L
L
Philo-Synthèse
«Parce qu’il m’a « draguée » et
j’ai refusé, ce professeur m’hu-
milie et me menace. Finalement j’ai
décidé de ne plus aller suivre son cours…
» ; Tels sont les propos d’une jeune élève
en classe de 1ère. Comme elle, plusieurs
autres lles sont victimes de cette pra-
tique qui constitue une violence faite
à l’égard des lles, et donc une viola-
tion des droits humains. La plupart du
temps, dans les établissements d’ensei-
gnement secondaire, les lles se voient
promettre des notes par certains en-
seignants vicieux, en échange de fa-
veurs sexuelles. Et lorsqu’elles refusent,
les répressions commencent. Elles sont
régulièrement soumises à des inter-
rogations tous azimuts et font l’objet
de brimades, de châtiments corporels,
d’humiliations diverses sous prétexte de
discipline. Malheureusement, ces jeunes
lles naïves ne savent vraiment pas à
qui se con er et sont encore victimes de
violences psychologiques et morales. Les
moins endurantes se laissent nalement
abuser par ces enseignants pervers ou
carrément elles abandonnent les clas-
ses. Pour plusieurs d’entre elles, il s’agit
des questions tabous, et elles n’osent
pas en parler à leurs parents. Mais en
réalité, si ce phénomène persiste dans le
monde scolaire, c’est parce que la plu-
part des élèves ignorent les dispositions
législatives qui répriment cette mau-
vaise pratique en République du Bé-
nin. En effet, la loi 2006-19 portant
répression du harcèlement sexuel et
protection des victimes en République
du Bénin prévoit des sanctions contre
les harceleurs. En son article 6 ce texte
législatif stipule que « nul, notamment
aucun élève, étudiant ou autre ap-
prenant ne peut être ni sanctionné, ni
renvoyé, pour avoir subi ou refusé de
subir les agissements de harcèlement
sexuel de son éducateur ou de toute
autre autorité de son établissement. »
Aussi, la loi prévoit-elle que toute vic-
time de harcèlement peut directement
avertir le directeur (suite
en page 3)
LA CHRONIQUE DE J.R
Le Lycéen, nous informons pour former
.
T
él: (229) 97 69 21 97
E-mail: lelyceen@yahoo.fr
Nous informons pour former.
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o.fr
Bulletin pédagogique d’informations, d’analyses et d’éducation
.
011 de Novembre 201
6
200F cfa
Carton
Rouge
Le retard
est un fac-
teur d’échec en milieu sco-
laire. Alors toi mon ami
(e) arrange-toi pour être à
l’heure au cours. Qui voya-
ge loin ménage sa montu-
re, dit l’adage. Ensemble
disons NON au retard.
Abonnez-vous et soyez les premiers à recevoir votre journal
LE LYCEEN
COLLEGE-ACTU
N°982/MISPCL/DC/SG/DAI/SCC
L
e
L
y
céen
Le CSSA, une école au ser-
vice du développement
Entretien avec la Directrice du Cours Secondaire Saint Augustin
Tableau synthétique de la problématique de l’Etre et du
Devenir (Modernité et période contemporaine.) Page 5
Peut-on com-
parer Socrate
et Jésus ?
pages 6-7
Figure emblématique:
Championnat de Mathématiques et de Sciences physiques
Ariel DOSSA du CSSA décroche le trophée national.
Jeunesse & Education
(P.9-10)
Les réseaux sociaux:
- Un couteau à double tranchant
.
Résumé de cours sur « La liberté »
« L’éducation est l’autre nom du dé-
veloppement et de la paix » déclare
la Sœur Clarisse QUENUM
(Page 2)
Dis-moi Zita:
Le droit à l’information a-t-il des risques de dépravation pour les enfants ?
Gare à vous, harceleurs!
MDR, des blagues à mourir de rire. (P 8)
- Environnement: Quelle terre laisserons-nous à nos enfants?
Le Lycéen, nous informons pour former.
Tél: (229) 97 69 21 97 E-mail: lelyceen@yahoo.fr
COLLEGE-ACTU
P. 03
«L’école est sanctuaire autant que la chapelle» Victor HUGO
«L’école est sanctuaire autant que la chapelle» Victor HUGO
Présentation du Champion national 2016 de
Maths et de Sciences Physiques, élève au CSSA
Les Soeurs Directrice, Censeur et Directrice Addjointe. (A partir de la gauche.)
Situé au quartier Saint Michel à Cotonou, le Cours Secondaire Saint Augus-
tin (CSSA) est une institution scolaire qui a pour mission de transmettre
le savoir, d’éduquer et de favoriser l’insertion sociale et professionnelle de ses
apprenants. Dans le rang des collèges du Bénin cette école vieille d’une douzaine
d’années s’illustre par ses résultats et porte bien sa devise : « Sagesse Disci-
pline – Travail. » La Direction de publication du journal Le Lycéen a rencontré
la Révérende Sœur Directrice du CSSA pour mieux connaître cette école ca-
tholique qui s’investit dans la formation des jeunes et l’instauration de la paix.
Le Lycéen, nous informons pour former.
Tél: (229) 97 69 21 97 E-mail: lelyceen@yahoo.fr
COLLEGE-ACTU
P. 02
Le CSSA, une école au service du développement
Entretien avec la Directrice du Cours Secondaire Saint Augustin
Sœur Clarisse QUENUM, Directrice du CSSA.
LE LYCEEN: Bonjour Révérende Sœur. Prière vous
présenter aux lecteurs du journal LE LYCEEN
Sœur Directrice : Je suis Sœur Clarisse
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LE LYCEEN: Révérende Sœur, pour-
riez-vous nous faire l’historique du CSSA
et nous présenter son organigramme?
Sœur Directrice :   
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LE LYCEEN: Ma Sœur, en dehors de son
organisation, qu’est-ce qui distingue en-
core le CSSA des autres écoles et qui at-
tire les apprenants et les parents d’élèves ?
