lettre-metropole-d-avenir

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La lettre d'information du groupe Métropole d'avenir. La Communauté d'agglomération de Grenoble Alpes
Métropole (la Métro)
La Métropole est-elle "réalité" ?
Depuis le 1er janvier 2015, nous sommes officiellement une Métropole
selon la loi de Modernisation de l'Action Publique Territoriale et de
l'Affirmation des Métropoles (MAPTAM). De nombreuses compétences
ont été juridiquement transférées des communes à la Métro, parmi
lesquelles la voirie, l'urbanisme, l'économie, le tourisme...
Mais dans les faits, pour l'instant, peu de choses ont changé pour nos
concitoyens, puisque, la Métropole n'étant pas encore prête, les
transferts de compétences ont fait l'objet de conventions entre la
Métro et les communes afin que ces dernières continuent d'assurer le
service public comme elles l'ont toujours fait. Ce n'est que dans quelques
mois que les transferts devraient être effectifs et leurs coûts évalués par la Commission Locale
d'Evaluation des Transferts de Charges (CLETC).
Mais au delà de ces aspects "techniques" liés aux transferts de compétences, la Métropole doit
être avant tout une formidable opportunité de développement économique, d'attractivité et
de rayonnement du territoire de l'agglomération grenobloise. Comme l'a réaffirmé Madame la
Ministre, Marylise Lebranchu, les Métropoles doivent être des moteurs de croissance, des
locomotives et se concentrer sur le développement économique, l'aménagement, la transition
énergétique et le numérique.
Or, à ce jour, nous n'avons aucune lisibilité sur ces domaines essentiels, faute d'un projet
de territoire défini et partagé par tous.
Loin de l'urgence économique et des besoins vitaux d'aménagement de notre territoire, les trois
priorités et défis majeurs affichés par la majorité de Christophe Ferrari et Eric Piolle sont :
- la lutte contre les précarités et la résorption des inégalités sociales
- le développement de toute l'agglomération pour lutter contre les inégalités territoriales
- la mise en oeuvre de la transitions énergétique
S'il est nécessaire de faire preuve de solidarité dans bien des domaines, ne perdons pas de vue
que cette solidarité n'est possible que si des richesses sont créées et cela passe par un
vrai plan de bataille en faveur de l'économie et de l'emploi. Un plan que nous n'aurons de
cesse de défendre, résolument.
Bien Cordialement
Jean-Damien MERMILLOD-BLONDIN
Maire de Corenc, Conseiller Métropolitain
Président du groupe "Métropole d'Avenir"
Le premier budget de la Métropole
D'une manière générale, les dépenses réelles de fonctionnement
sont en hausse de 7,02 % tandis que ces mêmes recettes sont en
baisse de 0,62 %. L'effet "ciseaux" est déjà là ! Les charges de
personnel sont fortement en hausse à périmètre constant (+ 5 %).
C'est dire ce qu'il adviendra avec l'intégration des nouveaux
personnels dans le cadre des transferts de compétences. La dette est
encore en hausse de 2,2 %, et de nouveaux emprunts vont être
levés (la dette en 2016 sera de 553 M€ hors nouveaux
emprunts). Tous les voyants sont au rouge, mais l'exécutif vert,
rose, rouge, décline ses mesurettes et a même démontré qu'il ne connaissait pas la définition
réelle de ce qu'est la croissance sur un territoire...
Les finances de la Métropole sont loin d'être un long fleuve tranquille, au moins pour les années à
venir... Vu qu'il n'y a toujours pas de projet de territoire, de stratégie visible... Vu que les
dépenses de fonctionnement sont artificiellement baissées par le retrait financier du SMTC
de plus de 11 M€.. que les autres dépenses de fonctionnement augmentent de près de 7 M€
sans convaincre de cette utilité... Que la dette consolidée outre celles garanties est de près
de 1,3 Milliard d'€ et qu'elle va encore augmenter en 2015... Que la situation des emprunts dits
toxiques va encore se dégrader... Que la croissance est repoussée, esquivée... Que l'analyse
de la situation de l'emploi est bien contraire à la réalité avec plus de 10.000 emplois perdus
depuis 2008... Que les outils de développement et d'innovation sont en baisse de 54 %... Que
s'agissant de l'aide aux communes dans le cadre du PLH, on constate une baisse de 514.000 €...
que le déplacement multimodale correspond en fait à un choix pour un certain mode de
déplacement (le vélo)... Qu'il n'y a pas de lisibilité sur l'attractivité du territoire... Que la baisse du
budget déchet est sans doute, et peut-être, les prémices d'une augmentation de la TOEM..
que seul 14 % du budget d'investissement est consacré à l'économie alors que le chômage
a augmenté de 50 % en 5 ans sur le territoire... Qu'une augmentation du personnel de près de
9 % en 2 ans est à constater, sans qu'aucun organigramme détaillé ne puisse être présenté...
Pour toutes ces raisons entre autres, le groupe Métropole d'Avenir a voté contre ce budget et
gardera les yeux rivés sur le résultat...
FISAC du Tram E soutien aux commerçants et artisans
Le vote de cette délibération a permis de réaffirmer le nécessaire
soutien aux commerçants et aux artisans acteurs et vecteurs très
importants du dynamisme économique de notre territoire.
De nombreux commerçants ont beaucoup souffert, certains ont même
malheureusement fermé suite aux travaux de la ligne E du tramway, il
ne faut pas le nier.
Notre groupe a réclamé un "plan d'urgence " en faveur des
commerçants et artisans qui contribuent à la richesse de notre territoire, à la qualité de vie des
quartiers et assurent des services de proximité essentiels au bien vivre de nos concitoyens.
