Après avoir parlé de « Puissance naturelle », la transition vers le « Surge Impedance
Loading » (SIL) est facile. On pourrait traduire « Surge Impedance » par « Impedance
transitoire ». Comme son appellation anglaise l’indique, la notion de SIL se rencontre dans les
calculs de propagation de surtensions transitoires (voir par exemple [Weedy1998]).
Commençons par définir ce qu’est une « surge impedance » : c’est l’impédance d’une ligne
qui aurait la même quantité d’énergie stockée dans les champs magnétique et électrique et qui
en même temps serait caractérisée par une absence de pertes joules. Autrement dit,
l’impédance caractéristique c
Zd’une telle ligne serait égale à C
L.
Dans la pratique, aux fréquences habituelles, les pertes joules sont présentes et non
négligeables. Cependant, quand on aborde des phénomènes à haute fréquence, ou des
transitoires dus à la foudre, les pertes sont souvent ignorées [Gönen1988]. On pose alors
C
L
Zc=
et l’on définit la SIL par « the power delivered by the line to a purely resistive load equal to
its surge impedance”:
c
Z
U
SIL
2
= Équation 21
On utilise souvent la notion de SIL pour comparer les capacités de transports de deux lignes
haute tension. Cependant, il faut bien distinguer la notion de puissance naturelle et celle de
puissance maximale. La détermination de la puissance maximale qu’une ligne peut transporter
est complexe. Elle doit prendre en compte par exemple la stabilité du réseau, les limites
thermiques de la ligne, les limites de chute de tension… (Voir paragraphe dédié à ce sujet).
Rendement d’une ligne
En triphasé, si on désigne par U la tension entre phases et V la tension de phase, les
puissances complexes [kVA] reçue et injectée s’écrivent respectivement:
*
3R
R
RIUS = Équation 22
*
3S
S
SIUS = Équation 23
Le rendement associé au transport de l’énergie électrique est le rapport entre la puissance
active reçue en fin de ligne par les récepteurs [MW] et la puissance active injectée en début de
ligne [MW]3. Celui-ci peut donc s’écrire
3 La puissance complexe a pour unité le kVA. Lorsque l’on prend la partie réelle de cette puissance complexe, on
parle de puissance active, qui a pour unité le MW. La partie imaginaire de la puissance complexe est dénommée
puissance « apparente », elle s’exprime en kVAr (« r » étant l’abréviation de réactif).