Année 1983 N° d'ordre: 83-08 THÈSE présentée DEVANT U ECOLE CENTRALE DE LYON pour I' obtention du INGENIEUR Spécialité : Micro - électronique TITRE DE DOCTEUR Par MICHEL BÉTIRAC Ingénieur école centrale de Lyon GRILLE ÉTUDE D'UN DISPOSITIF NON VOLATIL A ET DE SON "FLOTOX" FLOTTANTE DU TYPE VIVES NON VOLATILES. UTILISATION DANS LES MEMOIRES Examen Soutenue le 23 Septembre- 1983 devant la Commission d' MM. J.J. URGELL président J. BOREL J.M. BRICE M. GARRIGUES P. GENTIL Examinateurs P. VIICTOROVITCH N° d' ordre: 83 -08 Année 1983 THÈSE présentée DEVANT L ECOLE CENTRALE DE LYON pour 1 obtention du TITRE DE DOCTEUR INGENIEUR Spécialité : Micro - électronique Par MICHEL BÉTIRAC Ingénieur école centrale de Lyon ÉTUDE DUN DISPOSITIF NON VOLATIL A GRILLE FLOTTANTE DU TYPE "FLOTOX" ET DE SON UTILISATION DANS LES MEMOIRES VIVES NON VOLATILES. Soutenue le 23 Septembre. 1983 devant la Commission d Examen MM. J.J. URGELL J. BOREL J.M. BRICE M. GARRIGUES P. GENTIL P. VIKTOROVITCH Président Examinateurs I 1-, ECOLE CENTRALE DE LYON BIBLIOTHEQUE OP 163 F. 69131 ECULLY CEDEX ECOLE CENTRALE DE LYON DIRECTEUR A. MOIROUX DIRECTEUR ADJOINT R. RICHE DEPARTEMENTS D'ENSEIGNEMENT ET DE RECHERCHE MATHEMATIQUES-INFORMATIQIJE-SYSTEMES C.M. BRAUNER 1F. MAITRE PHYSICOCHIMIE DES MATERIAUX P. CLECHET J. CURRAN METALLURGIE ET PHYSIQUE DES MATERIAUX P. GUIRALDENQ D. TREHEUX ELECTRONIQUE J.J. URGELL. P. VTKTOROVITCH S. KRAWCZYK R. BLANCHET ELECTROTECHNIQUE Ph. AURIOL A. FOGGIA MECANIQUE DES SOLIDES F. SIDOROFF MECANIQUE DES SURFACES 1M. GEORGES J. SABOT MECANIQUE DES FLUIDES ET ACOUSTIQUE 3. MATHIEIJ G. COMTE-BE1..LOT (Mlle) D. JEANDEL MACHINES THERMIQUES X. LYS M. BRUN CONCEPTION ET DEVELOPPEMENT DE PRODUITS INDUSTRIELS R. RUSSIER P. CLOZEL Sont aussi habilitées ì diriger des Uses I'E.C.L. les personnes dont les noms suivent: MM. E. ALCARAZ H. ARBEY J. BATAILLE J. BOREL (LETI) CI. CAMBON B. CAMBOU J.P. CHANTE CHARNAY B. COOLJILLET J. DIMNET A. HAUPAIS J. JOSEPH Ph. KAPSA CI. MARTELET J.M. MARTIN J.R. MARTIN T. MATHTA MONTES R. MOREL NGUYEN DU R. OLlER R. PHILIPPE G. ROJAT J.P. SCHON M. SUNYACH Cl. SURRY A. TAILLAND G. THOMAS L. VINCENT A Conne, A tou nia Çeninia niín AVANT-PROPOS Le travail présenté dans ce mémoire a été effectué au sein de la société Thomson-EFCIS (Société pour l'Etude et la Fabrication de Circuits Intgrés Spéciaux) dans le service "Mémoires et circuits logiques (MECL) de la Direction Technique. Nous ne saurions en faire l'exposé sans remercier tous ceux qui par leur confiance, leur enseignement, leur expérience ont contribué è sa réalisation. Tout d'abord, nous tenons è exprimer toute notre gratitude à Monsieur J. BOREL, Directeur Technique de la Société Thomson-EFCIS pour la confiance qu'il nous a accordée en nous accueillant, l'intérêt qu'il porte à nos travaux et sa participation à notre Jury. Nous remercions Monsieur le Professeur J.J. URGELL de l'Ecole Centrale de Lyon pour ses enseignements antérieurs et l'honneur qu'il nous fait en acceptant la présidence de notre Jury de thèse. Nous exprimons nos sincères remerciements è Monsieur M. GARRIGUES, Chargé de Recherche au CNRS, à Monsieur P. GENTIL Professeur des Universités en poste è l'Institut Nationnal Polytechnique de Grenoble, à Monsieur P. VIKTOROVITCH, Maitre de Recherche au CNRS, qui ont bien voulu participer à notre Jury. Que Monsieur J. M. BRICE, chef du service "Mémoires et circuits logiques' de la Société Thomson-EFCIS trouve ici l'expression de nos profonds remerciements pour la confiance qu'il nous a accordée en nous accueillant dans son groupe et les conseils qu'il nous a prodigués pour l'aboutissement de nos travaux. Nous remercions également Monsieur V. LE GOASCOZ, chef du service EEPROM de la Société Thomson-EFCIS, pour l'accueil qu'il nous a fait dans son groupe en début de ce travail. Nous tenons aussi à remercier tous ceux qui dans la Direction Technique de la Société Thomson-EFCIS ont apporté leur aide technique ou leur soutien et plus particulièrement Mesdames J. AUDOUZE, H. ULLMANN, Messieurs, N. BALLAY, B. GUILLAUMOT, M. LAURENS, G. MORIN, S. RAVEL, B. ULLNANN. Enfin, nous ne saurions oublier dans nos remerciements Mesdames F. BRILLET et A. LOYAU pour le soin qu'elles ont apporté à la frappe et à la réalisation de ce mémoire. LECTURE RAPIDE Les paragraphes cités ci-dessous représentent une synthèse du document. Leur lecture permettra d'apprécier rapidement les objectifs des études entreprises et les principaa résultats. Introduction de l'étude Généralités sur les dispositifs non volatils paragraphe I-1 paragraphe I-3 paragraphe I-4 Présentation générale du dispositif Flotox paragraphe I-1-1 paragraphe II-1-2 paragraphe II-1-2--1 C paragraphe II-l-3 p là 3 5è 6 p p 13 p 41 è 43 p 45è 47 p p p 47 60è 66è 62 74 Caractéristiques électriques (résultats et modélisation) du Flot ox paragraphe II-2-1 à II-2-3 75è 99 p paragraphe II-2-5 p 106 è 127 Caractéristiques physiques (résultats et modélisation) du Flotox paragraphe II-3-2-1 p 137 è 147 Problèmes liés è l'utilisation du Flotox en circuit paragraphe II-7 p 190 Evolution du Flotox et comparaison avec les dispositifs "HUGHES" et "FETMOS" paragraphe IV-2 et IV-3 paragraphe IV-5 p 194 è 203 P 213 Généralités sur les mémoires non volatiles et leurs applications paragraphe I-1 p 215 è 219 paragraphe I-4 p 241 à 244 Présentation générale du circuit "NOVEAM" et cho:ix des cellules mémo ires paragraphe II-2 paragraphe II-3-2-3 paragraphe II-6 p 248 p 255 à 258 p 268 Description du circuit chapitre III p 271 à 296 Conclusion de l'étude p 298 è 299 LISTE DES SYNBOLES s ymb oie unité A signification coefficient de couplage entre grille flottante et grille de commande B coefficient de couplage entre grille flottante et la zone diffusée située sous l'oxyde mince "Flotox' cl F capacité de l'oxyde mince C2 F capacité de l'oxyde entre grilles CDI F/rn2 capacité de déplétion, par unité de surface, = 2F C ox F/rn2 pour + capacité de l'oxyde de grille, par unité de surface CS3 F /m2 capacité des états d'interface, par unité de surface D n,p D33 m2 Is constante de diffusion des électrons, des trous m densité d'états d'interface, par ev et par unité ev de surface d1 m épaisseur de l'oxyde mince E V Im champ électrique E V /m champ électrique critique longitudinal E0 V /m composante normale du champ électrique dans l'oxyde de grille Es V Im composante normale du champ électrique dans le silicium A/V transconductance du transistor NOS J .s constante de PLANCK J .s I D DSS J J n,p k A courant de drain du transistor NOS A courant de drain lorsque VD = VDSS A /m2 densité de courant A Im2 densité de courant des électrons, des trous J / °K constante de BOLTZMANN coefficient d'éffet de substrat K1 K B L ni longueur du canal L dep ni distance du drain au point de pincement m Kg masse de l'électron libre (9,108 1O31Kg) rn,rn Kg ox rnasse effective de l'électron dans le dioxyde de s i lic i urn NB rn3 dopage en irnpureté du substrat n ca concentration en électrons ni rn concentration intrinsèque en porteurs p ca concentration en trous Qß C/rn2 charge d'espace dans le Q BI C/rn2 charge d'espace dans le silicium par unité de surface pour + Q C/rn2 charge par unité de de surface dans la couche C ilicium par unité de surface d 'inversion Q CF C charge de la grille flottante Q GFC C ¡ca2 charge de la grille flottante par unité de surface Q0 Q oxF Qs q R C charge initiale sur la grille flottante C/rn2 densité totale de charges fixes dans l'oxyde et à l'interface, dans les conditions de bande plate C/rn2 charge, par unité de surface dans le silicium C valeur de la charge d'un électron (1,6 lO'9C) résistances s T m2 °K surfaces température absolue tox m épaisseur d'oxyde de grille tx m profondeur de pénétration des charges dans le nitrure écart de potentiel normalisé entre les pseudo UC niveai de FERNI UF potentiel de FERMI normalisé U s potentiel de surface normalisé UT V potentiel thermodynamique V V potentiel V BS V différence de potentiel substrat-source V DS V différence de potentiel drain-source V DSS V tension de saturation drain-source V FB V tension de bande plate V FG V tension grille flottante V GS V difference de potentiel grille-source VP V pseudo potentiel de FERMI au point de pincement VT V tension de seuil xi m profondeur de jonction z m largeur du canal a A/V2 constante de l'expression de la densité de courant FOWLER-NORDHEIM V /m constante de l'expression de la densité de courant FOWLER-NORDHEIM C s F IM permittivité absolue du l'oxyde F ¡M permittivité absolue du silicium e.v hauteur de barrière de potentiel silicium oxyde ; à l'interface à l'interface grille flottante oxyde sous grille flottante) F MS V difference des potentiels de FERMI V potentiel de FERMI V potentiel de surface V excès du potentiel de surface V difference des potentiels d'extraction métalsemiconducteur A ox, n pn,p e m constante de de BROGLIE pour l'oxyde, le nitrure m2 ¡V. S mobilité des électrons, des trous V tension de réduction de la mobilité due au champ transerval V potentiel thermodynamique F somme des capacités de la structure "Flotox' S durée de l'injection V potentiel thermodynamique C T SOMMAIRE INTRODUCTION PREMIERE PARTiE P.4 CHAPITRE I : Gn&uiLi-t4 w. Les dí...spo4í_tL4 vio vi voLwti2, 1.1 TNTROVUCTION 1.2 POINTS MEMOIRE NON VOLATILS INTEGRES 1.2. 1. Sg4.tme 1.2.2. StJ4-tmeA bu.Ue 1.2.3. SyotJne4 chaìtge tLqae mag ve,'tXe. 4enLcondact.e.uX c..tk.LqLLeA 1,3 MEMOIRES NON VOLATILES A MATERIAUX SEM1CONVUCTEUR 1.3. 1. M LES EEPROM vL6meA pekmeJtrni-t L'nje.c.tLon deA cha/Lge.4 e.t Le.wr. 4-tOCJZttge. I. 3. 1. 1. Ivije.ctLori pa.t ponte.w cha.acLs A - McuxriLsme. gn&taL B - Inje.c.téovi de. po'c-te.w cíiaud6 pair.. ctvaìance. d'une. jonc.tLon C - 1vije.ctLovt pair.. vio vi avaLanche. 1. 3. 1.2. Inje.c.-tLon pair.. c.ondac,ton de. pon.te.wt4 Le. di.oxyde. de. .t&Ctveir.A ÁLLc..Lwn 1.3. 1. 3. 1nje.c.tLori de. pote.uir. &. .t,'taveius une. cowthe. d'L6oLavr..t ttet' m.Lnc.e. 1.3. 1.4. 1njectLori palL conductLon de. pon_te.uxs à titave.o Le. nLwLe. de. LLcLwn i. 3. 1.5. Inje.c..tLon de. po/.te.wt4s pair.. photo-cowutvit 1.3,1.6. Conc2u.o-Lon 1.3.2. Pn1.se.nta-tLon e,t avlaLy4e. du ovicLLonnejne.n,t de. qae2queA dí po.oLt.L 1.3.2. 1. S-t,'utctwLe,.s ir.aLL e.n te.c.hnoLogie. MOS A - StJuLc,twLe. MIOS (Mta2 l4oLant Oxjde. S-LLcLum) Lnje.ct.Lon pwt B - S-t'uictwte. FAMOS CMOS avaLanche. danA une. git-Ue Lo-ttante.) C - EEPROM íijec.tLon pc.t po'riewus c.híxaths njectLori pair. ee,t -tw'ivteL V - EEPROM Fowee-'r. Woìr.dheíjn E-S 1.3.2.2. Stk uctwr.ei nvLx-tes et a..wt'r.eA c..hnoLog.LeÁ twr.e.6 bLpoLaJJr.e.6 1.4 COPtJCLUSIOWS P.44 Le cWpo4í.tL CHAPITRE II FLotox cØac/rtLqaeA e-t modLL6atLovi Il. i VESCIZIPTIOW-PRIWCIPE VE FOWCTIONNEMEUT ET TECHNOLOGiE 11.1.1. VeAoJr.Lptíorl 11. 1.2. Pnínc.Lpe. de. onwt.Lonnemen.t 11.1,2.1. Ee.t de La aha./r.ge emmctgcoLne 4wr. La. girUe Lottttn.te. A - 1Za.ppe2 da ovct4ovtnement d'an tk .L&toìr. MOS - Exp.'r.eA4Lon de La tenLon de 4eULL C - 1n7Luenc.e de La c.haitge emmagane davs La gìrLUe ÇLo.tta.vtte 4WL La -tevzLon de 4ew2 '11.1.2.2. Mc.avrL6me de c.kair.ge e-t de dahLvr.ge de La git-LUe. gotta.nte 11.1.3. Tec.hncLog.Le wtLLe powr. i aLLseir. Le cUpo4.íJtJ FLo.tox. 11.2 CARACTER1ST1ÇUES ELECT1Z1ÇUES ET MOVELISAT1ON 11.2. 1. Ca ct&r..&tLqae. Uect'ríqae.s 11.2.1.1. Psenta...tLon de dípo4.L.tL74s wt-ULss powr. Les me-6 WLe4 11.2.1.2. RouLtats qucJ..Lta.tL4 11.2.2. V-teAmí.na.ti.on exp&thnen.taLe de La .'r.eLatLon qwL ex.íte. ent'r.e La -tej.ve»Lon de La gir.LUe LotLante e-t Le-o ten&Lan.o ext&z-Leuìr.eo 11.2.2.1. Pn...Lnc.Lpe de L'exp&rLence 11.2.2.2. V&nair.cite exp&r.ónert.taLe 11.2.2.3. RsuLtat expJthnentaux 11.2.3. Exp/Le-o4Lon thonJ.que deA vaLe.wr.o de. coupLage en.tìr.e La. .ten&cíon gU2e ÇLotta.nte e-t Le-o -tervo-Lon4 exirÁ.eu/r.eA appLLqaeA 11.2.3. 1. EpMA4.Lon de6 J atLon4 en-t'Le. Le..6 d.L&Lente.4 11.2.3.2. VL75Lc.a2Lon e.xpJnte.nta2e. 11.2.3. 3. OJt_LgLne. de. La cov&n..te. exp&t.úne.n-to.Le 11.2.3.4. R4ULta.tA thon_LqaeA e,t eip&rJme.n-taLLx Lon2qae. La. owc.e. eAs.t .sLtaée. du. côté zone m.Lnc.e. 11.2.4. Exten.&Lon da sy4tnie de. me UJLe. da c.ou.pLage. 11.2.5. Expke..os.Lon de La .te.n4-Lon de. e.uíJL et da e.ouctnt d'w..Ln 4oWic.e. du. FLo.to,c 11,2.5.1. Te.n4-L0YI de. 4e.uU 11.2.5.2. Ca c.t&zL4tiLqae. -thoìt.Lqae. c.otm..ant te.rt-Lon 11.2.5.3. LocaLLatLovi e,t oJrígLne. de. La e.hw.ge ¿nLtaLe. 11.3 CARACTE1Z1ST1QL1ES PHYSIQUES ET MOVELISATION 11.3. 1. PJtLricLpe de. ba4e. e...t pkobLme.ì.s po44 11.3,2. ModLeA powt L'-Lnje.e.téLovL 11.3.2.1. ModILea.tLon 11.3.2.2. Remaqae6 e,t Jt4wí.tat6 4WL Le.s hawte.w de. bcLJLe2 p. 156 CHAPITRE III : P'wbLrneA ¿L L'u,tUóatLon du. FLo.tox en cL.c.uLt 111.1 IMTROVUCTION 111.2 CYCLES VE PROGRAMMATION 111.3 ENVUPSANCE VES VISPOSITIFS 111.3.1. RaL-tat6 exp&me.n-taax 111.3.2. ExptLcatLon thoìtqae de. La dg'tada.tLon 111.4 EFFETS VU TEMPS VE MONTEE VE LA TENSION VE PROGRAMMATION 111.5 RETENTION VE L'INFORMATION 111.5.1. Rie.n..tLovt "na..twteLe" 111.5.2. R,te.rvtLon ows poLaìiLoa..tLon 111.6 LiMITATION VE LA PROGRAMMATION LIEE AU TRANSISTOR SERIE 111.7 CONCLUSiON P.191 CHAPITRE IV CompaìuvLoon da cUpo4W Fotox ave.c. d'a.wtxeA 4-tkaetuxe,o du. minie. .typ e,t voI_wt,í.oj'i de c.e dÁpoLtL IV. i INTROVUCTION IV.2 POINT MEMOIRE VU TYPE HUGHES IV. 3 STRUCTURE MOTOROLA (FETMOS) IV.4 PRESENTATION VU POINT MEMOIRE UTILISE VANS LES CIRCUITS NON VOLATILS ET EVOLUTION POSSI&E VE CE TYPE VE POINT MEMOIRE IV.5 CONCLUSION VE WU EME PARTIE P.214 CHAPITRE I GnMUt4. .6W. £e4 c2LtC.uLt6 non vo&a.-tJ14 1. 1 INTROVUCTION 1.2 CIRCUITS VU TYPE EEPROM 1.2.1. 1.2.2. Ve4c/tLp-tí..on du. onUonnement 1.3 CIRCUITS VU TYPE MO VRAM 1.3.1. Gn&aLító 1.3.2. Ce aeí3 mmoL'ieo 1.3.2. 1. PLncLpe de bas e 1.3.2.2. P)ien,ta,t,Lon de qae2qu.eA aeL&Lee.6 mmOíJieA A - CeL&t&e S - Ce.Uu&e4 1.4 CONCLUSION bírctnche dqwU..LbieA noead. d&quLtLbk P. 245 CHAPITRE II : 4ert-ta-t-LovL du. cxcwí,t NO VRAM : ehoLx de P ceLeuLeA mmoíjtes e,t cthoLx de La tecJinoLogLe 11.1 INTROVUCT1ON 11.2 ORGANiSATION GENERALE VU CIRCUIT 11.3 CHOIX VES CELLULES MEMOIRES 11.3.1. Coricept de cWpo4LtL FLo.tox ¿oL 11.3.2. P'Ls en,ta.tLovi et de cLptLort de e. eL&i.Zes e.haLLes 11.3.2.1. Repo4LtLorrteJnen-t 4.ta.tLqLLe 11.3.2.2. Repo4LtLonnement dynam.Lqu.e II.3..2,3, CeLeuLe ahoL.&Le 11.4 CHOIX ET VESCRIPTION VE LA TECHNOLOGIE 11.4.1, ChoLx de La. tedinoLoge 11.4.2. Ve4cLptLort de La. teahnoLog.Le 11.5 PRiNCIPALES REGLES VE VESSIN 11.6 CONCLUSION P. 270 CHAPITRE UI VeAe/1LptLan du. e.L'tcuLt NO VRAM 111. 1 1NTROVUCTION 111.2 VESCRIPTION VES ELEMENTS CONSTITUTIFS VU CIRCUIT 111.2.1. Sytme d'EejLtwte - Lec-twe. 111.2.2. C&tcuLt d'En JeA/So'LLeo 111.2.3. Vcodewt L4igne.s 111.2.4. CeLLuìeo rn&no-uJLe4 111.3 IMPLANTATION VU CIRCUIT 111.4 CONCLUSION P.297 C O N C L U S I O N RE1-LRLNCES ANND : nvL e en rnmo.ixe - 'Lepoí..tLonnemen.t I NTRODUCT I ON Le be,òoLn cxoíarvt de. .ótoc.Iaeì. deA £rto'una.tLovt4 de manLAe non voLtvtJie, .towt en con.6ed'wan.L La. po44LbíJt de mod..LLe/t ou.. d'ctc.tiicLL.6e/t aLment e.e,s Lno.&ma-tLon4 a. c.onduLt da.n4 c.eA de LxeA ctnrleA au dve2oppeinervt de.6 mmoíAeA Ln40 c.níptLbLe.o e..t ectçabLes Uea..ttLqaeme.n..t (EEPROM). Ce..6 m&nouJLeA p ert.en.t quaiYre po44LbíJJt4 tockage d'une Lno'unatLovi (etw.e) - c.oyioexvaJJ.on de c.e.tte £noìuna,tLon 4a.n4 aLt&uz-tLon dan4 Le .temp4 e,t &tn4 appo/Lt d' neg-Le ex.tkLeWt.e. - modí4Lca.tLon ven.tueL?Le de c.e,tte £no.'unatiLon. (e.ac.ement pwL.6 ven-tu.e!2emen-t citLtw.e) w'vLquemen-t 4Wt an. od&e de L' wíAa.teW. e..t 4Sa.n.4 n e44LteA d' qwLpementA 4pcíauX exJ1)t..LeW4 au 4y4..tJne con,t'wíJtemen.t aux EPROM (rnmoíJLe4 moteA p'wg'iamia.bLeA Uee.t'uLquemen-t) - 'teístLtutLon de L'Lyionjna-tLon towt en cort.6e.Iwavi-t Le c.a c.,tXe non voLatíi de cette denL/Le. Le ca1uzc..t)Le de non votati1Lt de L'Lno.'unatLon, da.n.ó Les i,Lie pky'4Lqae palL u-n Leo ndwi-tews, 4e. t'uzdwL.t de mmoiJte4 .o &toc.fzage de ckw.ge..6 iee...t&..Lque4 dans un .oLte -íoL de L' ex-t&rLeuX ; L'cLtwte et L'eac.emen-t conLtant aJo a chLvLgelL ou. dchw.gelL ce .óLte. La. MtLtwt.Lon de L'-Lno'unc.-tLon eo.t 'iLLe paA Le.6 ee-t4 d'-LnLaence de cette chaìge, no.tammen..t pc La. rnodí4Lcat-Lon de La ten,6-Lon de .oewíi d'un tkan4-t6.to)L MO.S. CeA pnop'i...Lt4 deA cUApo&LtL4 non vOLatíl4 on..t pu. it/Le. at-íLLeA powt La. ir1aVa.tLon de rn&noiiteA vLveA 4.ttttLqLLe4 non 'JOLa.tLLQA 1NOVRAM). -2L 'aznLLoìwtLovi deA techvioLog-LeA et de.o moge.n4 de po44íbLe La 'taLLsa-t.ori de e.oucheAs in.Lnc.eA d'oxyde (80 a. 200 A) ep/wdu.e.tLbLeA, a. peftJ7lL6 aux 4uC-tWLe.6 Vlan voLa.tíie, de c.Ovina.WLe ¿ewt v&LtabLe. eA4ofl. a. patíi deA a.vtne.4 1980. ctbnLcatLon, e.vidan Cet ctopect de. 'Lep/wducÍ.LbLfít deA oqf deA nvLnceA ct pe)unA en pantÁcuLLex, Le. dve2oppement deA tuLe..-twe4 oil Le. 4.toeízage. de. La c.hLvLge. Uect'i.Lqae eA.t ee.ca da.nA une Ue.ct'wde ¿oLe. ("g'i-2Le. Lo.ttan.te"), tandLs que. pouiL de.4 4uc-twLeA oil Le. 4stockage de La. c.ha/ige Ue.et'tLque. eA-t e ec-tu. a. L'Ln-tex7ace. de deux £oLa,n.t, teLLe. La s&w.twie MUOS (mtaL-v_tw/ie.-oxyde-&íLLcLwn), on 4e. he.uìi-tee.nc.ote m-Lnc.e (20 a. 30 A). a. deA p/wbLmeA de. 1ctbnLcatLon de L'oxyde. t.xè L e. .tjtavaLe p4 ent da.no ce mmoíAe 'Lde. dctn4 L' tade. d' une. t'Lac-twLe. non voLc.tíie. a. gn.LUe Lottuvte. Le FLo.tox .at_Lon dai'lA Le.4 CÍ)LCWi6 (FLoat.Lng ga..te. Tannei Ox2de.) ei de. .00n u noii voLaií.L6, no.tamment LeAs mmoÁJi.eA v.veAs non voLztiLeo (WOVRAM). Ce. .tjutvai.2 4e. 4abdLvL6 e en deux pa/ltLe.4. VanAs une pìtenvLì'.e. pa1ztLe, nouA &tudíon4 LeA cc ctLs.tLqaeA phy.o.LqueA eAt Uec-t'iiqueA de. La 4tkuctWLe. FLo.tox. L' Laboiia.tLon d'an modUe gri&taL 'ie.poctn-t 4WL an 4y4tme. ei une. condac.-t,Lon tiinne2 Foweeir. 1'do'Ldhthn a. .tkLtvet6 L' oxyde. de 4LUC.Lwfl a. peìtmí d' expLiquen. LeA /r14uLtatA ex pJLíJne.ntaLLx co nce)tnan-t Le4 ccaeAt&aAtLqLLeA coWtant--ten4-Lo n, Le de coupLage ca.pacLt cycLeA de p/La gn.aniatLovt eAt LeA phnornvte4 de ittentLon. LeA awt/teA aApec.tA ¿L4 a. L 'wtLLLòa-tLon du FLotox en cL'LcuLt ei La compa..&a-íAon du FLotox avec, deux awtkeA 4t&uc-tWLe4 non voLa-tíleA Lottan-te on,t auA4-L ei abon.d4 ei on-t a,L-t L'objei de modea. gníLLe LíAatLonA patLcuLLxe4. -3La de.ux.Lme. paxtíe. de. notM tLzvaÁ2 a e.Ofl4S-t wt..LLeìt fLactuXe. FLo-tox powt La aonce.p-tLon d'arie. mmoí.xe. v-Lue. rtOn. vo!a_tLLe. La Le. buA de. c.e.tte. e.oric.e.ptLon -tartt de. d&non.tte't La aLabLLLt d'ari -te.L aL'.e.uLt ¿t L'aLde. de. 4'uwtwLe.s FLoto, nou4 n.ou4 4omme4 paA-tLe.aaux c.eLeuLe4 mmoíjz.e. e,t ¿t Le.wr. onc.tLarineme.ri.-t LWie.me.ri.t &Ltw.e., Le.c.tw.e. e..t po44LbLUt de. p'wg.'iammatLori e..t de. eA-tL.twtLorL p/wpo4eir. an. rioave.au ame.n&s de. L'LriwtmatLori ; nows avori4 a..Ln4L -type. de. aeliwee. mmo-L'e. non. voIatí1e.. Now avon. £mpLariìl c.eAs d-Lve.1t4e6 e.eJ2uLe.s 4Wi an mcqae. tet, que. now pl Lrt de. c.e. rnmoLne.. e.ivton.6 bi..Lve.me.n,t ¿t La PREMIERE PARTIE CHAP! TRE I GENERALITES SUR LES DISPOSITIFS NON VOLATILS -51.1 INTRODUCTION La nécessité de stocker des informations de manière immuable a conduit au développement et à l'utilisation des mémoires ROM ("Read only memory" ou "mémoire morte"). Ces mémoires sont destinées à enregistrer des programmes figés tels des tables de conversion, de codage ou décodage, ou bien les programmes de com- mande des systèmes gérés par microprocesseur. Cependant, bien que ces mémoires soient de faible prix, leur réalisation nécessite une période relativement longue entre le moment où la configuration à inscrire est donnée par l'utilisateur et la sortie des circuits, c'est pourquoi il est utile de donner à l'utilisateur la possibilité de programmer lui même le contenu de la mémoire morte. Ce besoin a donné naissance aux mémoires mortes programmables (PROM); Celles-ci se sont développées suivant deux axes : - Les PROM programmées généralement par destruction de fusibles ou court circuit de jonction, - les EPROM programmables électriquement et effaçables par ultra violet. Toutefois ces types de mémoires programmables manquent encore de soupLesse dans leurs utilisations. En effet pour être programmés, ou effacés dans le cas des EPROM-U.V., ces dispositifs nécessitent des équipements spéciaux extérieurs aux systèmes de l'utilisateur. Pour cette raison un nouveau type de dispositif a été déveLoppé : les EEPROM (Electrically ErasabLe programmable read only memory) ou mémoire morte inscriptible et effacable électriquement. Ces mémoires présentent l'avantage de pouïoir être program- mées dans le système. L'introduction de la première mémoire non volatile commerciale date d'une dizaine d'années. Depuis les EPROM ont progressé rapidement et au même rythme que Les mémoires vives (RAM), tant du point de vue coût que du point de vue performance et complexité. 6 Les EEPRCM par contre n'ont évolué que lentement, mais actuellement la tendance s'inverse : la place leur est cédée et Leur taux de croissance prévisionnel est le pLus élevé cki marché des mémoires. us donnons dans le tableau ciaprès l'évolution en pourcentage de la place prise par les EEPROM par rapport aux autres types de mémoires mortes [1]. ANNEE 1979 1981 1985 EVOLUTION TYPE DE MEMOIRE ROM 28 X 37 X 38 X STABILITE PROM 35% 29 X 24 Z DECROISSANCE EPROM 32 X 24 X 22 Z DECROISSANCE EEPRCM 4 X 10 X 16 Z CROISSANCE Les utilisations actuelles des EEPROM peuvent être classées suivant deux grands axes : - applications sauvegarde comportant généraLement peu de point mémoires : compteur non volatil, circuit type vram, micropro- cesseur et EEPRI, - application ROEl comportant beaucoup de points mémoire : EEPRCM standards, microprocesseurs et EEPRCM. Ces applications seront présentées plus en détail dans Le premier chapitre de la deuxième partie. -71.2 POINTS MEMOIRE NON VOLATILS INTEGRES Les fonctions que doivent remplir un point mémoire non volatil peuvent se résumer en trois points : Stokage d'une information, Conservation de L'information sans altération durant une durée indéterminée, Possibilité de récupérer â tout moment l'information stockée. Le principe de base pour stocker une information de ma nière non volatile consiste à modifier de manière curable mais non irréversible les propriétés physiques d'un matériau. Jusqu'à nos jours trois principes ont été utilisés et développés : Systèmes à bulles magnétiques, Systèmes à verre semi-'conducteur, Systèmes à charges électriques. 