Dossier pédagogique Saison 2016 - 2017 Contact : Hervé Petit • tél + 33 (0)3 68 98 75 23 • courriel : [email protected] Opéra national du Rhin • 19 place Broglie BP 80 320 • 67008 Strasbourg Salomé Richard Strauss En deux mots du rhin opéra d'europe operanationaldurhin.eu Salomé, princesse sulfureuse et entêtée, accepte de danser pour son beau-père Hérode en échange de la tête du prophète Iokanaan qui s’était refusé à ses baisers. Un opéra aussi fulgurant que viscéral pour raconter l’un des épisodes bibliques les plus troublants. Nouvelle production Opéra en un acte Livret du compositeur d’après Oscar Wilde Créé le 9 décembre 1905 au Semperoper de Dresde Direction musicale Constantin Trinks Mise en scène Olivier Py Décors et costumes Pierre-André Weitz Lumières Bertrand Killy STRASBOURG Opéra ve 10, lu 13, je 16, me 22 mars 20 h di 19 mars 15 h MULHOUSE La Filature ve 31 mars 20 h di 2 avril 15 h Salomé Helena Juntunen Hérode Wolfgang Ablinger-Sperrhacke Hérodiade Susan Maclean Jochanaan Robert Bork Narraboth Julien Behr Page d’Hérodiade Yael Raanan Vandor 1er Nazaréen Ugo Rabec 2e Nazaréen Emmanuel Franco 1er Juif Andreas Jaeggi 2e Juif Mark Van Arsdale 3e Juif Peter Kirk 4e Juif Diego Godoy 5e Juif Nathanaël Tavernier 1er Soldat Jean-Gabriel Saint-Martin 2e Soldat Sévag Tachdjian Un Cappadocien Georgios Papadimitriou Une Esclave Francesca Sorteni Rencontre avec Olivier Py et Pierre-André Weitz Strasbourg Librairie Kléber je 9 mars 18 h entrée libre Orchestre philharmonique de Strasbourg Langue : français surtitré en français et en allemand Durée approximative : 1 h 45 (sans entracte) Conseillé à partir de 13 ans Argument Scène 1 Sur la terrasse du palais d’Hérode, les soldats du Tétrarque montent la garde. L’officier Narraboth contemple ardemment la princesse Salomé au loin. Un page le met en garde à propos de la personnalité sulfureuse de la jeune femme mais rien n’y fait. L’officier n’entend même pas la voix terrible de Iokanaan qui provient de la citerne où il a été enfermé sur ordre du Tétrarque. Celui-ci annonce la prochaine arrivée du Sauveur de l’humanité. Est-ce un fou ou un prophète ? Les avis sont partagés. Scène 2 Salomé paraît. Elle ne supporte plus le regard lascif de son beau-père et refuse de retourner dîner avec lui. C’est alors qu’elle entend la voix de Iokanaan1 et, fascinée, demande à le voir. Face au refus des soldats, elle parvient à convaincre Narraboth de lui obéir en usant de ses charmes. Scène 3 Iokanaan est sorti de sa geôle. Il lance de sévères invectives à l’encontre d’Hérode et d’Hérodias qu’il qualifie de couple dépravé. Salomé est elle-même injuriée lorsqu’elle tente de s’approcher du prophète. La jeune femme redouble alors d’efforts pour le séduire au grand désespoir de Narraboth qui choisit de se suicider ; ce dont elle se moque éperdument. Mais au moment où elle tente d’embrasser Iokanaan sur la bouche, celui-ci la maudit et regagne sa prison. Scène 4 Hérode et Hérodias parviennent sur la terrasse à la recherche de Salomé. Le Tétrarque glisse sur le sang de Narraboth et se demande pourquoi son cadavre git sur le sol. Puis il s’inquiète de l’atmosphère qui règne en cette étrange nuit. Plein de désir pour la princesse, il l’invite en vain à festoyer à nouveau avec lui et suscite les railleries de son épouse qui enjoint sa fille à toujours refuser. Le couple entend tout à coup les imprécations de Iokanaan : Hérodias demande à son mari de le livrer aux Juifs pour qu’il se taise enfin. Mais Hérode a peur d’être maudit et redoute le pouvoir du prophète. Cinq Juifs débattent alors sur le sens de ses messages sans parvenir à s’entendre. Les deux Nazaréens sont en revanche