FICHE DE REVISION n°14
SYNTHÈSE DES FIGURES DE STYLE
Définition : Une figure de style est un procédé qui consiste à rendre ce que l’on veut dire plus expressif,
plus impressionnant, plus convaincant, plus séduisant… Autrement dit, une figure de style permet de
créer un effet sur le destinataire d’un texte (à l'écrit ou à l'oral).
1°) Les figures par analogie, qui permettent de créer des images :
Elle établit un rapport de ressemblance entre
deux éléments (le comparé et le comparant),
à l’aide d’un outil de comparaison (comme,
ainsi que, plus… que, moins… que, de
même que, semblable à, pareil à, ressembler,
on dirait que…)
- Le soleil est semblable à de l’or.
- Ton teint est pareil à l’éclat de la rose.
- La terre est bleue comme une orange. (Eluard)
C’est une comparaison sans outil de
comparaison. Les termes y sont pris au sens
figuré.
- Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe. (Hugo)
- L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la
nature, mais c’est un roseau pensant. (Pascal)
Elle représente une chose ou une idée sous
les traits d’une personne.
- La forêt gémit sous le vent.
- L’Habitude venait me prendre dans ses bras et me
portait jusque dans mon lit comme un petit enfant.
(Proust)
2°) Les figures de substitution, qui remplacent un terme par un autre terme ou par toute une
expression :
Elle remplace un mot par un autre mot selon
un lien logique.
- Je viens de lire un Balzac. / Boire un verre.
- Il est premier violon à l’orchestre de Lille.
- Le Vatican est en désaccord avec la Maison blanche.
C'est une forme particulière de métonymie :
elle consiste à désigner la partie pour le tout
(et vice-versa), ainsi que la matière pour
l’objet et le particulier pour le général..
- Les voiles disparurent à l’horizon.
- Ils croisèrent le fer.
- Elle a enfilé son vison.
Elle remplace un mot par une expression qui
le définit.
- La capitale de la France.
- L’astre de la nuit.
- Le roi des animaux.
- L’empereur à la barbe fleurie
3°) Les figures de l’insistance ou de l’atténuation :
Elle consiste à exagérer.
- Un vent à décorner les bœufs.
C’est une énumération de termes organisée
de façon croissante ou décroissante.
- Va, cours, vole et nous venge ! (Corneille)
- Je me meurs, je suis mort, je suis enterré. (Molière)
- C’est un roc ! C’est un pic ! C'est un cap !
Que dis-je, c’est un cap ?C’est une péninsule !
(Rostand)
Elle consiste à atténuer l’expression d’une
idée, d’un sentiment (pour ne pas déplaire
ou choquer).
- Ton grand-père est parti faire un long voyage.
- Il faut aider les non voyants.
Elle consiste à dire moins pour faire
entendre plus.
- Va, je ne te hais point. (Corneille)
- Il ne me paraissait pas douteux que M. Alphonse
n’eût été victime d’un assassinat. (Mérimée)
Répétition de(s) même(s) terme(s) en début
de plusieurs phrases, de plusieurs vers, de
plusieurs propositions.
Rome, l’unique objet de mon ressentiment !
Rome, à qui vient ton bras d’immoler mon amant !
Rome, qui t’a vu naître et que ton cœur adore !
Rome enfin que je hais parce qu’elle t’honore !
(Corneille)
Répétition de la même construction de
- Innocents dans un bagne, anges dans un enfer