© Faculté autonome de théologie protestante - Université de Genève - 2008
3
Textes fondateurs juifs
La double Torah
2
(Torah écrite et Torah
orale)
3
.
La Torah écrite (Torah –« Loi »- Nevi’im –
« Prophètes »- Ketouvim « Ecrits » ou
Tanakh
4
) est largement commentée
5
,
notamment dans le Midrach
6
.
La Torah orale est recueillie notamment dans
le Talmud, lui-même composé de la Michnah
et de la Gemarah
7
.
Commentaires ultérieurs.
Textes fondateurs chrétiens
La Bible chrétienne
8
.
Les textes conciliaires
9
.
Les Confessions de foi et catéchismes
10
.
Les commentaires des Pères de l’Eglise
jusqu’aux théologiens et philosophes
contemporains.
Textes fondateurs musulmans
Le Coran
11
.
Les hadith.
Les tafsîr.
Le fiqh.
Le kalâm et la falsafa
12
.
2
D’une racine yrh signifiant instruire ou indiquer (une direction).
3
La littérature juive est vaste (voir dans les Annexes la fiche intitulée « A Classification of Torah Literature »).
4
Cette structure en trois parties se retrouve notamment dans Luc 24/44 –« Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes » (premier texte des Ecrits).
5
Il est un livre extrêmement précieux pour toute personne intéressée par la Bible hébraïque et la tradition juive, c’est The Jewish Study Bible, Oxford University Press, 2004.
Cet ouvrage, équivalent juif et anglophone de la TOB (Traduction œcuménique de la Bible), contient une synthèse de commentaires sur toute la Bible hébraïque, et cela à
partir d’une lecture moderne et critique des textes. Cet ouvrage et la TOB devraient constituer ensemble les bases bibliques de tout étudiant en théologie.
6
Le midrach, d’une racine hébraïque signifiant interroger, enquêter (cf. 2 Chroniques 13/22 ; 24/27) et par extension prêcher, est un commentaire rabbinique de la Bible
visant à expliciter des lois en traitant des parties législatives de la Bible (midrach halakha, racine=marcher) ou à édifier moralement par des récits en traitant les parties
narratives de la Bible (midrach aggadah, racine=récit). Pour une bonne introduction, cf. de David Banon, Le Midrach, Paris PUF, 1995. Pour une première découverte de
textes midrachiques, cf. de José Costa, La Bible racontée par le Midrash, Paris, Bayard, 2004. Cinquante textes bibliques sont commentés à partir du midrach. Passionnant et
déroutant !
7
Talmud vient d’une racine lmd signifiant étude. Vaste corpus existant en deux versions, l’une rédigée en Israël –et appelée Talmud de Jérusalem- et l’autre rédigée à
Babylone et appelée Talmud de Babylone (plus volumineux). Ce corpus rassemble des traditions mises par écrit entre 200 av. J.-C. et 500 après J.-C. Constitué de la Michnah
–racine chanah signifaint répéter- qui est une codification vers 200 après J.-C. de la Loi orale, reçue par Moïse au Mont Sinaï et transmise aux Anciens, puis aux Prophètes et
aux membres de la Grande Synagogue (du temps d’Esdras) (cf. Pirqé Avot 1/1) et de la Gemarah, commentaires des rabbins ultérieurs sur la Michnah, le Talmud est fort
complexe. En français, la traduction –et mise en perspective créatrice !- la plus imposante est celle du rabbin Adin Steinsaltz (Editions Jean Claude Lattès, 1994).
8
Comme la Bible est largement étudiée dans d’autres cours, je ne citerai aucun ouvrage de référence ici.
9
Il serait erroné de croire que du côté chrétien, tout serait clos avec la Bible. Les textes des Conciles ont joué un rôle « cadreur » fort important. Cf. sous la direction de G.
Alberigo, Les Conciles œcuméniques, 1. L’Histoire, 2. Les Décrets (De Nicée à Latran V), Paris, Cerf, 1994.
10
Les Confessions de foi et catéchismes offrent aussi un cadre interprétatif et évolutif dans lequel le message de la Bible est sans cesse repensé et réactualisé. Pour la tradition
protestante, cf. André Birmelé et Marc Lienhard, La foi des Eglises luthériennes. Confessions et catéchismes, Cerf/Labor et Fides, 2003 ; Oliver Fatio (dir.), Confessions et
catéchismes de la foi réformée, Labor et Fides, 2005 ; Henry Mottu (éd.), Confessions de foi réformées contemporaines, Labor et Fides, 2000.