Sœur Directrice :     -
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LE LYCEEN: Révérende Sœur, pourriez-vous nous
dire un mot sur l’ambiance de travail au CSSA ?
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LE LYCEEN: Ma Sœur, comment devient-on élève
au CSSA ? Autrement dit, sur quels critères recru-
tez-vous les apprenants dans votre Collège ?
Sœur Directrice :   
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LE LYCEEN: Révérende Sœur Direc-
trice, vos résultats sont-ils à la hauteur
de tous les efforts et de toute la rigueur
dont vous faites montre au CSSA ?
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LE LYCEEN: Merci Révérende Sœur Direc-
trice. Nous vous félicitons et vous encoura-
geons à faire mieux. Et que Dieu vous ac-
compagne dans votre mission. Avez-vous
un mot de n pour conclure cet entretien ?
Sœur Directrice :  
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Entretien réalisé par Jonce Riquier AHIMIHOUE
Championnat de Mathématiques et de Sciences physiques
Ariel DOSSA du CSSA décroche le trophée national
DOSSA Ariel Yannick, élève en Seconde S1 au Cours Secondaire Saint Augustin
a été sacré Champion national des Mathématiques et Sciences physiques au titre
de l’année 2016 le jeudi 28 Octobre. C’est à Dangbo, dans la commune de Porto-
Novo à l’Institut de Mathématiques et de Sciences Physiques (IMSP) que la céré-
monie de remise de prix a eu lieu.
Le Championnat national
de Mathématiques et de
Sciences Physiques est un
concours de sciences organisé
par l’Institut de Mathémati-
ques et de Sciences Physiques
(IMSP) dans le but de détec-
ter et d’encourager les jeu-
nes talents en mathématiques
et en sciences physiques. Ce
concours s’organise chaque an-
née et regroupe les apprenants
en classe de 3ème. Il se déroule
en une phase départementale
et une phase nationale. Pour le
compte de l’année 2016, c’est
l’élève Ariel Yannick DOSSA
du CSSA qui s’est illustré par
son génie scientifique. En bon
disciple de Pythagore et de
Newton, il a su séduire les cor-
recteurs et les membres du jury
au cours différentes épreuves
écrite et pratique du Champion-
nat. Son talent lui a ainsi valu
de nombreux prix dont le géant
trophée dénommé Coupe Mon-
seigneur Isidore de SOUZA,
une bourse et des fournitures
scolaires, les félicitations du
Ministre de l’enseignement se-
condaire, un Tableau d’honneur
et plein d’autres lots. Dans une
interview accordée au journal
Le Lycéen, Ariel Dossa n’a pu
cacher sa joie. Sans avoir la pré-
tention d’être un donneur de
leçons, il conseille par ailleurs
à ses camarades de s’exercer
quotidiennement et de pren-
dre les sciences comme un jeu.
Vivement que le génie scienti-
fique de ce jeune béninois tra-
verse les frontières nationales.
J.R.A
Pêle-mêle
Recrutement de 7033 Enseignants contractuels
Après l’annulation des concours organisés
par le régime précédent, le Gouvernement
du Président Talon organise au profit des
ministères des enseignements maternel,
primaire et secondaire un concours de re-
crutement de 7.033 enseignants. Ledit
concours aura lieu le 10 décembre 2016 sur
les six centres de composition retenus à cet
effet. Par ailleurs ce recrutement massif
vise à combler le vide créé par le départ à la
retraite des milliers d’agents permanents de
l’Etat depuis 2015. Seulement, vu le man-
que criard d’enseignants dans les écoles pu-
bliques, il est à se demander si les le gou-
vernement n’aurait pas dû recruter plus.
d’établissement, une organisation syndicale, les centres de
promotion, les forces de sécurité publique, les autorités judi-
ciaires, les associations de défense des intérêts de l’école ou
toute autre association de défense des droits de la personne
humaine dotées de la personnalité morale, et ceux-ci ont
l’obligation d’apporter assistance à la victime ou de se sai-
sir de l’affaire. Quant aux harceleurs, de même que leurs
complices la loi prévoit des sanctions pénales d’une amende
de cent mille à un million de francs CFA et d’un emprison-
nement d’un à deux ans, ou l’une de ces peines seulement.
Mais au-delà de tout, la morale et le serment pédagogique
interdisent à l’enseignant d’entretenir des relations sexuel-
les avec son élève, et pire de la harceler. Il urge donc que
ces dispositions législatives soient vulgarisées pour garantir
l’intégrité morale des lles dans nos écoles. C’est ce que je
crois!
Jonce Riquier AHIMIHOUE
MDR: La lettre du fou
LA CHRONIQUE DE J.R (suite)
Mon cher ami Séba,
Je suis LE FOU, ton fidèle client, consommateur de poulet sans tête ni pattes. Je t’écris cette lettre parce que je
t’écris. Je t’écris lentement parce que je sais que tu ne lis pas rapidement. Si tu reçois cette lettre, c’est qu’elle est bien
arrivée. Si tu ne la reçois pas, fais-moi signe pour que je t’en envoie une autre. Mon cher ami, j’ai suivi la malheureuse
affaire de 18 kilomètres de blé mis dans un gésier. Et pour cela tu as passé 8 siècles chez le grand chef qui t’a finale-
ment libéré au bénéfice du doute. Hahahahaha, c’est 8 jours hein…, mais pour toi c’est comme 8 siècles. Je suis désolé.
Quand j’ai pensé à toi en ces moments douloureux, j’ai compris cette phrase du «foulozof» Milton qui dit que « mieux
vaut la liberdans les enfers que l’esclavage aux cieux » A vrai dire, tu aurais préféré être comme moi le fou, libre. En
tout cas j’espère que tu as tiré beaucoup de leçons de cette affaire. Mais entre nous, est-ce que toi-même tu ne faisais
pas des affaires de ce genre ? Moi le Fou, je suis fou mais je ne suis pas bête. Ton ennemi ne peut t’avoir que sur tes
défauts.