1.2.1 Systèmes à bulles magnétiques Les systèmes à bulles magnétiques ont donné Lieu au développement des mémoires à bulles magnétiques (MBM) dont nous donnons succinctement le principe et Le fonctionnement. Sur un substrat non magnétique (généralement un grenat de gadolinium - gallium) est déposé une couche mince magnétique. A la surface de ce dernier un réseau de conducteurs et de barreaux faits dans un alliage magnétorésistant (par exemple le permalloy) est déposé, et permet les opérations d'écriture - lecture et d'effacement. Ui aimant permanent de forme appropriée fournit un champ magnétique continu perpendiculaire au plan de la mémoi- re. Le passage d'un courant de l'ordre de lOOmA dans une boucle conductrice à la surface de la couche magnétique crée ponctuellement un champ opposé à celui qui polarise la couche mince, et donne ainsi naissance à une zone cylindrique dont le sens d'aimantation est inverse de celui de la couche min- ce. Ces cylindres sont appelés "bulles magnétiques". Elles ont un diamètre de 4 à 6 tm. Lh champ tournant, créé par un bobinage extérieur, ainsi que la présence des barreaux en alliage magnéto résistant permettent de déplacer les bulles. La disposition des barreaux est telle qu'ils forment des registres à décalage dans lesquels l'information binaire est donnée par la présence d'une bulle ("1") ou son absence ("O"). La magnétisation propre de la bulle se traduit par une variation de résistance lors de son passage dans un matériau magnéto résistant et donc pour un courant donné par une chute de tension. Ce principe est utilisé pour la lecture du point mémoire. L'écriture consiste à créer une bulle, et l'effacement à la faire disparaître, soit par augmentation ponctuelle du champ de polarisation de la couche mince (ef f a- cement par bit), soit par augmentation globale de ce même champ (effacement global). La figure 1-1 illustre la structure de base d'une mémoire à bulles magnétiques. La non volatilité de la mémoire est assurée par la présence d'un champ magnétique permanent. Ce type de mémoire présente l'avantage d'avoir une technologiede fabrication simple et une bonne densité d'intégration 1O bits/mm2 [21. Toutefois leur temps d'accès est long : i à 4 ms et leur consommation moyenne élevée (supé- rieure à 1W). 9 Sens de aimantation I de I. bulle J Sens de I aimantahon facile 4 de la couche J mince Couche mince mag ne t ique non Substrat magnetique Bulles magnétiques Principe d'une mémoire à bulle magnétique FIGURE 1-1 M.ten.v amorphe Electrode. (molTbdèn,) .ctir Substrat Contact Mitriel amorphe actif verre pour electrode euprIeure (aluminium) Electre uperieure (malybdine) Cantici veis electrode nierivur, Dilect riq uy a u min ejm Electrode unferieure (molVbdine) Diode Aluminium MolyWine Commutateur Ovanique Osyde krrt special t point-memoire) FIGURE 1-2 : Différents types de mémoires ovoniques - lo - 1.2.2 Systèmes à verre semi-conducteur Les systèmes à verre semi-conducteur se sont con- crétisés par les mémoires ovoniques. Leur principe repose sur le passage de l'état amorphe à un état ordonné de verres spéciaux lors de l'application d'une impulsion électrique, et cela se traduit par un changement de résistivité du matériau. En absence d'impulsion électrique ou de variation de température, les états amorphe et ordonné sont stables. Il est ainsi aisé grace à ce procédé, de coder une information et de la conserver de manière non volatile. La figure 1-2 donne la structure d'un commutateur ovonique. L'opération d'écriture requiert une tension d'environ 25V et un courant de 5mA pendant 2 à 20 ms. L'effacement se fait avec une tension inférieure à 25v et le passage d'un courant inférieur ou égal à 200mA pendant 10 sis. La lecture se fait par la détection de variation de tension ou de courant dOe à la variation de résistance du matériau. Bien que ce procédé présente des aspects intéres- sants, il semble que Les processus relatifs aux verres n'aient pas encore fait l'objet d'études suffisantes pour tirer des conclusions. 1.2.3 Systèmes à charges électriques Les systèmes à charges électriques ont été et sont essentiellement développés dans les circuits MOS et bipolaires. Lhe revue des différents principes et technologies sera faite au paragraphe suivant. Q peut toutefois noter L'existence d'un point mémoire mixte : circuit intégré MOS (métal - oxyde - semi-conducteur) et tube à vide. Ces mémoi- res constituent les BEA MOS (beam adressed MOS) c'est-à-dire des MOS adressés par faisceau. Il est composé d'un tube à vide à cathode et dont la cible est un réseau de circuits M OS. L'inscription se fait en injectant des charges positives dans Le silicium en Lots, quatre puces de MOS de 15mm2, chacune sont disposées côte à côte. Les couches de silicium N et P forment une diode polarisée en inverse. L'adressage est assuré par deux étages de déflexion et un réseau de Lentilles électroniques. (figure 1-3). Pour écrire, une tension de 60V est appliquée entre la métallisation d'aluminium et le silicium N. Le faisceau d'électrons attaque une zone ponctuelle et crée des paires électron-trou. Les électrons sont collectés par l'aluminium alors que les charges positives restent piégées à l'interface oxyde - silicium. Pour lire, une faible polarisation négative est utilisée, le faisceau crée â nouveau des paires électrontrou, les charges positives sont repoussées par la charge stockée seiL y a lieu et se manifestent par un courant de sortie. L'effacement consiste à neutraliser toutes les charges Bien que présentant une grande densité d'intégration (15.10 bits/mm2) [3], ce type de mémoire semble présen- ter des défauts majeurs : - Lecture destructive au delà d'une vingtaine de cycles de le ct u r e, une durée de vie du système de 20 000 heures, - et une non volatilité de l'information qui ne dépasse pas plusieurs mois. Les systèmes à charges électriques sont actuelLement Les plus développés et industrialisés à l'aide de matériaux semi-conducteur. Les mémoires non volatiles sont géné ralement réalisées en technologie MOS, mais il en existe aussi en technologie bipolaire. - 12 - AORESSAG( Fdi$CCJU d 'é/ectro PAGES 1I4TILLLS Entrée eritute Alu minie S. 02 act e Flac POI 3 rit it Cathod, M.; I-i- II - 4.& I&4;.d ll p. Ii ( Wehnelt AM PLI F. Modulateur eSorti e Silicium P V S i l'ci um pitaeial N lecture Plaque mémoire NOS cSortie Matrice de Ientille Sélection de lentjll Sélection de page lecture FIGURE 1-3 : Mémoire non volatile à faisceau d'électrons SOURCE (s) GRILL E (G) DRAIN (D) 'e "t" "w N _r -" I SUBSTRAT (B) FIGURE 'l-4 Structure d'un transistor MOS canal N / - 13 - 1.3 MEMOIRES NON VOLATILS A MATERIAIJX SEMI-CONDUCTEL : LES EEPRCt4 Jusqu'à présent Le procédé de stockage de l'information dans Les points mémoires non volatils à semi-conducteur est effectué par stockage de charges. Celui-ci peut-être effectué : Dans le volume d'un isolant, A l'interface de deux matériaux isolants, Dans un conducteur isolé entre deux couches d'isolants. En fait seuls les deux derniers procédés ont été développés, ils correspondent à deux grandes familles de dispositifs : Les structures de type MIOS (métal - isolant - oxyde - semiconducteurs), Les structures à grille flottante. En technologie MOS, le principe général de fonctionnement des points mémoires non voLatiLs repose sur la modification de conduction d'un transistor MOS : l'état conducteur correspond à l'état "O" et l'état bloqué correspond à l'état "1". (Pour un MOS de type canal N) nous rappelons à la figure 1-4 la constitution d'une structure MOS. En technologie bipolaire, c'est aussi une modification de conduction qui permet de déceler l'état di dispositif. Différents phénomènes physiques sont utilisés pour programmer ou effacer les dispositifs. 1.3.1 Mécanismes permettant l'injection des charges et leur stockage 1.3.1.1 Injection par porteurs chauds A - Mécanisme général La hauteur de la barrière d'énergie à l'interface silicium - dioxyde de silicium est de sensiblement, 3,1 e.v. pour les électrons, et 3,8 e.v. pour les trous. Pour franchir ces bar- rières, en excluant toute possibilité d'effet tunnel, il faut que les porteurs soient très énergétiques. On peut donc grâce à un champ électri que élevé donner à ces porteurs une énergie telle que leur température effective soit supérieure à celle du réseau. C'est la raison pour laquelle on les appelle "porteurs chauds" [4]. Leur injection est favorisée par la présence d'un champ vertical qui est constitué par le champ dans l'oxyde. L'injection d'électrons a été modélisée dans la littérature [31 par une probabilité d'émission P Où : A exp (-dix) (1-1) - A est le libre parcours moyen de collision phonon optique - électron. (X = AO th (ER/2kT), avec ER = 0,063 e.v. AO = 108A) - 15 - - A est une constante, A = 2,9 [51 - d est La distance entre l'interface et Le point de La bande de conduction où l'énergie est égale à l'énergie de barrière 4. Cette hauteur de barrière de potentiel n'est pas constante, mais dépend cli champ dans l'oxyde : = 3,1 8 Eox'/ EOxh/2 - a E0x2/3 en e.v. 8 est un terme correctif prenant en compte l'abaissement de la barrière de potentiel par effet schottky. = (q3/k ir Eox)h/2 ; (8 = 2,59 1O e.v. cm/2 pour le dioxyde de silicium). a E0X2/3 prend en compte l'effet tunnel Fowler Pbrdheim. Ce terme n'est applicable que pour les énergies inférieures à l'énergie de barrière. L'équation (1-1) indique que la proba- bilité d'émission est d'autant plus forte que d est faible. Il est donc préférable d'avoir et cela est confirmé par l'expérience [51, une variation de potentiel rapide au voisinage de l'interface. La dépendance du potentieL dans le substrat en fonction du profil d'impuretés étant donnée par : d2v dx2 = q NA(x) cSi (1-2) - 16 - Il faut donc ajuster ce profil de ma- nière à obtenir un fort gradient de potentiel près de l'interface. Lors du parcours des porteurs chauds dans l'oxyde, on constate le piègeage d'une par- tie d'entreeux dans l'oxyde. Ce phénomène entraine la diminution di champ électrique vertical à l'interface SiSio2, qui a pour conséquence une chute de l'efficacité d'injection qui s'auto limite. Les trous chauds dont le transport dans l'oxyde est surtout assuré par une conduction ck.i type PooleFrenkel (abaissement par champ électrique de la barrière de potentiel des centres coulombiens dont les porteurs piègés peuvent s'échapper par excitation thermique) ont une efficacité d'injection moindre que celle des électrons , et une tendance au piègeage plus élevée. C'est pourquoi il semble plus intéressant d'utiLiser une injection par électrons chauds. B - Injection de porteurs chauds par avalanche d'une jonction : [61 [71 [81. La mise en avalanche d'une jonction génère des porteurs chauds dans la zone de déser- tion surfacique. Ceuxci, sous l'action d'un champ vertical (champ dans l'oxyde) dû à la polarisation d'une grille de contrôle placée au dessus de la jonction peuvent être injectés dans l'oxyde durant l'avalanche. (figure 1-5). - 17 - Les porteurs chauds majoritaires sont injectés lorsque la polarisation de grille produit une accumuLation déplaçant La zone de transition surfacique vers la région la plus dopée (figure 1-5(a) et 1-5(c)). Les porteurs chauds minoritaires sont injectés lorsque la polarisation de grille produit une désertion de La zone la moins dopée (figure 1-5(b) et 1-5(d)). Dans ce cas, contrai- rement au précédent, La gradient du champ électrique longitudinal surfacique est plus faible. Aussi â efficacité d'injection identique, La polarisation de grille doit être plus importante. Pour cette raison, ce sont souvent des injections de porteurs majoritaires que L'on met en oeuvre en pratique C Injection par non avalanche : IL est possible d'injecter dans de l'oxyde de silicium des porteurs chauds sans faire appel à l'avalanche d'une jonction. L'ap- port d'énergie correspondant provient alors d'un champ électrique surfacique important. Cela peut se faire de deux manières : A partir du courant de canal d'un transistor MOS. Lorsqu'un transistor MOS est polarisé en saturation, les porteurs circulant de La source vers le drain acquièrent une forte énergie cinétique dans La région de cham intense existant à l'extrémité canaL. Pour de fortes tensions de drain ou des tensions modérées si Le canal est court, l'énergie des porteurs peut-être suffisante pour permettre leur injection dans l'oxyde [91 [io]. L, VRo VCo VR VG L O .- p N J.» VRO -,, lone depietee VG ¿O N+ p-s- p -t N -LI 3 d FIGURE 1-5 Injection de porteurs chauds par mise en avalanche de jonction P+N (a et d) VG)Vth N+P (b et c) VO eievee w, 'w D "9 / / / P r- 3a4jm FIGURE 1-6 : Injection de porteurs chauds par un courant drain élevé - 19 - La figure 1-6 illustre cette injection. Les résuLtats expérimentaux et la modé- lisation montrent que les porteurs chauds injec- tés sont issus d'une zone de faibles dimensions localisée près du drain. A partir du courant d'une jonction volumique polarisée en direct [11] [12].. Q, crée une zone de désertion surfacique à l'aide d'une tension grille convenable, la jonction volumique est alors polarisée en direct. Si l'épais- seur de la zone substrat est comparable à la longueur de diffusion des électrons injectés, ceuxci sont susceptibles d'atteindre la zone de désertion induite par champ où ils sont accélérés. Certains acquièrent alors suffisa- ment d'énergie pour franchir la barrière à l'interface SiSio2. (figure 1-7).. 1.3.1.2 Injection par conduction des porteurs à travers le dioxyde de silicium Ce mécanisme sera étudié en détail au chapitre II, toutefois nous résumons les points essentiels : Nous avons dit précédemment que la hauteur de barrière d'énergie à l'interface SiSio2 était plus faible pour les électrons que pour les trous. D'autre part la mobilité et la durée de vie des trous sont telles vis à vis de celles des éLectrons [81, que la conduction à travers l'oxyde est dOe essentiellement aux électrons. - 20 Lenz linger et Snow [131 ont montré que la conduction dans le dioxyde de silicium est du type Fowler Pbrdheim. La loi de courant étant de la forme : J = a E2 exp a et 8 sont deux constantes dépendant de différents paramètres physiques, notamment de la hauteur de barrière de t'interface métal - S1o2 ou Si-Sio2, Cette conduction tunnel assistée par champ nécessite des valeurs de champ électrique élevées : de 7 à 10 MV/cm0 peut noter toutefois dès à présent que cette conduction est fortement dépendante de la hauteur de barrière. Lorsque l'oxyde de silicium croft sur du silicium polycristallin, la hauteur de bar- rière est beaucoup plus faible que dans le cas d'une croissance sur silicium monocristallin. (de l'ordre de 1V au lieu de 3,1V [141). Cette forte différence donne Lieu à deux types de dispositifs : - dispositifs à injection à partir de silicium monocristallin, - dispositifs à injection à partir de silicium polycristallin. - 21 - 1.3.1.3 Injection de porteurs à travers une couche d'isolant ultra mince Ce type d'injection se rencontre essentiellement dans les structures du type MNOS où sur le substrat de silicium repose une couche ultra mince (20 à 30 A) de dioxyde de silicium, ellemême surmon- tée d'une couche de nitrure de siLicium d'une épaisseur variant actuellement entre 200 et 500 A. Sous l'effet d'un champ électrique dans l'isolant, des porteurs peuvent transiter par effet tunnel à travers la couche d'oxyde, dans des pièges situés à l'interface (et légèrement au delà) dioxyde de silicium - nitrure de silicium. Les modèles récents [15] [16] décrivant le phénomène de conduction à travers l'oxyde proposent une conduction modifiée de type Fouler Nordheim dans un premier temps, puis Lorsque la quantité de charges piégées s'accroît, une conduction du type tunnel bande à bande : c'estàdire que les électrons issus de La bande de conduction du silicium passent direc- tement dans celle du nitrure. L'effet modifié tunnel Fouler 1brdheim considère que les charges passent deux barrières de potentiel : celle de l'oxyde et partieLlement une du nitrure. La probabilité de passage est exprimée par : P = Po exp (tox/Àox) exp (-8 tx/Xox) (1-3) - 22 - Po est une constante, tox est l'épaisseur de l'oxyde, tx est La profondeur de pénétration des charges dans le nitrure, Aox et An sont Les constantes de de BrogUe pour L'oxyde et Le nitrure (Aox = h , h est la constante de PLanck, 4r /2mox* ox mox* est la masse effective de la charge dans l'oxyde, ox est la hauteur de barrière de potentiel de l'oxyde). 8= n mn* 1/2 ox mox* 1.3.1.4 Injection par conduction dans le nitrure La conduction de porteurs est du type PooleFrenkel c'estàdire que La conduction des porteurs se fait de piège à piège et par excitation thermique, le champ électrique ayant pour effet d'abaisser La barrière de potentiel des centres coulombiens. t.he expression de la densité de courant est donnée par [171 : Jn = C En exp ((qe) ) exp (.aj8 En)h/2 KT KT I (1-4) où En est le champ électrique dans Le nitrure, est la hauteur de barrière de potentiel du centre coulom- bien, C et 8 sont des constantes qui dépendent du niveau de piège et de La constante diéLectrique. - 23 - +VG - VSUB TJONCTION FIGURE l-7 : Injection de porteurs chauds à partir du courant d'une jonction volumique (N+P) polarisée en direct ooA 513N4 i ALUMINUM GATE F lELO OXIDE 1/ GATE OXIDE FIGURE l-8 // IN T ERFACE \\\N. 15?O& SlO? Structure MNOS à grille métallique - 24 - 1.3.1.5 Injection de porteurs par photocourants Ce procédé très répandu est utilisé pour décharger un dispositif préalablement chargé. Il utilise un rayonnement électromagnétique, généralement une lumière ultra violette (mais on peut aussi utiliser un rayonnement X, ce qui donc ne nécessite pas de fenêtre en quartz dans le boitier des circuits du type EPROM). Ce rayonnement active les porteurs et un photocourant est ainsi créé à travers l'oxyde. 1.3.1.6 Conclusion Les mécanismes décrits précédemment constituent les mécanismes principaux de charge et de dé- charge à travers des oxydes. Toutefois cette revue n'est pas exhaustive dans la mesure où toutes les combinaisons possibles des mécanismes précédents peuvent être utilisées, ainsi que l'utilisation de nouveaux diélectriques : oxynitrure - S1o2 riche en silicium... La tendance actuelle est d'ailleurs d'utiliser de nouveaux diélectriques. 1.3.2 Présentation et analyse du fonctionnement de quelques dispositifs 1.3.2.1 Structures réalisées en technologie MOS A - Structure MIOS (métal - isolant - oxyde - silicium) : C'est de tous les points mémoire non volatils à écriture et effacement électrique Le plus ancien. - 25 - Etudiées depuis une quinzaine d'années, tout au moins pour le MNOS [18], ces structures semblent à L'heure actuelle un peu délaissées bien que certains constructeurs tels HITACHI [191 [20], NCR [21] continuent leur recherche et fabriquent des produits. Récemment d'autres structures du même type mais utilisant de L'alumine (Al203) ou un sandwich nitrure-alumine à La place du nitrure ont été développées. Il s'agit des structures MAOS (métal - alumine - oxyde - silicium) et MANOS (métal - alumine - nitrure - oxyde siLicium) [22]. La figure 1-8 décrit une structure classique actuelle de MNOS avec grille métaLlique. La forme particulière de La grille permet d'isoler le transistor MNOS proprement dit, grke aux transistors qui lui sont adjacents et qui sont du type enrichi. La figure 1-9 décrit une autre structure actuelle de MNOS avec une grille en Si Po ly. - W procédé type de fabrication de cette structure est le suivant [201 : Substrat de départ de type N (100) et de résistivité 8 à 12 Q cm. Des caissons de type P sont réalisés pour isoler le MNOS des MOS des circuits périphériques et cii plan mémoire. - 26 - La région canal des dispositifs MNOS est cou- verte avec du nitrure de silicium. Les régions de type n sont formées sélectivement en utilisant le nitrure comme masque. Le nitrure joue aussi le r6le de masque pour l'oxydation. - Après avoir enlevé le nitrure, les couches d'oxyde ultra minces de nitrure et de silicium polycristallin sont formées et déposées simultanément. Enfin les zones N+ sont réalisées, le silicium polycristallin servant de masque. Les avantages du MNOS sont présentés par le fait qu'ils possèdent une bonne endurance C > 10 000 cycles), ils sont peu sensibles aux problèmes liés aux polarisations en mode lecture du point mémoire. D'autre part, la conduction si elle a lieu le long de l'interface oxyde ultra fin - Si3 N6 étant très lente, cela signifie qu'un défaut dans l'oxyde ultra fin affectera seulement un centre de piège local et ne déchargera pas le système entier. Ces dispositifs sont aussi peu sensibles aux perturbations extérieures (rayonnement a par exemple). GRILLE DE CONTROLE Sn SI POLYCRI3TAUIN FIGURE 1-9 Exemple de structure MNOS actuelle : s AL AL GRILLE FLOTTANTE FIGURE 1-10 : \. ZONE DE DESERTION SLBTRAT SI N Dispositif FAMOS sous polarisation - 28 - Par contre les rétentions des dispositifs MNOS sont peu élevées C i an), les MNOS nécessitent de polariser le caisson à une haute tension, ainsi que la griLLe de commande ou bien d'avoir une double polarité en haute tension pour la grille de commande. A ces inconvénients s'ajoutent les difficultés du particularisme du procédé en : effet La méthode de dép6t du nitrure est critique, et l'épaisseur d'oxyde agit directement sur la rétention, la tension d'écriture et sa durée.. B - Structure FAMOS (MOS à injection par avalanche dans une grille flottante) : Cette structure qui a maintenant une dizaine d'années [23] et développée par INTEL, est à l'origine de toutes les structures programmables par génération de porteur chauds. En fait la structure FAMOS n'est pas entièrement programmab Le électriquement puisqu'elle est effaçab Le par ultra violet. La structure de base de ce dispositif est donnée par la figure (1-10). Cette structure est la structure d'origine du FAMOS [241, elle est réalisée en technologie canal P, et ne comporte qu'une grille flottante en silicium polycristallin isolée entre 1000 de dioxyde de silicium du c6té substrat et 10 000 de Sio2 à la partie supérieure. La mise en avalanche de la jonction zone p+ substrat a pour conséquence