Une initiative des FPS
Dépliant disponible sur le site www.femmesprevoyantes.be
et auprès du
Secrétariat général des FPS
Place Saint-Jean 1/2 ● 1000 Bruxelles ● Tél : 02 515 04 01 ● Fax : 02 511 49 96
Editeur responsable
Dominique Plasman ● Place Saint-Jean 1/2 ● 1000 Bruxelles
Rédaction et recherche
Françoise Claude
Suivi de production
Mélanie Boulanger
Graphisme
Héroufosse Communication
Mars 2008
1962
La loi interdit aux employeurs
de licencier une femme pour
cause de mariage ou de gros-
sesse. C’était auparavant une
pratique fréquente. Aujourd’hui
encore, cette interdiction est
parfois contournée. De plus, de
nombreux employeurs rechi-
gnent à embaucher une femme
ayant de jeunes enfants ou en
âge de procréer.
1963
Réforme de la réglementation
chômage. Les allocations des
femmes restent inférieures à
celles des hommes.
Pour la première fois, une fem-
me, Marguerite de Riemaec-
ker-Ligot, PSC, est nommée
ministre (du Logement et de
la famille). En 2008, le gouver-
nement Leterme 1er compte 7
femmes sur 22 ministres.
On introduit le système fi scal du
« cumul des époux ». Il a pour
conséquence de décourager le
travail rémunéré des femmes en
pénalisant fortement les cou-
ples à deux revenus.
1965
1966
Grève des ouvrières de la FN
pour obtenir un salaire égal à
celui des hommes pour un tra-
vail égal. L’ensemble des orga-
nisations féminines belges et
européennes, et, après un cer-
tain temps, certaines instances
syndicales, se solidarisent avec
cette action de près de trois
mois. Elle fera date et se clôtu-
rera sur une victoire.
1969 1970 1971
1972
La loi instaure l’égalité paren-
tale en supprimant la notion de
« puissance paternelle ». Une
loi de 1974 complètera celle-ci
en donnant exactement les mê-
mes droits aux hommes et aux
femmes dans l’éducation des
enfants.
Pour la première fois, les fem-
mes belges organisent le 11
novembre leur « journée des
femmes », en présence de Si-
mone de Beauvoir. Cette ma-
nifestation rencontre un énorme
succès.
1970>1980 1990>2000 2007...
1973
1975
1976
1978 1980 1982
1984
Convention Collective de Tra-
vail sur l’égalité salariale, ap-
plicable à tous les employeurs.
Malgré cette réglementation,
on trouve encore aujourd’hui
d’importants écarts salariaux
entre les hommes et les fem-
mes, même à diplôme et durée
de carrière égaux (en moyenne
de 15 à 20%, selon les critères
retenus).
Suite à une forte mobilisation des
mouvements de femmes et du
monde laïque en soutien au Dr
Peers, emprisonné pour avoir
pratiqué des interruptions vo-
lontaires de grossesse (IVG),
l’interdiction de l’information et
de la publicité pour la contra-
ception est levée. L’accès à la
pilule contraceptive se répand
largement, élément essentiel de
la liberté sexuelle et de la liberté
de reproduction des femmes.
La loi proclame l’égalité totale
des époux. Les droits et devoirs
découlant du mariage sont les
mêmes pour les deux. La femme
ne doit plus obéissance à son
mari, ils fi xent de commun accord
la résidence conjugale (aupara-
vant, légalement le mari en déci-
dait seul, la femme étant tenue de
le suivre). La femme mariée peut
ouvrir un compte en banque sans
l’autorisation de son mari. Les
régimes matrimoniaux sont réfor-
més dans le sens de l’égalité.
La loi « de réorientation éco-
nomique » prévoit spécifi que-
ment l’égalité totale de traite-
ment entre les hommes et les
femmes dans le cadre de l’em-
ploi et des relations économi-
ques en général. Une nouvelle
loi viendra confi rmer ces princi-
pes en 1999.
Instauration de trois statuts
dans le chômage (auxquels
correspondent des allocations
différentes). Le statut le plus
mal rémunéré est celui de « co-
habitant ». Il comporte à cette
époque 90% de femmes.
Un accord entre la direction et
les syndicats de l’entreprise
Bekaert-Cockerill prévoit le
passage à mi-temps des tra-
vailleuses qui ne sont pas chef
de ménage, afi n d’éviter des li-
cenciements masculins. Après
l’échec de leur grève (soldé par
13 licenciements, tous fémi-
nins), les femmes entament des
actions judiciaires. Elles obtien-
dront des indemnisations, mais
pas leur réintégration dans l’en-
treprise. Cette affaire a entraîné
une forte mobilisation des mou-
vements de femmes.
Le mariage n’entraîne plus de
conséquence immédiate sur la
nationalité des époux (l’ac-
quisition de la nationalité belge
sera facilitée à celles et ceux
qui épousent un-e Belge, suite
à une procédure identique pour
les deux sexes). Auparavant,
la femme acquérait automati-
quement par le mariage la na-
tionalité de son mari, mais pas
l’inverse.
Suppression du « cumul des
époux », et introduction du «
quotient conjugal » qui favori-
se les couples à un seul revenu.
Même si c’est dans une moin-
dre mesure, en bout de course,
le résultat est le même : dans
certains couples, le travail des
femmes peut coûter cher au
contribuable …
La loi réprime le viol entre
époux. Auparavant, les rela-
tions sexuelles d’un mari avec
sa femme relevaient du « devoir
conjugal ».