persuadés que Iokanaan annonce la venue du Messie capable de ressusciter les morts. Hérode est terrifié et demande à Salomé de danser pour lui afin de l’apaiser. Celle-ci refuse jusqu’à ce que son beau-père lui promette tout ce qu’elle voudra. La princesse s’exécute en interprétant la fameuse danse des sept voiles. Une fois sa prestation terminée, elle réclame la tête de Iokanaan. Hérode est saisi d’effroi et tente en vain de lui faire changer d’avis. Hérodias ne peut masquer sa satisfaction devant l’entêtement de sa fille. Le Tétrarque finit par envoyer le bourreau dans la citerne qui remonte quelques instants plus tard avec la tête coupée sur un plateau d’argent. Salomé commence à lui parler comme si elle était toujours vivante. Elle lui déclare sa flamme et baise sa bouche avec passion. Hérode, dégoûté, ordonne aux soldats de tuer la jeune fille. 1 Iokanaan ou Jean le Baptiste Les personnages HérodeTénor HérodiasMezzo-Soprano SalomeSoprano IokanaanBaryton NarrabothTénor Un page d’Hérodias Alto Cinq Juifs 4 ténors et 1 basse Deux Nazaréens Ténor et basse Deux soldats 2 basses Un Cappadocien Basse Un Esclave Rôle muet L’orchestre Violons I Violons II Altos Violoncelles Contrebasses 3 flûtes Piccolo 2 hautbois Cor anglais Heckelphon (Hautbois basse) Clarinette en mi bémol 2 clarinettes en la 2 clarinettes en si Clarinette basse 3 bassons Contrebasson 6 cors 4 trompettes 4 trombones Tuba basse Percussion Xylophone Glockenspiel 2 harpes Célesta Musique de scène : Orgue Harmonium à écouter, à voir >Sir Georg Solti, Orchestre Philharmonique de Vienne, Birgit Nilsson (Salome), Eberhard Wächter (Jokanaan), CD Decca (1962) >Philippe Jordan, Chœurs et orchestre du Covent Garden de Londres, mise en scène de David McVicar, Nadja Michael (Salome), Michael Volle (Jokanaan), Opus Arte (2008) Richard Strauss (1864-1949) Compositeur Richard Strauss naît en 1864 à Munich. Dès la petite enfance Richard Strauss est destiné à devenir musicien. Son père, d’abord premier corniste au théâtre de la Cour à Munich, puis en poste comme musicien de la Chambre du roi de Bavière, crée un contexte musical propice. À l’âge de 4 ans, il reçoit ses premières leçons de piano. À 6 ans, il commence à apprendre le violon. Influencé par le caractère conservateur et anti-wagnerien de son père, Richard Strauss découvre la musique par l’étude des œuvres des classiques allemands ainsi que des premiers romantiques, tels Schumann (1810-1856) et Mendelssohn (1809-1847). Sa mère Josephine Pschorr joue aussi un rôle dans son éducation musicale en l’emmenant aux concerts et spectacles d’opéra. Au lycée, il suit dès 1875 des cours de composition et d’instrumentation avec Fr. W. Meyer, chef d’orchestre à la cour. En 1881, il compose sa Symphonie en ré mineur. La même année, il publie son premier opus, Festmarsch pour grand orchestre, composée vers 1876. En 1882, il entre à l’Université de Munich pour y suivre des études de philosophie, d’esthétique et d’histoire de l’art. Richard Strauss découvre véritablement la modernité des œuvres de Liszt (1811-1886) et Wagner (1813-1883) en devenant le chef de l’orchestre de Meiningen, qu’il dirige de 1883 à 1886. Il s’y lie d’amitié avec le premier violon Alexander Ritter, un familier des cercles lisztiens. Après son premier voyage en Italie en 1886, il obtient le poste de troisième chef d’orchestre à l’Opéra de Munich et compose ses premiers poèmes symphoniques : Aus Italien (opus 16) et Don Juan (opus 20). Par la suite, il composera Don Juan (1889), Mort et transfiguration (1890) et Ainsi parlait Zarathoustra (1896). Il se marie en 1894 avec Pauline de Ahna, soprano, ce qui peut expliquer sa prédilection pour ce