l'injection d'électrons chauds vers la grille flottante. (he fois la charge stockée, en l'absence de polarisation, le canal est inversé et ce MOS devient donc passant. - 29 - L'effacement est réalisé par l'insoLa- tion d'un rayonnement ultra vioLet qui provoque un courant photoélectrique véhiculant les électrons piègés de La grille vers Le substrat. A l'heure actueLle La technologie est généraLement du type canal N et une grille est souvent pLacée au-dessus de la grille flottante. Cette dernière favorise les opérations d'écriture et d'effacement. D'autre part l'injection est générale- ment réalisée par conduction de courant dans Le canaL. Ce type de dispositif présente une bonne rétention, il ne présente pas de perturbation en lecture, toutefois sa durée de vie est limitée à queLques centaines de cycles à cause di fort piégeage d'électrons dans L'oxyde lors de l'écriture. D'autre part une exposition prolongée de cette structure à un rayonnement de type a ou à la lumière solaire peut provoquer un effacement partiel. C - EEPROM à injection par porteurs chauds : Nous présenterons tout d'abord le DIFMOS (dual injector fLoating gate MOS : MOS à grilLe flottante et deux types de porteurs pour l'injection). - 30 - Ce dispositif bien qu'utilisant un mécanisme de programmation par porteurs chauds, diffère fondamentalement i FAMOS par le fait qu'il s'agit là d'un véritable composant EEPRCM, c'estàdire inscriptible et effaçable électriquement. Ce but est atteint en utilisant dans une même structure deux types de porteurs chauds : les électrons et les trous. Ce dispositif [25] a été développé par TEXAS INSTRLPIENT et l'application a été réalisée en canal P. La structure de ce dispositif [26] est présentée à la figure. (1-11) Ce dispositif est entièrement recouvert d'une grille flottante et peut se décomposer en quatre parties élémentaires : un transistor MOS commandé par La grille flottante, un injecteur d'électrons destiné à charger négativement la grille flottante et constitué par une jonction P+ N+, un injecteur de trous permettant d'annuler La charge négative stockée sur la grille flottante, il est constitué par une jonction P+ N++. une capacité bootstrap entre silicium P++ et griLle f Lottante, elle permet d'avoir un champ électrique plus important et favorable à l'injection des trous. - 31 - L'écriture de ce dispositif est réali- sée en polarisant à une tension de l'ordre de 30V la zone P++ de la jonction P++ Nf. Cette jonction est alors mise en avalanche et la capa- cité bootstrap renforce l'efficacité d'injection de trous chauds vers la grille flottante. La lecture s'effectue directement grâce au MOS commandé par la grille flottante. itre les dimensions importantes de ce système (4 éléments) on peut aussi reprocher à ce dispositif le fait que le piègeage très important des trous dans l'oxyde limite sérieusement l'injection U, autre dispositif [2711 bien que du même type que le FAMOS, se distingue de ce dernier par l'utilisation de jonctions Nf P+ dont les zones Nf sont réalisées par les zones sources et drain du 110SF et les zones P+ par des dif f u- sions latérales le long du canal. Ainsi les jonc- tions sont réalisées aux coins du canal et cela justifie l'appellation : FCAT (floating silicium gate channel corner avalanche transition), c'està-dire transistor à injection par avalanche à effet de coins du canal dans la grille f lottante. D'autres structures utilisant une injection par porteurs chauds ont été étudiées ou développées., Certaines utilisent pour l'injection la mise en avalanche des jonctions drain-substrat et source substrat [281 ou encore la mise en avalanche d'une jonction en volume [291. ir s.a i : N Cf,IIC flottante G o y \"\\\'\\\\\ N p' L Capact, bootstrap. FIGURE 1-11 : Structure DIFMOS ELECTRODE 0 EFFACEMENT C3''POLY) SAILLE FLO1TANTE t 21"OLY) \ i. N O*aj,4 N+ J TRAIX8TDA DE LECThE r 'r ì' J/ t ELECTRODE OECAITURE C i" POLY asTRAT 8! P T FIGURE 1-12 r Représentation schématique de la structure à 3 niveaux de poly de chez XICOR - 33 - Q peut noter aussi L'existence de la structure SIMOS (stacked gate injection MOS : MOS à injection et griLles empilées) de chez SIEMENS [30]. Ce dispositif utilise deux grilles dont L'une est flottante et l'autre sert à favoriser Les mécanismes d'injection par porteurs chauds. L'injection se fait par Le canaL et est accrue par l'utilisation d'un canal court de forme traL'effacement se fait par l'injection pézoidale. de trous chauds issus de l'avalanche de la jonction source substrat. tbus citerons enfin la structure pro- posée par FUJITSU [31] qui présente La particularité de s'effacer par la mise en avalanche d'une jonction P+ N située dans la grille flottante elle-même : une troisième grilLe située au-dessus de la zone P+ de cette jonction permet d'activer La jonction par couplage capacitif, les électrons chauds sont alors émis vers la griLle de commande. L'écriture se fait d'une manière classique : des électrons chauds sont émis à partir cki canal. D - EEPROM à injection par effet tunnel Fouler- Nordheim : Les structures â injection par effet tunnel Fouler Nordheim reposent toutes sur le principe de La structure Flotox [32] développée par INTEL. Toutefois La structure Flotox faisant l'objet de l'étude qui suit et où nous parlerons aussi des structures Itighes et Motorola, nous parlerons seulement ici d'une structure à trois niveaux de Si poly [33] développée par XICOR [341, et dont donnée à une représentation schématique est La figure 1-12. - 34 - L'écriture est réalisée par l'émission d'élec- trons par effet FowlerNordheim de la première grille vers la grille flottante. L'effacement est réalisé de la même façon mais les éLectrons sont émis de la grille flottante vers une troisième grille. Pour réaliser ces mécanismes d'injection, les grilles sont convenablement polarisées, cela se fait pour la grille flottante par Le biais de couplages capacitifs. tons enfin que l'utilisa- tion de surface de silicium polycristallin sur lequeL croft (ou est déposé) de l'oxyde de sili- cium, permet d'accroitre le champ injectant grâce à la nature rugueuse de la surface du Si poLy [35]. Ce type de dispositif présente de bonnes caractéristiques d'ensemble : bonne rétention de l'information (lo ans), une endurance de 10 000 cycles (malgré la génération de pièges dans l'oxyde dOe aux champs électriques élevés). D'autre part et contrairement aux structures à porteurs chauds, il ne nécessite pas de courant dans le canal. E - Structures mixtes et autres technologies Beaucoup de structures utilisent un compromis entre l'injection par électrons chauds (pour écrire un dispositif par exemple) et L'effet tunneL Fowler Nordheim (pour effacer). ØRILLE 0E c0NTME p Structure à écriture par injection de porteurs chauds FIGURE 1-13 et effacement par la partie supérieure rugueuse de la grille flottante 813)14 700 Z GRILLE 0E CONTROLE GRILLE FLOTTANTE SL8TAAT SI N FIGURE 1-14 : Structure à écriture par injection de porteurs chauds et effacement par conduction dans le nitrure - 36 - l'bus en citerons quelques unes à titre indicatif : - Structure constituée d'une grille flottante chargée à partir ó.j substrat par injection par avalanche, et déchargée par effet tunnel par transit des électrons de la grille flottante vers une grille "d'effacement". Le procédé d'effacement étant facilité par l'état de rugosité de la surface de la grille flottante [361. Ce type de structure (mais en utilisant pour l'injection de porteurs chauds, le champ élec- trique élevé régnant dans la zone de pincement d'un transistor MOS à canal court) a été déve- loppé par TEXAS IPTRUlENT. G, donne à la f igure 1-13 la représentation de ce dispositif. Lk autre dispositif analogue mais dans lequel la grille d'effacement est située sous la grille flottante a été développé par TOSHIBA [38]. l'btons encore une structure analogue à celle de chez TEXAS mais réalisée avec un MOS canal P et en technologie CMOS [391 et qui présente l'avantage d'utiliser très peu de puissance. - Stuctures à effacement par conduction dans le nitrure telles les structures développées par NEC [40] ou par GENERAL ELECTRIC [41]. Le schéma de ce dernier dispositif est donné à la figure 1-14. L'écriture est réalisée par la mise en avalanche de la jonction source subs- trat et l'effacement par conduction PooleFrenkel dans le nitrure par le biais d'une tension appliquée à la grille supérieure. - 37 - - Structure à injection de porteurs chauds à travers une couche de nitrure telle La structure NAMIS (nitride barrier avaLanche injection metal insulator semiconductor) [42]. Cette structure utilise un procédé original de nitruration thermique du silicium, pour former la couche isolante entre le canal et la grille flottante. Cet isolant présente l'avantage d'avoir une faibLe concentration en centre de piègeages et une faible conductivité intéressante dans le cas de l'injection par porteurs chauds. De plus les hauteurs de barrière à l'interface siliciumnitrure sont modérées (1,05 e.v. pour les électrons et 1,85 e.v. pour les trous). L'écriture se fait par injection d'électrons chauds, l'effacement par injection de trous chauds. D'autres structures utilisent une conduct ion, à travers des isolants d'un type nou- veaux. Q notera parmi ces derniers : l'oxynitrure [43] [44] et le dioxyde de silicium riche en silicium [45]. i pourra aussi noter que La majorité des structures sont réalisées sur silicium mas- sif, toutefois certains dispositifs sont réalisés en technologie sur saphire en technologie mono canaL [46] ou en technologie CMOS [47]. - 38 - ILLE PLØ17MflE CA Nl N !ALANT aJeemAT FIGURE 1-15 Structure "Lubistor" G2(AI) G1 (potySi S ¡02 (C.v.D.) B's Sj02 !& AA ir Polyojiede ff///4 N4 D N P SubsIfat FIGURE 1-16 : Structure "BIPEAROM" w SiO - 39 1.3.2.2 Structures bipolaires Bien qu'il existe des mémoires EPROEI utili- sant des structures bipolaires [481, les structures de types EEPR'1 sont à notre connaissance très peu développées. bus citerons deux structures : Le "LWISTOR" (lateral, unidirectional, bipolartype insulated-gate transistor) ou transistor bipolaire à conduction unidirectionnelle et à grille isolée latérale, et dont Le fonctionnement s'appa- rente à celui d'une diode [49]. La représentation schématique de cette structure est donnée à la figure 1-15. La structure "BIPEARCM" [50] dont le schéma est donné à la figure 1-16. ElLe est constituée d'un transistor bipolaire et d'une grille flottante permettant de contrôler la base du transistor. La variation de l'état de la base : accumulée, déplétée ou inversée permet de moduler la valeur du courant de base. C'est la variation de La valeur du gain qui permet la lecture de ce dispositif. L'effacement (qui correspond à une dégradation du gain) s'effectue en chargeant positivement la gril- le flottante par un effet tunnel Fowler-brdheim entre la grille de commande et la grille flottante. L'écriture (c'est-à-dire le retour au gain normal) s'effectue par injection d'électrons chauds issus de l'avalanche de la jonction émetteur-base sans polarisation de La grille de commande. - 40 - Ce type de structure bipolaire a pour avantage de conduire à des EEPR1 de faibles temps d'accès (< lOOns). Leur rétention est équivaLente aux structures en technologie MOS, par contre ces EEPRCM présentent deux inconvénients majeurs : la nécessité d'utiliser une tension de programmation pulsée très élevée C> 40V), un seuil d'endurance limité à une dizaine de cyc les. - 41 - 1.4 CONCLUSION Parmi tous les systèmes de mise en mémoire non volatile précités, nous ne retiendrons que les systèmes à semiconducteurs car ils présentent le triple avantage d'avoir de faibles dimen- sions, d'être d'une utilisation aisée et d'être réalisés dans des technologies déjà au point ou très avancées. Ce type de mémoire non volatile (EEPROM) suit une forte croissance et sera amené à suppléer les mémoires ROM. Si l'on considère donc les mémoires inscriptibLes et effaçables électriquement, on constate que chaque dispositif non volatil est caractérisé de manière prédominante par l'un des points suivants : technologie MOS : structures type MNOS Structures à grille fLottante ) mécanisme d'injection par effet tunne L mécanisme d'injection par émission de porteurs chauds technologie bipolaire Les structures bipolaires sont aujourd'hui très peu développées et leurs caractéristiques actuelles sont rédhibitoires vis â vis des composants réalisés en technologie MOS. - 42 - Le MNOS comparé aux dispositifs à grille flottante présente des caractéristiques moins bonnes ou équivalentes. Les incon- vénients majeurs sont liés d'une part à la difficulté de fabriquer de très faibles épaisseurs d'oxyde de silicium reproductibles, d'autre part ils résident dans l'existence de sites de stockage "sauvages" dont la localisation est mal déterminée et qui a pour conséquence une redistribution et une perte de charges au cours des lectures et des programmations répétées. Sa supériorité par rapport aux autres dispositifs réside essentiellement dans une moins grande sensibilité aux perturbations extérieures telles par exemple le rayonnement de particules a (structures "durcies"). préférera donc les structures à grille flottante. Pour ces structures, il est difficile de se prononcer de manière absolue en faveur du mécanisme d'injection par effet tunnel plutdt que par porteurs chauds , car d'une part, globalement les avantages des uns semblent compenser celui des autres, d'autre part des structures utilisant de nouveaux oxydes diminuent les inconvénients liés au mécanisme tunnel, et enfin des structures utilisant les deux mécanismes liés aux deux principes d'injection en atténuent les défauts. Les inconvénients majeurs de l'injection par porteurs chauds semblent etre le bon contr6le de l'injection et la consommation élevée de courant liée à cette injection. Pour l'effet tunnel l'inconvénient majeur semble être une dégradation possible de l'information à la lecture. Cet inconvénient peut-être masqué par des améliorations technologiques ou l'utilisation d'une conf igura- tion particulière en circuit (par exemple : nulle). lecture sous tension - 43 - Le choix d'un point mémoire à injection du type tunnel permet, relativement aux points mémoires à injection par porteurs chauds, une diminution de la consommation. Cette réduction de con- sommation peutêtre assurée aussi par le développement de la technologie CMOS appliquée à La réalisation de mémoire non volatile. Les performances actuelles moyennes des points mémoires à grille flottante sont les suivants temps de programmation : : i à lOms - tension de programmation : 15 à 20V - seuil d'endurance : 10 000 cycles écritures/effacements - rétention de l'information i0 ans Enfin nous noterons que si La taille actuelle des EEPROM est de 1,5 à 3 fois celle des mémoires vives et les rendements comparativement élevés [511, l'amélioration des technologies doit permettre de pallier ces désavantages. CHAP! TRE LE DISPOSITIF FLOTOX : II CARACTERISTIQUES ET MODELISATION 11.1 DESCRIPTION - PRINCIPE DE FONCTIONNENENT ET TECHNOLOGIE 11.1.1 Description La structure Flotox représentée schématiquement à la figure 2-1 est une structure à grilles empilées. L'une des deux grilles est entièrement située entre deux couches d'isolants et n'est reliée à aucune connexion extérieure. Le potentiel de cette grille est donc flottant et c'est pour cette raison qu'elle est appelée "grille flottante". Si l'on fait abstraction de cette grille flottante, le reste de la structure s'apparente à un transistor MUS classique. Elle est en effet composée d'un substrat de silicium de type N ou P de résistivité élevée dans lequel sont réaliséedeux zones fortement dopées (diffusions) et d'un type de conductivité opposé à celui du substrat. L'espace entre les diffusions est recouvert d'une couche isolante elle-même surmontée d'une électrode de grille commandée par un potentiel extérieur. Dans la structure considérée dans sa totalité s'insère la grille flottante dont la forme est telle qu'elle présente une zone amincie d'isolant au dessus de l'une des diffusions ; c'est cette particularité qui distingue le dispositif Flotox des autres dispositifs à grille flottante. Les couches Isolantes sont généralement réalisées en dioxyde de silicium (Si02). Toutefois d'autres types d'isolants peuvent etre utilisés, notamment entre les deux grilles constitutives de la structure, et tel, par exemple, que le nitrure de silicium (SI3N). - 46 - ISOLANT 2 GRILLE 0E CONTROLE ISOLANT i GRILLE FLOTTANTE ZONE AMINCIE r ZONES DIFFUSEES SUBSTRAT 1' FIGURE 2-1 : Structurschêmatque dUdìsposìtif Flotox SOURCE GRILLE (s) 1(G) (y SUBSTRAT (B) FIGURE 2-2 : Structure du transistor MOS DRAIN (D) Les grilles sont généralement réalisées en silicium polycristallin. L'épaisseur de la premiare couche d'oxyde située entre le substrat et la grille flottante correspond l'épaisseur d'oxyde de grille classique d'un transistor NOS pour une technologie donnée. L'épaisseur de la zone amincie dans l'état actuel varie entre loo et 200 , mais sa valeur exacte ainsi que la valeur de l'épaisseur de l'oxyde entre grilles sont déterminées comme nous le verrons, en tenant compte des possibilités technologiques et de l'optimisation du fonctionnement du composant. II0L.2 Principe de fonctionnement Le fonctionnement du dispositif Flotox repose sur deux principes - la possibilité d'emmagasiner une charge sur la grille flottante, - l'utilisation de la conduction contrôlée par effet de champ à travers la zone amincie pour véhiculer les charges que l'on veut emmagasiner dans la grille flottante, ou au contraire, enlever de celle-ci. VFR< V0 <VT p muon enuch. 49 (n) 4. trou. a .Trqn.I.t.r bIo1ui. Ion b7raa.i.t.r o. (albi. los. t VG >Vr C-1ranai.tor on tort. L d_?rin.tat.r en ion tort. I Canal non piaci. Io D vD= de bioqud (albi. J piaci .pralon1 I ID(VG) FIGURE 2-3 : ion. Canal piaci . non pl na' non I pineif ptned%,f0_dt.e i ID(vD) Prtnclpe dé fonctionnément du transìstórMOS - 49 - 11.1.2.1 Effet de la charge emmagasinée sur la grille flottante A Rappel du fonctionnement d'un transistor MUS Dans ce qui suit, nous ferons référence à la structure classique d'un transistor MOS, telle celle qui est représentée de maniàre schématique à la figure 2-2 Si l'on suppose que la source et le substrat du transistor S sont à la masse et qu'une tension VD positive est appliquée au drain, une tension appliquée sur la grille se traduit à l'interface Si-6i02, par un champ électrique dont les effets [521 sont représentés à la figure 2-3. accumulation de trous - VG <VFB à l'interface, le transistor est bloqué. - VFB < VG < VT : extension de la charge d'espace sous la grille, puis faible inversion ; courant drain est très faible. le - VG> VT : forte inversion. Le courant drain devient notable et, suivant les valeurs relatives de VG et VD, le canal d'inversion est pincé ou non. D' VG T' FB représentent respectivement les tensions drain, grille, tension de seuil et tension de bande plate. B - Expression de la tension de seuil Les expressions des lois de courants, qui caractérisent le transistor 1DS ainsi que l'expression des différents potentiels peuvent être obtenues à partir des équations suivantes densité de courant d'électrons Jn = qi.tn nE + q Dn Vn (2-4) densité de courant de trous + Jp = qi'p pE - qDpVP (22) équation de Poisson V2V +i_ = O (2-3) - 51 - - A l'interface Si-BiO2 loi de Gauss à l'interface cox Eox - E = Qox (2-4) - Dans l9oxyde de grille équation de Poisson (2-5) v2v = O où : q est la charge de l'électron tn, ip la mobilité des électrons, des trous Dn, Dp la constante de diffusion des électrons, des trous n, p la concentration des élec- trons, des trous E le champ électrique Eox, Es la composante normale du champ électrique dans l'oxyde, dans le silicium V eox, le potentiel la permittivité absolue de l'oxyde, du silicium FIGURE 2-4 REpARTITIoi OU POTENTIEL ET DES CHARGES DANS LE TRANSISTOR MOS - 53 - p la charge, par unité de volume, dans le silicium, Qox la densité de charges fixes dans l'oxyde, par unité de surface ramenée à l'interface Si-BiO2. La résolution de ces équations dans le cas de l'approximation graduelle de Shockley)(c'est-à-dire lorsque Vl»32V 9y2 Ic2 et valable en régime de non pincement du canal) permet d'obtenir des expressions analytiques des courants. Lorsque l'on applique une tension positive entre la grille et le substrat, il apparatt une zone de charge d'espace dans le silicium et des porteurs libres (électrons) à l'interface Si-BiO2. On peut considérer que les porteurs sont dans un état de pseudo-équilibre thermodynamique, donc que leurs densités sont définies par des pseudo-niveaux de Fermi. Comme il n'existe pas de composante de courant normale à l'interface Si-BiO2, les pseudoniveaux de Fermi sont constants dans la zone de charge d'espace. La différence de potentiel (x) qui s'établit entre la couche d'inversion et le substrat neutre, se traduit par une courbure des bandes d'énergie sur une distance xd (figure 2-4). Lors de l'emploi des transistors MOS, les courants utilisés de manière pratique correspondent à ceux de la forte inversion. On définit la tension de seuil, c'est.L4jre la tension qu'il faut appliquer sur la grille pour obtenir une conduction aisément détectable dans le canal, comme l'extrapolation 1D = O, de la caractéristique 'D (VGS) en forte inversion pour V revient tras faible. Cela définir la tension grille source pour laquelle la densité de charges Qc, dans la couche d'inversion est nulle en régime de forte inversion. La résolution de l'équation (2-3) permet d'obtenir la densité totale de charges (par unité de surface) Q5 dans le silicium. En régime de forte inversion Rs = - K Cox vTI/2 - [ (2q K- i+ exp(L-2UF-UC) (2-6) NB)'"2 C (2-7) est le coefficient ox d'effet de substrat N UF = log () = est le potentiel de Fermi normalisé UC est l'écart de potentiel normalisé entre les pseudoniveaux de Fermi ni est la concentration intrinsèque en porteurs du silicium et NB le dopage du silicium. - 55 - s est le potentiel de surface normalisé est la tension thermodynamique k est la constante de Boltzmann et T la température absolue. Cox est la capacité d'oxyde de grille par unité de surface. L'écriture