passions
politiques sont les mêmes. (...) Ainsi l'État désigne-t-il tantôt une forme juridique abstraite (Horace),
tantôt l'expression d'une volonté héroïque (Cinna), tantôt l'appareil d'une usurpation tyrannique
(Héraclius), tantôt la coalition d'intérêts contradictoires (Othon), tantôt une conception baroque du
pouvoir (Attila). Cette polysémie, loin de prêter à confusion, permet à Corneille de confronter des
valeurs, des idées et des passions en montrant comment lEtat devient un idéal ou un alibi. Seul le mot
« politique » a une signification presque constamment péjorative qu'il s'agisse de qualifier l'action des
conjurés dans Cinna, les projets machiavéliens de la cour d'Égypte dans La mort de Pompée, la
stratégie d’Arsin ou les conseils d'Araspe dans Nicomède, les calcules dalliances matrimoniales dans
Œdipe et plus encore dans Othon
Le Héros et l'État dans la tragédie de Pierre Corneille, Paris, PUF.
3) Voici quelques éléments de réflexion sur les thématiques de la pièce et son fonctionnement
dramaturgique dans lintroduction à lédition de Corneille en GF par C. Noille-Clauzade :
Nicomède ou la tragédie politique
Aux confins de l'Empire romain, le prince Nicomède, fils de Prusias, roi de Bithynie, est à la fois
vainqueur des champs de bataille et des cœurs. Il a tout du héros, mais sa grandeur même devient
son obstacle : Prusias finit par en prendre ombrage ; son demi-frère, Attale, comme la mère de celui-
ci, Arsinoé, seconde épouse du roi, sont gagnés par la jalousie, et Rome, l'allié tulaire, ne veut pas
d'un héritier si dangereux. L'issue tragique ne sera évitée que par un retournement in extremis,
permettant une fin sublime.
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« Voici une pièce d'une constitution assez extraordinaire », dit Corneille dans sa préface (p. 178).
Extraordinaire, la pce l'est en effet, dans la mesure où le dramaturge y expérimente une poétique
de l'épisode qui exclut les ressorts des liaisons galantes – la relation amoureuse entre Nicode et
la reine d'Arménie Laodice n'interfère pas avec l'action principale , et y déploie par conséquent
une rhétorique qui se prive des discours d'amour et d'amitié. À la place, il étend à tous les actes la
rhétorique épidictique, qu'elle soit éloge de la grandeur héroïque de Nicomède ou éloge de la
prudence des Romains, et mobilise la politique pour remplir les péripéties de l'intrigue. Que la
politique ait ainsi essentiellement, dans le théâtre cornélien, une valeur technique, plus qu'un poids
iologique, pour reprendre l'analyse de Georges Forestier ', c'est ce dont témoignent à la fois les
pces liminaires et le texte de Nicomède, comme nous allons le démontrer.
Une première objection de principe surgit cependant devant cette apparente réduction de la
politique à une topique, à une simple thématique, dirions-nous aujourd'hui : l'application historique
des situations fictives aux événements contemporains n'est-elle pas un mode de lecture courant au
XVIIesiècle ? C'est ainsi que la grandeur héroïque qui est celle de Nicomède a pu être appliquée aux
diverses personnalités à la tête de la monarchie (en particulier le Grand Condé, emprisonné en 1650
lors des événements de la Fronde et « victime », pour ses partisans, de l'ingratitude et du
machialisme de Mazarin), de même que la déclaration de Corneille, selon laquelle il s'est efforcé
de peindre l'impérialisme romain et ses limites, a été mobilisée dans le débat politique de lpoque
immédiate ou de telle époque ultérieure. En vérité, une telle application transforme la tragédie en
pme allégorique, en fable cryptée, et Corneille, comme tous les auteurs du scle, s'est élevé
contre une telle réduction, ce qui ne veut pas dire qu'il l'ignore ni qu'il n'en joue pas.
