Guide d`animation et de partage - Diocèse de Mont

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Guide d’animation et de partage
À partir du message de l’Évêque sur le thème
« Portés par la joie de l’Évangile »
2014 - 2017
Guide d’animation et de partage
À partir du message de l’Évêque sur le thème
« Portés par la joie de l’Évangile »
2014 – 2017
Diocèse de Mont-Laurier
Bonjour,
Comme nous l’a rappelé notre évêque Mgr Paul Lortie lors du lancement de l’année
pastorale 2014, nous faisons nôtre, pour les trois prochaines années, la mission
d’annoncer la Parole de Dieu au monde en étant portés par la joie de l’Évangile.
Nous vous proposons un guide d’animation et de partage autour de l’exhortation
apostolique du pape François et du message que notre évêque nous a transmis lors du
lancement de l’année pastorale. Le premier temps de réflexion proposé peut se faire à
partir de l’image de la bannière ou du signet. Pour chacun des cinq autres moments, un
extrait des deux textes nous aidera à réfléchir sur les questions qui sont ensuite posées
afin de nous aider à approfondir notre réflexion.
Ce guide est un outil que vous pouvez adapter comme bon vous semble, selon le temps
dont vous disposez et selon les personnes qui se réunissent avec vous. Nous vous
invitons à utiliser ce guide lors de vos rencontres pastorales afin d’approfondir
davantage ce thème d’une grande richesse qui nous remplis d’espérance pour
accomplir notre mission de baptisés et de disciples missionnaires.
Jean-François Roy, prêtre
Responsable de l’Éducation de la foi
et de la formation pastorale et théologique des laïcs
RÉFÉRENCE – Le message complet de l’évêque est accessible sur Internet : http://www.diocesemont-laurier.org/rubriques/haut/documents-a-telecharger/messagemgrlortieseptembre2014/file_view
2014-09-03
I TEMPS
Réflexion à partir de la bannière ou du signet
Comme animateur, vous remettez à chaque participant un signet du thème
« Portés par la joie de l’Évangile » ou encore, vous vous appuyez visuellement sur
la bannière pour faire votre animation.
A- Première partie :
Spontanément, après un temps de réflexion, qu’est-ce que vous remarquez
comme détails sur le signet ou la bannière, et à quoi cela vous fait-il penser?
(couleurs-images-disposition)
Permettre aux personnes de s’exprimer en leur demandant de le faire d’une manière
concise.
B- Deuxième partie :
Le thème principal de la priorité pastorale : Portés par la joie de l’Évangile!
Qu’est-ce que ce thème signifie dans ma vie, dans mes relations avec le Christ,
dans mes relations avec les autres?
C- Troisième partie :
Le sous-thème de la première année 2014 - 2015 :
Semons la Parole : Va, je t’envoie!
a) Semons la Parole : qu’est-ce que ça signifie
pour moi, dans le concret de ma vie de foi?
b) Comment le sous-thème de la première année
m’inspire-t-il à la mission?
D- Quatrième partie :
L’animateur fait une courte synthèse à partir des
réflexions émises par les participants en faisant
ressortir trois points principaux.
Il peut construire sa synthèse à partir du message de l’évêque et/ou de « La joie
de l’Évangile ».
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II TEMPS
1. Répondre à notre baptême
A- Extrait du message de l’Évêque (p. 5)
« Le Seigneur lui-même nous appelle à mettre notre confiance en Lui. Chacun,
chacune donne son adhésion. En même temps, les baptisés font la merveilleuse
expérience d’appartenir à la famille des enfants de Dieu, nous devenons des
membres vivants de l’Église et du peuple de Dieu. La profession de la foi elle-même
est un acte personnel et en même temps communautaire. Dans la foi de l’Église, de
la communauté chrétienne chacun reçoit le baptême, signe tangible de l’entrée dans
le peuple de Dieu pour obtenir le salut. Au baptême, chacun dit : « Je crois ». « Nous
croyons », c’est la foi de l’Église professée plus généralement par l’assemblée
liturgique des croyants. « Je crois », c’est aussi l’Église, notre Mère, qui répond à Dieu
par sa foi et qui nous apprend à dire : « Je crois », « Nous croyons ».