de la loi de Gauss (2-4) permet de déterminer le potentiel de surface. La densité de charge Qox ramenée à l'interface est la somme de 2 termes Qox = QoxF - kT Ds avec QoxF : - ( ) (2-8) densité totale de charges fixes dans l'oxyde et à l'interface, dans les conditions de bandes plates = (1. = O) Dss : densité d'états de surface par unité de surface et par e.v., supposée constante dans la bande interdite L'équation (2-4) donne VG VFB = s + - ox (2-9) ox - 56 - avec VFB QF ox = MS C ox la tension de bande plates et la différence des potentiels d'extraction métal semiconducteur. = qD la capacité par unité de surface associée ac états de surface. La combinaison des équations (2-6) et (2-9) conduit l'équation donnant le potentiel de surface en régime de forte inversion (V- y.)2 + = + C V log K2 'T + 1] (2-10) VT CsS avec VGE = VG - VFB + 1=1+ (2-11) CS5 C (2-12) ox - 57 - avec OXF VFB=MS ox la la tension de bandes plates et différence des potentiels d'extraction métal semiconducteur. = qL la capacité par unité de surface associée aux états de surface. La combinaison des équations (2-6) et (2-9) conduit à l'équation donnant le potentiel de surface en régime de forte inversion 2 (VGE = 2tE avec + v log VGE = V G K2 -v FR + Css "Y' = + ox + 1 (2-10) "T "T (2-11) Cox C (2-12) - 58 - Le potentiel de surface est peu dépendant de VG [53] et l'équation (2-10) se réduit S2F où (2-13) est "l'excès" du potentiel de surface en forte inversion. L'expression (2-13) étant peu dépendante de VG, on peut alors écrire QS Q + Qß et la relation de neutralité (2-9) s'écrit + VG VFB= ss B )- La charge Q _- e- (2-14) dans la couche d'inversion est obtenue à partir de cette relation Qc=C ox (VG -VGI ) (2-15) avec V GI =VFB + C + n A I n' = - -BI + 2 Cox c55 F (1 + Cox ) (2 16) COXFCDI+ CSS Cox (2-17) - 59 - (2-18) N C DI =[ I 2(2$F+ CVT) et = - [2q : (2-19) + CDI M' BI = /2 (2-20) - VT)1 NB La définition de la tension de seuil = 0, conduit d'après (2-15) et (2-16) par Q â: 1/ 2 V = V T FB + 2 + K (V +2 B F soit : F _VT) VT = VTC + A1+ 2F (2-21) -- +V] 1/2 où VFB + 2 VTC : F + K (VB + (2-22) 2 qui est l'expression approchée classique (et où on néglige VT devant VB + 2F) CSs = M n1 + 2 VT (2-23) , -;---- ox qui est la déviation de la tension de seuil due â M' et â ASS. L'écart M' du potentiel de surface en fonction de la tension grille est obtenue par la relation 'ft 1/2 [2 F + + A - VT + ' T exp - [2 + +A- VTI i = K (VG - VGI) (2-24) - 60 - C - Influence sur la tension de seuil de la charge emmagasinée sur la grille flottante Lorsque l'on emmagasine une charge sur la grille flottante par un mécanisme différent de ceux qui interviennent dans l'utilisation du Flotox en tant que transistor ltS (par exemple mécanisme d'injection par champs électriques élevés), on peut considérer que la charge de la grille flottante se comporte comme une charge fixe lors d'une utilisation du Flotox en tant que transistor MOSO Cette charge "fixe" de l'oxyde modifie les équations décrites précédemment par un terme supplémentaire qui intervient dans l'ex- pression de la tension de bandes plates. En effet cette expression devient VFB Où = (QOXF Cox + QGFC Cox (2-25) QGFC est la densité de charges situées dans la grille flottante au dessus de la zone canal. - 61 - L'expression générale de la tension de seuil du transistor Flotox peut alors s'écrire, si l'on conserve les notations classiques du transistor MOS V T =V FB _QGFC+ 2F Cox + + K (VB + 2F - VT) (QFG)n1 + 2 2!! F Cox Lorsque VG = VT, cela signifie que Qc = O et donc VG - VGl = O d'après (2-15) A partir de 2-24, on en déduit que t. ne dépend pas de VFB ; l'expression de la tension de seuil se réduit alors à VT =V FB QGFC+ Cox 1/2 2F + K (VB 2F VT) + 1F n +2' I F Cox - 62 - Il est toutefois important de remarquer que cette expression de tension de seuil correspond à la tension qu'il faudrait appliquer sur la grille flottante pour avoir un début de conduction dans le canal. Or, la grille flottante n'étant pas accessible direc- tement à la mesure, cette expression de la tension de seuil ne correspond pas comme nous le verrons à une réalité expérimentale. Cependant elle met bien en évidence la relation linéaire qui existe entre la charge emmagasinée et le début de conduction. On peut ainsi, suivant la charge stockée avoir un transistor "bloqué" lorsque l'on applique à la grille de contr6le des valeurs de tension utilisées classiquement en circuit intégré, ou au contraire un transistor "passant". Un tel système permet donc le codage binaire d'une information. 11.1.2.2 Mécanisme de charge et de décharge de la grille f lo t t ante Nous venons de voir que les dispositifs à grilles flottantes sont des composants à seuil ajustable. La particularité du Flotox est que cet ajustement se fait électriquement par une conduction de porteurs à travers une couche mince d'oxy- de située au dessus d'une diffusion. - 63 - - Si cette couche est suffisamment min- ce, et s'il existe un champ suffisant entre la grille flottante et la zone diffusée, des élecsuivant le trons ou des trous peuvent transiter, la zone sens du champ et le type de porteurs, de diffusée vers la grille flottante ou de la gril- le flottante vers la zone diffusée. Ce transit de porteurs peut être réalisé par effet tunnel direct si l'isolant a une épaisseur inférieure à 50 A ou par conduction tunnel assitée par champs électriques de type Fowler Nordheim pour des isolants tel le dioxyde de silicium et pour des épaisseurs supérieures à 50 Si on utilise un isolant tel le nitrure de silicium, l'émission de porteurs est essentiellement du type Frenkel-PoOl, c'est-àdire qu'elle est due à l'excitation thermique augmentée par effet de champs des électrons piégés dans la bande de conduction. [5411 115511. Il est toutefois intéressant d'utiliser conduction qui un isolant présentant un type de dépend faiblement de la température, afin d'évidispositer des changements de comportement du tif lors d'éventuelles variations de tempéra- ture. Cet avantage est présenté par le dioxyde de silicium, qui de plus est très facilement réalisable d'un point de vue technologique. C'est pourquoi on utilisera le dioxyde de silicium comme isolant mince dans les structures Flotox. (Dans ce qui suit nous parlerons désormais de l'oxyde mince). - 64 - - Le champ électrique nécessaire à la conduction est réalisé grê.ce à l'application d'une tension externe ; cependant durant le stockage des charges sur la grille flottante, cette accumula- tion de charges créera un champ interne qui vien- dra s'opposer au champ externe appliqué ; on peut donc d'ores et déjà penser que pour un champ électrique externe donné, le stockage de charges sur la grille flottante s'auto limitera. - Si les diffusions et le volume du semiconducteur sont à un même potentiel de référence 0V et si l'on applique une tension positive à la grille de contrôle, on augmente par couplage le potentiel de la grille flottante, Si ce dernier est suffisant, le champ dans l'oxyde mince orienté de la grille flottante vers la zone diffusée per- mettra par effet tunnel Fowler Nordheim le passage des électrons de la zone diffusée vers la grille flottante et par conséquent, l'accumulation d'électrons dans la grille flottante dans la mesure où le transport d'électrons dans l'isolant entre la grille flottante et la grille de contrôle est inexistant ou tras faible. Cette dernière condition peut être atteinte en utilisant l'une ou plusieurs des propriétés suivantes de l'isolant inter grilles utilisation d'un isolant inter grilles dont la permittivité diélectrique est grande devant la permittivié diélectrique de l'oxyde mince. utilisation d'un isolant inter grilles dont la hauteur de barrière est plus élevée que celle de l'oxyde mince. - 65 - réalisation d'un isolant inter grilles dont l'épaisseur est grande en regard de l'épaisseur de lt oxyde mince de façon à minimiser le champ dans l'isolant inter grilles. Il faut de plus, afin de minimiser les courants de fuite dans i' isolant inter grilles que l'épaisseur de la grille flottante soit suffisamment grande pour que les électrons émis soient revenus au niveau de Fermi de la grille flottante avant d'atteindre l'isolant inter grilles. Pour décharger la grille flottante, voire même y stocker des charges positives, il est nécessaire d'appliquer un champ aux bornes de l'oxyde mince de sens opposé au précédent. Pour cela on connecte la grille de contrôle à 0v, la zone diffusée sous oxyde mince est polarisée à une tension positive, l'autre zone diffusée peut être suivant les iides d'utilisation à 0V, en "l'air", ou au même potentiel que la zone diffusée située sous oxyde mince ; quel que soit le node de polarisation de cette zone diffusée, on ne change pas le principe de fonctionnement du dispositif. Le volume, lui, est laissé à 0v. Dans ce cas le champ dans l'oxyde mince est orienté de la zone diffusée vers la grille flottante, ce qui provoque le départ des électrons de la grille flottante et éventuellement l'apport de trous dans cette dernière. Dans ce dernier cas la charge stockée sur la grille flottante est positive. - 66 - 11.1.3 Technologie utilisée pour réaliser le dispositif Flotox Les dispositifs d'étude Flotox ont été réalisés en technologie canal N. Le matériau de départ (substrat) utilisé est du silicium de type P d'orientation cristallographique <1,0,0> et de résistivité 14-22 cm (c'est-à-dire correspondant à à I 10 cm3). un dopage de 8 10 La résine de masquage utilisée est une résine positive. Les différentes étapes de réalisation sont les suivantes - nettoyage initial du matériau de départ o - croissance oxyde thermique 700 A o - dép6t nitrure 1000 A + 1er masque : définition zone active - implantation de champ bore - gravure nitrure - oxydation Locos + 2ème masque : ajustement tension de seuil des transistors Flotox - implantation bore - élimination oxyde/nitrure/oxyde - 67 - - croissance de l'oxyde de grille (850 + 3ème masque définition de la zone préimplantée avant : le dépôt de silicium polycristallin - implantation N+ ouverture zone mince sur diffusion + 4ème masque - croissance oxyde mince (80 à 200 - dépôt de la première couche de silicium polycristallin (silicium polycristallin gravure silicium polycristallin + 5ème masque 1 implantation (source-drain) - oxydation silicium polycristallin i o (de 500 à 1000 A) - dépôt de la deuxième couche de silicium polycristallin (silicium polycristallin + 6ème masque : gravure silicium polycristallin 2 - oxyde thermique + oxyde épais ouverture contact + 7ème masque - dépôt aluminium + 8ème masque : gravure aluminium - dépôt verre de passivation * OUVEU PCXIrLANTATION P.Y I ¡ i H I L L_ J PY 2 Jj j zone active (1er masque) préimplantation (3ème masque) ouverture zone mince (4ème masque) gravure silicium polycristallin 1 (5ème masque) gravure sili:cium polycristallin 2 (6ème masque) FIGURE 2-5 : Réalisation technologique du dispositif Flotox (vue de dessus) - 69 - + 9ème masque : ouverture plots de thermocompression - opérations finales Le schéma, comportant les 5 niveaux de masque les plus significatifs de la réalisation du dispositif Flotox est donné en vue de dessus à la figure 2-5. Les étapes technologiques énoncées précédemment sont décrites à l'aide des schémas constituant la figure 2-6 - 70 FIGURE 2-6 : Etapes technologiques de fabrication du dispositif Flotox 9102 Oxydation 700 SUBSTRAT SI (P) o Nitrure 1000 A SUBSTRAT SI (P) Dépôt résine RES I NE 9X3 N4 9X02 SUBSTRAT SI (P) 1er masque 4 RESINE - Insolation avec le 91g N4 1er masque 9102 SUBSTRAT St (P) - 71 - RESINE SI 3N 4 SIQ2 - Attaque du nitrure SUBSTRAT SI (;) LL s ( (P) (1:, RESINE S13N4 - Implantation ionique d'isolement Bore SUBSTRAT SI 2.1013 at/cm2 (P) 35 keV S13N4 Elimination résine SUBSTRAT SI - Nettoyage implantation ionique - Recuit d'isolement bore (diffusion des ions positifs p+) zone FIGURE 2-6 (P) - 72 - - Oxydation Locos - Dépôt nitrure 2e masque : définition des zones à ajuster - Insolation - Implantation ionique bore 5.1012 at/cm2 ; 70 keV - Elimination résine - Attaque nitrure - Attaque oxyde FIGURE 2-6 - 73 - - Oxydation grille S132 2' - Dépôt résine 3ème masque - implantation ionique phosphore 4.1015 at/cm2 loo keV - dépôt résine 4ème masque ouverture zone mince Flotox + insolation + attaque Si02 grille + élimination résine + nettoyage - Oxydation fine Flotox -Dépôt du silicium polycristallin - Dépôt résine FIGURE 2-6 P - 74 - 5ème masque - Gravure silicium polycristallin + insolation + gravure du Si poly + élimination résine + nettoyage - Implantation ionique N++ drains sources phosphore ee 1.. J. J' J' : - Nettoyage - Oxydation entre poly i et poly 2 - Dépôt résine 6ème masque gravure du silIcium polycristallin 2 : - $1 POLY 2 Gravure du poly Elimination résine Nettoyage Oxydation thermique Dépôt de l'oxyde épais - Dépôt résine 7ème masque - Insolation - Attaque des contacts - Elimination résine - Implantation ionique phosphore 5.1014 at/cm2 ; CYU AI$ 35 keV - Recuit 9000 d'implantation - Dépôt de l'aluminium - Dépôt résine N. 8ème masque - Insolation - Attaque aluminium - Recuit aluminium - Elimination résine - Dépôt verre de passivation - Gravure oxyde de passivation 9ème masque - Ouverture des plots thermocompressi on - Opérations finales AUJNINflaI 11.2 CABACTERISTIQUES ELECTRIQUES ET MODELISATION 11.2.1 CaractéristiqueS électriques En faisant référence â la figure 2-1 on constate qu'il existe deux possibilités d'utilisation du Flotox lorsque l'on veut mesurer le courant drain-source Soit la zone diffusée située sous la zone d'isolant amincie est connectée à la masse ; et on dira alors que la source est située du côté zone mince. Soit cette diffusion est connectée â un potentiel positif tandis que l'autre diffusion est mise à la masse ; on dira alors que le drain est situé du côté zone mince. 11.2.1.1 Présentation des dispositifs utilisés pour les mesures Les dispositifs utilisés pour la mesure sont de deux types Un dispositif Flotox tel qu'il a été décrit dans le paragraphe 11.1, et auquel est adjoint un transistor série. Ce dernier transistor permet de se placer dans une configuration telle que celle qui est couramment utilisée dans une mémoire EEPROM. Un dispositif Flotox identique au précédent mais dont la grille flottante est connectée à un plot extérieur. A ce dispositif est aussi adjoint un transistor série. - Nocif NI typa ¿s dispositif 76 - graa4s na,.rc. FONCTZOI4 ITFE 0E D [SPOSIrIF CARACtERISTIQUES Tsdaoire : Z/L S/S t accès Z/V_ S/S T.énaireZIL 6/S T accès ¿IL 6/S La grilLe 62 ast Co_Un, avac le point .4.o&re prEcedent F1'GURE 2-7 : Motif Comportant 3 types de transistors Flotox ICTZF A t- I ZU.i p.crTmT & Tzs - OU TWNL$TOU tI FIGURE 2-8 : Figure détaillée du motif précédent I(I prlL.pLaur*tion drait En fait ces dispositifs, regroupés sur un même motif sont voisins et ont la grille du transistor série commune. Le motif comporte en outre un ensemble transistor Flotox-transiStor série dont les règles de dessin sont plus serrées que celles des autres dispositifs. Ce motif est représenté à la figure 2-7. Une figure détaillée où le silicium polycristallin 2 n'a pas été représenté est donnée à la figure 2-8. La photographie de ce motif et celle du dispositif Flotox avec son lIDS série sont données à la figure 2-9. Ce même type de motif à été réalisé avec une surface d'ouverture mince plus faible (3x3 I.Lm) et pour deux valeurs de surface en regard silicium polycristallin 2 et 1. Ces différents motifs ont été réalisés avec la technologie décrite précédemment et implantés sur le masque "BED". 11.2.1.2 Résultats qualitatifs Nous avons réalisé les mesures classiques des courants drain-source en fonction de la tension drain lorsque la grille de contrôle est polarisée à une valeur constante, dans les deux configurations possibles d'utilisation du dispositif Flotox. FIGURE 2-10 FIGURE 2-11 - 80 - Lors de ces mesures, il est nécessaire d'appliquer sur la grille du transistor série une tension suffisamment élevée pour ne pas limiter par la tension de seuil la tension appliquée réellement à la diffusion sous oxyde mince (ce mécanisme sera étudié ultérieurement). Suivant le type de configuration utilisée, les caractéristiques ont des aspects très différents Lorsque la source est située côté "zone mince" la caractéristique est tout à fait semblable de manière qualitative à la caractéristique d'un transistor ??VS classique (figure 2-10). Par contre lorsque le drain est situé du côté '°zone mince" la caractéristique présente un domaine de fonctionnement particulier (figure 2-11). Dans la zone ohmique la caractéristique est semblable à celle d'un transistor ìDS classique. Dans la zone qui correspond à la zone de saturation d'un transistor ÌOS classique, la caractéristique est courbe et s'apparente à une caractéristique : courant drain-source en fonction de la tension grille de contrôle pour une tension drain constante d'un transistor ÌDS classique. 11.2.2 Détermination expérimentale de la relation qui existe entre la tension de la grille flottante et les tensions extérieures appliquées 11.2.2.1 Principe de l'expérience Le principe de base de l'expérience réalisée repose sur le fait que lorsque deux TMOS sont absolument identiques, ils donnent des valeursde courants identiques pour une même valeur de tension grille. En supposant alors que les disparités d'ordre technologique entre deux dispositifs voisins sont suffisamment faibles pour être négligés (pour le motif décrit précédemment la distance entre les deux canaux de deux dispositifs voisin est de 75 um). On pourra utiliser deux dispositifs pour faire une nsure différentielle. Ainsi l'utilisation du dispositif Flotox grille flottante sortie permettra, en utilisant sa grille flottante comme grille de commande de déterminer par comparaison des caractéristiques courant - tension avec celles du dispositif Flotox voisin, la tension "vue" sur la grille flottante d'un dispositif Flotox lorsque diverses tensions extérieures sont appliquées. La tension "vue" sur la grille flottante correspond à la tension qu'il faudrait appliquer réellement à la grille flottante pour obtenir les mêmes caractéristiques qu'avec la grille flottante sortie. 11.2.2.2 Démarche expérimentale Pour réaliser cette expérience on utilise le motif du masque BED (grande ouverture) en plaçant les Flotox dans la configuration drain c6té zone mince. La source et le substrat sont reliés la masse (0V qui servira de référence pour les tension). Le relevé des caractéristiqUeS est effectué à l'aide d'un traceur de courbes Tektronic 576. Un premier relevé des caractéristiques courant drain en fonction de la tension drain est effectué sur le dispositif à grille flottante sortie ; cette grille joue alors le même rôle qu'une grille de commande pour un transistor MOS classique. Le tracé est effectué pour différentes valeurs de la tension de la grille flottante. On effectue ensuite sur le dispositif voisin du précédent (transistor du type Flotox), le relevé de la caractéristique courant drain en fonction de la tension drain pour différentes valeurs de la tension de la grille de commande. En se rapportant alors à la première caractéristique cette valeur du courant et la tension drain correspondante, permettent de trouver la tension grille flottante nécessaire pour obtenir ce courant. - 83 - Cette valeur de la tension grille flottante peut être soit lue directement, si le point est situé sur l'une des caractéristiques. soit évaluée par interpolation linéaire si le point est situé entre deux caractéristiques. Cette méthode permet de tracer la caractéristique de la tension grille flottante en fonction de la tension drain. On utilise la même démarche afin de tracer la caractéristique de la tension de la grille flottante en fonction de la tension de la grille de commande, en se plaçant à tension drain constante sur la caractéristique 1D de VD du transistor Flotox, puis en procédant comme précédemment afin de trouver la valeur de la tension grille flottante pour une valeur de la tension grille donnée. Résultats expérimentaux Un exemple des résultats obtenus à partir de la démarche expérimentale précédente est donné à la figure 2-12. Cette figure représente les variations de la tension de la grille flottante en fonction de la tension drain pour une tension grille de commande donnée, et les variations de la tension de la grille flottante en fonction de la tension de la grille de commande pour une tension drain donnée. __ li - ROI( - ..4t IS LI VOS-1. 