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Chapitre 01
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La démarche mercatique
Cours
Le secteur commercial traditionnel (mercatique de la grande consommation) a été
le premier grand utilisateur de mercatique, suivi par le secteur industriel (on parle
de mercatique industrielle). La mercatique a accéléré dans ces deux grands secteurs
la modernisation des techniques de distribution. Les unités commerciales ont pu
ainsi améliorer leurs techniques marchandes en s’organisant de plus en plus en
réseau et en optant même, dans leur politique d’achat, pour une démarche merca-
tique orientée amont (mercatique des achats).
Le secteur des services a lui aussi sa mercatique déclinée en mercatique bancaire,
mercatique du tourisme, mercatique des assurances, mercatique des loisirs, merca-
tique immobilière, etc. Ces secteurs d’activité portés par une conjoncture et un envi-
ronnement favorables font d’ailleurs partie de ceux qui ont le plus progressé au
niveau mercatique. Les moyens considérables apportés par de puissants groupes
financiers ont permis la mise en place de techniques et de méthodes mercatiques
très pointues.
Plus étonnant encore, la démarche mercatique s’est appliquée à la politique (merca-
tique politique ou électorale), à la musique et au cinéma. Les créations artistiques
semblent ne plus pouvoir se passer des techniques de la mercatique.
Le secteur non marchand (les causes non commerciales) n’est pas épargné par l’impact
de la mercatique : on parle de mercatique des services publics et des institutions, de
mercatique sociale (sportive, culturelle, caritative, etc.).
4. LA PLACE DE LA MERCATIQUE DANS LES ORGANISATIONS
Le rôle attribué à la mercatique et, en particulier, sa position hiérarchique dans les
services sont très différents selon le type de structure (taille – statut de l’organisa-
tion) et le type de secteur d’activité.
Ainsi, c’est encore dans le secteur de la grande consommation (agroalimentaire, cos-
métiques, prêt-à-porter, hygiène, etc.) que la mercatique occupe la plus grande
place.
Toutefois, d’autres secteurs d’activité rattrapent leur « retard » et accordent
aujourd’hui à la mercatique une place de plus en plus importante, en particulier le
secteur des services et, plus généralement, les secteurs fortement concurrencés
(informatique, loisirs, médias, banques, assurances, etc.).
La taille de l’entreprise (chiffre d’affaires, nombre de salariés, etc.), sa culture, le
niveau de formation de son dirigeant peuvent également avoir une influence notable
sur la place de la mercatique.
Dans les petites structures, dans les entreprises familiales, c’est souvent le dirigeant
qui a en charge la mercatique. En effet, le coût de fonctionnement relativement
élevé d’un « département mercatique » ne permet pas, bien souvent, à ces entre-
prises de l’inclure dans leur structure. Toutefois, on peut noter, depuis quelques
années, une prise de conscience très forte de l’utilité de la mercatique comme fonc-
tion essentielle de l’entreprise ; de plus en plus, de petites et moyennes entreprises
accordent à la mercatique une place de choix dans leur organigramme.
Enfin, on observe un phénomène intéressant qui se développe constamment : l’exter-
nalisation. De nombreux cabinets conseils se voient sous-traiter une grande partie des
réflexions et des prises de décision mercatiques de nombreuses organisations.