Bac Blanc Terminale L - Février 2016 Correction de l’épreuve de Spécialité Mathématiques (durée 3 heures) Exercice 1 (5 points) Question 1 : La population d’une ville augmente de 3 % tous les ans donc elle est multipliée tous les ans par 1 3 . 100 5 En 5 ans, elle est donc multipliée par 1 3 1,035, soit par environ 1,1293 1 15,93 ce qui 100 100 correspond à une augmentation sur 5 ans de la population de cette ville d’environ 15,93 %. Question 2 : Dans une classe, il y a 60 % de filles, soit p(F) 0,6 et donc p(G) 1 p(F) 0,4 . On sait que 30 % des garçons sont blonds, soit pG (B) 0,3 et qu’un élève sur 4 est blond soit p(B) 0,25. Je choisis un élève au hasard. La probabilité que ce soit une fille blonde est donnée par : p(F B) p(B) p(G B) d’après la formule des probabilités totales, d’où : p(F B) p(B) pG (B) p(G) 0,25 0,3 0,4 0,25 0,12 0,13 La probabilité que ce soit une fille blonde est donnée égale à 0,13. Question 3 : Je lance un dé à 6 faces non truqué 10 fois. La variable aléatoire X donnant le nombre de 6 obtenus suit la loi binomiale de paramètres 60 1 . L’événement contraire de « obtenir au moins une fois un 6 » est 6 « ne pas obtenir de 6 » donc la probabilité d’obtenir au moins fois un 6 est donnée par : 1 p(X 0) 10 1 0 1 10 1 0 6 6 0 soit environ à la calculatrice 0,83849. La probabilité d’obtenir au moins une fois un 6 sur 10 lancés est environ de 0,838. Question 4 : x 3 3x 2 9x 2. Soit la fonction f définie sur par : f(x) f est deux fois dérivable sur et on a : f ′(x) 3x 2 6x 9 et f ″(x) 6x 6. La dérivée seconde f ″de f s’annule en 1 en changeant de signe et on a : f( 1) ( 1)3 3 ( 1)2 9 ( 1) 2 13 donc la courbe Cf de la fonction f d'inflexion le point de coordonnées ( 1 13). admet comme point Question 5 : On considère la fonction f définie sur [0 4] par f(x) (x 2)e x . f est dérivable sur [0 4] et on a f ′(x) 1 e x (x 2)e x (x 1)e x avec e x 0 pour tout x donc f′(x) est du signe de (x 1), soit négatif sur [0 1] et positif sur [1 4]. On en déduit que f est décroissante sur [0 1] et croissante sur [1 4]. f admet donc un minimum en 1 avec f(1) 1 e1 e. Le minimum de f sur [0 4] est donc e. 1/1 Exercice 2 (5 points) 1. a) Le nombre d’employés de l’entreprise augmente de 2 % par an, donc un La suite ( un ) est donc géométrique de raison 1,02 et de premier terme u0 b) D’après la question précédente, on a : un 1 un 1,02. 2000. 2000 1,02n . u0 q n , soit un 2. 2,5 % du personnel féminin part à la retraite tous les ans et l’entreprise recrute 55 femmes tous les ans donc : fn 1 (1 0,025)fn 55, soit fn 1 0,975fn 55. 3. Le nombre d’employés en 2017 est donné par : u1 2000 1,02 donné f1 0,975 f0 55 0,975 960 55 991. Il y aura donc 1049 hommes (2040 – 991) dans l’entreprise en 2017. 2040 et le nombre de femmes est 4. a) Déterminons le réel q tel que vn 1 q vn pour tout n. vn fn 2200 pour tout n donc : vn 1 fn 1 2200 0,975fn 55 2200 0,975fn 2145 0,975(vn 2200) 2145 0,975vn 2145 2145 0,975fn On a donc vn 1 0,975vn ; la suite ( vn ) est donc géométrique de raison 0,975. De plus : v0 f0 2200 960 2200 donc le premier terme de la suite ( vn) est v0 b) D’après la question précédente, on a vn c) On a vn fn 2200 donc fn d) 0,975 ]0 1[ donc lim 0,945n n 1240 0,975n . v0 q n , soit vn vn 2200, soit fn 1240. 2200 1240 0,975n . 