Groupe de réflexion «
BIM Serveur Intelligent» Commande PUCA 14028125411 du 15-12-2014
MEDIACONSTRUCT
Membres par Ordre alphabétique :
Roland BILLON, Gabriel CASTEL, Olivier CELNIK, Jean-Michel DOSSIER, Isabelle FASSE,, Jacques HABABOU,
Laurent ORTAS, Thierry PARINAUD, Jean-Yves RAMELLI, décédé en Juillet 2015
Correspondant à l’étranger : John MIRTSHIN
Consultant ; Vincent COUSIN Contributeurs Patrick SERRAFERO, Jean-Baptiste VALETTE
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3.1 Les transformations d’objets selon les vues métiers
Nous tenterons ci-après d’apporter des éléments pour résoudre le principal obstacle
aux échanges interopérables : les transformations d’objets entre certains métiers de
la phase CONCEPTION-REALISATION.
Dans le secteur du Bâtiment, chaque acteur voit le bâtiment selon son métier. Et
même plus : « Chaque professionnel du même métier le voit différemment ». Il
n’y a pas deux ingénieurs de structure ou de béton armé qui arrivent au même
résultat. Et heureusement, autrement ce ne seraient plus des ingénieurs, mais des
automates. L’homme deviendrait machine.
Ce constat laisse prévoir des difficultés dans les échanges de BIM entre les métiers !
Comme le confirment les expérimentations en vue de déterminer les fonctions d’un
BIM Serveur, les objets manipulés par un logiciel de calcul de structure, ou de calcul
thermique peuvent porter le même nom que ceux donnés par l’architecte. Mais ne
constituent pas un sous ensemble de la vue de l’architecte !
Ces objets peuvent être incompatibles entre deux métiers.
Ils ont besoin d’être transformés, pour plusieurs raisons et de plusieurs manières :
3.1.1 Echange Architecte => Ingénieur de structure
- D’abord le découpage géométrique, dans les deux directions hauteur-
largeur. Eternel problème de savoir ou commence et ou finit un mur de
structure ou à isoler, par rapport au mur dessiné dans le BIM de l’architecte.
Intervient aussi le problème du contreventement.
Et celui des poutres incorporées avec des épaisseurs différentes, et des
poteaux que l’on ajoute … C’est un travail constant de transformations
intervenant dès la lecture du BIM de l’architecte. Une bonne part pourrait faire
l’objet de transformations « automatiques » impliquant une intelligence
« primaire ».
- Ensuite, autre problème résolu différemment selon l’ingénieur, à quel endroit
se situe l’axe filaire du mur dans l’épaisseur du mur. Car la plupart des
logiciels de calcul de structure (descente de charges, simulations
parasismiques, dimensionnement des ouvrages) adoptent d’abord une
représentation filaire topologique (barres et nœuds, plaques et joints
linéaires). Chaque barre doit converger au nœud. Ce qui va permettre de
mettre en place le réseau relationnel, Et ensuite ce premier découpage des
objets orientés dans l’espace sert d’assise à l’implantation des nappes
d’éléments finis dans un deuxième découpage plus fin.
- La mise en place de ce réseau relationnel constitue à lui seul un véritable
travail de création d’objets nouveaux ! Celui du BIM de l’architecte est
réduit, éphémère, existe le temps du calcul d’un dessin de jonction, en général
limité au voisinage horizontal d’un mur (en vue de dessiner automatiquement
les rencontres de deux ou plusieurs murs, avec leurs différentes couches
internes). Au contraire, le modèle BIM du logiciel de l’ingénieur de structure