registre vocal dans ses compositions futures. Il se consacre par la suite à l’opéra. Strauss connaît notamment un succès éclatant grâce à Salomé en 1905, drame en un acte d’après la pièce d’Oscar Wilde. En 1900, sa rencontre avec Hugo von Hofmannsthal, écrivain, poète et dramaturge autrichien (1874-1929), marque un tournant décisif dans la carrière du compositeur. Avec ce librettiste, Richard Strauss crée ses plus grands opéras : Elektra, Le Chevalier à la Rose, Ariane à Naxos, La Femme sans ombre, Hélène d’Égypte, Arabella. Après la mort de Hofmannsthal, il traverse un passage à vide en matière de création. Il fait alors appel à Stefan Zweig qui signe en 1931 le livret de La Femme silencieuse. Le contexte politique influence aussi les choix de Strauss. Après la montée du nazisme en Allemagne, il devient en 1933 le Président de la Reichsmusikkammer (Chambre de Musique du Reich) dans le but de préserver la musique allemande, alors fortement influencée par la politique artistique qu’il juge néfaste. À la fin de sa vie, il complètera son œuvre par Métamorphoses, destinée à 23 cordes solistes (1945). Une anecdote : le compositeur s’éteint le 8 septembre 1949 à Garmisch-Partenkirchen, une petite ville de Bavière. Lors de ses funérailles, Georg Solti dirigea le trio final du Chevalier à la rose. Salomé, un personnage biblique réinventé par l’art « Quand ce fut l’anniversaire d’Hérode, [Salomé] la fille d’Hérodiade dansa en public et plut à Hérode. Alors il jura de lui donner ce qu’elle demanderait. Et elle, poussée par sa mère : « Donne-moi, dit-elle, la tête de Jean-Baptiste sur un plat ». Attristé à cause des serments et des convives, le roi ordonna qu’on la lui donne ; il envoya décapiter Jean dans sa prison et la tête fut apportée sur un plat à la fillette qui l’apporta à sa mère. » (XVI, 3-12, L’Evangile selon Saint Matthieu) L’histoire de Salomé est l’histoire d’une image. Elle existe d’abord et surtout dans l’imagination ; son nom n’est même pas cité dans la Bible. C’est dans l’art qu’elle prend corps : dans la littérature, la sculpture et la peinture, et dans la musique. Depuis le Moyen-Age, l’imagination et la représentation artistique la livrent au regard comme au simple voyeurisme, sous les formes les plus diverses. Souvent mise en parallèle avec Judith en raison de l’épisode de la tête tranchée qui leur est commune, Salomé n’est pourtant pas une héroïne, au sens fort du terme, c’est même le type même de l’antihéros, car aucun de ses actes n’est glorieux : elle n’est que le jouet, l’instrument d’une mère dépitée d’avoir été dénoncée par Jean-Baptiste. Salomé est un personnage inventé par l’art, qui n’a presque aucun équivalent, un personnage de la littérature et de l’iconographie. Il existe deux types de représentations de la fille d’Hérodiade : la scène de la danse au cours du festin d’Hérode et Salomé portant la tête du saint JeanBaptiste sur un plateau. à travers un drame en un acte écrit en française, l’écrivain irlandais Oscar Wilde va libérer Salomé des entraves de la tradition, de la convention et de la morale qui font d’elle un instrument coupable. Cette évolution est déjà présente chez Heine, Massenet, Flaubert et Huysmans, auxquels Wilde doit beaucoup, jusque dans le choix des mots. Extrait de Salomé (1891), tragédie française d’Oscar Wilde Salomé : « Ah ! Tu n’as pas voulu me laisser baiser ta bouche, Iokanaan. Eh, bien ! Je la baiserai maintenant. Je la mordrai avec mes dents comme on mord un fruit mûr. Oui, je baiserai ta bouche, Iokanaan. Je te l’ai dit, n’est-ce pas ? Je te l’ai dit. Eh, bien ! Je la baiserai maintenant... Mais pourquoi ne me regardes-tu pas, Iokanaan ? Tes yeux qui