Le testament spirituel de Jésus à ses amis le
confirme : « Voici mon commandement : Aimezvous les uns les autres comme je vous ai
aimés » (Jn 15, 12). Et, dans sa prière à son Père au
moment de s’offrir sur la croix pour le salut du monde, il prie ainsi : « Je ne prie pas
seulement pour eux seulement, mais aussi pour ceux qui, grâce à leur PAROLE,
croiront en moi, afin qu’ils soient un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi,
qu’eux aussi soient un en nous » (Jn 17, 20-21). Tout au long de la formation de ses
amis à la mission, Jésus les envoie deux par deux (Lc 10, 1). À la fin de sa vie, il
reprend le même message : « Allez, de toutes les nations faites des disciples (…) leur
apprenant à observer tout ce que je vous dis. Et voici que je suis avec vous pour
toujours » (Mt 28, 19-20).
Devenons plus conscients de cet appel personnel et communautaire! Devenons plus
conscients de cette responsabilité personnelle et communautaire qui découle de
notre baptême! »
B- Extrait de « La joie de l’Évangile »
[122] En vertu du Baptême reçu, chaque membre du Peuple de Dieu est devenu
disciple missionnaire (cf. Mt 28, 19). Chaque baptisé, quelle que soit sa fonction dans
l’Église et le niveau d’instruction de sa foi, est un sujet actif de l’évangélisation, et il
serait inadéquat de penser à un schéma d’évangélisation utilisé pour des acteurs
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qualifiés, où le reste du peuple fidèle serait seulement destiné à bénéficier de leurs
actions. La nouvelle évangélisation doit impliquer que chaque baptisé soit
protagoniste d’une façon nouvelle. Cette conviction se transforme en un appel
adressé à chaque chrétien, pour que personne ne renonce à son engagement pour
l’évangélisation, car s’il a vraiment fait l’expérience de l’amour de Dieu qui le sauve,
il n’a pas besoin de beaucoup de temps de préparation pour aller l’annoncer, il ne
peut pas attendre d’avoir reçu beaucoup de leçons ou de longues instructions. Tout
chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus
Christ ; nous ne disons plus que nous sommes « disciples » et « missionnaires », mais
toujours que nous sommes « disciples-missionnaires ». Si nous n’en sommes pas
convaincus, regardons les premiers disciples, qui immédiatement, après avoir
reconnu le regard de Jésus, allèrent proclamer pleins de joie : « Nous avons trouvé le
Messie » (Jn 1, 41). La samaritaine, à peine eut-elle fini son dialogue avec Jésus,
devint missionnaire, et beaucoup de samaritains crurent en Jésus « à cause de la
parole de la femme » (Jn 4, 39). Saint Paul aussi, à partir de sa rencontre avec Jésus
Christ, « aussitôt se mit à prêcher Jésus » (Ac 9, 20 ). Et nous, qu’attendons-nous ?
[121] Assurément, nous sommes tous appelés à grandir comme évangélisateurs. En
même temps employons-nous à une meilleure formation, à un approfondissement de
notre amour et à un témoignage plus clair de l’Évangile. En ce sens, nous devons
tous accepter que les autres nous évangélisent constamment ; mais cela ne signifie
pas que nous devons renoncer à la mission d’évangélisation, mais plutôt que nous
devons trouver le mode de communiquer Jésus qui corresponde à la situation dans
laquelle nous nous trouvons. Dans tous les cas, nous sommes tous appelés à offrir
aux autres le témoignage explicite de l’amour salvifique du Seigneur, qui, bien audelà de nos imperfections, nous donne sa proximité, sa Parole, sa force, et donne
sens à notre vie. Ton cœur sait que la vie n’est pas la même sans lui, alors ce que tu
as découvert, ce qui t’aide à vivre et te donne une espérance, c’est cela que tu dois
communiquer aux autres. Notre imperfection ne doit pas être une excuse ; au
contraire, la mission est un stimulant constant pour ne pas s’installer dans la
médiocrité et pour continuer à grandir. Le témoignage de foi que tout chrétien est
appelé à donner, implique d’affirmer, comme saint Paul : « Non que je sois déjà au
but, ni déjà devenu parfait ; mais je poursuis ma course […] et je cours vers le but »
(Ph 3, 12-13).
