LE STATUT SOCIAL ET LES DEVOIRS
Les femmes du XXème siècle, déjà affirmées dans tous les secteurs du monde, du travail, et de
la vie sociale contrairement aux femmes du passé, qui étaient ouvrières sous-payées et
malmenées et n’ayant pas le droit de vote, ou encore esclaves, sont différentes. Mais encore
aujourd’hui, dans quelques pays, les femmes n’ont pas droit à ces nouvelles conditions.
En effet, la vie des femmes dans les villages africains est marquée par le travail et la fatigue.
La condition de la femme africaine implique souffrances terribles subies passivement et sans
espoir de rachat et va situer en un cadre d'isolement physique, social et culturel.
Dans ces villages, les communications sont extrêmement difficiles ; il n'y a pas de moyens de
transport, pas de télévision, pas de journaux, peu de radio ; il n'y a pas d’école, ou du moins,
il n'y a pas d’école nationale où l’on peut apprendre le français ; mais il y a l'école coranique,
où l’on apprend le Coran et l'arabe, mais seul l'homme a l’accès à l'école ; au contraire, la
femme, outre la polygamie et l’interdiction d'entrer dans les mosquées, est considérée
“impure” parce que tachée par le sang menstruel.
Les femmes sont l'épine dorsale de l'Afrique. Elles font la majeure partie du travail. Les
femmes vivant à la campagne se distinguent de celles qui vivent en ville. En effet, pour celles
vivant à la campagne, pendant la saison sèche, quand l'homme part du village pour chercher
du travail en ville, il laisse sa femme seule à la maison et c'est donc elle qui fait le travail. La
femme prépare les graines, fait le battage, la décortication, la mouture, elle recueille les épices
et les autres aromates, prépare la cuisine et mange en dernier ; si elle veut, elle a la possibilité
de cultiver le champ ou faire d’autres activités et touche à elle le séchage et la conservation
de la viande ; revient alors la vie familiale (enfant, linge, propreté...).
La journée de la femme commence au lever du soleil, avec le problème classique de l'eau qui
sert pour la cuisine, le linge et les animaux.
Après l'eau, c'est le moment du ménage : nettoyer, balayer, laver et tout sans électroménager!
À midi, le plat classique est le riz, et le soir, on cuisine le millet.
Pour préparer la cuisine, le combustible le plus important est le bois et ce sont les femmes
qui deux fois par semaine vont recueillir les branches mortes dans la campagne.
La femme dans la société africaine a la domination de deux secteur-clés : la reproduction
humaine et l'alimentation.
Mais la vie de la femme n'est pas seulement sang, douleur et fatigue. Chaque dimanche elle
prépare le café pour tous, afin de se retrouver, échanger des nouvelles et danser. En effet, la
danse est fondamentale et les moins jeunes dansent aussi.
Pour celles qui vivent à la ville, l'absence de formation les a poussées en masse vers le travail
au noir : on peut donner l’exemple d’une femme qui travaille sur les trottoirs de Lagos ou sur
les plages de Dakar, et vend trois noix de kola, cinq cigarettes, dix morceaux de sucre ou
encore dans l'Afrique subsaharienne, où 60% des femmes travaillent seules : elles sont de
petites vendeuses de fruits et légumes, de médicaments falsifiés, de bouilleuses d'alcool,
d'ammoniac et vendeuses d'eau.