étaient si terribles, qui étaient si pleins de colère et de mépris, ils sont fermés ? Ouvre tes yeux ? Soulève tes paupières, Iokanaan. Pourquoi ne me regardes-tu pas ? As-tu peur de moi, Iokanaan, que tu ne veux pas me regarder ?... Et ta langue qui était comme un serpent rouge dardant des poisons, elle ne remue plus, elle ne dit rien maintenant, Iokanaan, cette vipère rouge qui a vomi son venin sur moi. C’est étrange, n’est-ce pas ? Comment se fait-il que la vipère rouge ne remue plus ?... Tu n’as pas voulu de moi, Iokanaan. Tu m’as rejetée. Tu m’as dit des choses infâmes. Tu m’as traitée comme une courtisane, comme une prostituée, moi, Salomé, fille d’Hérodias, Princesse de Judée ! Eh, bien ! Iokanaan, moi je vis encore, mais toi tu es mort et ta tête m’appartient. Je puis en faire ce que je veux. Je puis la jeter aux chiens et aux oiseaux de l’air. Ce que laisseront les chiens, les oiseaux de l’air le mangeront... Ah ! Iokanaan, Iokanaan, tu as été le seul homme que j’ai aimé. Tous les autres hommes m’inspirent du dégoût. Mais, toi, tu étais beau. Ton corps était une colonne d’ivoire sur un socle d’argent. C’était un jardin plein de colombes et de lis d’argent. C’était une tour d’argent ornée de boucliers d’ivoire. Il n’y avait rien au monde d’aussi blanc que ton corps. Il n’y avait rien au monde d’aussi noir que tes cheveux. Dans le monde tout entier il n’y avait rien d’aussi rouge, que ta bouche. Ta voix était un encensoir qui répandait d’étranges parfums, et quand je te regardais, j’entendais une musique étrange ! Ah ! Pourquoi ne m’as-tu pas regardée, Iokanaan ? Derrière tes mains et tes blasphèmes, tu as caché ton visage. Tu as mis sur tes yeux le bandeau de celui qui veut voir son Dieu. Eh, bien ! Tu l’as vu, ton Dieu, Iokanaan, mais moi... Tu ne m’as jamais vue. Si tu m’avais vue, tu m’aurais aimée. Moi, je t’ai vu, Iokanaan, et je t’ai aimé. Oh ! Comme je t’ai aimé : Je t’aime encore, Iokanaan. Je n’aime que toi... J’ai soif de ta beauté. J’ai faim de ton corps. Et ni le vin, ni les fruits ne peuvent apaiser mon désir. Que ferai-je, Iokanaan, maintenant ? Ni les fleuves ni les grandes eaux ne pourraient éteindre ma passion. J’étais une Princesse, tu m’as dédaignée. J’étais une vierge, tu m’as déflorée. J’étais chaste, tu as rempli mes veines de feu... Ah ! Ah ! Pourquoi ne m’as-tu pas regardée, Iokanaan ? Si tu m’avais regardée, tu m’aurais aimée. Je sais bien que tu m’aurais aimée, et le mystère de l’amour est plus grand que le mystère de la mort. Il ne faut regarder que l’amour. » Salomé, poème de Guillaume Apollinaire, tiré du recueil Alcools (1913) Pour que sourie encore une fois Jean-Baptiste Sire je danserais mieux que les séraphins Ma mère dites-moi pourquoi vous êtes triste En robe de comtesse à côté du Dauphin Mon cœur battait battait très fort à sa parole Quand je dansais dans le fenouil en écoutant Et je brodais des lys sur une banderole Destinée à flotter au bout de son bâton Et pour qui voulez-vous qu’à présent je la brode Son bâton refleurit sur les bords du Jourdain Et tous les lys quand vos soldats ô roi Hérode L’emmenèrent se sont flétris dans mon jardin Venez tous avec moi là-bas sous les quinconces Ne pleure pas ô joli fou du roi Prends cette tête au lieu de ta marotte et danse N’y touchez pas son front ma mère est déjà froid Sire marchez devant trabans marchez derrière Nous creuserons un trou et l’y enterrerons Nous planterons des fleurs et danserons en rond Jusqu’à l’heure où j’aurai perdu ma jarretière Le roi sa tabatière L’infante son rosaire Le curé son bréviaire Bibliographie sélective autour du mythe de Salomé > 1857 : Salomée est omniprésente dans Les Fleurs du Mal, recueil de poèmes de Charles Baudelaire > 1864-67 : Hérodiade de Stéphane Mallarmé > 1877 : Hérodias tiré de Trois Contes de Gustave Flaubert > 1884 : À Rebours de Joris-Karl Huysmans > 1893 : Salomé, tragédie française d’Oscar Wilde > 1908 : La désireuse, La folle, L’insconscience, La peureuse, poèmes de Jean Cocteau > 1913 : Salomé, publié dans Alcools, recueil de poèmes de Guillaume Apollinaire > 1939 : Salomé dans L’Âge d’homme de Michel Leiris > 2009 : Les femmes qui aiment sont dangereuses de Laure Adler (chapitre consacré à Salomé). 