Maintenant que tout est fini, mon cher ami vendeur de poulets, je te prie de laisser « djibiti » et de soutenir
les aviculteurs locaux. Nous sommes fatigués de manger des poulets dont nous ne voyons ni la tête ni les pattes. Nous
voulons des poulets et des pintades bicyclette. D’ailleurs si nous courons pour les attraper, nous serons plus forts en
course et nous aurons des athlètes pour les J.O. Voilà la raison de ma lettre de ce jour.
Amicalement, le Fou.
Le Lycéen, nous informons pour former.
Tél: (229) 97 69 21 97 E-mail: lelyceen@yahoo.fr
COLLEGE-ACTU
P. 03
«L’école est sanctuaire autant que la chapelle» Victor HUGO
«L’école est sanctuaire autant que la chapelle» Victor HUGO
Présentation du Champion national 2016 de
Maths et de Sciences Physiques, élève au CSSA
Les Soeurs Directrice, Censeur et Directrice Addjointe. (A partir de la gauche.)
Situé au quartier Saint Michel à Cotonou, le Cours Secondaire Saint Augus-
tin (CSSA) est une institution scolaire qui a pour mission de transmettre
le savoir, d’éduquer et de favoriser l’insertion sociale et professionnelle de ses
apprenants. Dans le rang des collèges du Bénin cette école vieille d’une douzaine
d’années s’illustre par ses résultats et porte bien sa devise : « Sagesse Disci-
pline – Travail. » La Direction de publication du journal Le Lycéen a rencontré
la Révérende Sœur Directrice du CSSA pour mieux connaître cette école ca-
tholique qui s’investit dans la formation des jeunes et l’instauration de la paix.
Le Lycéen, nous informons pour former.
Tél: (229) 97 69 21 97 E-mail: lelyceen@yahoo.fr
COLLEGE-ACTU
P. 02
Le CSSA, une école au service du développement
Entretien avec la Directrice du Cours Secondaire Saint Augustin
Sœur Clarisse QUENUM, Directrice du CSSA.
LE LYCEEN: Bonjour Révérende Sœur. Prière vous
présenter aux lecteurs du journal LE LYCEEN
Sœur Directrice : Je suis Sœur Clarisse
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LE LYCEEN: Révérende Sœur, pour-
riez-vous nous faire l’historique du CSSA
et nous présenter son organigramme?
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LE LYCEEN: Ma Sœur, en dehors de son
organisation, qu’est-ce qui distingue en-
core le CSSA des autres écoles et qui at-
tire les apprenants et les parents d’élèves ?
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LE LYCEEN: Révérende Sœur, pourriez-vous nous
dire un mot sur l’ambiance de travail au CSSA ?
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LE LYCEEN: Ma Sœur, comment devient-on élève
au CSSA ? Autrement dit, sur quels critères recru-
tez-vous les apprenants dans votre Collège ?
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LE LYCEEN: Révérende Sœur Direc-
trice, vos résultats sont-ils à la hauteur
de tous les efforts et de toute la rigueur
dont vous faites montre au CSSA ?
Sœur Directrice : 
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LE LYCEEN: Merci Révérende Sœur Direc-
trice. Nous vous félicitons et vous encoura-
geons à faire mieux. Et que Dieu vous ac-
compagne dans votre mission. Avez-vous
un mot de n pour conclure cet entretien ?
Sœur Directrice :  
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Entretien réalisé par Jonce Riquier AHIMIHOUE
Championnat de Mathématiques et de Sciences physiques
Ariel DOSSA du CSSA décroche le trophée national
DOSSA Ariel Yannick, élève en Seconde S1 au Cours Secondaire Saint Augustin
a été sacré Champion national des Mathématiques et Sciences physiques au titre
de l’année 2016 le jeudi 28 Octobre. C’est à Dangbo, dans la commune de Porto-
Novo à l’Institut de Mathématiques et de Sciences Physiques (IMSP) que la céré-
monie de remise de prix a eu lieu.
Le Championnat national
de Mathématiques et de
Sciences Physiques est un
concours de sciences organisé
par l’Institut de Mathémati-
ques et de Sciences Physiques
(IMSP) dans le but de détec-
ter et d’encourager les jeu-
nes talents en mathématiques
et en sciences physiques. Ce
concours s’organise chaque an-
née et regroupe les apprenants
en classe de 3ème. Il se déroule
en une phase départementale
et une phase nationale. Pour le
compte de l’année 2016, c’est
l’élève Ariel Yannick DOSSA
du CSSA qui s’est illustré par
son génie scientifique. En bon
disciple de Pythagore et de
Newton, il a su séduire les cor-
recteurs et les membres du jury
au cours différentes épreuves
écrite et pratique du Champion-
nat. Son talent lui a ainsi valu
de nombreux prix dont le géant
trophée dénommé Coupe Mon-
seigneur Isidore de SOUZA,
une bourse et des fournitures
scolaires, les félicitations du
Ministre de l’enseignement se-
condaire, un Tableau d’honneur
et plein d’autres lots. Dans une
interview accordée au journal
Le Lycéen, Ariel Dossa n’a pu
cacher sa joie. Sans avoir la pré-
tention d’être un donneur de
leçons, il conseille par ailleurs
à ses camarades de s’exercer
quotidiennement et de pren-
dre les sciences comme un jeu.
Vivement que le génie scienti-
fique de ce jeune béninois tra-
verse les frontières nationales.
