Département de Psychanalyse Université Paris 8 Enseignements fondamentaux - Premier semestre 2010-2011 Vous êtes étudiant au département. Inscrivez-vous impérativement sur le site : www.departementpsychanalyse.com pour recevoir sa Newsletter Lundi, 12h00 - 15h00 Marie-Hélène Brousse, Depuis 1981, que s'est-il passé en psychanalyse ? Ce cours a pour objet les apports majeurs que l'enseignement et les publications de Jacques-Alain Miller ont produit dans le champ de la pratique et de la théorie de la psychanalyse depuis les années 1980. Lundi, 15h00 - 18h00 Pierre Naveau, "De l'inconscient freudien au "parlêtre" lacanien : la fonction du comique en psychanalyse" Il est proposé de commenter le chapitre 7 du Séminaire V de Lacan intitulé Les formations de l’inconscient. Dans ce chapitre 7, consacré à l’inconscient freudien, Lacan aborde la question du comique à partir du mot d’esprit. Il évoque, d’abord, un exemple donné par Freud. Puis, il en vient à parler de la comédie. Il oppose, ainsi, à l’Ancienne comédie (Aristophane), la Nouvelle comédie (Molière). L’on profitera, à cet égard, d’une nouvelle édition du théâtre de Molière, sous la direction de Georges Forestier, pour étudier les comédies auxquelles Lacan s’est référé (L’école des femmes et Le misanthrope, notamment). S’il est vrai que le ressort du psychisme est l’insatisfaction, le problème posé est, alors, celui du rapport entre l’amour et la satisfaction du désir. Lacan, lisant Freud, a effectué un rapprochement entre le rêve, le lapsus et le mot d’esprit. Il a pu dire, par exemple, à la fin de sa Télévision que « le mot d’esprit est lapsus calculé, celui qui gagne à la main l’inconscient ». Il a pu rappeler, également, p. 378 des Écrits, que le rêve d’une patiente, qualifiée par Freud de « sceptique », qui ne tient qu’à un mot, celui de « canal », constitue, en fait, un mot d’esprit dont la tendance est hostile. Cette rencontre de Lacan avec Freud montre que l’actualité de Freud est toujours aussi brûlante : « Qui mieux que lui, avouant ses rêves, a su filer la corde où glisse l’anneau qui nous unit à l’être … ? Qui a interrogé, aussi intrépidement que ce clinicien attaché au terre-à-terre de la souffrance, le sens de la vie … ? » Mardi, 12h00 - 15h00 Pierre-Gilles Guéguen, Comment Lacan lisait Freud La psychanalyse n’est pas une doctrine figée. Elle ne s’est pas fermée avec Freud comme par exemple la philosophie de Spinoza avec son auteur. Lacan l’a compris : il a pris tout Freud et jamais ne lui a retiré son respect en tant qu’inventeur de la psychanalyse. Pour autant il a opéré sur la doctrine freudienne. Sa lecture a profondément transformé la psychanalyse en accentuant le retour au premier Freud que l’IPA négligeait et en le lisant à travers l’appui pris de Levi-Strauss, puis de Jackobson, des logiciens, etc. Nous montrerons que la psychanalyse n’est pas une philosophie mais une praxis à nulle autre pareille, une invention qui n’est ni thérapeutique, ni philosophique, ni scientifique mais un discours sui generis. Le seul qui puisse prétendre à n’être pas du semblant. Le seul qui exige que pour qu’un changement se produis chez le patient l’analyste doive y mettre du sien. Mardi, 15h00 - 18h00 Gérard Wajeman, Introduction à la psychanalyse Dans ce cours ouvert à tous, on étudie un certain nombre de notions élémentaires, fondamentales de la psychanalyse, en ne supposant aucun savoir préalable, sinon les idées reçues et les préjugés qui traînent. Mardi, 15h00 - 18h00 Sophie Marret, Du signifiant à la lettre Le concept de « lettre » traverse l' enseignement de Lacan, au long duquel il s’est élaboré. Il le distingue de plus en plus clairement du signifiant pour venir désigner le point d’accroche du langage à la jouissance. Il présente dès lors un intérêt tout particulier dans la perspective de la clinique issue de son dernier enseignement. Le cours propose de retracer l’évolution de ce concept, dans la perspective de la trajectoire de Lacan du sujet (relatif au signifiant) au parlêtre (pour lequel le concept de lettre prend toute sa dimension). Il se penchera également sur les incidences et les usages de ce concept. Mercredi, 12h00 - 15h00 Fabienne Hulak, La relation d’objet revisitée avec l’abord du noeud borroméen Dans le Séminaire IV, Lacan, à partir de sa critique de la technique psychanalytique qui avait cours dans les années 50 sous le nom de relation d’objet, rétablit les coordonnées de l’objet freudien selon les trois formes du manque : castration, frustration, privation. Nous verrons d’une part, qu’il renouvelle la lecture de Freud, nous pourrons le suivre dans le parcours qu’il nous propose en relisant les cas freudiens du petit Hans, de Dora et de la jeune