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C- Questions pour le partage et la réflexion
a) La responsabilité de porter la joie de l’Évangile au monde amène-t-elle des
changements, des conversions ou des prises de conscience dans ma vie?
b) Quelles actions puis-je entreprendre pour répondre personnellement à la
mission de mon baptême?
c) Quelles actions puis-je entreprendre pour répondre communautairement
à la mission de mon baptême?
2. Porter l’Évangile par Amour
A- Extrait du message de l’Évêque (p. 8)
« La joie de l’Évangile découle de cette expérience personnelle, unique et amoureuse
que chacun et chacune de nous avons vécue : la rencontre de Jésus, le Christ vivant
qui est avec nous pour vivre les peines et les joies du quotidien. Un ami du Seigneur
est quelqu’un qui « est en amour ».
Avez-vous déjà fait cette belle expérience ? Quand on est en amour, on siffle, on est
heureux, on a du bonheur. Une joie profonde envahit notre cœur. On a des ailes. On a
du souffle, de la vie. Nous avons découvert l’être aimé. C’est merveilleux, irrésistible,
fascinant, séduisant, beau, grand. Les qualificatifs nous manquent pour décrive
adéquatement cette aventure extraordinaire. Les Apôtres ont été touchés
personnellement par la rencontre de Jésus. Saint Jean décrit bellement ces premiers
instants de la vie publique de son Maître : « Les deux disciples entendirent les
paroles de Jean Baptiste et suivirent Jésus. Or, Jésus se retourna et voyant qu’ils le
suivirent, leur dit : ‟Que cherchez-vous?ˮ Ils lui dirent : ‟Maître, où demeures-tu?ˮ Il
leur dit : ‟Venez et voyez”. Ils virent donc où il demeurait et ils demeurèrent auprès
de lui ce jour-là… André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux qui avaient
entendu les paroles de Jean et suivi Jésus. Il rencontre en premier lieu son frère
Simon et lui dit : ‟Nous avons trouvé le Messieˮ. Il l’amena à Jésus. Jésus le regarda et
dit : ‟Tu es Simon, le fils de Jean; tu t’appelleras Pierre”» (Jn 1, 35-42). Et, c’est cette
merveilleuse expérience de foi et d’amour qui se continue en Église : l’apôtre André a
partagé son trésor à son frère Pierre et l’Église s’est agrandie. Voilà notre mission de
baptisés.
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Le lien qui nous unit à Dieu s’inscrit dans ce registre, dans cette dynamique
d’alliance. Je suis aimé personnellement du Seigneur. Je l’ai rencontré. Il m’a séduit.
J’ai pris conscience de son grand amour pour moi : il a donné sa vie, il a versé son
sang, il choisit de demeurer au plus intime de mon être. Son amour me touche, me
pacifie, me purifie, me transforme, me libère. C’est merveilleux. Je ne peux plus me
taire. Depuis le jour de mon baptême, la présence amoureuse du Père, du Fils et de
l’Esprit féconde mon cœur d’un amour éternel. Je suis brûlé par le feu de l’Esprit
Saint. Nous sommes une famille, un peuple, une Église, une paroisse, un diocèse
brûlé par le feu de l’Esprit Saint. C’est l’Esprit de Dieu, c’est le Souffle de Dieu, il est
la force d’en Haut qui agit au plus intime de mon être et de l’Église. »
B- Extrait de La joie de l’Évangile
[264] La première motivation pour évangéliser est l’amour de Jésus que nous avons
reçu, l’expérience d’être sauvés par lui qui nous pousse à l’aimer toujours plus. Mais,
quel est cet amour qui ne ressent pas la nécessité de parler de l’être aimé, de le
montrer, de le faire connaître ? Si nous ne ressentons pas l’intense désir de le
communiquer, il est nécessaire de prendre le temps de lui demander dans la prière
qu’il vienne nous séduire. Nous avons besoin d’implorer chaque jour, de demander
sa grâce pour qu’il ouvre notre cœur froid et qu’il secoue notre vie tiède et
superficielle. Placés devant lui, le cœur ouvert, nous laissant contempler par lui,
nous reconnaissons ce regard d’amour que découvrit Nathanaël, le jour où Jésus se
fit présent et lui dit : « Quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu » (Jn 1, 48). Qu’il est
doux d’être devant un crucifix, ou à genoux devant le Saint-Sacrement, et être
simplement sous son regard ! Quel bien cela nous fait qu’il vienne toucher notre
existence et nous pousse à communiquer sa vie nouvelle! Par conséquent, ce qui
arrive, en définitive, c’est que « ce que nous avons vu et entendu, nous l’annonçons »
(1 Jn 1, 3). La meilleure motivation pour se décider à communiquer l’Évangile est de
le contempler avec amour, de s’attarder en ses pages et de le lire avec le cœur. Si
nous l’abordons de cette manière, sa beauté nous surprend, et nous séduit chaque
fois. Donc, il est urgent de retrouver un esprit contemplatif, qui nous permette de
redécouvrir chaque jour que nous sommes les dépositaires d’un bien qui humanise,
qui aide à mener une vie nouvelle. Il n’y a rien de mieux à transmettre aux autres.