J.R.A
Pêle-mêle
Recrutement de 7033 Enseignants contractuels
Après l’annulation des concours organisés
par le régime précédent, le Gouvernement
du Président Talon organise au profit des
ministères des enseignements maternel,
primaire et secondaire un concours de re-
crutement de 7.033 enseignants. Ledit
concours aura lieu le 10 décembre 2016 sur
les six centres de composition retenus à cet
effet. Par ailleurs ce recrutement massif
vise à combler le vide créé par le départ à la
retraite des milliers d’agents permanents de
l’Etat depuis 2015. Seulement, vu le man-
que criard d’enseignants dans les écoles pu-
bliques, il est à se demander si les le gou-
vernement n’aurait pas dû recruter plus.
d’établissement, une organisation syndicale, les centres de
promotion, les forces de sécurité publique, les autorités judi-
ciaires, les associations de défense des intérêts de l’école ou
toute autre association de défense des droits de la personne
humaine dotées de la personnalité morale, et ceux-ci ont
l’obligation d’apporter assistance à la victime ou de se sai-
sir de l’affaire. Quant aux harceleurs, de même que leurs
complices la loi prévoit des sanctions pénales d’une amende
de cent mille à un million de francs CFA et d’un emprison-
nement d’un à deux ans, ou l’une de ces peines seulement.
Mais au-delà de tout, la morale et le serment pédagogique
interdisent à l’enseignant d’entretenir des relations sexuel-
les avec son élève, et pire de la harceler. Il urge donc que
ces dispositions législatives soient vulgarisées pour garantir
l’intégrité morale des lles dans nos écoles. C’est ce que je
crois!
Jonce Riquier AHIMIHOUE
MDR: La lettre du fou
LA CHRONIQUE DE J.R (suite)
Mon cher ami Séba,
Je suis LE FOU, ton fidèle client, consommateur de poulet sans tête ni pattes. Je t’écris cette lettre parce que je
t’écris. Je t’écris lentement parce que je sais que tu ne lis pas rapidement. Si tu reçois cette lettre, c’est qu’elle est bien
arrivée. Si tu ne la reçois pas, fais-moi signe pour que je t’en envoie une autre. Mon cher ami, j’ai suivi la malheureuse
affaire de 18 kilomètres de blé mis dans un gésier. Et pour cela tu as passé 8 siècles chez le grand chef qui t’a finale-
ment libéré au bénéfice du doute. Hahahahaha, c’est 8 jours hein…, mais pour toi c’est comme 8 siècles. Je suis désolé.
Quand j’ai pensé à toi en ces moments douloureux, j’ai compris cette phrase du «foulozof» Milton qui dit que « mieux
vaut la liberdans les enfers que l’esclavage aux cieux » A vrai dire, tu aurais préféré être comme moi le fou, libre. En
tout cas j’espère que tu as tiré beaucoup de leçons de cette affaire. Mais entre nous, est-ce que toi-même tu ne faisais
pas des affaires de ce genre ? Moi le Fou, je suis fou mais je ne suis pas bête. Ton ennemi ne peut t’avoir que sur tes
défauts.
Maintenant que tout est fini, mon cher ami vendeur de poulets, je te prie de laisser « djibiti » et de soutenir
les aviculteurs locaux. Nous sommes fatigués de manger des poulets dont nous ne voyons ni la tête ni les pattes. Nous
voulons des poulets et des pintades bicyclette. D’ailleurs si nous courons pour les attraper, nous serons plus forts en
course et nous aurons des athlètes pour les J.O. Voilà la raison de ma lettre de ce jour.
Amicalement, le Fou.
Le Lycéen, nous informons pour former.
Tél: (229) 97 69 21 97 E-mail: lelyceen@yahoo.fr
PHILO - SYNTHESE
P. 04
«
On ne peut apprendre la philosophie; on ne peut qu’apprendre à philosopher.
» Emmanuel KANT
Le Lycéen, nous informons pour former.
Tél: (229) 97 69 21 97 E-mail: lelyceen@yahoo.fr
PHILO - SYNTHESE
P. 05
«
On ne peut apprendre la philosophie; on ne peut qu’apprendre à philosopher.
» Emmanuel KANT
Période
Philosophes
Conceptions
Explications
Citations
Remarques
Renaissance
et
Modernité
Descartes
Philosophe
français
(1596 à 1650)
Seule la raison permet une
connaissance claire.
Il ne faut pas se fier à nos
sens.
Il ne faut pas se fier à nos sens, mais recourir à la
raison. Seule la raison permet une connaissance
claire. Mieux, l'«esprit » commande le corps.
Descartes : « L’âme est plus
aisée à connaitre que le corps »
Rationaliste pur, Descartes soutient
que la raison est la seule source de
connaissance fiable. Kant, « réveillé
de son sommeil dogmatique » par la
théorie empiriste de David Hume,
revoit la thèse rationaliste et concilie
l’empirisme et le rationalisme.
Kant
Philosophe
allemand
(1724 à 1804)
La perception et la raison
jouent toutes les deux un
rôle dans la connaissance
La perception et la raison jouent toutes les deux un
grand rôle. L'expérience est à l'origine de toute
connaissance, mais seule notre raison possède les
conditions requises pour analyser comment nous
percevons le monde.
Kant : « Il faut que
l’entendement commande, sans
affaiblir toutefois la
sensibilité. »
Hegel
Philosophe
allemand.
(1770 à 1831)
La raison est quelque chose
de dynamique, et la «vérité»
est ce processus même. La
connaissance de l’être
humain est en perpétuel
développement : c’est le
processus dialectique.
Philosophe idéaliste Hegel montre que pour que
quelque chose devienne, il faut que cette chose à la
fois soit et ne soit pas. Il est impossible de penser
au concept « être » sans penser que l’on n’est pas
immortel. La tension entre « être » et «ne pas être »
sera résolue dans le concept de «devenir »
Hegel : « L’esprit montre
mieux son habileté dans les
productions surgissant de
l’esprit qu’en imitant la nature »
Marx s’oppose à l’idéalisme
hégélien.
Hegel
avait expliqué que le
développement historique provenait
de la tension entre
des éléments contradictoires qui
disparaissaient sous le coup d’un
brusque changement.
Marx
est
d’accord avec cette idée, mais selon
lui
Hegel a pris
les choses à l’envers.
Pour lui, ce n’est pas l’idée qui
précède la matière. C’est plutôt les
conditions matérielles qui
conditionnent la pensée.
Karl Marx
Philosophe
allemand.