0 d’où : lim fn 2200. n 4. a) Les valeurs dans le tableau sont arrondies à l’unité : U>2F N U F 0 Vrai 1 Vrai 2 Vrai 3 Vrai 4 Vrai 5 2000 960 2040 991 2081 1021 2122 1051 2165 2208 1079 1107 Faux L’algorithme affiche 2021 (2016+5) ; cela signifie que c’est en 2021 que l’entreprise emploiera plus de femmes que d’hommes. b) On peut, par exemple, entrer les suites ( fn ) et 1 un dans la calculatrice et observer les différents 2 termes. On retrouve le résultat précédent, soit fn 1 un à partir de n 5 mais on constate qu’à partir de 2 n 17 (c’est-à-dire à partir de 2033), fn redevient plus petit que 1 un , c’est-à-dire que le nombre de 2 femmes redevient inférieur au nombre d’hommes. Le délégué syndical a donc raison. 2/2 Exercice 3 (5 points) Un organisme officiel est chargé de réglementer la fouille des fonds marins et d’éviter ainsi les pillages. Un chasseur d’épaves se rend sur la zone qu’on lui a attribuée. Son bateau est équipé d’un sonar pour détecter la présence d’une épave. On note : - E l’événement : « il y a une épave sur zone » et E l’événement contraire de E, - S l’événement : « le sonar indique l’existence d’une épave » et S l’événement contraire de S. 1. La probabilité qu’une épave soit sur zone est de 0,7 donc on a : p(E) 0,7 et p ( E ) 1 p(E) 0,3. Au cours de la campagne de fouilles précédente, il a remarqué que si une épave est présente, le sonar indique sa présence dans 80 % des cas donc on a : pE (S) 0,8 et pE ( S ) 1 pE (S) 0,2. S’il n’y a pas d’épave, le sonar indique néanmoins la présence d’une épave dans 5 % des cas donc on a : pE (S) 0,05 et pE ( S ) 1 pE (S) 0,95 On obtient l’arbre pondéré suivant : 2. p(E S) pE (S) p(E) 0,8 0,7 soit p(E S) 0,56. La probabilité qu’il existe une épave et que le sonar la détecte est de 0,56 (ou encore, le sonar détecte une épave qui existe réellement dans 56 % des cas). 3. D’après la formule des probabilités totales, on a : p(S) p(E S) p ( E S ) 0,56 pE (S) p ( E ) 0,56 0,05 0,3 0,575 La probabilité que le sonar indique la présence d’une épave (réelle ou fictive) est bien de 0,575. 4. Le sonar indique la présence d’une épave. Il ne s’agit pas d’une fausse alerte si l’épave est bien présente donc la probabilité qu’il ne s’agisse pas d’une fausse alerte est donnée par : 0,56 avec 0,56 0,9739 pS (E) p(S E) p(S) 0,575 0,575 Lorsque le sonar détecte une épave, la probabilité qu’il ne s’agisse pas d’une fausse alerte est donc d’environ 0,974. 5. Lors d’une sortie en mer, le chasseur d’épaves se trouve toujours dans l’une des trois situations suivantes : - Situation 1 : une épave est présente sur la zone et le sonar la détecte. Les plongeurs la localisent et l’identifient : une prime de 2000 € est alors versée au chasseur d’épaves. - Situation 2 : il n’y a pas d’épave présente sur la zone mais le sonar en détecte une. Les plongeurs descendent, font des recherches pour rien et la sortie coûte 500 € au chasseur d’épaves. - Situation 3 : le sonar ne détecte aucune épave (qu’il y en ait ou pas). Les plongeurs restent à bord et la sortie coûte 300 € au chasseur d’épaves. 3/3 a) Soit X le gain en euros du chasseur d’épaves lors d’une sortie. On a : p(X 2000) p(S E) 0,56 p(X 500) p(S E) p(X 300) p( S ) pE (S) p ( E ) 1 p(S) 0,05 0,3 0,015 0,425 La loi de probabilité du « gain » (positif ou négatif) réalisé est donc donnée par : gain xi 2000 probabilité pi 0,56 On peut vérifier que : 0,56 0,015 0,425 500 0,015 300 0,425 1 b) Le chasseur d’épaves effectue de nombreuses sorties. L’espérance de la loi précédente est : E(X) 2000 0,56 ( 500) 0,015 ( 300) 0,425 Le gain par sortie en mer qu’il peut espérer avoir est donc de 985 €. 