[267] Unis à Jésus, cherchons ce qu’il cherche, aimons ce qu’il aime. Au final, c’est la
gloire du Père que nous cherchons, nous vivons et agissons « à la louange de sa
grâce » (Ep 1, 6). Si nous voulons nous donner à fond et avec constance, nous devons
aller bien au-delà de toute autre motivation. C’est le motif définitif, le plus profond,
le plus grand, la raison et le sens ultime de tout le reste. C’est la gloire du Père que
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Jésus a cherchée durant toute son existence. Lui est le Fils éternellement joyeux avec
tout son être « tourné vers le sein du Père » (Jn 1, 18). Si nous sommes missionnaires,
c’est avant tout parce que Jésus nous a dit : « C’est la gloire de mon Père que vous
portiez beaucoup de fruit » (Jn 15, 8). Au-delà du fait que cela nous convienne ou
non, nous intéresse ou non, nous soit utile ou non, au-delà des petites limites de nos
désirs, de notre compréhension et de nos motivations, nous évangélisons pour la
plus grande gloire du Père qui nous aime.
C- Questions pour le partage et la réflexion
a) De quelle manière mon amour pour Jésus, et pour l’Évangile qu’Il a
annoncé, se traduit-il dans ma vie ?
b) Aimer Dieu et aimer les autres; être aimé de Dieu et être aimé des autres,
cela a-t-il un impact sur ma façon de porter la joie de l’Évangile,
d’annoncer la Bonne Nouvelle?
3. Brûlés par le feu de l’Esprit-Saint
A- Extrait du message de l’Évêque (p. 9)
« L’Esprit Saint est l’agent principal de l’annonce de l’Évangile. C’est lui qui pousse
chacun à l’annoncer et c’est lui qui, dans le tréfonds des consciences, fait accepter et
comprendre la Parole du salut – Vatican II, AG, (4). Humblement et régulièrement, il
est de mise de prier sans cesse l’Esprit Saint avec foi et humilité et de se laisser
prudemment guider par lui comme l’inspirateur décisif de nos plans, de nos projets,
de nos initiatives et de nos catéchèses.
Le Saint-Esprit joue trois rôles importants dans notre cheminement de foi et dans la
vie de l’Église. Il est sagesse et guide pour choisir le bien et éviter le mal. C’est un
Esprit d’amour qui transforme notre amour et le purifie pour que nous puissions
aimer les autres, comme le Seigneur, au quotidien de notre vie. Il nous rend capables
des plus grands pardons. Saint Paul le dit aux Éphésiens : « Vous avez reçu en vous
la marque du Saint-Esprit de Dieu : ne le contristez pas. Soyez entre vous plein de
générosité et de tendresse. Pardonnez-vous les uns aux autres, comme Dieu vous a
pardonné dans le Christ » (Ep 4, 30. 32). C’est un Esprit de piété qui ouvre nos cœurs
à l’intelligence spirituelle des Écritures. L’apôtre Paul, dans sa lettre aux Romains,
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nous permet de découvrir le précieux trésor de la présence de l’Esprit Saint dans
notre cheminement de foi quotidien. C’est l’Esprit de Dieu lui-même qui nous aide à
bien saisir que nous sommes enfants de Dieu (Rm 8, 16). C’est l’Esprit qui nous
permet de prier le Père en vérité en l’appelant Abba c’est-à-dire Papa (Rm 8, 15). »
B- Extrait de La joie de l’Évangile
[280] Pour maintenir vive l’ardeur missionnaire, il faut une confiance ferme en
l’Esprit Saint, car c’est lui qui « vient au secours de notre faiblesse » (Rm 8, 26). Mais
cette confiance généreuse doit s’alimenter et c’est pourquoi nous devons sans cesse
l’invoquer. Il peut guérir tout ce qui nous affaiblit dans notre engagement
missionnaire. Il est vrai que cette confiance en l’invisible peut nous donner le vertige
: c’est comme se plonger dans une mer où nous ne savons pas ce que nous allons
rencontrer. Moi-même j’en ai fait l’expérience plusieurs fois. Toutefois, il n’y a pas de
plus grande liberté que de se laisser guider par l’Esprit, en renonçant à vouloir
calculer et contrôler tout, et de permettre à l’Esprit de nous éclairer, de nous guider,
de nous orienter, et de nous conduire là où il veut. Il sait bien ce dont nous avons
besoin à chaque époque et à chaque instant. On appelle cela être mystérieusement
féconds!
