Les HPV sont des virus extrêmement
répandus qui infectent la peau et les
muqueuses, plus précisément les
épithéliums malpighiens.
Chez l'homme, plus de 120 génotypes
de papillomavirus ont été décrits,
dont une quarantaine infecte
préférentiellement les muqueuses
ano-génitales
Parmi les HPV à tropisme génital,
on distingue :
les HPV à haut risque qui
ont un pouvoir oncogène
démontré et qui sont donc
retrouvés dans les lésions cancéreuses,
les HPV à bas risque associés à des lésions sans potentiel d'évolution vers
des lésions de haut grade et le cancer invasif.
Il est capital de bien distinguer ces deux groupes d'HPV, qui ont des différences en
terme de pathogénicité.
Les HPV à haut risque oncogène sont responsables des lésions précancéreuses et
cancéreuses du col utérin, mais aussi d'autres localisations ano-génitales (anus,
vagin, vulve, pénis). Les co-infections avec plusieurs types d'HPV ne sont pas rares
(20 à 40%).
Les associations entre HPV à haut risque et à bas risque sont fréquentes et
certaines associations préférentielles ont été décrites (HPV 16 et 52, HPV 16 et 68,
HPV 18 et 6/11).
L'impact de la présence de plusieurs types d'HPV sur la durée et la persistance de
l'infection n'est pas bien compris.
B. Épidémiologie des infections à HPV
1. Épidémiologie
Fréquence des infections
L'infection à HPV est la plus fréquente des infections sexuellement
transmissibles, touchant principalement les femmes jeunes entre 20 et 30
ans.
La prévalence des infections à HPV est fortement liée à l'âge, avec un pic au
début de l'activité sexuelle aux environs de 20 à 25 ans puis une diminution nette.
Cette infection est acquise précocement lors de la vie sexuelle, 40% dans les deux
ans qui suivent le premier rapport sexuel. C'est l'une des trois principales infections
sexuellement transmissibles (IST) concernant la population générale avec l'herpès
génital et les infections à Chlamydia trachomatis. Plus l'âge augmente, plus la
proportion d'infections persistantes est importante par rapport aux
infections transitoires.
Epidémiologie des HPV à bas risque
leur potentiel oncogène.