La sonde permet une évacuation normale de l'urine jusqu'à ce que l'œdème
régresse (ce qui demande généralement 3 à 8 jours selon les cas).
Pour réduire au maximum la durée du sondage post-traitement, une résection
endoscopique à minima est souvent réalisée avant ou immédiatement après le
traitement par ultrasons (au cours de la même anesthésie) : ce geste est réalisé
chez les patients présentant des signes d'obstruction prostatique (jet faible,
mictions nocturnes fréquentes, résidu vésical post-mictionnel).
Suivi : l'alimentation est reprise le soir du traitement et la sonde est
généralement enlevée 3 ou 4 jours après. Le retour à domicile est possible le
jour suivant le traitement ou après le retrait de la sonde et vérification du bon
fonctionnement de la vessie par échographie post-mictionnelle. Un traitement
désinfectant discontinu peut être prescrit pendant 8 semaines pour éviter la
survenue d'une infection urinaire.
Des dosages de PSA et des cytobactériologies urinaires sont effectués à
intervalles réguliers. Si une infection urinaire est décelée, le médecin traitant
peut prescire un traitement antibiotique adapté aux germes présents dans les
urines. Pendant cette période, le patient peut ressentir un certain inconfort :
léger saignement en début de miction, mictions fréquentes et parfois
pressantes, éventuellement fuites d'urine lors d'effort ou à la toux, parfois
élimination de débris nécrotiques. Les infections avec fièvre sont rares mais
possibles si l'infection se propage : ces infections nécessitent un traitement
antibiotique énergique.
Surveillance à long terme : une simple surveillance du PSA tous les 3 mois est
suffisante. 3 à 6 mois après le traitement, des biopsies de contrôle peuvent être
toutefois réalisées sous anesthésie locale. Si un foyer cancéreux résiduel est
décelé (environ 10 à 15 % des cas), une deuxième séance d'Ablatherm® sera
réalisée 6 mois après la séance initiale. Si les biopsies sont négatives mais que
le PSA s'élève, un traitement complémentaire sera prescrit car cela signifiera
que le stade de la tumeur a été sous-évalué : le cancer est déjà au stade
régional.
Résultats : une étude multicentrique européenne a été réalisée sur 402 patients
présentant un cancer localisé de la prostate. Les résultats de cette étude
montrent qu'après traitement par Ablatherm® plus de 8 patients sur 10 ont des
biopsies négatives (87,2 %) et un taux de PSA normal (81,4 %). Ces résultats
ont été observés avec un suivi de 13 mois en moyenne. Une étude menée à
Lyon avec un suivi de plus de 5 ans confirme ces résultats.
Effets indésirables : sur la base de l'expérience acquise avec l'appareil standard
et pour les traitements HIFU de première intention du cancer localisé de la
prostate, la morbidité typique d'un traitement Ablatherm® est décrite dans le
tableau suivant :