1905, l’année de la création de l’opéra Littérature > Première apparition de Bécassine, créée par Pinchon et Caumery, lors de la sortie du premier numéro de La Semaine de Suzette. > Jules Verne publie Le Phare du bout du monde. Il meurt la même année. > Première édition du Petit Larousse illustré, dirigée par Claude Augé. > Maurice Leblanc créé le personnage d’Arsène Lupin dans la nouvelle L’Arrestation d’Arsène Lupin publiée dans le magazine Je sais tout. Musique > Création de Pelléas et Mélisande d’Arnorld Schönberg à Vienne > Création à Paris de La Mer, trois esquisses symphoniques pour orchestre de Claude Debussy par l’orchestre Lamoureux sous la direction de Camille Chevillard. > Composition du Quatuor à cordes par Anton Webern. > Naissance du compositeur André Jolivet. Sciences > Albert Einstein publie la formule E = mc² dans la revue scientifique Annalen der Physik : naissance de la relativité restreinte. > L’électricien britannique John Fleming invente la première diode. > Robert Koch obtient le prix Nobel de médecine pour sa découverte de la bactérie responsable de la tuberculose : « le bacille de Koch », en 1882. Peinture > Gustav Klimt, Les Trois Âges de la femme > Pablo Picasso, Garçon à la pipe Beaux-arts > Création du mouvement Die Brücke (Le Pont) par un groupe d’artistes expressionnistes allemands à Dresde. > Salon d’automne au Grand Palais à Paris. Apparition du fauvisme, notamment à travers le tableau Femme au chapeau de Henri Matisse. Cinéma > Naissance de Greta Garbo, actrice suédoise, star emblématique de l’âge d’or d’Hollywood. > Le Chemineau, court métrage d’Albert Capellani d’après Les Misérables de Victor Hugo, produit par Pathé Frères. > Ouverture aux États-Unis de la première salle de cinéma Nickelodeon avec la projection de The Great Train Robbery d’Edwin S. Porter. Biographies Constantin Trinks Direction musicale Né à Karlsruhe, il étudie la direction avec Günter Reinhold. En tant que directeur musical de l’Opéra de Sarrebruck, il a dirigé notamment L’Intolleranza 1960 de Luigi Nono et Le Premier Empereur de Tan Dun et de nombreux opéras de Wagner. Nommé Directeur musical de l’Opéra de Darmstadt en 2009, il y dirige Die Meistersinger von Nürnberg et un nouveau Ring. Assistant de Christian Thielemann pour Tannhäuser à Bayreuth en 2004, il a depuis dirigé cette œuvre partout dans le monde, du Deutsche Oper Berlin jusqu’à Tokyo. Bayreuth lui confie Das Liebesverbot en 2013 pour célébrer le bicentenaire Wagner. Le Semperoper de Dresde l’invite pour Der fliegende Holländer qu’il a dirigé dans la même saison à Zurich. Il y dirige régulièrement les opéras de Richard Strauss et notamment Der Rosenkavalier à l’Opéra de Munich. À l’Opéra de Paris il dirige La Fiancée vendue et y retourne en mai 2015 pour Die Zauberflöte dans la mise en scène de Robert Carsen. Sur le plan symphonique il a travaillé avec l’Orchestre national de Bordeaux et mène une activité intense à l’Orchestre national Montpellier Languedoc. Très sollicité en tant que chef de répertoire romantique allemand, il se consacre aux programmes entre Schumann et Bruckner (Stuttgart, Brême, Freiburg