3V Y iI' ___ I ¡I MOTIF IS VOS -LI V S FIGURE 2-12 : fonctìon Variations de la tensìon de la grille flottante en des tensions drain et grflle de commande - 85 - A partir de ces résultats expérimentaux, on constate qu'il existe une relation linéaire entre la tension de la grille flottante et la tension drain. Il en est de même entre la tension de la grille flottante et la tension de la grille de commande. Dans le cas où les mesures se font tension grille de commande constante, la relation entre la tension de la grille flottante et la tension drain peut s'écrire VFG BVD + B' (2-27) où VFG est la tension de la grille flottante, VD est la tension drain (ces tensions étant référencées par rapport la source), B et B' sont des constantes et l'on peut écrire B' = AVG + K' (2-28) où VG représente la tension de la grille de commande pour laquelle sont effectuées les mesures. (VG est référencée par rapport au potentiel source). A et K' sont des constantes. Dans le cas où la mesure est effectuée à tension drain constante, on peut écrire VFG AVG + A' (2-29) où A' peut encore s'écrire A' BVD + K'' (2-30) - 86 - A, A', B, K" sont des constantes. Expérimentalement on trouve K' (2-31) K" = K L'ensemble de ces relations permet d'affirmer que la tension de la grille flottante la tension grille et â la tension sera reliée drain par la relation VFG=AVG+BVD+K (2-32) où A, B, et K sont des constantes. On peut noter dès à présent que la valeur expérimentale de K est différente de zéro bien que les mesures aient été effectuées sur des dispositifs vierges. - 87 - 11.2.3 Expression théorique des valeurs de couplage entre la tension grille flottante et les tensions extérieures appliquées Hypothèse de base On suppose que tous les couplages sont effectués par l'intermédiaire de capacités planes les armatures étant formées par les éléments conducteurs de la structure et les diélectriques par les divers oxydes. : 11.2.3.1 Expression des relations entre les différentes tensions On définit les capacités suivantes (relativement à la figure 2-13) - la capacité C2 est formée par l'oxyde situé entre les deux couches de silicium polycristaflin (oxyde "interpoly") et ses armatures sont constituées par le silicium polycristallin 1 et le silicium polycristaflin 2. On définit la surface S2 comme étant celle du silicium polycrjstafljn 1 moins la surface de l'ouverture pratiquée dans celui-ci pour permettre l'implantation de la zone drain. - la capacité Cl est formée par l'oxyde mince et ses armatures sont le silicium polycristallin 1 situé au dessus de la "zone mince" et la zone implantée correspondante. On définit la surface Si comme étant celle de la "zone mince". COUPE AU MILIEU OU CANAL DANS LE SENS OES "L" GRILLE POLY. Z GRILLE NOS O ACCES CZ C3 C1 I SOURC DRAIN L SUDSTRAT cotRE Mi MILIU i LOCOS - CANAL z /. SU9STRAT reliées à. FIGURE 2-13 : Représentation des différentes capacités Ta grille flóttante - 89 - - la capacité C3 est formée par l'oxyde sous le silicium polycristalljn i et ses armatures sont le silicium polycristallin i et la zone diffusée côté zone mince. On définit la surface S3 comme étant celle du silicium polycristallin i situé au dessus de la zone diffusée côté zone mince moins les surfaces de la zone mince et de l'ouverture pour implantation. la capacité C4 est formée par l'oxyde sous le silicium pølycristallin i et sur la zone canal ses armatures sont le silicium polycristallin i et la zone canal. Le potentiel de surface n'étant pas uniforme dans le canal, C4 est en fait une capacité équivalente des capacités réparties Ci4. On définit la surface S4 comme étant celle de la zone canal. - la capacité C5 est formée par l'oxyde de champ entre le silicium polycristallin i et le substrat ; ses armatures sont le silicium polycrjstallin i et le substrat. On définit la surface S5 comme étant celle du silicium polycristallin i moins les surfaces des zone drain et zone canal (surface de silicium polycristallin débordant sur l'oxyde de champ). Pour chaque surface Si, S2, S3, S4, S5 on définit une densité surfacique de charge al, a2, , a5, positive par convention. ; - 90 - En formulant l'hypothèse que les métaux parfaits, armatures se comportent comme des c'est-à-dire qu'à l'équilibre nulle - la charge globale en volume est dans toute - le potentiel est uniforme i 'armature. On peut écrire les relations entre les différences de potentiel et les charges des armatures Pour cela on supposera, sans perte de généralité, que VG> VD> O (dans les autres signe des cas de figures, les variations de différences de potentiel et des charges sont telles que le résultat demeurera identique). On écrira donc a2 VG - VGF S (2-33) C2 1 S1 (2-34) - VD = Cl cY3 S3 (2-35) Vpc cs S5 (2-36) VFG - VB C5 S. iL, C. i', (2-37) - 91 - On considère dans la relation 2-37 que la capacité sur la zone canal est une capacité répartie équivalente à l'association de capacités en parallèle de coefficient ci, de surface Si et dont le potentiel appliqué à leurs armatures est VGF - Vi où Vi est le potentiel de surface défini en un point du canal (Vi = f (VD)). La comparaison des valeurs de Ci, C3 et EC14 C4 montre que même si l'on Considère que le potentiel, de surface dans tout le Canal est au même potentiel que le drain, la contribution de C4 au couplage n'est que de 20 Z vis vis de C1 et C3. Nous ferons alors l'approximation suivante : entre source et drain, les deux premiers tiers du canal sont au potentiel de la source, le dernier tiers au potentiel du drain, ainsi 2-37 devient 04 S4 (1/3) VFG - VD (2-38) C4 (1/3) c4 s4 (1/3) (2-3 9) s C4 (1/3) D'autre part, bien que légèrement implanté en Bore, on supposera que l'oxyde de champ se comporte comme l'oxyde sous silicium polycristallin 1. (même constante diélectrique). La charge nulle ou non sur la grille flottante est exprimée par - 92 - - VD) + C3 (VFG - VD) + C4 (1/3PFG - VD) soit + C42/3) (Vrc - Vs) + C5 (V - VB) - C2 (VG - VFG) = Q (2-4 1) Le substrat en technologie canal N étant au potentiel le plus bas, nous l'utiliserons comme potentiel de référence VFG (C1 + C3 + C4(1/3) + C4(2/3) + C5 + C2) = C2 VG + (C1 + C3 + C4(1/3)) VD + Q en posant (2-42) C1 + C2 + C3 + C4(1/3) + C4(2/3) + C5 = EC on obtient Q C2VG + (C1 + C3 + C4(l/3)VD + C4(2/3)V5 + (2-43) VFG EC en posant C2 (2-44) A EC et + C3 + C4(1/3) C B- (2-45) 1 EC C4(2/3) B'- EC l'expression de VFG devient VFG = AVG + BVD + B'v5 + (2-46) VG - 4 V VC-I V VG - 2 V VG - 2 V VG - i V VG - i V u fl1 cU2U DPfZLp 5 (a) FIGURE 2-14 Tension de la grille flottante en fonction de la tension drain (a) et de la tension de la grille de commande (b) - 94 - Où Q est la charge sur la grille flottante, et les potentiels sont référencés par rapport au substrat. Dens ce qui suit, dans la majorité des cas nous aurons V O, c'est pourquoi on ne prendra pas en compte le coefficient B'. 11.2.3.2 Vérification expérimentale Les coefficients A et B de la relation 2-46 sont déterminés en calculant les capacités définies plus haut. Les surfaces sont mesurées à l'aide d'un microscope optique et d'un vidéomtre sur le transistor même où sont réalisées les mesures ; les épaisseurs sont déterminées par mesure capacitive sur des capacités témoins de la tranche utilisée pour les expériences. En supposant que sur un dispositif vierge il n'existe pas de charge sur la grille flottante, à l'aide des valeurs de A et B calculées et de la relation 2-46, on peut tracer la caractéristique : tension grille flottante en fonction de la tension de la grille de commande pour une tension drain fixée tracer la caractéristique De même, on peut tension grille flottante en fonction de la tension drain pour une tension grille de commande donnée. Le tracé de ces caractéristiques théoriques et des caractéristiques expérimentales correspondantes (tracé effectué suivant la méthode expérimentale décrite précédemment) est représenté à la figure 2-14. L'accord entre théorie et expérience est très bon en ce qui concerne les pentes ; l'erreur maximale entre théorie et expérience est inférieure I 10 Z. Toutefois, en ce qui concerne la valeur de la constante on note une forte divergence entre théorie et expérience. Celle-ci semble remettre en cause l'hypothèse effectuée pour le tracé théorique consistant I dire qu'il n'existe pas de charge 'sur" la grille flottante pour un dispositif vierge. 11.2.3.3 Origine de la constante expérimentale Avant d'affirmer que la constante, qui apparatt lors de l'expérience, correspond une charge "vue" sur la grille flottante, il est nécessaire de Intrer que cette constante n'est pas dûe à la mesure ou n'apparatt pas pendant la mesure. Lors d'une série de mesures des couplages et de la constante d'un dispositif Flotox que nous avons placé sous divers éclairements, nous avons constaté que la valeur de la constante était invariable quels que soient ces éclairements. On en conclut que la présence de cette constante n'est pas liée à un phénomène photo électrique lors de la mesure. - 96 - Nous avons aussi supposé que le dispositif aurait pu se charger et se stabiliser très rapidement lorsque au moment de la mesure, on applique une tension sur le drain, ou sur la grille de commande. Cette hypothèse a été infirmée par l'expérience suivante : sur un dispositif Flotox vierge on effectue une mesure de tension de seuil, on polarise ensuite graduellement le dispositif jusqu'à atteindre les tensions utilisées dans la méthode expérimentale de détermination des coefficients de couplages. Après chaque polarisation on effectue une mesure de la tension de seuil, celleci reste invariante durant toute l'expérience. On en conclut que les polarisations utilisées ne peuvent pas modifier la tension de seuil du dispositif et par conséquent, la charge située au dessus de la zone canal n'est pas modifiée. La dernière hypothèse, liée à la mesure, pour expliquer l'origine de cette "constante" serait exprimée par une erreur systématique de mesure dûe à l'appareillage utilisé. Cela impliquerait que les tensions ou les courants lus soient décalés par rapport aux valeurs réelles. Cette hypothèse a été infirmée par l'utilisation d'un autre type d'appareillage (voltmètre digital Schlumberger Solartron 7075, Picoampèremètre Hewlett -Packard 4140B) parfaitement étalonné qui a mis en évidence une différence de i % par rapport aux mesures précédemment effectuées avec le traceur de courbe Tektronix 576 ; cette différence est beaucoup trop faible pour expliquer la présence de cette constante. - 97 - On conclut de ce qui précède, que cette "constante" expérimentale correspond à une charge "vue" sur la grille flottante, existant déjà sur un dispositif vierge. On peut donc supposer que cette charge provient des étapes technologiques. Dans ce qui suit nous appellerons cette charge "charge initiale". Elle correspond à la charge "vue" sur la grille flottante, c'est-à-dire : que quelle que soit sa localisation, ses effets sont ramenés à la présence d'une charge sur la grille flottante. 11.2.3.4 Résultats théoriques et expérimentaux lorsque la source est située du c6té zone mince Dans le cas où la source du Flotox est situéedu c6té zone mince, l'expression 2-40 conduit à C1(VFG - V) + C3(VFG + C4(1/3)(V + C4(2/3)(VFG - - VD) + C5(VFG - C2(VG - VFG) = Q (2-47) VB = VS = O d'où C2VG+C4(I/3)VD Q VFG (2-48) EC VFG = AVG + B'VD EC +--Zc (2-49) - L 98 - iV azro.n 4.75 e VZ Is I V I L - D!wei ir Y 4.- vos la Y L- t. - t. - $ FIGURE 2-15 vos .1 4 -' y J Relations entre la tension de la grille flottante et les tensions drain et grille de contrôle pour diverses injections de charges sur la grille flottante Cette expression est semblable à l'expression 2-46, seul le coefficient B' a une valeur différente et correspond dans ce dernier cas au couplage entre la grille flottante et la partie du canal dont le potentiel est au potentiel du drain. Le rapport théorique A/B' peut varier entre loo et 500 (suivant les paramètres géométriques utilisés). Le couplage de la grille flottante avec le drain peut donc être négligé vis à vis du couplage avec la grille de commande. Cela est confirmé expérimentalement par le tracé de la tension grille flottante en fonction de la tension drain pour une tension grille donnée ; on obtient pratiquement dans ce cas, une droitehorizontale. 11.2.4 Extension du système de mesure du couplage - La méthode décrite précédemment a pu être utilisée pour déterminer la charge "vue sur la grille flottante après avoir mis en jeu le mécanisme d'injection de charges à travers la zone mince. Une tension de 20V est appliquée sur la grille de contrôle tandis que le drain et la source sont maintenus à 0V ; la variation de la durée d'impulsion a permis de faire varier la charge. Le résultat expérimental (figure 2-15) permet de constater que les pentes (correspondant au couplage) sont identiques quelle que soit la durée de l'impulsion, niais que les courbes sont décalées les unes par rapport aux autres cette translation correspond à la variation de charge sur la grille flottante. loo DEBUT Initialisation des tableaux et paramètres 'L, Programation par les paramètres généraux des différents appareils de mesure L. ommande de mesure de tension de seuil du dispositif Mesure sur dispositif & grille flottante sortie ? oui non Tensions min et max & appliquer sur la G.0 - i -«W Valeur min + LSous programe Ecriture JComande mesure tension de ------ Tension max de la grille flottante + nax jous program. Inesu& t -J Tension drain seulif mesure courant ID ID + tableau (W,D) 2 x partie entière de VG W + 4 -* W max ri Sous programe Mesure ----' U+1-,.0 U = valeur max W = W max ? oui etour prog. d'appel - Valeur min - [Sous prog. Evaluation (valeur tension G.0 en fonction de D+1-"D no D = 11 '-31oui ? IJ ous prog. Régression (détermination des valeurs des no = 1-" U valeur max ? oui r------------ - -' -----------------iSous prog, Histograniiie (évaluation de la dispersion des résultats) - -- -------4 - jImpression des résultats oui non oui 'vo L- - -------- J Sous programme Histogramme r- - Sous programe "valeur de la constante et histogramme" --- Impression des résultats INTh FIGURE 2-16 __J - 101 - - Il faut toutefois noter que cette méthode destinée à déterminer les valeurs de couplage et la charge sur la grille flottante est tràs longue, en particulier en ce qui concerne l'exploitation des résultats. Il est en effet nécessaire de comparer point par point une caracté- ristique du Flotox avec le réseau de caractéristiquesdu transistor Flotox à grille flottante sortie. Pour cette raison de gain de temps, nous avons mis au point une méthode automatique de mesure. Celle-ci s'appuie sur l'utilisation d'appareils de mesure programmables commandés par un calculateur HP.9825 et d'un programme de mesure implanté sur ce calculateur et dont l'organigramme est donné à la figure 2-16. La mesure effectuée et son exploitation est systématique, c'est-à--dire que des réseaux de caractéristiques complets sont mesurés ; ils sont utilisés courbe par courbe pour déterminer les valeurs ponctuelles qui par régression linéaire permettent de déterminer les droites du couplage. Les résultats de toutes les régressions linéaires sont comparés et permettent d'obtenir les valeurs moyennes et les écarts type des valeurs de couplage et de la charge initiale. On donne à titre d'exemple un extrait du listing donnant les résultats concernant le couplage de la grille flottante avec la grille de commande - 102 ----- A EFUI LIUE CU LI Çt3E __Q.EQ0._ _jûL _e_ ..e.e__c_._e_e_.-_e_.e 1..G-.oeo---e -41== Q.-- e_..,_'_2____..'_ ___-- _._e_.____.'_ ..& 000t 00oo 0001 HTRTflflRAMMF CLJWLÖOE: VL.UR MUT WJ*W -------L4 Fr.(RT TYPF - 33..3_ENTRE._T..=Q------ Í !I - I 11..1X ENTRE Iò S 0.920 ETÇO NOMBRE L'E VA' EURS<LIMITE BASSE - Les appareils nécessaires à cette mesure sont regroupés dans un système informatique d'acquisition de mesure (SIAM) qui comporte notamment - une machine à pointes Electroglass - une carte pointe correspondant au motif utilisé un ensemble de connexions entre les différentes pointes et les appareils de mesure par l'intermé- diaire de cartes relais - un système de commande programmable des relais "Keithley 703" - un picoampèremètre "Hewlett Packard 4140B" - un système de mesure de la tension de seuil - 103 - - un voltmètre digital "Schlumberger Solartron 7075" - un calculateur Hewlett Packard 9825 - un ampli de tension "H.P. 6826 A" - un générateur d'impulsions programmable "H.P. 8160 A" Le système de mesure de tension de seuil permet de vérifier l'invariance de cette dernière durant la mesure. Ce système de mesure est rapide et permet de tenir compte de la dispersion des résultats expérimentaux. Cette méthode donne une bonne précision ; l'erreur relative dûe à la méthode et à la mesure est inférieure à 5 Z. Nous avons employé la démarche suivante pour chiffrer cette erreur - les valeurs des coefficients de couplage et de la charge étant issues de la comparaison de la caractéristique courant drain-tension drain du dispositif Flotox et de la caractéristique courant drain-tension drain du dispositif grille flottante sortie, nous avons utilisé ces valeurs pour déterminer la caractéristique du dispositif Flotox à partir de la caractéristique courant drain-tension drain du dispositif à grille flottante sortie ; on réalise ainsi un bouclage en revenant au point de départ de la démarche expérimentale. Cette double utilisation de la méthode expérimentale pour revenir au résultat réel d'origine nous permet de chiffrer deux fois l'erreur dûe à la méthode. Les deux caractéristiques : celle obtenue par ce procédé, et la caractéristique expérimentale réelle sont présentées I la figure 2-17. L'erreur maximale entre ces deux courbes pour les valeurs des tensions correspondantes à celles utilisées pour la mesure est inférieure à 10 %. - 104 - On en déduit que pour les valeurs de tensions communément utilisées dans cette méthode l'erreur est 5 Z. inférieure D'autre part, par cette méthode, la comparaison des valeurs de couplage théorique et expérimentale présente seulement une différence moyenne de 5 Z. - Un autre type de mesure (dénommé "mesure par les mobilités") du couplage de la grille flottante avec la grille de contr6le peut-être réalisé par une mesure des courants drain en fonction des tensions grilles pour une même et faible valeur de la tension drain. En zone ohmlque la transconductance est 1D) =iC ox VG L VD VD = Cte Elle correspond à la pente de la caractéristique de VG et permet de déterminer la mobilité du dispositif. Cette mobilité ne correspond à une réalité physique que lorsque la mesure est effectuée à partir de la grille flottante sortie. Le rapport des pentes dans le cas des deux tracés Flotox (pente : P) et grille flottante sortie (pente : PGF) peut s'écrire P GF AVGF AI D A VGF AVG - 105 - Or d'après (2-46) VGF = AVG + BYD + et donc LVGF = A i (puisque VD et Q sont constants) VG P d'où -A (2-50) GF La mesure des pentes permet donc de déterminer le coefficient de couplage entre grille de commande et grille flottante. Cette méthode, bien que rapide, présente l'inconvénient de ne mesurer que le couplage grille de commande - grille flottante et de ne reposer que sur une seule mesure. Avec cette méthode la précision entre résultats expérimentaux et théoriques peut varier entre 1 et 15 Z. Une mesure directe du couplage sur le dispositif grille flottante sortie n'est pas possible, en effet le plot de sortie de la grille flottante a une surface de 10 000ptm2, et l'oxyde qui sépare ce plot du substrat a une épaisseur de 9000 ¡ ; on introduit ainsi une capacité double de la capacité totale du dispositif intrinsèque. D'autre part, les appareils de mesure présentent soit des capacités d'entrée trop importantes vis à vis de la capacité totale du dispositif Flotox, soit des résistances d'entrée trop faibles pour avoir des constantes de temps suffisantes pour effectuer la mesure. On en déduit qu'actuellement seule une mesure indirecte est possible. 11.2.5 Expression de la tension de seuil et du courant drain-source du Flotox Nous avons déjà donné une expression de la tension de seuil du Flotox (formule 2-26) au paragraphe 11.1.2.1 - C; nous avions toutefois noté que cette expression correspondait à la tension qu'il faudrait réellement appliquer à la grille flottante pour que le dispositif Flotox conduise La grille flottante n'étant pas accessible nous pouvons seulement, lors d'une mesure de tension de seuil, appliquer une tension sur la grille de commande du Flotox La tension de seuil du dispositif vue de la grille de commande correspond à celle vue de la grille flottante au couplage près, nous aurons donc VT = (2-51) (VTGF) où VT est la tension de seuil du dispositif vue de la grille de commande VTGF est la tension de seuil du dispositif vue de la grille flottante A est le couplage entre grille de commande et grille flottante d'après 2-26 VTGF peut s'écrire GPC VTGF - VTOGF + C ox - 107 - où VTOGF représente la tension de seuil vue de la grille flottante du NOS dont la grille de commande serait confondue avec la grille flottante. on en déduit EC VT=- GFC (VTOGF+ c ) ox VT i QGFC VTO + A C (2-52) ox VTO représente la tension de seuil que l'on peut mesurer sur un dispositif Flotox sans charge sur la grille flottante. En supposant que la densité de charges au dessus du canal est proportionellement liée par les rapports capacitifs à la charge totale sur la grille flottante, nous aurons GFC = et donc ox -;j:: + : GF (2-53) VT = VT C2 1/2 VT=[VFB+2F+K(VB+2F_vT) CsS + 2 (2-54) ox - - 108 - ¿OS SA Ut LSO_ OS ZM.E LOTOS WJZTI PM uTIUSAY ¿ai ai ROlOS A SO!Uf VS- 5.0V .OTTMIT( TIC VS- 4.0V Vt- 4.0V Vt- 3.0V VS- 1.0V VS- 3.5V Vt- 3.0V VO SA V FIGURE 2-17 Comparaison des courbes expérimentales Flotox avec celles : obtenues par utilisation du Flotox à grille flottante sortie as-os - O*rOSITIF VI 0IrZTtF IT 1-17V VIo SA V Figure 2-18 : Variation de la tension de seuil du Flotox lors de l'écriture du dispositif - 109 - Ces expressions ont été comparées aux résultats expérimentaux obtenus par les mesures de tension de seuil sur dispositif Flotox après avoir fait varier la charge sur la grille flottante. La variation de charge graduelle sur la grille flottante a été obtenue en polarisant la grille de commande à des valeurs croissantes de tension tout en gardant le drain et la source à 0V. La tension de seuil a été mesurée à chaque pas et la charge sur la grille flottante a été mesurée à l'aide de la méthode décrite au paragraphe 11.2.3. La figure 2-18 met en évidence la variation de tension de seuil lors de l'écriture du Flotox. Les courbes théorique et expérimentale de la tension de seuil en fonction de la charge sont représentées à la figure 2-19e Le bon accord entre les résultats théoriques et expérimentaux valide l'expression de la tension de seuil 2-54. Il confirme aussi le fait que la charge se répartit effectivement suivant le udàle capacitif proposé. 11.2.5.2 Caractéristique théorique courant -tension Pour un transistor MOS classique de dimensions relativement élevées - en régime de forte inversion et en régime non saturé une expression du courant est donnée par [56]: VDS2 'D = + 2 [(vG5_VTO)vDs. - (VB + 2 2 - KB [ (VDS + VB (2-55) oat.' C1.