(1818 à 1883)
Les conditions matérielles
de la sociédéterminent de
façon radicale notre mode
de pensée.
Philosophe matérialiste, Marx soutient que le
mode de pensée d’une société dépend de ses
conditions matérielles. L’existence réelle d’une
chose dépend de sa dimension matérielle et cela
vaut aussi pour les hommes, dont les pensées sont
déterminées par les conditions d’existence.
Karl Marx : « Ce n’est pas la
conscience des hommes qui
détermine leur existence, c’est
au contraire leur existence
sociale qui détermine leur
conscience. »
Heidegger
Philosophe
allemand
(1889 à 1976)
On ne peut pas connaître
l’Etre. Et l’homme a une vie
inauthentique.
Il faut distinguer l’Etre (Concept) de l’Etant (chose
concrète). On peut connaitre l’Etant mais non
l’Etre. Et de tous les Etants, seul l’homme, un
Etant particulier (le Dasein) a idée de son
existence. Mais il est influencé par le monde
ambiant (le discours du « on ») et a une vie
inauthentique.
Heidegger « L’« essence » de
l’homme repose dans son « ek-
sistence»
L’Ek-sistence, en
effet, est le mode d’être dans
lequel l’homme se dépasse, se
projette hors de soi pour
réaliser son essence véritable.
Jean-Paul
Sartre
Philosophe
français
(1905 à 1980)
« L’existence précède
l’essence »
Par essence on entend tout
ce qui constitue une chose,
c’est-à-dire sa « nature
profonde »
L’homme existe d’abord et se définit après. C’est-à-
dire que le « fait » que j’existe précède la question
de savoir « ce que » je suis.
Sartre
ne pense pas que
l’homme ait une nature innée. Certes, il ne s’est
pas créé lui-même, mais il est l’artisan de sa vie.
Jean-Paul Sartre : «
L’existentialisme est un
humanisme »
« L’homme n’est rien d’autre
que ce qu’il se fait »
Tableau synthétique de la problématique de l’Etre et du Devenir. (suite et fin)
Pourquoi sommes-nous souvent portés à faire ce qu’on nous interdit ? Est-ce par irrévérence ou par
nature ? Milton déclare que « Mieux vaut la liberdans les enfers que l’esclavage aux cieux.»
Cette affirmation se comprend aisément, car c’est pour sa liberque l’homme lutte. Et rien ne vaut
la liberté. Un pauvre libre est beaucoup plus heureux qu’un riche privé de sa liberté. Mais qu’est-ce
qu’être libre ? Sommes-nous véritablement libres ? Sur ces questions, les avis diffèrent. Nous évoque-
rons dans ce chapitre quelques conceptions de la notion de liberté après avoir essayé de la définir.
Approches de définitions
Le sens étymologique
Le mot liberté vient du latin «Libertas» et dé-
signe l’état d’une personne qui n’est pas sou-
mise. Celui qui est libre c’est celui qui n’est
pas sous ordre. L’homme libre s’oppose à l’es-
clave. La liberté est donc synonyme d’affran-
chissement et s’oppose à la servitude. C’est
la possibilité de se mouvoir sans entrave,
de penser et d’agir selon ses propres choix.
Liberté et anarchie
Pour les anarchistes, être libre c’est faire ce
qu’on veut, quand on veut et on le veut et
comme on veut. La liberté au sens anarchiste
est donc l’absence totale de contrainte. Jean
GRAVE s’inscrit dans cette logique et mon-
tre que l’homme libre n’a «ni Dieu, ni maître».
Pour BAKOUNINE, l’Etat en tant qu’organisa-
tion empêche l’individu de jouir de sa liberté
en ce sens qu’il lui impose des règles. Pour
lui, la liberté est indivisible, et l’Etat est une
entrave à la liberté de l’individu. Mais cette
conception de la liberté frise le libertinage
et tend vers la débauche, l’irresponsabilité.
Le sens philosophique
La liberté, loin d’être perçue comme un liber-
tinage dépend des conditions socio-psycholo-
giques du sujet. Elle est une action consciente
c’est-à-dire un état qui prend en compte les exi-
gences du monde extérieur et les tendances in-
térieures. C’est pourquoi on la définit comme la
prise de conscience des déterminismes qui régis-
sent l’homme en vue d’une action dans le mon-
de. Pour Henri GERGSON «Toute définition
de la liberté donnera raison au déterminisme.»
La liberté selon quelques auteurs
La conception stoïcienne
Le stoïcisme est la doctrine philosophique qui
prône l’indifférence à l’égard de la passion, du
plaisir et de la douleur. Pour les stoïciens comme
Zénon de Citium, Sénèque, Epictète et Marc
Aurel, la maîtrise de soi et le courage permet-
tent de vaincre la douleur et le malheur. « Abs-
tiens-toi et supporte » ainsi se résume la doctrine
stoïcienne. Pour les stoïciens tout ce qui arrive
à l’homme dépend en majorité du destin. Ainsi,
dira Epictète, l’homme libre est celui qui concilie
le destin et la volonté. Car il y a des choses qui
dépendent de nous (la volonté) et d’autres qui ne
dépendent pas de nous (le destin). Il affirme à ce
propos que « La liberté consiste à vouloir que
les choses arrivent non comme il te plait, mais
comme elles arrivent ». On comprend donc que
l’homme libre est celui qui supporte les situa-
tions telles qu’elles arrivent et s’y adapte.
La conception sartrienne
Pour Jean Paul Sartre l’homme est le seul artisan
de sa vie et il est responsable de tous ce qui lui
arrive. Par conséquent, il agit librement car il
est doté du libre arbitre. Le libre arbitre est le
pouvoir de décider par soi-même sans se référer
à une quelconque autorité, c’est la faculté de se
déterminer par la seule volonté, hors de toute
sollicitation extérieure. Dans la perspective sar-
trienne la liberté n’est déterminée par aucune
nature préétablie. Sartre affirme à ce propos que
« L’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait
». Il agit librement car il est condamné à être
libre. Mieux seul le libre arbitre lui permet de
vivre heureux et d’agir de façon responsable.
