•le matériel en général a fait de considérables progrès. La
radiothérapie en est un exemple marquant, avec des appa-
reils permettant un ciblage inédit de la tumeur épargnant au
maximum les tissus sains. La chirurgie devient robotique ;
•une attention particulière est vouée à la prévention et au
traitement de l’ostéoporose ;
•les programmes de détection (tumeurs mammaires et du
côlon, cancers gynécologiques, mélanome) permettent une
prise en charge précoce, pour le côlon avant même la trans-
formation maligne. Il en résulte des interventions bénignes
ou des opérations plus simples. La recherche des prédispo-
sitions génétiques au cancer va dans le même sens ;
•la détection, par biologie moléculaire, de la présence ou
de l’absence de certains marqueurs génétiques permet,
pour le cancer du sein, de renoncer à une chimiothérapie,
dont on sait qu’elle sera inutile ;
•la congélation de sperme est devenue, sous certaines
conditions, une pratique de routine et des progrès sont
réalisés pour une procédure similaire auprès du genre
féminin : prélèvement de fragments d’ovaire, stimulation
ovarienne d’urgence suivie d’une fécondation in vitro
entre autres [9,11,18].
•l’activité physique est le seul « traitement » qui a une
efficacité démontrée sur l’état de fatigue et d’épuisement,
une fois pris en charge les problèmes associés comme
celui d’un état dépressif [10] ;
•àl’avenir, chaque patient traité d’un cancer avec succès
recevra un plan de suivi personnalisé qui comprendra des
recommandations evidence based de surveillance d’effets
secondaires potentiels à long terme.
Conclusion
Malgré les progrès évidents obtenus ces dernières années
dans le traitement du cancer, les patients souffrent encore
aujourd’hui de multiples séquelles incapacitantes dont l’éva-
luation avec quantification demeure difficile. Si les avancées
décrites au chapitre « Prévention/suivi » tendent à diminuer
les séquelles invalidantes liées à la toxicité des traitements,
fatigue, détresse psychologique et troubles cognitifs occu-
pent le devant de la scène. Le patient sera contraint de passer
par différentes étapes de renoncement et processus de deuils
successifs : image corporelle, sexualité, fertilité, couple et
carrière. Des prises en charge spécialisées sont souvent
nécessaires dans ce contexte intriqué, qui illustre en outre
l’importance de l’environnement psychosocial. Intervien-
nent aussi l’empathie du soignant ou du médecin-conseil
qui, parfois peu informés de ces aspects difficilement quan-
tifiables, peuvent avoir une perception différente de celle du
patient, d’où incompréhension mutuelle et conflit.
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