-tSIUi2 .31414 FIGURE 2-19 ..J vi . d - 1414 -t vi Courbes théorique et expérìmentale de la tenston de seuil dû Flotóx en fonctiOn de la charge sur la grille flottante - en régime saturé une expression du courant drain est donnée par [571 1DSS L (2-56) dep L avec: 0 1DSS = ox V 1+ + 2 o {(v VSB V O + VG - 2 LEc \' VP + - (VSB + 2 2 + F' o Argth \I 2 VSB N( VTG + (V F112 F + )1] } ou Ldep représente la distance du drain au point du pincement Vp est le pseudo potentiel de Fermi au point de pincement VG' = VG +Qss MS la tension grille ox effective Ec le Q la champ critique longitudinal tension de réduction de la mobilité dûe au champ transversal le potentiel lié aux effets de substrat 2q NA,D C2 E: Si C F V OLog - VSB) + [(Vr + 2 [Argth O + C L o ox le potentiel de Fermi du substrat ; F + O) VSB Si l'on considère que pour un dispositif Flotox la tension de la grille flottante est fixée, il en découle que tout ce qui est en dessus de la grille flottante n'intervient pas dans la conduction du canal. Du point de vue de la conduction, le Flotox se comporte alors comme un ??1S classique dont la tension grille est égale la tension réelle grille flottante. Cette tension est déterminée par l'expression 2-46 GF VFG = AVG + BVD + EC En négligeant l'effet de substrat et en utilisant les équations simplifiées classiques du M . en canal N : [581 zone i {(VGS - VT) VDS - 1DS = pour VI (2-57) VDS < VGS - VT et zone 2 1DS = pour - (VGS - VT) (2-58) - 113 - Dans le cas du Flotox ces expressions s'écriront . zone 1 ox 1DS = 'GF [(AVGs+Bs+ - GF CF pour VDS < AVG5 + BVDS + . 1 - VTGF)VDS - . VDS 2 (2-59) VTGF et zone 2 1DS = GFCox pour VDS tz' (Av = BVDS + AVGS + B5 + ._GF GF EC VT)2 VTGF Dans ces expressions VTGF représente la tension de seuil vue de la grille flottante, elle est liée à la tension de seuil vue de la grille de commande par la relation 2-51 VT = (VTGF) iGF représente la mobilité réelle du dispositif, c'est-à--dire lorsque sa mesure est effectuée à partir de la grille flottante. Si la mesure de mobilité est effectuée à partir de la grille de commande, on ne mesure pas véritablement la mobilité du dispositif, mais une constante que nous appellerons "pseudo mobilité", significative de la pente de la caractéristique courant drain-tension grille lorsque la tension grille est la tension de la grille de commande. Car la tension entre la grille de commande et l'interface silicium-oxyde de silicium ne correspond pas à la tension réelle appliquée aux bornes de l'oxyde de grille. (2-60) La relation entre cette "pseudo-mobilité" i et la mobilité réelle est donnée par la formule 2-50 -A GF Si donc la tension de seuil et la "pseudo-mobilité" sont mesurées à partir de la grille de commande du dispositif Flotox, les expressions 2-59 et 2-60 deviennent .zonel: 2 Z 1DS = .iC IVDS GF [(VG + A VDS + AEC - VT)VDS - - r B (2-61) pour GF VDS <A (VG + - VT) VDS + et zone 2 GF 1DS = pC (A VG + BVDS - AVT)2 (2-62) lorsque GF VDS A (VG + VDS + - VT) Les expressions 2-61 et 2-62 bien que pouvant correspondre à une réalité expérimentale, ne correspondent pas à une réalité physique. C'est pourquoi nous préférons utiliser les équations du type 2-59 et 2-60 où tous les paramètres peuvent être déterminés par le dispositif Flotox à grille flottante sortie, et par des transistors témoins de même technologie et caractéristiques que la partie MOS du dispositif Flotox. FLOTOX -EHR-H INDEX PARAtI 2 3 TEIIP liOX (1* 4 DL I 5 DU 6 7 8 CICO 9 IO Il $2 13 VTO XBI VI XB2 V2 Vc VF 14 15 16 n2 b j VALEUR -.894 0.000 0.000 0.000 .200 - .224 ALPH3 BETAI 2 2? 9ETA2 28 GA1IA$ CAMA2 29 30 3$ 32 33 34 BETA3 CAIIA3 GAIIA4 LANDI LAMD2 Epa -.054 I Iot' 1.0 1.0 1.0 -.132 1.0 .0 1.0 1.0 LO .057 1.010 - .737 0.000 0.000 .228 PARANETRES -I Unités R Cm'/v.s (dimensions dessinées - dimensions électriques) Coefficient d'effet de substrat relatif A la région surdopée Potentiel de Fermi du substrat Coefficient d'effet de substrat en volume du substrat Terme de décalage de la polarisation du substrat dû aux implantations ioniques Tension de raccord entre région implantée et substrat Tension de bandes plates um Vc,4 '4 V V V V Coefficients de linéarisation de l'effet de substrat -.199 -. 092 .363 .754 .799 Ecart des cotes - .370 .132 .624 ALPHI ALPH2 TETA.0 PRINCIPAUX - Tension de seuil A polarisations nulles d'un transistor NOS de grandes dimensions 1.131 .574 .190 .020 11.912 DES - Mobilité A champ nul - 0.000 1.580 DEL2 TETA.G Ec 2$ DEFINITION - Température - Epaisseur d'oxyde 2,t25 DELI 22 23 24 25 r 2.602 IO 19 I EXPOS 29$ 800 612 I? 20 -4 OED-R1-l2o I .O - Coefficient de réduction de la mobilité due au champ transversal - Champ critique longitudinal - Coefficients tenant compte des effets des canaux courts ou/et étroits - Facteur de conductance de sortie 1/v V/Mm 1.0 1.0 FIGURE 2-20 Mm - 116 - Ces dernières équations et ces paramètres ont été utilisés pour vérifier le bon accord entre théorie et expérience ; le ndèle utilisé est le modèle de transistor MOS réalisé en technologie liMOS EFCIS [591. Ce modèle tient compte de la non uniformité du substrat - des effets géométriques (L,Z) sur la tension de de seuil des effets géométriques (L,Z) sur le coefficient de substrat linéarisé - de la saturation de la vitesse des porteurs de la modulation de la longueur électrique du canal dfle aux effets de canaux étroits Le dispositif Flotox et les motifs témoins nécessaires à l'acquisition des paramètres et des résultats expérimentaux ont été réalisés dans la technologie précédemment décrite. Les transistors MOS témoins qui ont permis de réaliser l'acquisition des paramètres technologiques avaient pour dimensions dessinées Z/L : 10/3 ; 10/5 ; 10/7 ; 10/10 ; 100/100 La valeur des paramètres et leur signification sont donnés à la figure 2-20. Les dispositifs Flotox et Flotox è grille flottante sortie avaient pour dimensions Z/L 5/5. Les valeurs de couplage et charge initiale déterminées expérimentalement étaient A = 0,87 ; B = 0,09 et = -0,75V XC - 117 - FLOTOXO-N HII2Ø-(ç0) vas u 10 4.5 La - ZN (K) S.S CMI.,..) S.S (Mie...) u u VTS 1.411 (V) (VI S. bi - 1.417 (V.1.1) WICH - S.m CVI KU 0.417 CVl.S WIU7 s.m CV) .4 as 3.3 00 N 1.1K-N (R#V*I) itTLI SMI Clvp 1ZTLI - -em (11V) ZQ.TLI -1.111 (11V) 1.741 SQ.TLZ -1.415 T(TR.N C 0.551 4e2.5 u - 2 FIGURE 2-21 : u u.?., IS * tU.( ft*tT*Ilf( ?t( - 2 C(UIe.T*LC .auc ?.ia VDa J- 4 o a u tvi Courbes théori ues et expérimentales de la caractéristique courant-tension drain du Flotox à grille flottante sortie R MI ta i :111-111 V- 1.0! HOTF 1Q C CENTRE ) VC- 4.0! FIGURE 2-22 : COURBES THEORIQUES ET EXPERIMENTALES DE LA CARACTERISTIQUE COURANT TENSION DRAIN DU FLOTOX - 118 - Ces valeurs ont été déterminées alors que le drain du dispositif Flotox était situé c6té zone mince. C'est cette même configuration qui est utilisée pour le tracé des cractéristiques. Le tracé expérimental et caractéristique 1D de théorique de la sur le dispositif à grille flottante sortie (figure 2-21) met en évidence un bon accord entre le modèle utilisé et l'expérience. L'écart entre les valeurs théoriques et expérimentales est inférieur à 5 L La figure 2-22 présente la comparaison des tracés théoriques et expérimentaux du dispositif Flotox ; l'écart maximal entre les valeurs théoriques et expérimentales est inférieur à 10 %, ce qui constitue un bon accord théorie-expérience, compte tenu du modèle du S utilisé et des erreurs sur la détermination des coefficients de couplage. On en conclut que le dispositif Flotox du point de vue de la conduction se comporte comme un transistor MOS classique mais dont la tension grille dépend de la tension drain ainsi que de la charge emmagasinée sur la grille flottante et de la tension de la grille de commande. - 119 - En ce qui concerne la conduction, la comparaison du transistor MUS classique et du transistor Flotox conduit aux conclusions suivantes - La zone 2 (saturée) pour le transistor MUS classique a une caractéristique courant-tension indépendante de VDS (formule 2-58) ou dépendant faiblement et linéairement de V alors que, cette caractéristique varie fortement en fonction de la tension drain pour le dispositif Flotox (formule 2-60). On ne peut donc pas atteindre la saturation avec le dispositif Flotox. - La transconductance dans la zone 2 est donnée partir de (2-60) par 1DS = GF 3VGS ox L A (A VGS + B VDS + VDS = Cte (2-63) VTGF) i;- Alors que pour le MUS classique la transconductance est relativement indépendante de V en zone saturée, pour le Flotox elle dépend directement de la tension drain. - La limite entre les zones i et 2 est décalée dans le cas du Flotox par rapport au transistor MUS classique pour le MUS classique idéal VDS = VGS - VT pour le Flotox (2-64) AVGS + -re VTGF 1 VDS - 1-B (cette expression est obtenue â partir de 2-60) ' - La conduction du transistor I1S correspond à l'inversion de la zone canal et cette condition s'exprime par VGS VT dans le cas du Flotox cette relation devient A VGS + B VDS + B ou VGS + GF _>,VTGFO (2-65) 1GF VDS + ¡ - . VTO si l'on ramène la tension de seuil à la grille de commande. VTGFO et VTO représentent les tensions de seuil du dispositif vierge, c'est-àdire sans charge sur la grille flottante, "vues" soit de la grille flottante, soit de la grille de commande. Dans ces expressions on constate que le terme contribue au seuil de conduction : V ainsi même si VGS< VT, le couplage entre le drain et la grille flottante peut permettre la conduction. - 121 - 11.2.5.3 Localisation et origine de la charge initiale La mise en évidence de la charge initiale réalisée par la comparaisonde deux dispositifs Flotox similaires mais dont l'un a une grille flottante sortie, prouve que cette charge ne peut pas être située dans l'oxyde de grille (entre grille flottante et zone canal) puisque la tension de seuil du dispositif de référence (dispositif è grille flottante sortie) prend en compte cette charge ; par contre on peut formuler les hypothèses suivantes - il existe une charge fixe située dans l'oxyde mince entre zone diffusée et grille flottante. La charge réelle de la grille flottante, nulle ou non, peut alors se répartir inégalement le long de la grille flottante si cette charge dans l'oxyde mince est assez importante ; une charge apparaitrait alors au dessus de l'oxyde de grille. (figure 2-23-a). - une deuxième hypothèse est exprimée par la présence d'une charge réelle sur la grille flottante d'un dispositif vierge (une représentation schématique est donnée è la figure 2-23-b). - une dernière hypothèse est exprimée par la localisation de la charge initiale dans l'oxyde entre grilles ou è l'interface grille flottante - oxyde entre grilles (figure 2-23-c). - 122 - VG va t.. t I e _J N. p p (b) (a) va p (c) FIGURE 2-23 Diverses configurations de répartition de la "charge initiale" : POL.Y 2 POL.Y i 1K. P FIGURE 2-24 : Schéma du dispositif à grille flottante utilisé lors de la détermination de l'origine d la "charge initiale" - 123 - Afin de préciser la localisation de la charge initiale nous avons réalisé les expériences suivantes La mesure de la charge initiale effectuée sur un dispositif à grille flottante dont la configuration de base est donnée par la figure 2-24, qui ne comporte pas de zone amincie, qui a ses zones diffusées auto-alignées par rapport à la grille flottante et dont les épaisseurs d'oxyde de grille et entre grille sont semblables à celles du Flotox, montre qu'il existe aussi sur un tel dispositif une charge intiale. (Notons que cette charge est toutefois inférieure à celle décelée sur le dispositif Flotox situé sur la même puce). L'hypothèse de la localisation de la charge initiale dans l'oxyde mince est donc infirmée, ou si cette charge existe, elle est suffisamment faible pour ne pas être sensible à la mesure. Ce dernier point a été confirmé par une injection prolongée de charges par effet Fowler Nordheim ; nous avons supposé alors que durant ce temps qui correspond à la limite de dégradation de l'oxyde sous l'effet du champ appliqué, la quantité maximale de charges que puisse accepter l'oxyde mince avait été piégée ; la tension de seuil avant et après cette opération étant restée constante, nous en avons déduit qu'une éventuelle charge dans l'oxyde mince n'a aucun effet latéral ni aucun autre effet sur la tension de seuil. - 124 - La mesure des charges initiales réalisée sur deux types de dispositifs de technologies différentes apportent les résultats suivants + sur les dispositifs Flotox dont l'oyxde de grille est un oxyde thermique, le silicium polycristallin est déposé et l'oxyde entre grilles est thermique, on constate qu'il existe toujours une charge initiale dont l'effet sur la tension de seuil "vue" de la grille de commande correspond généralement un décalage de 0,4 â I V de cette tension de seuil (toutefois on peut atteindre des décalages allant jusqu'à 2,5 V). Cette charge initiale donne lieu à de grandes disparités qui paraissent aléatoires sur une mime tranche, cette disparité étant de plus ou moins 50% par rapport à la valeur nyenne de la charge sur une tranche. Des résultats analogues sont obtenus avec des dispositifs Flotox dont l'oxyde interpoly est déposé. + les mesures effectuées sur des dispositifs Flotox dont l'isolant entre grilles est réalisé entiârement en nitrure de silicium montre qu'aucune charge initiale n'est décelée. II en est de name pour des dispositifs Flotox dont l'isolant entre grilles est réalisé par un sandwich Si02nitrure (le Si02 étant côté grille flottante). La technologie pour fabriquer ces dispositifs est absolument identique à celle de la fabrication des Flotox utilisant le Si02 comme oxyde inter-poly. - 125 - La dernière étape du procédé technologique étant un recuit à 450°C en atmosphère azote-hydrogène, nous avons fait subir à nouveau ce recuit à quelques tranches pour lesquelles les opérations suivantes avaient été effectuées au préalable. + mesure des tensions de seuil sur dispositif Flotox vierge et sur dispositif vierge à grille flottante sortie + écriture de quelques dispsotifs Flotox et mesure de tension de seuil + effacement de quelques dispositifs Flotox et mesure de tension de seuil Après recuit, les mesures des tensions de seuil ont été à nouveau réalisées. Le tableau ci-après résume les résultats obtenus en indiquant les valeurs moyennes des tensions de seuil obtenues pour les tranches SI 627 et SI 629 (BED 25) et pour deux types de motif 19 et 18 présentant deux surfaces d'ouverture différentes : 16i.tm2 et 9im2 - VS représente la tension de seuil d'un dispositif vierge - VSGFS représente la tension de seuil d'un dispositif Flotox à grille flottante sortie et vue de la grille flottante - V haut représente la tension de seuil d'un dispositif Flotox auquel on a fait subir une écriture - V bas représente la tension de seuil d'un dispositif Flotox auquel on a fait subir un effacement. haut haut Ç bas Ç bas Ç iñotif 19 motif 18 motif 19 motif 18 ty.motl9 type nxaif 19 SI 629 7,88 7,75 - 5,37 - 5,11 2,58 1,82 3,23 2,86 - 2,60 - 2,47 2,52 1,80 7,51 7,37 - 5,67 - 5,14 2,64 1,74 3,79 3,19 - 4,44 - 1,74 2,60 1,75 av. recuit SI 629 ap. recuit SI 627 av. recuit SI 627 ap. recuit L'expérience du recuit permet de montrer que s'il existe une charge initiale dans la grille flottante lors des étapes technologiques, le recuit final ne permet pas d'éliminer cette charge. En effet, lorsqu'une charge a été injectée, la variation de tension de seuil lors du recuit n'est pas suffisante pour retrouver la tension de seuil du dispositif vierge. D'autre part, cette différence entre la tension de seuil du dispositif après recuit et la tension de seuil du dispositif vierge est toujours supérieure à la tenson équivalente de la charge initiale. La mesure de la charge initiale sur des Flotox de surfaces en regard grille flottante - grille de commande différentes montre que la charge est d'autant plus faible que cette surface est petite. L'ensemble des résultats précédents permet de tirer les conclusions suivantes - la "charge initiale" n'est localisée ni dans l'oxyde mince ni dans l'oxyde de grille - plus la surface en regard des deux couches de silicium polycristallin est importante, plus la charge initiale est importante - l'expérience réalisée en utilisant le nitrure comme isolant entre silicium polycristallin permet de formuler l'hypothèse que l'origine de la charge initiale est liée è la fabrication de la grille de commande en silicium polycristallin et aux opérations qui suivent (en particulier le recuit d'implantation à 950°C). T.W. HICKNOTT [60] a montré sur des capacités Si-6i02 - Si-poly que les recuits après dép6t de silicium polycristallin sur du dioxyde de silicium créent des charges et des états de surfaces, soit è l'interface Si-6102 soit dans le Sb2 (aux endroits où il manque des atomes d'oxygène). La conduction de porteurs è travers le nitrure de silicium est beaucoup plus difficile qu'à travers le dioxyde de silicium si donc des charges, lors de la fabrication du silicium polycristallin diffusent vers la grille flottante, elles seront beaucoup plus freinées ou arrêtées par le nitrure que par le dioxyde [1121. 11.3 CARACTERISTIQUES PHYSIQUES ET MODELISATION 11.3.1 Principes de base et problèmes posés Nous avons vu qu'il était nécessaire, pour que le dispositif Flotox ait une fonction non volatile, de pouvoir véhiculer, lorsque cela est souhaité, des charges travers l'isolant mince. Ce transport de chargespouvant se faire soit de la grille flottante vers la diffusion, soit de la diffusion vers la grille flottante. Dans le cas des oxydes minces, la conduction est réalisée par effet tunnel. Cette injection par effet tunnel peut être de deux types tunnel bande-bande où les électrons dans la bande de conduction du substrat pénètrent dans la bande de conduction de l'oxyde. Puis ils sont accélérés dans cette bande par le champ électrique appliqué - tunnel bande-piège-bande où les électrons sont d'abord piégés dans l'oxyde avant de passer dans la bande de conduction de l'oxyde où ils peuvent alors être accélérés par le champ électrique appliqué. Dans la majorité des dispositifs réalisés, l'isolant mince est du dioxyde de silicium (généralement thermique). Dans ce type d'oxyde, tous les résultats trouvés dans la littérature sont en accord pour dire que la mobilité des électrons et leur durée de vie {61]1621 sont telles que leur produit est plus grand de plusieurs ordres de grandeurs vis-à--vis de celui obtenu è partir de la nobilité et la durée de vie des trous {811{6311. - 129 - il SILICIUM VpelyV.t ) O EF SILICIUM POLYCRISTM.LIN Ia EF Vpoly.-V.a SILICIUM FIGURE 2-25 O SILICIUM POLYCRISTAU..IN Injection par effet tunnel "FOWLER NORDHEIM" dans les deux cas de polarisation de l'oxyde Ce résultat semble suffisant pour que l'on considère que la conduction à travers l'oxyde soit due essentiellement aux électrons. Lenzlinger et Snow [131 ont montré que dans l'oxyde de silicium thermique la conduction est du type "tunnel Fowler Nordheim". Le modèle Fowler Nordheim" repose sur le modèle de Sommerfeld d'un utal dans lequel des électrons sont supposés former un gaz de Fermi tri-dimensionnel d'électrons libres et où l'oxyde est caractérisé par une masse effective et un potentiel effectif de la bande de conduction. On suppose dans ce modèle que la barrière d'énergie est rendue triangulaire sous l'effet du champ appliqué et que la probabilité de passage des électrons à travers la barrière suit l'approximation W.K.B. La figure 2-25 illustre la conduction des électrons à travers l'oxyde dans les deux sens du champ appliqué. Ce modèle, bien que présentant en regard des résultats expérimentaux quelques contradictions physiques (notamment en ce qui concerne la dépendance du courant avec la température), peut permettre de bien rendre compte quantitativement des résultats expérimentaux lorsque l'on ajuste convenablement certains paramètres. Malgré l'existence de modèles qui prennent en compte davantage de phénomènes physiques [641165] nous utiliserons le modèle Fowler Nordheim en raison d'une part de sa simplicité, d'autre part en raison du gain en précision relativement faible qui serait obtenu en utilisant un modèle plus complexe ; en outre, quelque soit le modèle il est nécessaire d'ajuster un paramètre sans grande signification physique. - 131 - Une expression du courant en fonction du champ appliqué est donné par [13] J = (q3E2m/8 îrh ift exp {- [4(2m ) [1/t2(y)] [rrckT/sin(TrckT] 3fr /3 -Ir qE] et C - 2 (2 m)) y mt) t(y)/tT (1/)(q3E/4w cr v(y)} q E (2-66) (2-67) co) (2-68) h où h est la constante de Planck ; ir = q est la charge de l'électron E est le champ électrique aux bornes de l'oxyde est la hauteur de barrière m est la masse de l'électron libre mt est la masse effective de l'électron dans le dioxyde de silicium cr est la constante diélectrique relative de l'isolant k est la constante de Boltzmann T est la température t(y) et v(y) représentent deux facteurs de correction qui tiennent compte de l'effet de la force image sur la hauteur de barrière. t(y) ![4S(y) - v(y) 1 (2-69) [661 v(y) et s(y) sont des expressions qui dépendent d'intégrales elliptiques du 1er et 2ème ordre f 67] les principales valeurs de ces expressions en fonction de y sont données dans le tableau ci-après. y v(y) s(y) t(y) o i i i 005 0,9948 0,9817 0,9622 0,9370 0,9068 0,8718 0,8323 0,7888 0,7413 0,6900 0,6351 0,5768 0,5152 0,4504 0,3825 0,3117 0,2379 0,1613 0,0820 0,9995 0,9981 0,9958 0,9926 0,9885 0,9835 0,9777 0,9711 0,9637 0,9554 0,9464 0,9366 0,9261 0,9149 0,9030 0,8903 0,8770 0,8630 0,8483 0,8330 1,0011 1,0036 1,0070 1,0111 1,0157 1,0207 1,0262 1,0319 1,0378 1,0439 1,0502 1,0565 1,0631 1,0697 1,0765 1,0832 1,0900 1,0969 1,1037 1,1107 o1 0,15 0,2 0 25 03 0,35 04 0,45 0,5 0,55 0,6 0,65 0,7 0,75 0,8 0,85 09 0 95 i 0 - 133 - Dans l'expression 2-66, le seul paramètre ajustable est la masse effective m qui dépend de la nature de l'isolant, d'autre part, la hauteur de barrière constitue un paramètre dont il est difficile de connaître la valeur d'une manière générale. En effet la dispersion des résultats trouvés dans la littérature tendent à prouver que sa valeur dépend des paramètres technologiques d'élaboration [13][68][69}. Pour ces raisons, nous utiliserons dans ce qui suit, une valeur donnée de la masse effective couraninent utilisée dans la littérature [64}[70] m = 0,5 et nous chercherons à déterminer la valeur de la hauteur de barrière pour l'oxyde utilisé. Lors d'une injection du type Fowler Nordheim, pour un système à grille flottante, la valeur des champs utilisés et l'ordre de grandeur des hauteurs de barrière sont tels que y est inférieur à 0,20 ; on peut donc dans ce cas, négliger t(y). D'autre part, Krieger et Swanson {65] ont mis en évidence que l'utilisation du ndèle sans effet de force image est aussi précis que celui qui tient compte de cette force image ; seuls les paramètres ajustables sont différents. Nous négligerons aussi le terme correctif en température lorsque nous étudierons les phénomènes à la température ambiante. - 134 - Cette simplification se justifie par le fait que, pour les valeurs de champ qui nous intéresse, cela revient à négliger un coefficient multiplicatif inférieur è 1,4 dans le terme préexponentiel de l'expression du courant Fowler Nordheim ; une très faible variation du paramètre ajustable que constitue la hauteur de barrière permet de corriger la faible erreur due è cette simplification. Lorsque l'on réalise des mesures de courant-tension sur des capacités dont le diélectrique est du Sb2, on constate que la mesure n'est pas reproductible [701 ; elle ne devient reproductible qu'après un nombre suffisant de mesures réalisées. La décroissance en fonction du temps que l'on observe lorsque l'on nsure le courant pour une tension appliquée donnée et maintenue durant tout le temps de la mesure semble être due au piégeage de chargesdans l'oxyde [7111721 et la non reproductibilité des caractéristiques couranttension en est la conséquence. Après un certain nombre de cycles de mesure les pièges sont tous remplis et la mesure devient reproductible. Toutefois, dans un tracé du type Fowler Nordheim, les caractéristiques courant-tension sont représentées par des doites et le piégeage de charges correspond à une translation de ces droites ; tandis que leur pente est très peu modifiée. On peut ainsi iisurer la hauteur de barrière en ajustant les résultats expérimentaux avec la loi de conduction théorique Fowler Nordheim. XOXYDE _. A 5? CAPACITE 14QJ4 - F03ß EPAISSEUR s 100 A LOG C I/E2) CAPACITE MJ4 - F830 ...50 4. EPAISSEUR s iøa A + -5g t -10 11 10.