Dans le droit-fil de la première objection, une seconde réticence contre l'appréhension purement
technique de la politique existe, qui s'appuie sur la richesse et la cohérence des positions politiques
exposées par les pces de Corneille. La présence d'une argumentation politique et éthique
complexe sur la légitimité du pouvoir, sur ses fins, sur les devoirs privés des grands et les devoirs
spécifiques des princes, etc., a d'ailleurs pu nourrir maints travaux sur les « thèses philosophiques »
de Corneille, de la défense de l'absolutisme à sa remise en cause, de son stcisme moral à l'éloge de
la liberté qu'il effectue dans Œdipe en réaction à l'augustinisme. À bien y regarder, il s'agit là d'une
critique d'intention, qui spécule sur le projet de l'auteur tout en introduisant une cohérence
herméneutique dans son œuvre. La pertinence de ces analyses n'est pas en cause, mais leur
positionnement apparaît alors clairement : encore une fois, il s'agit là d’interprétations, de
reconstructions a posteriori de l'intention idéologique auctoriale alors même que jamais, dans ses
préfaces et examens, Corneille n'a évoqué une quelconque motivation philosophique ou religieuse
pour expliquer le choix de ses sujets.
C'est que l'intérêt de la politique dans l'art d'écrire propre à Corneille est fondamentalement
ptique et rhétorique. Latragédie politique selon lui, ce n'est pas une tradie avec des thèses
politiques (par exemple l'anti-machiavélisme, dans le cas de Nicomède), mais une tragédie dont les
épisodes politiques sont structurants, c'est-à-dire constituent le nœud et/ou le dénouement. Dans
Nicomède, la politique romaine fournit à elle seule l'occasion d'un nœud, d'un obstacle d'un genre
nouveau, totalement dénué de rivalités amoureuses, tandis que la révolte populaire et l'allégeance
finale de Nicomède au roi remplissent le dénouement.
Que la politique soit une composante essentielle du genre, la grande définition de la tragédie que
Corneille donne en 1660 le rappelle : « Sa dignité demande quelque grand intérêt d'État, ou quelque
passion plus noble et plus mâle que l'amour, telles que sont l'ambition ou la vengeance. » Non
seulement le nœud amoureux, rejeté du seul côté de la comédie, est tout juste capable de fournir à
la tragédie une complication secondaire, mais le nœud tragique est explicitement assimilé aux
intérêts politiques, qu'il s'agisse de la conservation du pouvoir, de la libido dominandi (autre nom de
l'ambition), de l'esprit de vengeance, qui lui aussi dépasse le seul cadre des sentiments familiaux,
ou d'une autre de ces passions violentes et viriles dont la Rhétorique II d'Aristote a dressé la liste
canonique on songe ici à la passion de générosité de la gouvernante Léontine qui, dans Héraclius,
n'hésite pas à sacrifier son fils pour sauver celui du roi assassiné.
Mais la politique n'est pas seulement l'occasion d'un nœud ou d'un dénouement ;elle est encore
une situation fondamentale de discours, orchestrant la circulation de la parole entre les conseillers et
le prince, entre les plaignants et le roi-juge, entre les conspirateurs et leurs chefs. Elle permet ainsi
l'insertion et l'amplification de discours argumentés, s'illustrant dans les genres délibératif et
judiciaire et alimentant les ressources oratoires du poème tragique.
Par sa puissance dramatique enfin, la politique rend vraisemblable la peinture d'un héros innocent
quoique coupable au regard de l'État : le piège qui l'enserre est généré non par une faute morale,
mais par la situation dans laquelle il se retrouve pris. Ainsi, Nicomède est innocent de toute faute, et
plus encore de tout projet de rébellion, mais il devient dangereux pour le roi en place, du fait de ses
victoires et de son obstination à vouloir s'unir à une princesse étrangère. Quant au roi Prusias, il est
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