C- Questions pour la réflexion et le partage
a) De quelle manière puis-je davantage me laisser guider par l’Esprit-Saint,
dans mon implication pastorale et ce au cours de cette année pastorale?
b) Que signifie pour moi : « être brûlé par le feu de l’Esprit de Saint »?
4. Semer la Parole
A- Extrait du message de l’Évêque (pp. 13 et 14)
« La première signification du mot « SEMER » : mettre en terre une graine
destinée à germer. « Semer », c’est mettre en terre avec confiance, s’abandonner.
« Semer », c’est croire que la terre est nourricière. « Semer », être patient, savoir
attendre, tolérer des délais. Ne pas connaître un résultat immédiat, mais savoir
qu’un jour, la récolte va être au rendez-vous. Saint Jacques nous le rappelle : « Soyez
patients, frères et soeurs, …. Voyez le laboureur : il attend patiemment le précieux
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fruit de la terre jusqu’aux pluies de la première et de la dernière saison » (Jc 5, 7).
Semons la Parole avec confiance, humilité, patience et persévérance. Le Seigneur est
toujours à l’oeuvre.
Jésus a résumé le mystère d’amour et de salut de sa vie en disant : « Si le grain de blé
tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul; mais s’il meurt, il porte beaucoup de
fruits » (Jn 12, 24). Quand nous semons la Parole, nous nous donnons nous-mêmes
aux autres à l’exemple du Christ. Nous donnons le meilleur de nous-mêmes, car nous
faisons connaître la vie et le message de Jésus. Il est le Verbe de Dieu, la Parole de
Dieu faite chair. Il est la lumière qui luit dans les ténèbres (Jn 1, 5). Il est la lumière
véritable qui éclaire toute personne… à tous ceux qui l’ont accueilli, il a donné
pouvoir de devenir enfants de Dieu (Jn 1, 9.12).
La 2e signification : Répandre ça et là. Par exemple, quelqu’un avait semé des
clous sur la route. Cette signification s’apparente à la parabole du semeur
proclamée par Jésus (Mt 13, 1-9). Il présente quatre terrains pour semer des «
grains » : au bord du chemin, des endroits rocheux, sur les épines et sur la bonne
terre. Cette page d’Évangile met en lumière que Dieu a pris l’initiative de sortir de
chez lui. Il est descendu chez nous, sur la terre des hommes. Il nous a envoyé la
Parole faite chair, la personne de Jésus : Dieu s’est fait l’un des nôtres. Le semeur,
c’est la Parole qu’il sème (Mc 4, 13), ne fait aucune différence entre les types de sol :
il sème, partout, à large main, avec une générosité surprenante. Il nous montre que
sa Parole est pour tous. Il jette sa semence à tous. Le semeur ne fait pas de différence
entre le riche et le pauvre, le savant et l’ignorant, le blanc et le noir, le tiède et le
fervent, le courageux et le timide. Il s’adresse à tous.
Semons la parole est une invitation à aller sur toutes les places publiques, pour
toutes les clientèles, afin de rejoindre le monde aux périphéries et semer aux
carrefours où le monde se rassemble. Dieu est très patient pour nous rejoindre sur
nos différents chemins. Il veut vraiment nous combler de ses confidences d’amour
pour bien vivre l’alliance qui nous unit à lui personnellement.