-9 62 T - 15$ 0 63 T - 25 5$ 64 VOXY.y 2 4 6 0 IO 12 FIGURE 2-26 : Mesure de courant 14 1/Ec - I 16 I 10 2O1O° n fonction de la température sur des capacités d'épaisseur 100 A Nous avons réalisé des sures après avoir obtenu la reproductibilité sur des capacités de 40 000 im2 de surface et constituées par : un substrat de silicium N, d'orientation <1,0,0> et de résistivité 2-3 e-cm, un oxyde thermique d'épaisseur 100 A et une couche de silicium polycristallin constituant l'armature supérieure de la capacité. La figure 2-26 présente les résultats de la mesure pour différentes températures, l'injection d'électrons étant effectuée du substrat vers le silicium polycristallin. La figure 2-26-a représente le tracé direct tandis que la figure 2-26-b représente les mêmes courbes dans un système d'axe "Fowler Nordheim". Les valeurs expérimentales des hauteurs de barrières obtenues par ce tracé sont en bon accord avec celles de la littérature. Les valeurs obtenues à 25°C : 15dC : 3,03 eV diffèrent peu de celles obtenues à 2,95 eV, par contre, le facteur préexponentiel de la loi Fowler Nordheim varie notablement (on peut supposer que cette variation est due à la contribution d'une composante de courant du type conduction thermique non négligeable lorsque l'on élève la température). Nous noterons enfin que le dopage du substrat a un effet négligeable sur le courant tunnel dans l'oxyde mais que par contre, l'orientation cristalline du silicium est très importante : pour un silicium orienté <1,1,1>, le courant est très petit vis-à-vis de celui obtenu pour le silicium orienté <1,0,0> [73] - 137 - 11.3.2. Modèles pour l'injection 11.3.2.1 Modélisation Le modèle que nous proposons repose sur la loi de conduction du type Fowler Nordheim dans laquelle on peut négliger, comme nous l'avons vu, l'effet de force image et â température ambiante l'effet de température. Il repose aussi sur les hypothèses suivantes - il n'existe pas de conduction dans l'oxyde entre grilles - il n'existe pas de charges fixes dans l'oxyde mince - il n'y a pas de piégeage de charges dans l'oxyde mince durant la conduction La première hypothèse se justifie tant que le champ entre la grille de commande et la grille flottante reste faible. Toutefois, nous verrons que cette hypothèse de non conduction n'est plus vérifiée lorsque la charge sur la grille flottante est telle que, si l'oxyde entre grillesest du dioxyde de silicium, le champ est suffisant pour autoriser une conduction du type Fowler Nordheim. La deuxième hypothèse se justifie par les résultats trouvés dans la littérature à propos des oxydes. Il existe généralement une charge positive à l'interface Si-6i02 [74] [75], et quelquefois des structures présentent des charges négatives à l'interface ntal-S 102 [761. Toutefois, pour un oxyde dans lequel on n'a fait passer aucun courant, les charges sont toujours situées à l'interface et n'ont donc pas d'influence sur le courant Fowler Nordheim. La troisième hypothèse repose sur le fait que les constantes de temps de remplissage des pièges dans l'oxyde [771 sont plus petites, de plusieurs ordres de grandeur, que les temps utilisés pour écrire ou effacer les dispositifs. On supposera, en outre, que le champ existant dans l'oxyde mince à l'instant "t" est uniforme. La loi de conduction Nordheim s'écrit, d'après la formule 2-66 FoWl er avec J = a E2 exp (- (2-70) a = (q3m/81rhm*) (2-7 1) = [4 (2m)'I et /2 / (2-72) d'autre part, le courant injecté à travers une surface S1 peut s'écrire dQ dt Js1 = (2-73) - a S1 E2 exp (- E représente le champ qui existe entre la grille flottante et la zone diffusée sous oxyde mince (généralement le drain) V E = FG -V D I où d1 représente l'épaisseur de l'oxyde mince et d'après (2-46) A VG + (B - I) VD Q (2-74) d1 d1 EC 2-73 et 2-74 constituent une équation différentielle non linéaire du 1er ordre. Sa résolution est donnée en Annexe ainsi que les valeurs de a et . 1 - 139 - Lorsque E> O l'injection d'électrons se fait de la zone diffusée sous oxyde mince vers la grille flottante et après injection, la charge stockée sur la grille flottante s'écrira d1 EC QEC T+ Log [ exp ( )] d1 EC - EC (AVG + (B-I)v + EC (A VG + (B-I) VD Q o (2-75) Lorsque E <O, il y aura départ d'électrons de la grille flottante vers la zone diffusée et la charge stockée sur la grille flottante s'écrira EC Q c S1 d1 d1 EC d EC T + exp ( Log[ EC (AVG + (B_1)v&+ EC (A VG + (B-1) VD) Q0 (2-76) représente l'épaisseur de la zone mince, S1 la surface du silicium polycristallin situé au-dessus de la zone mince, t le temps d'injection et Qo la charge qui existait sur la grille flottante dans l'état précédent l'écriture ou i 'effacement. A partir de ces deux formules, on constate que pour une valeur de champ tras petite devant 8dc, aucune injection n'est possible alors en : Q = Qo. ; les formules se simplifient - 140 - L'intégration permettant de déterminer la charge n'est possible que pour les valeurs de Q_Zc(AVG+(B -i) VD) Pour cette valeur de la charge, le champs dans l'oxyde mince est nul et aucune injection n'est possible. Cette valeur constitue la charge maximale pouvant être stockée sur la grille flottante Qmax - Ec (A VG + (B - 1) VD) (2-77) c'est donc la valeur de saturation lorsque l'on injecte des charges durant un temps infini. A partir de la formule 2-53 on peut écrire (Q VT = VT 2Qo) (2-78) VT est la tension de seuil du dispositif Flotox mesurée partir de la grille de commande et correspondant à une charge Q stockée sur la grille flottante. VTO est la tension de seuil du dispositif Flotox mesurée à partir de la grille de commande avant injection mais prenant en compte une charge initiale Qo. L'ensemble des formules 2-75, 2-76, 2-78 permettent de déterminer les variations théoriques de la tension de seuil du dispositif Flotox suivant les valeurs des tensions grille-drain et du temps utilisé pour écrire ou effacer le dispositif. - 141 - Afin de valider ce imdèle, nous avons réalisé l'expérience suivante : sur un dispositif Flotox vierge, on fait l'acquisition des différentes épaisseurs d'oxyde, de la tension de seuil initiale et de la charge initiale. La connaissance des surfaces dessinées et des modifications des dimensions dues au procédé technologique permettent d'obtenir des valeurs de surfaces plus proches de la réalité. Ces dernières et les épaisseurs permettent de connattre les capacités du système et les coefficients de couplage. Tous ces paramètres seront utilisés pour réaliser des tracés théoriques. D'un point de vue expérimental, partant de la valeur de tension de seuil initiale VT, on nEdifie la charge sur la grille flottante par successivement l'une des deux nthodes suivantes - pour un temps d'injection donné, on fait varier la tension de grille (drain) - pour une tension donnée sur la grille (le drain) on fait varier le temps d'injection. Lorsque l'on applique une tension positive sur le drain, afin de réaliser une injection de charges de la grille flottante vers le drain, on laisse la source du Flotox flottante afin d'éviter une conduction indésirable dans le canal. Après l'injection on mesure la tension de seuil ramène ensuite le dispositif ; on sa tension de seuil initiale par un système de convergence piloté par un calculateur "HP 9825" et l'on recommence les opérations d'injection en modifiant les valeurs des tensions appliquées ou les temps d'injection. - 142 10. y. env -PUCE No 4 BED 25-8! 828 1 Motif 20 HAUTEUR 0E AXERE a 2.83 eV VS- 21.00V VS- 20.00V a VG- 19.00V VS- 18.00V ç VS- 17.00V Va- 18.00V COURBE EXPERIMENTALE COURBE THEORIQUE TEMPS OECRITUME en NS O -+--+-4--s-++H---- + f f i-i i fi' 100 i- f il ii-f-4-1 1000 10000 i - -2 i FIGURE 2-27 Ecriture du dispositif Flotox en fonction du temps d'écriture : T- i00.00*4S 10 T- 10.00445 VeenV SEO 25-SI 828 1 Natif 20 )-PUCE No 4 HAUTEUR 0E AIERE T- 1.00MS 2.83 ev i..... COURBE EXPERIMENTALE COURBE THEORIQUE TENSION OECRITURE en V - .- FIGURE 2-28 lv : ..i - - - g.. - - o N .' ('1 Al N N N N Ecriture du dispositif Fiotox en fonction de la tension d 'écriture - 143 - Y. en V -f---4-f -f-f-e I-4--- t -t 100 lEleS OEFFACgJ --f- -4-I--t -I-H4000 en NS 4- --10000 VG- 45V -4 VG- 47V Vi- lev - 01 MOTIF a + IWITU 0E 0*M1 S i , 2.07 M Vi- 10V Vi- 20v ' 00tE T*l1j FIGURE 2-29 Effacement dU Flotox en fonction du temps d'effacement TENSION OEFFACENENT en V - N ¿ O N .N N N N N E) N MOTIF a t- INS HAUTEL 0E BZ - .t 2.07 .V tE C4PERIi 11EaI* T- IONS T- iOOg -10 FIGURE 2-30 : Effacement du Flotox en fonction de la tensìon d'effacement Les tensions appliquées à la grill-e ou au drain sont toujours positives (vis-à-vis du substrat) ; on se place ainsi dans des conditions identiques à celles de l'utilisation du dispositif en circuit. Un ensemble de résultats théoriques et expérimentaux est présenté par les figures 2-27, 2-28, 2-29 et 2-30. Sur ces figures, "l'écriture" correspond à un transit d'électrons du drain vers la grille flottante et se concrétise par une tension positive appliquée sur la grille de commande tandis que le drain est maintenu à O V ; à l'inverse "l'effacement" correspond au transit des électrons de la grille flottante vers le drain et est concrétisé par l'application d'une tension positive sur le drain tandis que la grille est maintenue à O V. Ce type de caractéristiques appelées "cycles non cummulatif s" a été réalisé pour un très grand nombre de dispositifs et pour un très grand nombre de tranches. L'accord théorie-expérience est généralement très bon. On constate toutefois sur certaines courbes, telles celles que nous avons présentées, un écart entre la courbe théorique et la courbe expérimentale pour des valeurs importantes de la tension de seuil après injection. Cette divergence qui n'est pas généralisée à tous les dispositifs apparatt lorsque le champ dans l'oxyde entre grilles devient important. Elle remet donc en cause l'hypothèse d'une non conduction dans l'oxyde entre grilles. - io VSsnV 145 - BED 25-SI 02e C MotIf 20 )-PUCE NO 4 HAUTEUR Of BARRIERS : 2.03 eV VC- 21.00V VC- 20.00V VC- 10.00V VC- 15.00V VC- *7.00V V5- jS.00V COURSE EXPERD4ENTALE - COURSE THEORIQIJE C SI*LATII IRSIERZOEJE) io FIGURE 2-31 ie.s OECRZTURE en MS $ ti e. 1000 too 10000 SIMULATION NUMERIQUE DE L'ECRITURE EN FONCTION DU TEMPS : T- 100.00)45 IO T- 10.00MS ySsnV T- I.00NS SEO 25-II 52S C MotIf 20 )-PUCE No I HAUTEUR Of BARRIERE 3.03 sV COURSE EXPERINENTALE COURSE THEORIOUE C SIMLATIOf PUI) IENSION OECRITURE - FIGURE 2-32 - N : - A Ii- - - P. - O N *N N N A N N n V SI N Simulation numérique de l'écriture en fonction de la tension - 146 2_ WI Sfl V 7EHPS OEFFACEI4ENT en MS o f4-I..1000 -i -.-I--.'---$ I I I I II 10000 -2 VS- 18V -3 vo- 17v vo- isv - SI ___ MOTIF a vo- isv - VS- 20v -s -'---m a PIlTM.E flIJ C SIW.LATII 11lIJE) -io J. FIGURE 2-33 Simulation nunérique de l'effacement en fonction du temps : T- INS T- IONS T- lOOMS FIGURE 2-34 : Simulation numérique de l'effacement en fonction de la tension - 147 - Pour simuler le fonctionnement de tels dispositifs qui présentent une saturation, nous avons utilisé un modèle numérique ; en effet, l'équation différentielle qui rend compte des différentes conductions (voir Annexe 2) n'est pas intégrable analytiquement. La méthode choisie, pour résoudre cette équation différentielle non linéaire du premier degré à valeur initiale connue, est la méthode de Runge-Kutta f78] à 4 approximations. L'application de cette méthode au problème posé est présentée en Annexe 2. La corrélation entre théorie et expérience est très bonne comme le nntre les figures 2-31, 2-32, 2-33 et 2-34. 11.3.2.2 Remarques et résultats sur les hauteurs de barrières Dans les tracés précédents, analytiques ou numériques les hauteurs de barrières sont ajustées de façon à rendre compte de la réalité expérimentale. Les hauteurs de barrières représentatjvde l'interface silicium monocristallin-oxyde sont généralement légèrement plus faibles que celles obtenues par les mesures effectuées sur capacités, on retrouve cette différence avec les valeurs de la littérature t70][64][79][80] , toutefois l'ordre de grandeur de ces valeurs reste très bon. 6 \qO " - - - o o AA - - i:--- A-A A n-po[y F o o 50 I I 100 150 RESISTIVITE Du SI POLYCRISTALLIN FIGURE 2-35 200 250 rs En/o] Variation de la hauteur de barrière à i 'interface Si poiy/Si02 sous poly en fonction du dopage du silicìum polycristallin - 149 - Nous résumons dans le tableau ci-joint quelques valeurs de hauteurs de barrières de différents lots et tranches ; on indique aussi les différences technologiques de réalisation des différentes tranches. est la hauteur de barrière correspondant è l'interface silicium monocristallin-oxyde et la hauteur de barrière correspondant è l'interface silicium polycristallin oxyde. D'une manière générale, on observe une inhomogénéité des résultats qui semble liée, en ce qui concerne la hauteur de barrière représentative de l'interface silicium monocristallin-oxyde, au procédé de fabrication [131{68][69] Les hauteurs de barrières représentatives de l'interface silicium polycristallin-oxyde présentent, elles, des inhomogénéités assez marquées et qui semblent liées à la difficulté de déterminer la position exacte du niveau de Fermi. dans le silicium polycristallin [81]. Cette position du niveau de Fermi semble dépendre de la nature du procédé de fabrication du silicium polycristallin et du dopage ; notons toutefois que pour du silicium polycristallin de type N et pour des concentrations comprises entre 3 x 1O' et 4 x 1020 cm-3, la position du niveau de Fermi ne dépend pas du dopage [81]. Gerber et Fellrath [82] ont mesuré la variation de hauteur de barrière en fonction de la résistivité du silicium polycristallin et de la nature du dopant. Pour du silicium polycristallin N+ la hauteur de barrière ne dépend pas de la résistivité, alors qu'elle en dépend fortement pour du Si poly P+. La courbe donnant le résultat de ces mesures est donné è la figure 2-35 [82] La hauteur de barrière entre silicium polycristallin et oxyde peut quelquefois être particulièrement faible comme c'est le cas pour le lot de tranches BED 10. Ce genre de résultats a été constaté par Lin et Leamy [831 lors de l'observation au microscope électronique d'une capacité substrat-6i02-siliciuifl polycristallin. D'après leurs observations, une explication serait de dire que les sites de défauts empilés peuvent contenir en plus des atomes d'impureté (Fe, Cu, Ni ...) des ions positifs nxbiles qui transiteraient vers l'interface silicium polycristallinoxyde et ainsi réduirait la hauteur de barrière. Lorsque l'on rend compte d'une conduction dans de l'oxyde entre grilles, on utilise une hauteur de barrière représentative de l'interface grille flottante "oxyde entre grilles", et cette hauteur de barrière est beaucoup plus faible que pour les autres interfaces. Cela se traduit par une conduction plus élevée dans "l'oxyde entre grilles" lorsque l'injection d'électrons se fait de la grille flottante vers la grille de commande. Kerr [841 a montré que l'augmentation de la conduction se vérifiait aussi bien pour de l'oxyde thermique que pour de l'oxyde déposé. Il a montré aussi que ce résultat était indépendant du matériau sur lequel était déposé le silicium polycristallin (Si02, Si3N, Si monocristallin) et lorsque le silicium polycristallin repose sur du silicium monocristallin, le dopage de ce dernier est sans effet sur la conductivitéde l'oxyde entre siliciums polycristallins. L'ensemble de ces résultats suggère que la con- duction n'est pas caractéristique de l'oxyde lui-même mais dépend de la nature de l'électrode en silicium polycristallin utilisée. Di Maria et Kerr [85] ont suggéré que des aspérités sur la surface du silicium polycristallin donnent lieu des accroissements locaux du champs électrique et ainsi favorise la conduction dans l'oxyde. Il a été remarqué aussi que la conductivité de "l'oxyde entre grilles" diminue lorsque la température d'oxydation est augmentée [86]. Ce dernier résultat lié à l'observation par microscopie électronique de la taille des grains de la surface du silicium polycristallin a mis en évidence que la conductivité de l'oxyde est effectivement fortement liée à la présence d'aspérités à la surface du silicium polycrlstaflin [87] ; ce résultat est confirmé par l'observation contraire qu'ont fait Lee et Marin [881 lorsque les électrodes injectantes sont lisses, les proprié- tés électriques de l'oxyde entre grilles sont semblables à celles d'un oxyde sur silicium monocristallin. Une démarche expérimentale systématique a permis de montrer que la conduction à travers "l'oxyde entre grilles" était du type Fowler Nordheim augmentée par la présence des grains et diminuée par la présence d'électrons piégés à l'interface silicium polycristallin-"oxyde entre grilles" [89] (des modales plus complexes tiennent comptent de la courbure de la couche de silicium polycristallin [90]). Les hauteurs de barrière nsurées par photoémission ne montrent pas de manière évidente une diminution par rapport aux valeurs des hauteurs de barrière de l'interface silicium monocristallin-oxyde [85] alors que les hauteurs de barrière utilisées pour justifier la conduction FowlerNordheim sont plus faibles. On ne doit donc pas considérer ces dernières comme les valeurs réelles représentant les niveaux d'énergie à l'interface silicium polycristallin"oxyde entre grilles" mais comme des paramètres pratiques permettant de modéliser la conduction. On notera enfin que le mécanisme de conduction Fowler Nordheim ne se vérifie plus totalement, dans le cas de "l'oxyde entre grilles", lorsque le temps d'injection est très élevé. En effet, lorsque l'on applique une tension constante aux bornes de "l'oxyde entre grilles", le courant décroit dans le temps et ne semble pas vouloir se stabiliser à une valeur fixe de courant de fuite. Ce résultat, qui se différencie par l'ampleur de la décroissance et la non saturation du courant de celui obtenu pour de l'oxyde sur silicium monocristallin, s'explique par la génération de pièges à électrons à champ électrique élevé dans "l'oxyde entre grilles" [91] TABLEAU RECAPITULATIF SUR LES HAtTI'E URS DE BARRIERE La valeur indiquée est la valeur moyenne avec entre parenthèse l'écart type. Lot et -séquences des 1ères étapes de fabrication tranche en eV en eV .remarques concernant la technologie utilisée e o BED 10 SI 267 -oxyde de grille thermique (850 A) 2,85 2,10 (0,01) (0,05) SI 270 2,89 2,05 -implant. ionique phosphore 130 keV-4.10'5cm-3 gravure ouverture oxyde mince oxyde mince thermique (150 (0,00) (0,05) A: SI 267) (200 X : SI 270) .poly 1 dopé pendant le dépôt .oxyde interpoly : Si02 thermique (900 BED 13 Rl 32 2,56 2,75 -oxyde de grille thermique (850 X) (0,01) (0,06) -implant. ionique phosphore 100 keV-4.l0'5cm3 -gravure ouverture oxyde mince o -oxyde mince thermique (150 A : RI 32) .poly 1 dopé après dépôt .oxyde interpoly : S102 thermique (500 BED 14 RI 80 -oxyde de grille thermique (850 A) 2,74 3,07 -implant. ionique phosphore 100 keV-4.10'5cm3 (0,05) (0,06) -gravure ouverture oxyde mince -oxyde mince thermique (150 RI 80) .poly 1 dopé après dépôt .oxyde interpoly : Si02 déposé (500 A) -oxyde de grille thermique (850 A) BED 15 RI 102 2,75 2,98 (0,01) (0,02) RI 96 2,87 3,02 -implant. ionique phosphore loo keV-4.lO'5cm3 gravure ouverture oxyde mince oxyde mince thermique (150 A : RI 96-RI 102) (0,00) (0,02) .poly 1 dopé pendant le dépôt 0oxyde interpoly : + 100 A Si02 thermique sur plus 700 X Si3N + 800 Si3N4 (RI 96) -oxyde grille thermique (150 X) BED 16A. RI 121 2,86 -implant.ionique phos. lOOkEv-4.1015cm3 2,78 (0,01) (0,01) A -gravure ouverture oxyde mince (même étapes -oxyde mince thermique (180 2,37 3,00 B (que BED 14) -oxyde mince thermique (180 X) -implant.ionlque phos. 100kEV-4.10'5cm3 (0,01) (0,01) -gravure ouverture oxyde mince BED 16C RI 135 1) -gravure ouverture oxyde mince BED 16B RI 130 (RI 102) 2,86 3,04 (0,01) (0,01) C -implant.ionique phos. 100kEV-4.10'5cm3 -oxyde mince thermique (180 X) .poly 1 dopé après dépôt .oxyde interpoly : Si02 500 X déposé BED 17 RI 160 2,87 2,87 RI 160 (0,00) (0,02) RI 161 2,87 3,11 mêmes étapes et remarques que pour le BED 14 RI 161 (oxyde fin : loo A) (0,00) (0,10) RI 155 2,95 3,15 RI 155 (0,01) (0,03) même que précédemment mais oxyde interpoly : 500 Si02 thermique BED 26 SI 646 2,84 2,90 (0,06) (0,06) SI 634 3,02 2,80 (0,00) (0,05 mêmes étapes et remarques pour le BED 14 mais l'oxyde interpoly est du Si02 thermique (500 ) (oxyde fin 120 ) CHAP I TRE III PROBLEMES LIES A L'UTILISATION DU FLOTOX EN CIRCUIT 111.1 INTRODIETION L'utilisation du dispositif Flotox en circuit conduit à étudier certains points afin d'assurer un bon fonctionnement