On commence à détricoter le
droit à l’« allocation de ga-
rantie de revenu », complé-
ment de chômage pour les
travailleurs à temps partiel. Le
nombre de bénéfi ciaires de ces
allocations complémentaires
pour travail à temps partiel in-
volontaire passera de plus de
200.000 en 1991 à 30.000 en
1998. Pourtant, durant la même
période, le travail à temps par-
tiel a augmenté de 40%.
Loi dite « des quotas ». Les
listes électorales (législatives) ne
peuvent compter plus de deux
tiers de candidats du même
sexe. Lors du premier scrutin
soumis à cette loi, en 1999,
12% de députées (contre 9,4%
en 1991) seront élues. Lente
progression…
Dépénalisation de l’interrup-
tion volontaire de grossesse
(IVG). Aujourd’hui, dans l’Union
européenne, l’interruption vo-
lontaire de grossesse est dépé-
nalisée dans la majorité des pays
membres. Elle reste interdite en
Irlande, à Malte et à Chypre. Le
Portugal l’a autorisée en 2007.
Quant à la Pologne, elle l’a in-
terdite en 1997 après 40 ans de
dépénalisation. En Lituanie, une
loi réintroduisant l’interdiction
est actuellement débattue au
Parlement.
1988 1989
1990
1991 1994
Instauration de l’assurance
maternité. Le repos d’accou-
chement sort du régime de l’in-
capacité de travail (dans lequel
le premier mois est à charge
de l’employeur, les suivants à
charge de la Sécurité sociale).
Désormais, une travailleuse qui
accouche ne coûte plus rien à
son employeur.
1998
2002
2001
1980>1990
La loi réprime le harcèlement
moral et sexuel au travail. De
nouvelles mesures la complète-
ront en 2002 et 2007.
Le premier Plan d’action na-
tional contre la violence en-
vers les femmes a pour but de
développer et de coordonner
les politiques. La violence de
genre entre partenaires ou ex-
partenaires est de plus en plus
dénoncée et reconnue comme
un scandale sur lequel on a trop
longtemps fermé les yeux. La
politique de « tolérance zéro »,
d’abord menée par le parquet
de Liège (2004) puis étendue à
tous les parquets (2006) parti-
cipe également à cette prise de
conscience collective.
Instauration d’un congé de pa-
ternité de 10 jours ouvrables à
prendre dans les 30 jours de la
naissance de l’enfant. Suivie de
la mise sur pied du Service des
créances alimentaires (CECAL)
en 2004, ainsi que de l’incitation
faite aux juges de proposer l’hé-
bergement égalitaire des enfants
en cas de séparation des parents
(2006). Il s’agit d’importantes
avancées dans la reconnais-
sance symbolique des respon-
sabilités sociales des pères dans
l’éducation de leurs enfants.
La loi impose la parité sur
les listes électorales, avec
alternance des deux sexes aux
deux premières places. Suite
aux élections législatives de
2003, la Chambre est compo-
sée de 34,7% de femmes et
de 65,3% d’hommes. La pro-
portion est la même après les
élections de 2007.
L’article 10 de la Constitution,
affi rmant l’égalité de tous les
Belges devant la loi, est com-
plété comme suit : « l’égalité
des femmes et des hommes
est garantie ». Un article 11bis
est introduit, qui confi e au légis-
lateur la mission de garantir aux
femmes et aux hommes l’égal
exercice de leurs droits et liber-
tés, et entre autres, l’égal accès
aux mandats électifs.
Création (au niveau fédéral) de
l’Institut pour l’égalité des
femmes et des hommes. Il est
chargé, entre autres, d’évaluer
les politiques en termes d’éga-
lité, de faire des recomman-
dations aux pouvoirs publics,
de soutenir les associations
œuvrant à l’égalité, de soutenir
toute personne victime de dis-
crimination de genre, y compris
en Justice si nécessaire.
2005 2007
Les lois « anti-discrimination »
précisent la mise en œuvre
concrète qu’on est en droit
d’attendre du principe d’égalité.
Elle facilite l’obtention de répa-
ration en cas de traitement dis-
criminatoire (au travail, dans le
logement, les services…).
Une nouvelle réforme de l’al-
location de garantie de reve-
nus (complément de chômage
pour les travailleurs à temps
partiel) vient encore réduire
pour beaucoup de personnes
(très majoritairement des fem-
mes) les montants des alloca-
tions déjà très minces.
La loi impose à tous les ac-
teurs politiques et adminis-
tratifs (niveau fédéral) de tenir
compte de la dimension de
genre dans chacune de leurs
politiques « en vue d’éviter ou
de corriger d’éventuelles iné-
galités entre les hommes et
les femmes ». Cette loi se veut
« la mise en œuvre des objec-
tifs de la quatrième conférence
mondiale sur les femmes te-
nue à Pékin en 1995 », et de
la conférence d’évaluation des
résultats de celle-ci, qui s’est
tenue en 2005. Depuis 1975,
l’ONU organise régulièrement
ces conférences mondiales au
cours desquelles l’ensemble
des pays du monde prennent
certains engagements en faveur
de l’égalité (Mexico 1975, Co-
penhague 1980, Nairobi 1985,
Pékin 1995 et 2005).
1960>1970
Suppression de la référence au
sexe dans la réglementation du
chômage. Les allocations sont
les mêmes pour les hommes et
les femmes. Cependant, la caté-
gorie « chef de ménage » perçoit
des allocations majorées.
La loi protège les droits suc-
cessoraux du conjoint survi-
vant (très majoritairement des
femmes) et en particulier son
droit de rester dans le domicile
conjugal.
Le mariage ne modifi e plus la
capacité civile de la femme.