Gestion des logements sociaux, l'anticipation d'un décret qui
risque de stigmatiser certains quartiers
"La création d'un plan partenarial de gestion des demandes de
logement social a pour but d'améliorer la transparence du processus
d'attribution des logements sociaux pour les demandeurs..."
Si le but est louable, il remet en cause la gestion actuelle des maires
et des élus dans l'attribution des logements. Valider cette
délibération par anticipation d'un futur décret d'application en
lien avec la loi ALUR n'est pas acceptable.
Ce plan partenarial risque d'éloigner les populations de l'échelon de proximité, de leurs élus
directs, les maires, les adjoints et conseillers délégués au logement, les personnels des CCAS qui
connaissent leurs communes, leurs quartiers, mais également la situation des demandeurs de
logements sociaux. Ils travaillent tous en étroite collaboration et en toute responsabilité sur
l'attribution des logements.
Pour qu'un quartier permette le vivre ensemble, la mixité des populations est nécessaire
mais elle doit être équilibrée, suivie avec beaucoup de souplesse, de prudence et de finesse
puisqu'elle consiste à conforter la situation d'une population en situation de fragilité.
L'intégration des familles dans un environnement doit être évalué avec précision au regard
du type de logement (diffus ou collecti), au regard des particularités de la famille (handicap,
proximité des écoles, environnement...) au regard des populations voisines, et également de la
densité du quartier.
Il faut être prudent et faire attention au risque de stigmatisation des quartiers avec un
regard trop lointain et trop administratif décidé sur les seuls critères d'un dossier
bureaucratique. Attention au risque de tirer vers le bas la qualité de vie des quartiers de
l'agglomération.
Les élus locaux doivent être écoutés comme experts, entendus et impliqués en partenaire
indispensable et responsable. Il ne faut pas que des élus ou acteurs associatifs, extérieurs à
la commune soient en capacité d'imposer des choix à ceux qui devront dans la proximité,
assurer l'accompagnement des familles en difficulté.
Il est donc urgent d'attendre les décrets d'application en la matière et de réfléchir aux
conséquences des décisions qui seront prises sur la gestion de proximité de
l'accompagnement des familles en difficulté accueillies dans les logements sociaux.
Convention d'objectifs 2015 et subvention à la FRAPNA Isère
Si les objectifs et les actions décrites dans la délibération sont
nobles... S'il n'est pas contestable que la FRAPNA 38 a joué un rôle
historique dans la prise de conscience environnementale des Isérois,
c'était il y a longtemps ! Depuis quelques années, et de plus en plus,
la FRAPNA s'écarte de ses objectifs fondateurs et c'est grave. Il suffit
de se connecter sur leur site internet pour se rendre compte, à la
rubrique "actu center parcs Roybon" de la réalité de leurs actions
parmi lesquelles plus de 50 dossiers juridiques... et de la réalité de
leur état d'esprit lorsqu'ils déclarent : "le recours à la violence, l'appel
à la désobeissance civile, ne se développent que par la faillite de notre démocratie actuelle à
refuser de privilégier le dialogue environnemental de très haute qualité". Des propos
inacceptables ! Il ne s'agit pas de demander à une association subventionnée d'être sous tutelle
des collectivités qui la financent. Il s'agit simplement de lui demander de ne pas sortir de ses
objectifs. En réalité, une partie de la FRAPNA est en train de devenir une véritable officine
politique. Voter une subvention de 40.000 € à une association qui dépose de nombreux recours
contre des projets soutenus ou promus par des collectivités publiques, projets qui de surcroît sont
générateurs d'emplois, c'est juste impensable !
Aire de grand passage des gens du voyage : la commune du
Fontanil donne une leçon de solidarité aux élus de gauche
Le Conseil Municipal de la commune du Fontanil et son maire JeanYves Poirier ont fait preuve d'une grande solidarité intercommunale en
proposant d'accueillir sur leur territoire, l'aide de grand passage des
gens du voyage. Une aire qui fait défaut depuis de nombreuses
années et dont l'absence occasionne chaque été un stationnement
désorganisé et illégal de centaines de caravanes sur certaines
communes de l'agglomération. Cela fait 20 ans que l'on en parlait, 20
ans que les paroles de solidarité n'arrivaient pas à se traduire en
action concrète. Considérant que l'intérêt communautaire était un
devoir pour lui et ayant la possibilité de proposer un terrain qui pouvait répondre à cette demande,
le maire du Fontanil a prouvé, une fois de plus à la majorité de gauche et notamment à la nouvelle
génération d'élus écologistes, qu'ils n'avaient pas le monopole du coeur et la droite aucune leçon
à recevoir en matière de solidarité !
Les élus du groupe Métropole d'Avenir
Michel Octru, Marie-Noëlle Strecker (CLAIX), Jean-Damien Mermillod-Blondin, Mireille Quaix
(CORENC), Michel Savin, Claudine Longo (Domène), Jean-Yves Poirier, Richarde de Saint Léger
(Le Fontanil), Marie-Christine Tardy, Jean-Claude Peyrin (Meylan), David Richard, Cécile Curtet
(Saint Paul de Varces), Matthieu Chamussy, Sylvie Pellat Finet, Richard Cazenave, Nathalie
Beranger (Grenoble opp.), Mohamed Gafsi (St Martin d'Hères opp.), Lucie Grillo (Murianette),
Jean Lovera (Sarcenas), Dominique Escaron (Le Sappey en Chartreuse), Christian Coigné,
Nathalie Brites (Sassenage), Guy Genet, Christine Vial (Vif).
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