en 2015/2016), et sera l’invité du Münchner Philharmoniker pour remplacer Lorin Maazel dans un programme Henze, Wagner & Schumann. Un CD « Mozart » du label ARS est apparu en 2012 et un CD d’airs d’opéra intitulé « Madness » et avec la Staatskapelle de Dresde Constantin Trinks a enregistré l’Opéra « Svanda Dudak » de Jaromir Weinberger. Il a dirigé Tannhäuser et Das Liebesverbot à l’OnR. Olivier Py Mise en scène Né en 1965, après des études à l’ENSATT, il entre en 1987 au CNS d’Art Dramatique de Paris tout en faisant des études de théologie. En 1988, il fonde sa compagnie et assure lui-même la mise en scène de ses textes. Nommé en 1998 à la direction du Centre Dramatique National/Orléans-Loiret-Centre, il prend en 2007 la direction de l’Odéon-Théâtre de l’Europe et y crée l’Orestie d’Eschyle, Les Sept contre Thèbes et Les Suppliantes d’après Eschyle, Les Enfants de Saturne, Adagio, Mitterrand, le secret et la mort. Il est également acteur de théâtre et de cinéma. Ses mises en scène d’opéra : Les Contes d’Hoffmann, Tristan und Isolde, Tannhäuser, Curlew River, Pelléas et Mélisande, The Rake’s Progress, Mathis der Maler, Les Huguenots, Carmen, Claude de Robert Badinter et Thierry Escaich, Alceste de Gluck, Aïda et Dialogues des carmélites. En 2014, il prend la direction du festival d’Avignon où il met en scène, pour la 68e édition, Vitrioli de Yannis Mavritsakis, recrée La Jeune Fille, le Diable et le Moulin d’après les contes de Grimm, et propose une création, Orlando ou l’Impatience, une comédie dont il est auteur et metteur en scène. À l’OnR il présente Les Huguenots en 2012, Ariane et Barbe-Bleue et Pénélope en 2015. Prolongements pédagogiques EPI, PEAC, histoire des arts > Le mythe de Salomé, princesse de Judée et figure biblique > Dalila, la Reine de Saba, Cléopâtre, Lucrèce Borgia : les femmes fatales et les arts, réflexions et débats autour de la femme dans l’art à travers différentes cultures (Ressources CRDP/Canopé) EPS/ danse, histoire, éducation musicale, français, langues, SVT (épices, odorat), art culinaire > L’orientalisme, le rêve d’un ailleurs Arts du langage > Organisation dramatique du livret : exposition, péripéties et catastrophe > La pièce d’Oscar Wilde: dossier pédagogique « Salomé » - Comédie de Genève (sources poétiques, littéraires, iconographiques) > L’imaginaire de Mallarmé, Flaubert, Apollinaire autour du sujet de Salomé > Les Textes Fondateurs (Ressources « Salomé-CRDP de Paris ») > Autres thèmes sous-jacents de l’opéra: désir/folie, le crime passionnel, la transgression Histoire > Hérode, Tétrarque de Judée ; l’action de l’opéra se déroule à Tibériade en l’an 30 avant J-C Arts du son > Couleurs somptueuses et « orientalisantes » de l’orchestration > Rôle prépondérant de l’orchestre et sa trame continue, fluide et thématique > Reconnaître les personnages par leurs Leitmotive > Expressivité vocale et scénique très virtuose : le rôle de Salomé > Comparaison d’interprétations célèbres des airs principaux > Salome dances for peace, quatuor à cordes de Terry Riley, 1985 > Chansons évoquant Salomé (Bernard Lavilliers, Indochine, U2, Peter Doherty) > Richard Strauss, génie de l’orchestration, ses poèmes symphoniques Arts du visuel > Beaux-arts, monnaie anciennes : représentations nombreuses de Saint-Jean Baptiste et de Salomé, notamment aux XIXe et XXe siècles (Le Titien, Cranach, Moreau, Picasso, Munch) > L’histoire de Salomé au cinéma Arts du spectacle vivant > Approche de la scénographie: comparaison de différentes mises en scènes de Salomé, opéra et théâtre, imaginer un extrait de mise en scène > Extraits de Salomé, ballet de Maurice Béjart,1985 > La danse des sept voiles