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LES RECOMMANDATIONS  
 
 MIEUX  CONNAITRE  LES  DIFFERENTS  MARCHES,  ET 
CONTRIBUER  A  FAIRE  EMERGER  DANS  CHACUN  D’EUX  DES 
PIPELINES DE PROJETS FINANCABLES 
 
 
Le marché français 
 
1. Consolider la stratégie d’investissement public dans les infrastructures : 
 Faire émerger, sous l’égide notamment du Commissariat  Général à  l’Investissement et  de la 
MAPPP, une liste précise de projets robustes, pour lesquels le meilleur mode de réalisation a été 
établi (MOP, concession, ou schéma de type PPP), assumés budgétairement (dans un cadre 
budgétaire de moyen terme) avec une attention particulière aux domaines liés au développement 
durable et notamment à la transition énergétique. Porter cette liste à la connaissance des acteurs 
sous forme d’un pipeline largement diffusé 
 Mettre  à  jour  les  méthodes  et  paramètres  d’analyse  des  TRI  socio-économiques des projets 
d’infrastructure (analyse d’impact), notamment pour y intégrer les « externalités climat » 
 Permettre  la  réalisation  des  « petits  projets » en les  agrégeant  sous  l’égide  de  collectivités 
publiques leaders, ou  par la  création  de structures mutualisant les compétences de maîtrise 
d’ouvrage, d’accords-cadres de PPP permis par la nouvelle ordonnance sur les marchés publics, 
la  recherche  d’une  standardisation  des  contrats,  ou  l’émergence  d’acteurs  spécialisés 
(plateformes d’agrégation). 
 
2. Optimiser la structuration des projets proposés au marché : 
 Utiliser pleinement les nouveaux cadres juridiques : pour les « infrastructures contractuelles », 
les autorités adjudicatrices doivent s’approprier pleinement les outils contractuels issus de la 
transposition en cours des Directives Marchés Publics et Concessions ; pour les « infrastructures 
régulées », le régulateur doit agir de façon lisible et équilibrée  
 Optimiser l’allocation des risques entre personnes publiques et partenaires privés, en minimisant 
les risques administratifs, fiscaux et judiciaires, et en limitant le risque technologique (par appel 
à des technologies éprouvées ou en laissant à la personne publique une part des risques liés à 
l’emploi  de  technologies  nouvelles)  et  le  risque  commercial  (la  personne  publique  pouvant 
éventuellement en conserver une partie)  
 Expliciter et si nécessaire compléter la boîte à outils des soutiens publics (subventions, partages 
contractuels des risques, garanties, prêts des banques publiques, éventuellement subordonnés), à 
mobiliser en fonction du niveau de risque des projets 
 Structurer les appels d’offres de manière à permettre le financement de projets indifféremment 
par les banques ou les investisseurs institutionnels, et faire pour cela évoluer tant les textes des 
appels d’offres que les réflexes des autorités adjudicatrices, en vue d’une diversité maximale en 
matière d’offres de financement. 
 
3. Encadrer le processus dans une gouvernance publique homogénéisée : 
 Assurer une vision interministérielle, améliorer la coordination entre Etat central et collectivités 
locales pour une bonne insertion des projets locaux dans une stratégie globale d’investissement 
(avec, pour les réseaux, mise en cohérence via des normes techniques d’interopérabilité et des 
standards contractuels). Favoriser la capitalisation des compétences des  maîtres d’ouvrage et 
autorités adjudicatrices, tant par le regroupement des compétences des personnes publiques que 
par des actions de formation 
 Agir  pour  simplifier  et  accélérer  l’ensemble  du  processus  (choix  du  mode  de  réalisation  et 
sélection des groupements), notamment en établissant une rédaction type de certaines clauses 
communes et en constituant des équipes de négociateurs publics expérimentés