Rousseau, Voltaire, Montesquieu et la
liberté civile
L’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est
liberté » écrit Rousseau pour montrer que la li-
berté consiste à respecter les règles sociales. Ces
règles sont établies par les hommes eux-mêmes
qui constituent désormais le corps social. Ainsi
ils sont obligés de respecter les règles qu’ils ont
librement établies. La liberté est donc inséparable
de la loi. Quand chacun fait ce qui lui plait, on fait
souvent ce qui déplait à d’autres. Et cela n’est pas
la liberté. Car la liberdes uns dit-on s’arrête
où commence celle des autres. Il n’y a donc point
de liberté sans loi. Montesquieu s’inscrit dans
la même logique et soutient que la liberté est
le droit de faire tout ce que les lois permettent.
Voltaire écrit dans son ouvrage Pensées sur le Gou-
vernement que « la liberté consiste à ne dépendre
que des lois » On peut donc dire que la loi est le
garant de la liberté et son respect est la condition
pour être libre.
Spinoza et l’illusion de la liber
L’homme est-il vraiment libre ? A cette
question Spinoza répond que l’idée de liberté
est une chimère, c’est-à –dire une illusion. En
effet il n’existe pas de liberté qui permette à
l’homme d’agir comme bon lui semble. Toute ac-
tion humaine dépend de certaines conditions ou
règles qui s’imposent à l’homme. De ce fait l’idée
de liberté ou le sentiment d’être libre émane de
l’ignorance des causes et des déterminismes qui
régissent l’action humaine. La liber est donc
une illusion car l’homme subit les pires aliéna-
tions de la nature. A prendre le terme dans la
rigueur de l’acception, il n’y a pas de véritable.
Pour Spinoza, seul Dieu est libre.
Chacun trouverait absurde de
juger un animal ou une machine
devant un tribunal au motif qu’il
aurait blessé un homme. On ne
peut juger celui dont on ne peut
rien exiger, on ne peut tenir res-
ponsable celui qui n’est pas libre.
Autrement dit, seul un être libre
est déclaré responsable dans la me-
sure il a le choix lorsqu’il agit.
En droit pénal, une personne irres-
ponsable ne peut être jugée. Dès
lors, on comprend que la liberté
suppose la conscience et engage
la responsabilité de celui qui agit.
Il existe donc une relation d’in-
terdépendance entre conscien-
ce, liberté et responsabilité.
Rapport entre Conscience, Li-
berté et Responsabilité .
Sujet : L’existence de l’Etat entrave-t-elle ma liberté ?
Elément de réponse
Le sujet pose le problème de la place ou de l’influence de l’Etat dans la détermination des
libertés individuelles. L’Etat peut-il être un obstacle à la liberté de l’individu ? Ou loin
s’en faut, est-il le garant de la liberté du citoyen ?
Pour les anarchistes l’Etat ou la société empêche l’individu d’exprimer comme
il veut ses passions, ses désirs, ses pulsions en un mot d’être libre. En effet, au
sens anarchiste, la liberté consiste à faire ce qu’on veut, sans aucune contrainte.
Or l’Etat, en tant qu’organisation, impose ou interdit des choses à l’individu. Il
est donc une organisation liberticide. Bakounine déclare à ce propos que « l’Etat
est un immense cimetière viennent s’enterrer toutes les manifestations de
la vie individuelle. » Par ailleurs, dans les Etats dictatoriaux, l’individu n’a de
liberté que de faire la volonté du dictateur. Il n’est donc pas libre.
Il faut cependant noter que loin d’être un obstacle à la liberté, l’Etat doit être
perçu comme le gardien des libertés individuelles. Sans une organisation éta-
tique, chacun ferait ce qui lui plairait, et cela n’est pas la liberté, mais plutôt le
désordre. C’est pour assurer à chaque individu ses droits et sa liberque l’Etat
existe. Dans les régimes démocratiques où on parle d’Etat de droit, l’individu les
libertés individuelles sont définies par l’Etat, pour éviter le désordre, l’injustice
et l’abus du pouvoir. Le rôle essentiel de l’Etat est donc de protéger ses sujets, et
de garantir leur bien-être.
QU’EST-CE QU’ETRE LIBRE?
Le Lycéen, nous informons pour former.
Tél: (229) 97 69 21 97 E-mail: lelyceen@yahoo.fr
PHILO - SYNTHESE
P. 04
«
On ne peut apprendre la philosophie; on ne peut qu’apprendre à philosopher.
» Emmanuel KANT
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P. 05
«
On ne peut apprendre la philosophie; on ne peut qu’apprendre à philosopher.
» Emmanuel KANT
Période
Philosophes
Conceptions
Explications
Citations
Remarques
Renaissance
et
Modernité
Descartes
Philosophe
français
(1596 à 1650)
Seule la raison permet une
connaissance claire.
Il ne faut pas se fier à nos
sens.
Il ne faut pas se fier à nos sens, mais recourir à la
raison. Seule la raison permet une connaissance
claire. Mieux, l'«esprit » commande le corps.
Descartes : « L’âme est plus
aisée à connaitre que le corps »
Rationaliste pur, Descartes soutient
que la raison est la seule source de
connaissance fiable. Kant, « réveillé
de son sommeil dogmatique » par la
théorie empiriste de David Hume,
revoit la thèse rationaliste et concilie
l’empirisme et le rationalisme.
Kant
Philosophe
allemand
(1724 à 1804)
La perception et la raison
jouent toutes les deux un
rôle dans la connaissance
La perception et la raison jouent toutes les deux un
grand rôle. L'expérience est à l'origine de toute
connaissance, mais seule notre raison possède les
conditions requises pour analyser comment nous
percevons le monde.
Kant : « Il faut que
l’entendement commande, sans
affaiblir toutefois la
sensibilité. »
Hegel
Philosophe
allemand.
