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8 octobre 2004
Rapport de Présentation – Les choix retenus pour établir le projet d'aménagement
et la délimitation des zones
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les services financiers, la recherche-développement ou les biotechnologies. Bien qu’encore
modestes, ces activités constituent un potentiel de développement important.
Cet essor du secteur tertiaire a été accompagné par le renforcement de la structure des PMI-
PME, aux dépens d’une structure dominée par les grosses unités industrielles intégrées.
Il faut toutefois remarquer que la métropole reste encore déficitaire en matière d’emplois tertiaires
stratégiques (services de haut niveau aux entreprises, recherche et développement, fonctions
créatives…) : en 1995, les emplois stratégiques ne représentent que 4,6 % de l’emploi global de la
métropole, contre une moyenne nationale de 7,2% de l’emploi total (source INSEE).
Parallèlement, l’économie métropolitaine s’est désindustrialisée. Ce secteur reste néanmoins le
premier secteur économique pour les bases de taxe professionnelle, avec un tiers de la richesse
fiscale.
S‘ils restent importants en poids relatifs, les puissants secteurs du textile, de l’agroalimentaire et de
la construction, qui regroupent à eux trois plus de 50% des emplois industriels, ont connu des
restructurations fondamentales avec des pertes d’effectifs liés en partie aux délocalisations et à
une spécialisation de leurs activités (par exemple, entre 1961 et 1993, l’industrie textile a perdu
102 000 emplois – source INSEE).
Peu à peu, est apparue une nouvelle génération d’entreprises issues des industries traditionnelles
mais technologiquement évoluées et opérant sur des secteurs porteurs et nouveaux : filières
graphiques, textiles techniques, commerce électronique…. En synergie avec les secteurs plus
traditionnels (agroalimentaires, textiles…), ces activités contribuent à assurer la renommée
internationale de Lille-Métropole.
Des emplois en hausse mais insuffisants par rapport à la demande
Les emplois métropolitains sont en augmentation depuis 10 ans. Leur nombre est passé de
420 000 en 1990 à 475 000 en 2000. La part des emplois salariés n’a cessé de se consolider
(300 000 actuellement) ; de même, les emplois dans le tertiaire sont en hausse, ce qui a permis de
compenser les pertes d’emplois dans le secteur industriel.
La reprise économique est à mettre en corrélation avec une augmentation du revenu moyen des
ménages. Néanmoins, cette hausse ne profite pas aux plus bas revenus, et les inégalités se
creusent.
Par ailleurs, les emplois présents sur le territoire communautaire restent en nombre insuffisant par
rapport au nombre d’actifs. Le chômage est passé de 13,4% en 1990 à 16,3% en 1999.
L’amélioration de l’emploi n’a donc pas bénéficié à tous. Sont le plus touchées les personnes
dépourvues de qualification professionnelle et d’expérience adaptée aux nouveaux besoins. De
plus les écarts se sont creusés entre tous les territoires. Ce sont les secteurs de Lille-Hellemmes-
Lomme et de Roubaix qui connaissent les situations les plus défavorables avec des taux de
chômage nettement supérieurs à ceux du reste de la Métropole.
Les besoins fonciers en matière d’activité
Au cours des prochaines années, des emplois supplémentaires sont à créer pour répondre aux
besoins. En terme quantitatif, en se basant sur les consommations de terrains des années
antérieures (1990-1997), pour réaliser environ 5,2 millions de mètres carrés de surface hors œuvre
nette de locaux d’activité d’ici 2010, environ 1 000 hectares de terrains sont nécessaires. Cette
offre foncière doit être doublée pour garantir une réelle attractivité du territoire de la métropole, aux
yeux des entrepreneurs.