Terminale S – Physique Chapitre 6, 7 et 8 La trousse à outils en électricité La tension uAB correspond à la différence de potentiel VA – VB que l’on représente par une flèche partant de B pointant vers A (à l’extérieur du circuit). dq ; elle est L’intensité i dans un circuit série est le débit de charges électriques par unité de temps i dt représentée par une flèche sur le circuit, dans le sens inverse de circulation des électrons (qui, eux, circulent des potentiels négatifs vers les potentiels positifs). Le conducteur ohmique Couramment appelé « résistance », ce dipôle se caractérise effectivement par sa résistance R au passage du courant, exprimée en ohms (Ω). La tension à ses bornes uR est proportionnelle à l’intensité i qui le traverse selon la loi d’Ohm uR R i Le conducteur ohmique est capable de dissiper l’énergie électrique qu’il reçoit en énergie thermique (chaleur) : c’est l’effet Joule. Sur une durée t, ER P t UI t Ri 2 t . Le condensateur Constitué de 2 armatures conductrices séparées par un isolant (le diélectrique), le condensateur se caractérise par sa capacité C exprimée en farads (F). La tension uC à ses bornes (convention récepteur) est proportionnelle à la charge q de son armature positive (exprimée en coulombs, symbole : C) q uC C Le condensateur est capable de stocker de l’énergie électrique. 1 EC C uC 2 2 L’énergie étant une grandeur continue, la tension aux bornes du condensateur (et sa charge) est une grandeur continue. La bobine La bobine idéale est un fil gainé enroulé en spires sur un cylindre. Elle se caractérise par son inductance L, exprimée en henrys (H). La tension uL à ses bornes (convention récepteur) est proportionnelle à la dérivée de l’intensité du courant qui la traverse di uL L dt La bobine idéale fournit une réponse à toute variation du courant électrique : on dit qu’elle s’oppose aux variations de l’intensité. Dans la réalité, la bobine étant un enroulement de fil, elle oppose nécessairement une résistance r au passage du courant : la bobine réelle est donc également résistive, de sorte que pour une bobine réelle di uL L r i dt L’énergie emmagasinée (et non stockée) par la bobine idéale se met sous la forme 1 EL L i 2 2 L’énergie étant une grandeur continue, l’intensité du courant traversant une bobine est une grandeur continue. 1 Terminale S – Physique Chapitre 6, 7 et 8 Etude des dipôles RC et RL série Nous nous sommes intéressés à la réponse des dipôles RC et RL série à un échelon montant ou descendant de tension (c’est-à-dire à une variation brutale de la tension appliquée aux bornes du dipôle). E 1 K R i A condensateur bobine B 2 uKA uAB L’utilisation de la loi d’additivité des tensions (loi des mailles) et les relations caractéristiques des dipôles conduisent toujours à une équation différentielle du 1er ordre dy a y b dt éventuellement homogène (b = 0) dans le cas de la réponse à un échelon descendant de tension. On obtient une équation concernant uC(t) dans le cas du dipôle RC et concernant i(t) dans le cas du dipôle RL. Les solutions générales sont du type b y (t ) k eat a où la constante k se détermine par la connaissance d’une condition particulière sur y(t), le plus souvent à t = to. Exercices 1. a. Montrer que, dans le cas de la charge d’un condensateur (C) associé en série à une résistance (R) et par un générateur de fém E, la tension à ses bornes se met sous la forme uC (t ) E 1 e t / avec R C b. Montrer que est bien homogène à une durée. 2. a. Montrer que, dans le cas de la rupture de courant dans un circuit série comportant un générateur de fém E, une bobine (L,r) et une résistance (R), l’intensité du courant dans le circuit peut se mettre sous la forme E L 1 e t / avec i (t ) Réq Réq b. Montrer que est bien homogène à une durée. 2 Terminale S – Physique Chapitre 6, 7 et 8 Etude du dipôle RLC série Condensateur et bobine sont des composants susceptibles de stocker (condensateur) ou d’emmagasiner temporairement (bobine) de l’énergie électrique. Un condensateur, initialement chargé, branché aux bornes d’une bobine idéale, restitue l’énergie qu’il a stockée ; la bobine s’oppose à cette restitution et emmagasine à son tour l’énergie cédée par le condensateur, avant de la lui re-communiquer, et ainsi de suite : s’entame une partie de « ping-pong » entre les deux composants qui s’échangent l’énergie électrique initialement stockée par le générateur. En présence d’une résistance (celle de la bobine réelle, notamment), le processus de ping-pong est amorti : la résistance dissipe de l’énergie par effet Joule et le ping-pong se retrouve amputé, à chaque transfert condensateur–bobine, d’une partie d’énergie. Lors de la décharge d’un condensateur dans une bobine, lorsque la résistance totale du circuit est nulle, la tension aux bornes du condensateur obéit à l’équation différentielle du second ordre d ²uC 1 uC 0 dt ² LC Les solutions d’une telle équation sont du type uC (t ) U m cos o .t avec les constantes Um l’amplitude (en volts) 2 o 2 f o la pulsation (rad.s–1) To la phase à l’origine Sur l’exemple ci-contre, Um = 3 V, To = 4 s et = /2. Rappels La période propre To est la durée d’un motif oscillatoire (en secondes). La fréquence propre fo est le nombre de motifs répétés en une seconde (en hertz) La pulsation propre o est la vitesse de répétition du motif – 2 parcourus en To secondes – (en rad.s–1) Exercices 1. Etablir l’équation (ci-dessus) à laquelle obéit uC(t) dans le dipôle LC série. 2. Montrer que les solutions proposées sont bien solution de cette équation, et en déduire l’expression nécessaire de la période propre To des oscillations de la tension aux bornes du condensateur, uC. 3. Comment évolue l’intensité dans le circuit ? 4. Déterminer la solution particulière correspondant à uC(t) à la décharge du condensateur (initialement chargé) dans la bobine. 3