(1770 à 1831)
La raison est quelque chose
de dynamique, et la «vérité»
est ce processus même. La
connaissance de l’être
humain est en perpétuel
développement : c’est le
processus dialectique.
Philosophe idéaliste Hegel montre que pour que
quelque chose devienne, il faut que cette chose à la
fois soit et ne soit pas. Il est impossible de penser
au concept « être » sans penser que l’on n’est pas
immortel. La tension entre « être » et «ne pas être »
sera résolue dans le concept de «devenir »
Hegel : « L’esprit montre
mieux son habileté dans les
productions surgissant de
l’esprit qu’en imitant la nature »
Marx s’oppose à l’idéalisme
hégélien.
Hegel
avait expliqué que le
développement historique provenait
de la tension entre
des éléments contradictoires qui
disparaissaient sous le coup d’un
brusque changement.
Marx
est
d’accord avec cette idée, mais selon
lui
Hegel a pris
les choses à l’envers.
Pour lui, ce n’est pas l’idée qui
précède la matière. C’est plutôt les
conditions matérielles qui
conditionnent la pensée.
Karl Marx
Philosophe
allemand.
(1818 à 1883)
Les conditions matérielles
de la sociédéterminent de
façon radicale notre mode
de pensée.
Philosophe matérialiste, Marx soutient que le
mode de pensée d’une société dépend de ses
conditions matérielles. L’existence réelle d’une
chose dépend de sa dimension matérielle et cela
vaut aussi pour les hommes, dont les pensées sont
déterminées par les conditions d’existence.
Karl Marx : « Ce n’est pas la
conscience des hommes qui
détermine leur existence, c’est
au contraire leur existence
sociale qui détermine leur
conscience. »
Période
contempo-
raine
Heidegger
Philosophe
allemand
(1889 à 1976)
On ne peut pas connaître
l’Etre. Et l’homme a une vie
inauthentique.
Il faut distinguer l’Etre (Concept) de l’Etant (chose
concrète). On peut connaitre l’Etant mais non
l’Etre. Et de tous les Etants, seul l’homme, un
Etant particulier (le Dasein) a idée de son
existence. Mais il est influencé par le monde
ambiant (le discours du « on ») et a une vie
inauthentique.
Heidegger « L’« essence » de
l’homme repose dans son « ek-
sistence»
L’Ek-sistence, en
effet, est le mode d’être dans
lequel l’homme se dépasse, se
projette hors de soi pour
réaliser son essence véritable.
Kierkegaard, Heidegger et Sartre
sont des philosophes existentialistes.
L’existentialisme est un courant
philosophique qui place l’existence
humaine au cœur des réflexions
philosophiques. Heidegger et Sartre
conçoivent tous deux que l’homme
est le seul être vivant qui soit
conscient de sa propre existence.
Mais si pour Heidegger l’homme est
influencé par le monde ambiant ce
qui fait qu’il n’a pas une vie
authentique, Sartre pense que
l’homme est libre de choisir et il est
maître et artisan de sa vie.
Jean-Paul
Sartre
Philosophe
français
(1905 à 1980)
« L’existence précède
l’essence »
Par essence on entend tout
ce qui constitue une chose,
c’est-à-dire sa « nature
profonde »
L’homme existe d’abord et se définit après. C’est-à-
dire que le « fait » que j’existe précède la question
de savoir « ce que » je suis.
Sartre
ne pense pas que
l’homme ait une nature innée. Certes, il ne s’est
pas créé lui-même, mais il est l’artisan de sa vie.
Jean-Paul Sartre : «
L’existentialisme est un
humanisme »
« L’homme n’est rien d’autre
que ce qu’il se fait »
Tableau synthétique de la problématique de l’Etre et du Devenir. (suite et fi n)
Pourquoi sommes-nous souvent portés à faire ce qu’on nous interdit ? Est-ce par irrévérence ou par
nature ? Milton déclare que « Mieux vaut la liberdans les enfers que l’esclavage aux cieux.»
Cette affirmation se comprend aisément, car c’est pour sa liberque l’homme lutte. Et rien ne vaut
la liberté. Un pauvre libre est beaucoup plus heureux qu’un riche privé de sa liberté. Mais qu’est-ce
qu’être libre ? Sommes-nous véritablement libres ? Sur ces questions, les avis diffèrent. Nous évoque-
rons dans ce chapitre quelques conceptions de la notion de liberté après avoir essayé de la définir.
Approches de défi nitions
Le sens étymologique
Le mot liberté vient du latin «Libertas» et dé-
signe l’état d’une personne qui n’est pas sou-
mise. Celui qui est libre c’est celui qui n’est
pas sous ordre. L’homme libre s’oppose à l’es-
clave. La liberté est donc synonyme d’affran-
chissement et s’oppose à la servitude. C’est
la possibilité de se mouvoir sans entrave,
de penser et d’agir selon ses propres choix.
Liberté et anarchie
Pour les anarchistes, être libre c’est faire ce
qu’on veut, quand on veut et on le veut et
comme on veut. La liberté au sens anarchiste
est donc l’absence totale de contrainte. Jean
GRAVE s’inscrit dans cette logique et mon-
tre que l’homme libre n’a «ni Dieu, ni maître».
Pour BAKOUNINE, l’Etat en tant qu’organisa-
tion empêche l’individu de jouir de sa liber
en ce sens qu’il lui impose des règles. Pour
lui, la liberté est indivisible, et l’Etat est une
entrave à la liberté de l’individu. Mais cette
conception de la liberté frise le libertinage
et tend vers la débauche, l’irresponsabilité.
Le sens philosophique
La liberté, loin d’être perçue comme un liber-
tinage dépend des conditions socio-psycholo-
giques du sujet. Elle est une action consciente
c’est-à-dire un état qui prend en compte les exi-
gences du monde extérieur et les tendances in-
térieures. C’est pourquoi on la définit comme la
prise de conscience des déterminismes qui régis-
sent l’homme en vue d’une action dans le mon-
de. Pour Henri GERGSON «Toute définition
de la liberté donnera raison au déterminisme.»