homosexuelle et que d’autre part il établit les prémisses de sa théorisation ultime de la structure du sujet : le noeud borroméen. Nous constaterons ainsi que la déclinaison du manque d’objet que Lacan inscrit dans une matrice, va se réduire à la structure minimale du point triple avec le nœud borroméen. Mercredi, 15h00 - 18h00 Gérard Miller, Peut-on changer de vie ? Certaines personnes donnent l’impression d’être poursuivies par le sort, écrit Freud dans Au-delà du principe du plaisir. On dirait qu’il y a quelque chose de démoniaque dans tout ce qui leur arrive, et la psychanalyse a depuis longtemps formulé l’opinion qu’une telle destinée ne dépendait pas des évènements extérieurs, mais se rattachait à des influences subies au cours de la première enfance”. Qu’est-ce qui façonne une vie ? Qu’est-ce qui en fait le style ? Que peut dire la psychanalyse sur ce qu’on appelle le destin ? Et que peut-on changer du coup dans sa propre vie ? Jeudi, 12h00 - 15h00 Dominique Miller, Grandeur et misère du Symbolique " Jacques Lacan a donné au registre du Symbolique une prépondérance particulière sur l'inconscient, que nul autre n'avait formulée et parfois même entrevue. Son " inconscient est structuré comme un langage", devenu célèbre, en témoigne. Il formulait ainsi le déterminisme du discours sur les fantasmes, symptômes et choix existentiels du sujet. Cependant, on a voulu réduire la théorie lacanienne, et avec elle, celle de l'inconscient, à une omniprésence et une toute puissance du symbolique. Lacan a évolué dans sa réflexion, faisant valoir que pas tout est symbolique. Une matière jouissante appartenant à l'autre registre, celui du Réel, fait résistance à l'interprétation symbolique. C'est une limite infranchissable de ce registre qui définit la cure analytique comme autre chose qu'un traitement par le sens. L'interprétation de l'analyste ne se réduit pas à la traduction et à la levée du symptôme. Il y a de l'incurable que l'analyste doit toucher, hors symbolique. " Jeudi, 15h00 - 18h00 Christiane Alberti, Délires et rêves. Réel et imaginaire en psychanalyse C’est par la voie royale du rêve que Freud s’est avancé dans la psychanalyse. Il découvre que le rêve fomente une réalité au service du principe de plaisir, où tous les moyens sont bons pour la jouissance. Le rêve s’oppose-t-il au réveil, comme le principe de plaisir au principe de réalité auquel il faudrait se résigner ? Lacan a lu le message freudien autrement : « Rien n’est que rêve ». On rêve le jour comme la nuit. Et s’il nous arrive de rencontrer un réel impossible à supporter dans nos cauchemars, on se réveille pour mieux l’oublier. La veille n’est donc que la poursuite du rêve. Ainsi la psychanalyse subvertit profondément les rapports du réel et de l’imaginaire. Chacun se fabrique un monde à soi, tissé dans des fictions ou fantasmes, commandé par notre symptôme éminemment privé. Névrose et psychose s’apparentent ainsi à des pertes sévères de réalité. Nous entraînons tout ce qui advient dans la vie, tout ce qui nous affecte dans le régime d’une réalité en un sens délirante, au service du plaisir et de la répétition. De telle sorte qu’en dépit du cortège de souffrances, « le sujet est heureux », selon la proposition inouïe de Lacan. Une psychanalyse donne-t-elle quelque chance de sortir de la répétition… de rêver un peu moins ? Vendredi, 12h00 - 15h00 Fabian Fajnwaks, Théories de la pulsion en psychanalyse Freud a introduit la pulsion en psychanalyse pour en faire un concept fondamental (Grundbegriff), et comme l’indique Lacan, cette aspiration, ce principe en tant que tel, exclue tout modèle ou fiction qui ne « trace sa voie dans le réel qu’il s’agit de pénétrer ». Il s’agira donc de situer les coordonnées cliniques du concept, pour étudier ensuite quelques-unes des impasses auxquelles les différentes théories post freudiennes ont conduit, notamment lorsqu’elles se sont limitées à aborder la Pulsion du côté de l’instinct. Ainsi, la singularité de l’abord lacanien de la pulsion comme bord entre le sujet et l’Autre, devient d’une cruciale actualité à l’heure du réductionnisme biologique des neurosciences. Tous les samedis à midi Conférences de clinique psychanalytique Ces Conférences, animées par Fabien Fajnwaks, sont destinées aux étudiants qui travaillent ou souhaitent travailler dans une institution intéressant le domaine de la santé mentale, mais elles sont ouvertes à tous, sans condition particulière d'accès. On en trouvera le programme sur un document séparé. Avant de venir à Paris 8 suivre un enseignement de Psychanalyse, vérifiez sur le site du département qu’il n’y a pas de changement (enseignant absent, conférence modifiée, etc) www.departementpsychanalyse.com