La 3e signification donnée par le dictionnaire est propagée. Par exemple, cet
attentat a semé la terreur. Semons la Parole, c’est la faire connaître, la propager
sans cesse pour être fidèle aux dernières volontés du Maître de la moisson exprimées
par l’évangéliste Matthieu : « Allez de toutes les nations faites des disciples leur
apprenant à observer tout ce que je vous ai dit ». Je suis avec vous chaque jour » (Mt
28,19-20). »
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B- Extrait de La joie de l’Évangile
[174] Ce n’est pas seulement l’homélie qui doit se nourrir de
la Parole de Dieu. Toute l’évangélisation est fondée sur elle,
écoutée, méditée, vécue, célébrée et témoignée. La Sainte
Écriture est source de l’évangélisation. Par conséquent, il
faut se former continuellement à l’écoute de la Parole.
L’Église n’évangélise pas si elle ne se laisse pas
continuellement évangéliser. Il est indispensable que la
Parole de Dieu « devienne toujours plus le cœur de toute
activité ecclésiale ». La Parole de Dieu écoutée et célébrée,
surtout dans l’Eucharistie, alimente et fortifie
intérieurement les chrétiens et les rend capables d’un
authentique témoignage évangélique dans la vie quotidienne. Nous avons désormais
dépassé cette ancienne opposition entre Parole et Sacrement. La Parole proclamée,
vivante et efficace, prépare à la réception du sacrement et dans le sacrement cette
Parole atteint son efficacité maximale.
[175] L’étude de la Sainte Écriture doit être une porte ouverte à tous les croyants. Il
est fondamental que la Parole révélée féconde radicalement la catéchèse et tous les
efforts pour transmettre la foi. L’évangélisation demande la familiarité avec la
Parole de Dieu et cela exige que les diocèses, les paroisses et tous les groupements
catholiques proposent une étude sérieuse et persévérante de la Bible, comme aussi
en promeuvent la lecture orante personnelle et communautaire. Nous ne cherchons
pas à tâtons dans l’obscurité, nous ne devons pas non plus attendre que Dieu nous
adresse la parole, parce que réellement « Dieu a parlé, il n’est plus le grand inconnu
mais il s’est montré lui-même ». Accueillons le sublime trésor de la Parole révélée.
C- Questions pour la réflexion et le partage
a) Je donne un ou deux exemples où j’ai semé la Parole, sans trop d’attente, et
où, par la suite, j’ai pu constater que la graine avait germé et qu’elle avait
porté du fruit.
b) Quelles actions concrètes puis-je prendre pour répandre autour de moi
l’Évangile?
c) Quelles attitudes pourrais-je adopter dans ma vie pour propager
davantage la Parole?
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5. Va, je t’envoie!
A- Extrait du message de l’Évêque (p. 14)
« Va, je t’envoie. Le Seigneur nous dit personnellement : « Fais-moi confiance.
Compte sur moi. Je suis avec toi » chaque jour (Mt 28,20). Mon Esprit est avec toi. «
L’Esprit Saint, le conseiller et le protecteur vous fera souvenir de tout ce que j’ai dit »
(Jn 14, 16; 16, 13) et « si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole; mon Père
l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui » (Jn 14, 23).
Appuie-toi sur la force d’en haut (Ac 8, 1).
Va, je t’envoie pour marcher tout près des pèlerins, des malades, des gens tristes et
des pauvres pour annoncer l’Évangile de la vie et du salut. Va, je t’envoie, avec ton
cœur, tes dons et tes talents avec ton sourire et ta joie de vivre pour être la lumière
du Ressuscité. Va, je t’envoie, aujourd’hui, pour dire à ceux qui souffrent la Parole du
Dieu vainqueur : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, je
vous soulagerai. Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur » (Mt
11, 28-29). »
B- Extrait de La joie de l’Évangile
[14] À l’écoute de l’Esprit, qui nous aide à reconnaître, communautairement, les
signes des temps, du 7 au 28 octobre 2012, a été célébrée la XIIIème Assemblée
générale ordinaire du Synode des Évêques sur le thème La nouvelle évangélisation
pour la transmission de la foi chrétienne. On y a rappelé que la nouvelle
évangélisation appelle chacun et se réalise fondamentalement dans trois domaines.