La liberté selon quelques auteurs
La conception stoïcienne
Le stoïcisme est la doctrine philosophique qui
prône l’indifférence à l’égard de la passion, du
plaisir et de la douleur. Pour les stoïciens comme
Zénon de Citium, Sénèque, Epictète et Marc
Aurel, la maîtrise de soi et le courage permet-
tent de vaincre la douleur et le malheur. « Abs-
tiens-toi et supporte » ainsi se résume la doctrine
stoïcienne. Pour les stoïciens tout ce qui arrive
à l’homme dépend en majorité du destin. Ainsi,
dira Epictète, l’homme libre est celui qui concilie
le destin et la volonté. Car il y a des choses qui
dépendent de nous (la volonté) et d’autres qui ne
dépendent pas de nous (le destin). Il affirme à ce
propos que « La liberté consiste à vouloir que
les choses arrivent non comme il te plait, mais
comme elles arrivent ». On comprend donc que
l’homme libre est celui qui supporte les situa-
tions telles qu’elles arrivent et s’y adapte.
La conception sartrienne
Pour Jean Paul Sartre l’homme est le seul artisan
de sa vie et il est responsable de tous ce qui lui
arrive. Par conséquent, il agit librement car il
est doté du libre arbitre. Le libre arbitre est le
pouvoir de décider par soi-même sans se référer
à une quelconque autorité, c’est la faculté de se
déterminer par la seule volonté, hors de toute
sollicitation extérieure. Dans la perspective sar-
trienne la liberté n’est déterminée par aucune
nature préétablie. Sartre affirme à ce propos que
« L’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait
». Il agit librement car il est condamné à être
libre. Mieux seul le libre arbitre lui permet de
vivre heureux et d’agir de façon responsable.
Rousseau, Voltaire, Montesquieu et la
liberté civile
L’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est
liberté » écrit Rousseau pour montrer que la li-
berté consiste à respecter les règles sociales. Ces
règles sont établies par les hommes eux-mêmes
qui constituent désormais le corps social. Ainsi
ils sont obligés de respecter les règles qu’ils ont
librement établies. La liberté est donc inséparable
de la loi. Quand chacun fait ce qui lui plait, on fait
souvent ce qui déplait à d’autres. Et cela n’est pas
la liberté. Car la liberdes uns dit-on s’arrête
où commence celle des autres. Il n’y a donc point
de liberté sans loi. Montesquieu s’inscrit dans
la même logique et soutient que la liberté est
le droit de faire tout ce que les lois permettent.
Voltaire écrit dans son ouvrage Pensées sur le Gou-
vernement que « la liberté consiste à ne dépendre
que des lois » On peut donc dire que la loi est le
garant de la liberté et son respect est la condition
pour être libre.
Spinoza et l’illusion de la liber
L’homme est-il vraiment libre ? A cette
question Spinoza répond que l’idée de liberté
est une chimère, c’est-à –dire une illusion. En
effet il n’existe pas de liberté qui permette à
l’homme d’agir comme bon lui semble. Toute ac-
tion humaine dépend de certaines conditions ou
règles qui s’imposent à l’homme. De ce fait l’idée
de liberté ou le sentiment d’être libre émane de
l’ignorance des causes et des déterminismes qui
régissent l’action humaine. La liber est donc
une illusion car l’homme subit les pires aliéna-
tions de la nature. A prendre le terme dans la
rigueur de l’acception, il n’y a pas de véritable.
Pour Spinoza, seul Dieu est libre.
Chacun trouverait absurde de
juger un animal ou une machine
devant un tribunal au motif qu’il
aurait blessé un homme. On ne
peut juger celui dont on ne peut
rien exiger, on ne peut tenir res-
ponsable celui qui n’est pas libre.
Autrement dit, seul un être libre
est déclaré responsable dans la me-
sure il a le choix lorsqu’il agit.
En droit pénal, une personne irres-
ponsable ne peut être jugée. Dès
lors, on comprend que la liberté
suppose la conscience et engage
la responsabilité de celui qui agit.
Il existe donc une relation d’in-
terdépendance entre conscien-
ce, liberté et responsabilité.
Rapport entre Conscience, Li-
berté et Responsabilité .
Sujet : L’existence de l’Etat entrave-t-elle ma liberté ?
Elément de réponse
Le sujet pose le problème de la place ou de l’influence de l’Etat dans la détermination des
libertés individuelles. L’Etat peut-il être un obstacle à la liberté de l’individu ? Ou loin
s’en faut, est-il le garant de la liberté du citoyen ?
Pour les anarchistes l’Etat ou la société empêche l’individu d’exprimer comme
il veut ses passions, ses désirs, ses pulsions en un mot d’être libre. En effet, au
sens anarchiste, la liberté consiste à faire ce qu’on veut, sans aucune contrainte.
Or l’Etat, en tant qu’organisation, impose ou interdit des choses à l’individu. Il
est donc une organisation liberticide. Bakounine déclare à ce propos que « l’Etat
est un immense cimetière viennent s’enterrer toutes les manifestations de
la vie individuelle. » Par ailleurs, dans les Etats dictatoriaux, l’individu n’a de
liberté que de faire la volonté du dictateur. Il n’est donc pas libre.
Il faut cependant noter que loin d’être un obstacle à la liberté, l’Etat doit être
perçu comme le gardien des libertés individuelles. Sans une organisation éta-
tique, chacun ferait ce qui lui plairait, et cela n’est pas la liberté, mais plutôt le
désordre. C’est pour assurer à chaque individu ses droits et sa liberque l’Etat
existe. Dans les régimes démocratiques où on parle d’Etat de droit, l’individu les
libertés individuelles sont définies par l’Etat, pour éviter le désordre, l’injustice
et l’abus du pouvoir. Le rôle essentiel de l’Etat est donc de protéger ses sujets, et
de garantir leur bien-être.
QU’EST-CE QU’ETRE LIBRE?
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