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La Corporation d’Entretien Prédictif
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Février 2008
Marvin Ostin; président
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Les caractéristiques d’un carburant à basse température, conditionnent davantage
sa mise en œuvre que son comportement en matière de combustion.
Lorsque le diesel circule dans le circuit d’alimentation du moteur, il doit traverser
un filtre à mailles très fines (quelques microns) avant de pénétrer dans la pompe
d’injection.
La pompe d’injection constitue un organe d’une très grande précision mécanique
dont le bon fonctionnement risquerait d’être perturbé par des impuretés et des
particules en suspension dans le liquide. Or, contrairement aux autres carburants
pétroliers comme les essences et le kérosène, le diesel peut perdre sa limpidité et
sa fluidité à basse température. Ce phénomène est dû à l’apparition de cristaux
dans le carburant, dont la présence peut provoquer divers incidents tels que le
colmatage du filtre et le désamorçage de la pompe d’injection. Ces considérations
justifient la nécessité d’adopter des spécifications très strictes en matière de
comportement à froid du diesel, même si certains dispositifs technologiques
contribuent à atténuer les risques d’incidents en service.
Lorsqu’on utilise un carburant, il est important de savoir son point de trouble (de
nuage) et s’assurer qu’il soit inférieur à la température ambiante prévue dans les
régions ou il sera utilisé.
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Figure 1 : appareil du bain pour refroidissement graduel, et échantillons de fuel
Le point de trouble (ASTM D97) est la température à laquelle la paraffine, qui est
une composante naturelle du carburant diesel, commence à se transformer en
cristaux opaques de cire. La croissance des cristaux peut conduire à la formation
d’un réseau cristallin tridimensionnel qui emprisonne la matrice organique et
empêche l’écoulement, ce qui provoque la sous alimentation du moteur.
Figure 2 : Cristallisation du fuel
Le point d'écoulement d'un liquide correspond à la température à laquelle le
carburant (ou l'huile) se fige lorsqu'on l'incline à 90°. Il indique la fluidité à basse
température. Le point d'écoulement est un facteur important en ce qui a trait aux
démarrages et au pompage de l'huile ou du carburant par temps froid.
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La température d’opérabilité à froid est intermédiaire entre le point de trouble qui
serait le début de la cristallisation et le point d’écoulement, qui serait la fin de
cristallisation.
Dans beaucoup de pays industrialisés, un point de trouble de –10°C est
généralement suffisant. Mais dans les pays nordiques, ou ici au Canada, on peut
atteindre des températures d’utilisation bien inférieures à –20°C.
On mesure également le point d’écoulement des huiles. Il s’agit de la température
la plus basse à laquelle l’huile coule encore lorsqu’elle est refroidie sans agitation,
dans les conditions normalisées. Selon la norme ASTM D97, l’huile, introduite
dans un tube spécial, est refroidie à l’aide de bains maintenus à des températures
proches de 0, -15 jusqu’à –50°C. Le tube à essai est examiné visuellement à
chaque abaissement de 3°C.
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