STRUCTURE DE L’EXPOSITION
Au menu
Qu’est-ce que la chromolithographie ?
Lithographie : du grec lithos, « pierre » et
graphein, « écrire ».
Le procédé d’impression lithographique
fut découvert par le Praguois Aloys
Senefelder à la fin du XVIIIe siècle. Alors
qu’il était auteur de pièces de théâtre et
acteur, Senefelder – qui cherchait le
moyen de publier ses textes – découvrit,
aidé par le hasard, cette technique
nouvelle qu’il n’eut cesse d’améliorer et
qu’il mena à un haut degré de perfection :
reproduire des dessins ou lettrages
exécutés sur une pierre.
La lithographie devient rapidement populaire et, dès le début du XIXe siècle, c’est le principal moyen de
reproduction d’œuvres d’art et d’illustrations. Désormais, l’objectif des lithographes est de trouver un procédé
permettant d’imprimer en couleur. Parmi leurs diverses tentatives, quelques-unes seulement produisent des
résultats satisfaisants : cartes porcelaine, procédé Baxter et chromolithographie d’Engelmann.
Les cartes porcelaine doivent leur nom aux cartons brillants sur lesquels elles étaient imprimées. Utilisées pour des
cartes de visite, des annonces de représentations, des calendriers… elles font leur entrée commerciale vers le milieu
des années 1830.
Les chromos, témoins imprimés de notre passé
La chromolithographie englobe toute une série de supports d’impression : reproductions artistiques, cartes de vœux,
magazines, affiches, calendriers, menus, cartes postales, partitions musicales, actions… ainsi que des objets encore
plus éphémères comme les bagues de cigares, des étiquettes de toutes sortes, des prospectus, des emballages
comme ceux des semences de plantes ou du chocolat , des signets, des tickets de tram* ou de chaises**… et, enfin,
les images données en primes pour faire connaître un produit, un magasin… un dentiste ou un opticien et
évidemment les premières marques. La marque devient petit à petit un instrument de lutte commerciale et de
garantie contre les contrefaçons.
Les collections
Aujourd’hui, les collections s’articulent surtout autour des marques – dont la plus représentative est sans conteste
Liebig – et des thèmes, comme le chocolat, la parfumerie – qui seront développés plus loin – ou le cirque, les
étiquettes de fils, les calendriers… Certains collectionneurs, plus sélectifs, recherchent des objets bien ciblés comme
les anthropomorphismes ou les tickets de tram… D’autres rassemblent les productions de certains éditeurs, comme
Susse, Bognard, Appel, Testu, Valet, … Ou encore d’illustrateurs, connus ou moins connus – voir plus loin. L’éditeur
Appel est le plus recherché.
Le Chocolat et la chromolithographie: De très nombreuses firmes de chocolats ont fait appel aux cartes réclames
chromolithographiées comme support de vente : certaines de ces enseignes existent toujours et ont pris une
ampleur internationale comme Suchard ou Nestlé ; d’autres sont tombées dans l’oubli. La Belgique regorgeait d’un