985 6. Le chasseur d’épaves prévoit d’effectuer cinq sorties successives sur la zone de fouilles. A chaque sortie, la probabilité que le sonar reste muet est : p ( S ) 0,425. On a donc une succession de n 5 épreuves indépendantes et identiques à 2 issues possibles : - la réussite (le sonar reste muet) avec une probabilité p 0,425 - l’échec (le sonar ne reste pas muet) avec une probabilité 1 p 0,575 La variable aléatoire Y donnant le nombre de sorties où le sonar reste muet sur les 5 sorties suit donc la loi binomiale de paramètres n 5 et p 0,425. 5 0,4253 (1 0,425)5 3, soit p(Y 3) 0,253806 3 La probabilité pour que, sur les cinq sorties, le sonar reste muet sur exactement trois sorties est donc d’environ 0,254. D’après le cours : p(Y 3) 4/4 Exercice 4 (5 points) x2 10000 e f est la fonction définie sur [ 200 200] par f(x) . est sa courbe représentative dans un repère orthogonal, donnée ci-dessous. Partie A 1. On désigne par f ′ la fonction dérivée de f. a) f u e avec u :x soit f ′(x) 0,0002x e b) On a f ′(x) x 2 dérivable sur 10000 x2 10000 0,0002x e donc sur [ 200 200], de dérivée u′ :x 2x e 10000 x2 10000 pour tout x de [ 200 200]. x2 10000 avec e x2 10000 0 pour tout réel x donc f ′(x) est du signe de 0,0002x. On en déduit le tableau de variations suivant : x signe de f 200 + 0 0 1 200 f e 4 e 4 2. a) La fonction f est continue et strictement décroissante sur [0 200]. De plus : f(0) 1 et f(200) e 4, soit f(200) 0,018 ; on a donc : f(200) 0,5 f(0). On en déduit, d’après le théorème des valeurs intermédiaires, que l’équation f(x) 0,5 admet une unique solution sur l'intervalle [0 200]. b) A la calculatrice, on trouve successivement : f(100) f(84) 0,5 0,5 f(83,26) f(0) donc 0 100 f(83) donc 83 84 0,5 f(83,25) donc 83,25 Une valeur approchée de ; f(90) ; f(83,3) 0,5 f(80) donc 80 f(83,2) donc 83,2 90 83,3 83,26 à 10 2 près est 83,26 (ou 83,25). 5/5 x2 10000 3. On donne f ″(x) 0,0002(1 0,0002x ) e avec e 2 donc f ″(x) est du signe contraire de (1 0,0002x ) avec : 1 1 0,0002x 2 0 x2 x 2 5000 – 5000 x 0,0002 2 200 x f(x) – 5000 + 0 La fonction f est donc convexe sur [ 200 5000 ] x2 10000 0 pour tout réel x et 0,0002 0 5000 , d’où : 200 5000 0 + 5000 200 et concave sur [ 5000 5000 ]. Partie B On admet que la probabilité qu’une catastrophe naturelle ne se produise pas en Gironde pendant les x années à venir est donnée par f(x) 1. f(10) e 102 10000 e 1 100 soit f(10) e x2 10000 où x désigne un nombre réel positif. 0,99 (à 10 2 près). La probabilité qu'une catastrophe naturelle ne se produise pas en Gironde au cours des 10 années à venir est donc d’environ 0,99. 2. En passant par l’événement contraire, on trouve que la probabilité qu’une catastrophe naturelle se produise dans les 20 prochaines années en Gironde est donnée par 1 f(20) où f(20) représente la probabilité qu’une catastrophe naturelle ne se produise pas dans les 20 prochaines années avec f(20) 0,96 (à 10 2 près). La probabilité qu’une catastrophe naturelle se produise dans les 20 prochaines années en Gironde est donc d’environ 0,04. 3. Une assurance propose de couvrir les risques d'une catastrophe naturelle en Gironde pendant un temps T en échange d’une cotisation. Toutefois l'assureur estime que le contrat n’est pas rentable pour lui s’il a plus de 50 % de chance de devoir indemniser un client. D’après la partie A, la fonction f est décroissante sur [0 200] et f(x) 0,5 admet pour solution avec 83,26. On a donc f(x) 0,5 pour x . On en déduit que le temps T maximal que l’assureur peut proposer est de 83 ans. 6/6