En premier lieu, mentionnons le domaine de la pastorale ordinaire, « animée par le
feu de l’Esprit, pour embraser les cœurs des fidèles qui fréquentent régulièrement la
Communauté et qui se rassemblent le jour du Seigneur pour se nourrir de sa Parole
et du Pain de la vie éternelle ». Il faut aussi inclure dans ce domaine les fidèles qui
conservent une foi catholique intense et sincère, en l’exprimant de diverses
manières, bien qu’ils ne participent pas fréquemment au culte. Cette pastorale
s’oriente vers la croissance des croyants, de telle sorte qu’ils répondent toujours
mieux et par toute leur vie à l’amour de Dieu. En second lieu, rappelons le domaine
des « personnes baptisées qui pourtant ne vivent pas les exigences du baptême »,[12]
qui n’ont pas une appartenance du cœur à l’Église et ne font plus l’expérience de la
consolation de la foi. L’Église, en mère toujours attentive, s’engage pour qu’elles
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vivent une conversion qui leur restitue la joie de la foi et le désir de s’engager avec
l’Évangile.
Enfin, remarquons que l’évangélisation est essentiellement liée à la proclamation de
l’Évangile à ceux qui ne connaissent pas Jésus Christ ou l’ont toujours refusé.
Beaucoup d’entre eux cherchent Dieu secrètement, poussés par la nostalgie de son
visage, même dans les pays d’ancienne tradition chrétienne. Tous ont le droit de
recevoir l’Évangile. Les chrétiens ont le devoir de l’annoncer sans exclure personne,
non pas comme quelqu’un qui impose un nouveau devoir, mais bien comme
quelqu’un qui partage une joie, qui indique un bel horizon, qui offre un banquet
désirable. L’Église ne grandit pas par prosélytisme mais « par attraction ».
C- Questions pour la réflexion et le partage
a) Quelles actions concrètes, dans ma vie et dans ma communauté, puis-je
faire pour toucher :
a. Le domaine de la pastorale ordinaire, c'est-à-dire annoncer la joie
de l’Évangile aux personnes qui sont déjà présentes dans nos
églises?
b. Les personnes baptisées qui pourtant ne vivent pas les exigences du
baptême?
c. Les personnes qui ne connaissent pas encore Jésus-Christ?
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« Vierge et Mère Marie,
toi qui, mue par l’Esprit,
as accueilli le Verbe de la vie
dans la profondeur de ta foi humble,
totalement abandonnée à l’Éternel,
aide-nous à dire notre “oui”
dans l’urgence, plus que jamais pressante,
de faire retentir la Bonne Nouvelle de Jésus.
Toi, remplie de la présence du Christ,
tu as porté la joie à Jean-Baptiste,
le faisant exulter dans le sein de sa mère.
Toi tressaillant de joie,
tu as chanté les merveilles du Seigneur.
Toi, qui es restée ferme près de la Croix
avec une foi inébranlable
et a reçu la joyeuse consolation de la résurrection,
tu as réuni les disciples dans l’attente de l’Esprit
afin que naisse l’Église évangélisatrice.
Obtiens-nous maintenant une nouvelle ardeur
de ressuscités
pour porter à tous l’Évangile de la vie
qui triomphe de la mort.
Donne-nous la sainte audace de chercher
de nouvelles voies
pour que parvienne à tous
le don de la beauté qui ne se ternit pas.
Toi, Vierge de l’écoute et de la contemplation,
mère du bel amour, épouse des noces éternelles,
intercède pour l’Église, dont tu es l’icône très pure,
afin qu’elle ne s’enferme jamais et jamais
ne s’arrête
dans sa passion pour instaurer le Royaume.
Étoile de la nouvelle évangélisation,
aide-nous à rayonner par le témoignage de la
communion,
du service, de la foi ardente et généreuse,
de la justice et de l’amour pour les pauvres,
pour que la joie de l’Évangile
parvienne jusqu’aux confins de la terre
et qu’aucune périphérie ne soit privée de sa lumière.
Mère de l’Évangile vivant,
source de joie pour les petits,
prie pour nous.
Amen. Alléluia !»
(La joie de l’Évangile, page 192 à 194,
Édition Médiaspaul)
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