et une bonne fiabilité du circuit. Nous étudierons ces différents points dans ce chapitre. On regardera d'abord les "fenêtres mémoires" qui sont à la base du fonctionnement non volatil. On s'occupera ensuite des problàmes d'endurance et de rétention qui confàrent (Ou non) une bonne fiabilité au circuit. L'étude intermédiaire des "temps de montée de la tension de programmation" permettra d'expliquer certains résultats constatés sur i 'endurance. Enfin nous étudierons la limitation de la programmation et donc de la fenêtre mémoire liée à la présence d'un transistor série. - 158 - yS.nV io 7f of BED 10 - 92 207 4f COURBE EXPERZMEJ4TALE COURBE THEORZOUE 3f 2 o C 9 9 9 2 C TENSION OECRITURE en V Co - -N N N N N N -2 Cycle "non cumulatif" d'écriture FIGURE 3-1 2 1.J o - Ye Sn y -9 -2 SEO io 9 2 N IENOION OEFFACENENT en V 2 ; sx 257 COURBE EXPERIMENTALE _-_ COURBE THEORIQUE i: , FIGURE 3-2 : Cycle "non cumulatif" d'effacement T- IONS 111.2 CYCLES DE PROGRAMMAhTION Lors de la programmation d'un dispositif Flotox, on est amené, soit à écrire le dispositif, soit à l'effacer ; on modifie ainsi la tension de seuil du dispositif vers une tension de seuil "haute" (écriture) ou une tension de seuil "basse" (effacement).. Pour une valeur de tension de programmation et un temps de programmation donnés, l'ensemble des valeurs tension de "seuil haute" et tension de "seuil basse" constituent ce que l'on convient d'appeler la fenêtre mémoire. Pour rendre compte expérimentalement de cette fenêtre on peut réaliser des "cycles non cumulatifs", tels ceux présentés par les figures 3-1, 3-2 et décrits au chapitre précédent, ou bien encore réaliser des "cycles cumulatif s" Ces cycles cumulatifs présentent l'avantage d'être faciles à mettre en oeuvre et consistent à mesurer la tension de seuil du dispositif pour des valeurs progressives de la tension de programmation du dispositif sans revenir à chaque mesure à la tension de seuil initiale. Ce type de cycle permet de bien rendre compte des différentes fenêtres pour les différentes tensions de programmation utilisées. L'aspect "cumulatif" ne fausse pas les résultats, en effet, on vérifie aisément qu'une petite série d'écriture (ou d'effacement) n'altère que légèrement la valeur réelle de la tension de seuil. L'erreur de mesure sur la fenêtre due à cette méthode est inférieure à 5% pour les derniers points du cycle et inférieure à 1% pour les premiers points. - 160 - io CYCLE EXPERIMENTAL BED No: 17 SI 143 eotlf 20 FIGURE 3-3 : Cycle "cumulatif" expérimental ei CYcLE IHEDRIQUE 7 YS initial - 4.15 V 5 SURFACES (en U Carre): S [t] - 7; S I2 206 Q initiale - -2.480e-13 C S[31- 3i:S[41- 5 Ecriture en 10.00 RS 3 Effacement en S[5]- 18: S[63- 153 10.00 MS EPAISSEtJRS (en Angstrot): T [11- 68: T [2] - 488 i J -f--- +------ 2 FIGURE 3-4 : 1 r [3]-T(4]-T [5]- 825T[6]- 9802 f-' 9 Cycle "cumulatif" théorique 1 2 4 La figure 3-3 présente un cycle expérimental, tandis que la figure 3-4 présente le cycle théorique correspondant, obtenu à l'aide du modèle présenté au chapitre précédent. Les expressions théoriques analytiques de la charge injectée et de la variation de tension de seuil correspondante (formules 275, 2-76, 2-78) permettant d'expliquer l'allure de ce cycle. Dans le cas d'un cycle cumulatif la formule 2-78 s'écrit Q - Ql VT1 - VT2 (3-l) ) où VT2 représente la nouvelle tension de seuil obtenue à partir de la tension de seuil VT1 et par l'injection d'une quantité de charge Q - Q1, où Q dépend de la tension et du temps de programmation utilisés et où Q1 représente la quantité de charge stockée sur la grille flottante au départ de l'injection. Dans l'expression (3-l) on remarque que VT2 est directement proportionnel à Q Ql Q VT2 = - ç + (V, (3-2) + Si l'on considère la partie du cycle située à droite de l'axe des ordonnées et au-dessus de l'axe des x, correspondant à 'l'écriture", à partir d'un dispositif vierge, on explique la forme de la courbe de la manière suivante à l'aide de la formule 3-2 et de l'expression de la charge injectée Q (formule 2-75). EC d i C (AVG + (B-1) VD) Q ci. d S1 EC T + exp ( Log[ d1EC EC (AVG + (B - 1)VD) + Q1 en écriture, on a normalement : VD = O et VG programmation tension de (3-3) programmation est faible + tant que la tension de (VG faible) et sur un dispositif vierge la charge initiale Q0 étant faible, le terme exponentiel dans le dénominateur du premier membre de l'expression 3-3 est prédominant et on voit ainsi que Q tend vers la charge initiale Q0 et l'expression 3-2 s'écrit VT2 =-( Q+c Q ) + (VT + VTO ce qui explique le palier du cycle. lorsque la tension VG augmente, le terme exponentiel n'est plus prédominant et on amorce le changement de courbure dans le cycle proportionnel à Q. + lorsque le terme exponentiel devient négligeable du dénominateur l'expression 3-3 peut s'écrire soit encore Q constante - Xc (A VG) Q = constante - C2 V devant l'autre terme et l'expression 3-2 devient Ql VT2 = soit VT2 VG + VG + Tl + ç) + constante constante et ainsi, la tension de seuil est directement proportionnelle tension d'écriture avec une pente de 1. la + Si VG atteint des valeurs trop importantes, une conduction travers "l'oxyde entre grilles" peut opérer et on assiste au phénomène de saturation explicité au chapitre II. Cette description peut être étendue au cycle tout entier. On notera, en particulier sur les cycles présentés, qu'a l'effacement la pente est de - i puisque pour des raisons de commodité de tracé on a utilisé une tension négative de grille avec une tension drain nulle pour l'effacement. e Toutefois, dans le cas où l'effacement est effectué en appliquant des tensions croissantes sur le drain, avec une tension nulle sur la grille, la description précédente reste valable mais la pente n'est plus de i mais de (B - 1) EC - C2 A on ne retrouve une pente de L que dans le cas où les capacités parasites (C3, C, C5 ; cf chapitre II) sont totalement négligeables. - 164 - DEGRADATION: BED no: io Vs HAUT 25 PLAQUE: SI 622 MOTIF nO- 20 S S I. 7 I+ I, I+ I+ + + e I 6 4 3 2 .t o N o o o .+---.-.-..__.....+« o -4.-..-.- -i o o - .-*.-..n.-. -p---4-.-. ...--- -.-.--.--.-.-.... -. -. -2 -3 -4 -6 I -e + , e e e e . . + + u I 4. + I 4- I t I e ECRITURE: 20v INS EFFACEMENT: 20V INS FIGURE 3-5 : Endurance du dispositif Flötox DEGRAOATIQ lo GED na: 25 Ye HAUT PLAQUE: SI 618 MOTIF nO- 20 R s I £ i 7 ¡ ¡ ¡ 4. s ¡ e s 5 4 e 5V o w e e s -e I -s -7 I 5 I 4. I -s I+ 4. ECRITURE: 20v. tOMS -s -to I EFFACEMENT: 20v. ioxs Ya RAS TEMPS MONTEE: 5.OUS I FIGURE 3-6 : Endurance du dissositif Flotox et c1a.uge de l'o.x de associé à un bref temps de montée - 165 - 111.3 ENDURANCE DES DISPOSITIFS 111.3.1 Résultats expérimentaux La répétition de cycles de progrannnation sur un même dis- positif a pour conséquence une dégradation de la fenêtre mémoire. Les figures 3-5 et 3-6 représentent ces effets de dégradation en fonction du nombre de cycles de programmation. Ce type de relevé a été effectué sur 190 dispositifs et réalisé suivant trois modes opératoires différents concernant les modes de programmation - une première série a été réalisée tension et temps de programmation constants mais avec un temps de montée variable de la tension d'écriture et d'effacement (pour une durée d'impulsion de 10 ms, on a fait varier les temps de montée de 0,5its à 1 ms). Les résultats obtenus montrent que le seuil de dégradation (c'est-à-dire le nombre de cycles à partir duquel la fenêtre mémoire diminue) se situe d'une manière générale aux environs de 10 cycles et diminue légèrement lorsque les temps de montée sont inférieurs à 10 i.ts (toutefois ce dernier résultat n'est pas systématique pour tous les dispositifs). - 166 - D'autre part, on observe des claquages de l'oxyde pour les brefs temps de montée, plus le temps de montée est court, plus le claquage opère tôt. Généralement, le claquage est situé au-delà du seuil de dégradation (lOs) mais dans certains cas et pour des temps de montée inférieurs, ou égaux à 1 us, ce claquage peut avoir lieu avant. En conclusion, pour assurer un seuil de dégradation de lO cycles, il semble nécessaire d'avoir un temps de montée supérieur à lo s. - Une deuxième série de courbes a été réalisée en utilisant un temps de montée constant (100 us), une durée de programmation constante (lo ms) et des tensions de programmation variables (de 14 A 20 V). Nous avons constaté que la valeur de la tension de programmation était sans effet sur le seuil de dégradation ( lOs) mais avait un effet sur la courbure du tracé réalisé lorsque l'on dépasse le seuil de dégradation : cette courbure est d'autant plus forte que la tension de programmation est élevée. - 167 - - Une troisième série de courbes a été réalisée à temps de montée (loo s) et tension de programmation (20 V) constants pour différentes valeurs du temps de programmation (de i I 100 ms). Nous avons constaté que quelle que soit la durée de programmation, le seuil de dégradation est constant ( lO cycles). On en déduit que la valeur du seuil de dégradation ne dépend pas du temps durant lequel le champ est appliqué mais de l'alternance des écritures et effacements. Ce dernier point est confirmé par l'expérience consistant à faire une série d'écriture (jusqu'à 106) consécutives et où on n'observe aucune dégradation de la tension de seuil. D'une manière générale, pour des temps de montée supérieurs à 10 is on peut s'attendre à des seuils de dégradation de lO cycles, toutefois, l'utilisation en circuit de tels dispositifs peut être poussée beaucoup plus loin car même au-dell du seuil de dégradation, la valeur de la fenêtre mémoire peut conserver une valeur suffisante (par exemple à la figure 3-6 la fenêtre est encore de 9 V pour 106 cycles). - 168 - 111.3.2 Explications théoriques de la dégradation Dans son état d'origine, un oxyde comporte des pièges à électrons, leur présence étant liée à la fabrication de l'oxyde, De même, la présence de silicium polycristallin au-dessus de l'oxyde peut créer lors de l'implantation phosphore du silicium polycristallin des pièges à trous [921. Mais, outre la présence de ces pièges, l'application d'un champ électrique élevé aux bornes d'un oxyde mince (30 à 300 A) génère une forte densité de pièges à électrons [931. Ainsi, la présence ou la création de ces pièges implique qu'une partie des charges, lors d'une émission de charges par effet tunnel Forvler Nordheim, soit piégée dans l'oxyde [941. Les effets et les mécanismes de ce piégeage ont été étudiés par de nombreux auteurs [95][96}[97][98] ; il s'agit essentiel- lement d'un piégeage d'électrons. L'expérience suivante met en évidence ce dernier résultat ainsi que l'augmentation de la charge piégée en fonction du temps d'injection. Sur des capacités réalisées sur un silicium P d'orientation (1,0,0) l4-22Ç2.cm, et composées d'un oxyde de 150 et d'une armature supérieure en silicium polycristallin, on fait des mesures quasi statiques de capacité en fonction de la tension après avoir fait passer un courant constant pendant une durée déterminée à travers la capacité. - 169 - Le courant que l'on fait passer è travers la capacité est fixé à l'aide d'un générateur de courant ; la variation du temps d'injection permet de faire varier la quantité de charge injectée. Le décalage que l'on constate dans le tracé des courbes C(V) permet de rendre compte de la quantité de charges piégées. Le résultat de cette expérience est donné à la figure 3-7. En ce qui concerne les dispositifs à grille flottante, les divers résultats concernant le piégeage permettent d'expliquer les courbes de dégradation de la manière suivante Au-delà du seuil de dégradation, la quantité d'électrons piégés dans l'oxyde est telle que ces électrons créent un champ qui s'oppose au champ injectant0 Le courant d'électrons pouvant transiter par effet tunnel Forvier Nordheim est alors réduit et on assiste à une diminution de la fenêtre. Par ailleurs, dans certaines courbes (figure 3-6) on observe initialement un élargissement de la fenêtre. Cela est dû à l'accumulation de charges positives aux interfaces injectantes qui accroissent ainsi le courant d'émission 99 Ce phénomène se poursuit jusqu'à la fin de cette accumulation de charges positives, ensuite la fenêtre mémoire demeure relativement constante jusqu'au seuil de dégradation. 111.4. EFFETS DU TEMPS DE MONTEE DE IA TENSION DE PROGRAMMATION Pour programmer un dispositif, on applique une "haute tension" durant un certain temps. Pour parvenir à cette tension, la ligne de programmation du dispositif (ou du circuit) passe de O (ou 5 V) à la "haute tension" en un certain temps ; nous appellerons ce temps : "temps de montée". Si le temps de montée est supérieur ou égal lo ma (pour une programmation de 100 ma par exemple), l'injection de charges opère pendant le temps de montée. En contre partie, plus le temps de montée est bref, plus le champ aux bornes de l'oxyde mince atteint des valeurs élevées comme l'illustre la figure 3-8. Cela est d6 au fait que l'injection ne peut avoir lieu durant le temps de montée pour la valeur du champ donné, le temps pendant lequel ce champ est maintenu est trop bref pour permettre une injection de charges ; ainsi aucune modification du champ interne ne peut venir diminuer la valeur du champ initial. Ainsi, plus le temps de montée est bref, plus la valeur du champ aux bornes de l'oxyde mince tend vers la valeur maximum du champ que l'on peut avoir aux bornes de l'oxyde, c'est-à-dire le champ externe dû à la tension de programmation plus le champ interne correspondant à l'état précédent la programmation. - 171 - 6J*MYIIC F0POTI0MIEl.L( A LA OUAGE PIEGU t 1*111 GINDSION I 0.70 0.68 0.66 0.64 0,62 0.60 0.58 0.56 0.54 0.52 0.50 0.46 0.46 0.44 0.42 0.40 0.38 zS cae. 4.4.lCrer,2 OECALAGES OES C0U8ES C (V) EN FONCTION 0E 0-leT INJECTE ft I-le-8a..0 o : l-le-lame .: I-te-SaNO s e, r o 0 .36 O 0.34 0.32 0. 30 0.28 0.25 0.2' + 0.22 0.20 0.18 0.16 0.14 0.12 0.10 0.08 0.06 0.04 0.02 0 00 FIGURE 3-7 A 's OuL INJCCTU ce C te-7 1.-6 le-4 le-5 Charges piégées en fonction de la quantité de charges : injectées dans l'oxyde mince 20.. Vs-VO Cn V) la is il 4 3 te 16 14 is 12 u I to s LOO US L U MS i LO MS 6 $ 4 I * VALSU lJ MANIMUM D LA TSP4SXDP4 LA SX 1MS SI, MS t o FIGURE 3-8 : Effet du temps de montée sur la différence de potentiel aux bornes de l'oxyde mince et pour une faible valeur de la charge initiale sur la grille flottante - 172 - La figure 3-8 correspond à l'écriture d'un dispositif (c'est-à-dire l'injection d'électrons vers la grille flottante) à partir d'un état initial oil la tension de seuil vue de la grille de commande est de 0V. Cette figure correspond à des tracés théoriques réalisés de manière numérique à partir des modèles présentés au chapitre II, et dans lesquels on suppose que l'injection des charges est instantanée : en effet, la mobilité des électrons [621 est telle que pour les champs appliqués le temps de transit des électrons reste très bref devant les temps de montée les plus courts. On réalise de manière expérimentale des écritures pour différents temps de montée à partir d'un dispositif dont la tension de seuil est positive ou nulle, on constate que la valeur de la charge injectée ne varie pratiquement pas (elle est très légèrement supérieure pour les temps de montée très brefs c'est-à-dire pour des temps de montée inférieurs à 10 ps). Lorsque l'on réalise l'écriture d'un dispositif à partir de son état effacé, les résultats précédents sont modifiés. Ainsi, expérimentalement, on constate que pour un dispositif effacé (par exemple un dispositif dont la tension de seuil vue de la grille de commande est de - 5,8 V), la charge injectée augmente de 3Z entre un temps de montée de 100 ps et un temps de montée de 10 is. 1is surtout, coie nous l'avons constaté au paragraphe précédent, le claquage de l'oxyde lors d'une dégradation opère d'autant plus t6t que le temps de montée est bref. La Figure 3-9, correspondant au tracé théorique de la valeur de la tension aux bornes de l'oxyde fin en fonction du temps de montée, permet d'expliquer ces résultats. 173 24 23 22 (VS 10) -.' V i 21 2 20 3 4 is il le 16 14 :1. i 2n 3n 4n 13 12 ii lo i t us i 1*M5 0* MOPITUS i to u. i so us i LOO U* VAL*U* MAXIMUM 0* LA TUMSIOM 0* LA ILL* TLOYTAP4TT T*M* spi Us o FIGURE 3-9 o * : O O u o o o u o p. o s * O O o -- O O * 04 ' O O - O o Effet du temps de montée sur la différence de potentiel aux et lorsque l'état bornes de l'oxyde mince lors d'une écriture initial du dispositif est un état "effacé" 200 CLAQUAGES Nb d. Puco. Moys 182 Eo typ. 160 MV/cu RN RNRNRRRNN NNNR.aU NU NRNURUNRRU NNRNNNR. URN.. WRNRNRURNVR N NNRNNRNNNNN RRNNNNNRNN RUN RN NNRNURNNNNN RN.NNNNUN URN NUNRUNNUN ÏRKRNRNN. RU N UNU NNRUUR NNR NU RUN NNNRN r N RRNNRNN NUN N NNNNNUNNNNNRNNN 8.93 MV/oi 12 120 101:! 120 eIN Tu 6 U 1.64 MV/orn 143 Hoy .ur 80 60 4 40 2 20 V/au 0 .-i FIGURE 3-10 : Cartographie et histogramme du claquage de l'oxyde fin en fonction du champ à ses brnes 212pu000 - 174 - Pour un temps de montée très bref (lo ps), le champ électrique est tel qu'il présente une pointe de champ dont la surface est supérieure à celle du pic de champ correspondant à un temps de montée plus long (100 us par exemple) justifiant ainsi la légère augmentation d'injection pour de brefs temps de montée. D'autre part, on constate que plus le temps de montée est bref plus le pic de champ atteint de très hautes valeurs : 14 mV 1cm pour 10 us de temps de montée. Bien que pour de telles valeurs de champs appliquées en permanence, les oxydes devraient claquer, comme le montre les mesures faites sur des capacités témoins â la figure 3-lO, le temps d'application de ce champ est trop bref pour que l'on assiste à un claquage. Toutefois, l'application répétée de ce champ conduit par un effet cumulatif à une destruction de l'oxyde [100] C'est ce qui se passe lors des dégradations. Nous avons pu vérifier ce phénomène par des mesures sur des capacités : Si poly-oxyde (80 X) - substrat lors de l'application, durant des temps très brefs (5 à 10 us), de champs électriques très élevés (12 â 18 mV/cm). - 175 - 111.5. RETENTION DE L'INFORMATION 111.5.1 Rétention "naturelle On appellera rétention "naturelle", la propriété qu'a un dispositif de pouvoir conserver une information lorsqu'il n'est soumis aucune polarisation extérieure. Les courbes expérimentales de rétention à température ambiante, c'est-à-dire la mesure I intervalle de temps croissant en progression géométrique de la tension de seuil d'un dispositif préalablement écrit ou effacé, montrent une invariance de cette tension de seuil sur plusieurs jours. Si l'on suppose que la perte d'information est due à la conduction entre la grille flottante et le drain ou entre la grille flottante et la grille de commande due au champ interne, la valeur théorique du temps au bout duquel apparait une perte de l'information est de 10 ans. Il faut aussi noter que cette perte d'information n'est pas suffisante pour empêcher le dispositif de fonctionner. On peut donc dire que les dispositifs Flotox réa- usés ont une rétention supérieure à 10 ans. - y. 176 - y f + + f + f + f PEO *5 - MOTIF le EPAI8SELJ OXYDE MINCE : 150 A TE1ERATE 0E LETUVE 200C 4 I 4 IE)S Sn I 40+4- 4 4 I 4-4--4-4-Il 10 f + FIGURE 3-11 : 100 f f f I--i HEURE l-4--I-4-$-H 1000 f f f "Rétention't de la charge surla grille flottante pour une température de 200°C -, V *W.TZON * LE SIIL HAUT .F LI TDISII 0E LT% 0E SV 24-SI a-ICTIF IP f et eee *45* i EOLE CEI)4TALi e 1D1 0E LT* l-fi$*---4-$-4-I-v - Is e FIGURE 3-12 : e i -+-444I4II -4 + 1*11041 s r se s S I- 4-H4lNI----I--4, 1111*----I--$--4 I 141*----4--I-H11111-. e -s se s s i I i i Effet d'une tension drain de lecturesur une charge négative stockée dans la grille flottante Lorsque l'on élève la température et que l'on effectue des mesures de rétention, on constate que la perte d'information n'est que peu accélérée dans le temps jusqu'à une centaine d'heures et pour une température de 200°C, la tension de seuil des dispositifs ne varie pratiquement pas quelle que soit la tension de seuil de ces dispositifs. Au-delà d'une centaine d'heures, les dispositifs dont les tensions de seuil "haute" ou "basse" sont importantes laissent apparattre un léger fléchissement de la quantité de charges stockées. Toutefois, comme le montre la figure 3-11, un dispositif écrit à 7 V a encore une tension de seuil de 63 V au bout de 42 jours à 200°C, tandis que pour une tension de seuil basse de - 2 V, on ne constate aucun changement. Ce faible effet de la température sur la rétention est dû à la très faible part que celle-ci prend dans la conduction du type Fowler-Nordheim (cf chapitre II). 111.5.2 Rétention sous polarisation Lors de l'utilisation des dispositifs Flotox en circuit, et en dehors des phases de programmation, les zones diffusées ou la grille de commande du transistor Flotox peuvent atre soumises à la tension d'alimentation du circuit (5 V) soit en permanence, soit de façon répétée. La présence de cette tension peut conduire à une perte d'informations dans deux cas - 178 - - le dispositif Flotox est "effacé" (charge positive sur la grille flottante) et une tension de 5 V est appliquée sur la grille tandis que la zone diffusée sous oxyde mince est à O V. le dispositif Flotox est "écrit" (charge négative sur la grille flottante) et une tension de 5 V est appliquée sur la zone diffusée sous oxyde mince tandis que la grille est à O V. Dans ces deux cas, la somme du champ interne et du champ externe est suffisante pour permettre une conduction à travers l'oxyde. Des tracés expérimentaux et théoriques (tracés à partir du modale Fowler Nordheim du chapitre II) tels ceux des figures 3-12 et 3-13 montrent un bon accord qui permet d'une part d'affirmer que ce phénotiêne est essentiellement dG à une conduction du type Fowler Nordheim à travers l'oxyde mince. D'autre part, la courbe théorique permet de prédire la fenêtre disponible au bout d'un temps déterminé pour un dispositif Flotox. Dans le cas des exemples des figures 3-12 et 3-13 cette fenêtre est de 7 V au bout d'une trentaine d'années. - 179 - 1.4 1.3 1.4 1.3 1.2 1.1 1.7 1.4 1.4 4ISSM -i-si,isU Toes ot LTt s 144* 'e e e .. e 24-4! ... s -$CT1F 13 C1(TM s -11 -12 J!L W.3 A3ATI4 -1m P tD -14 -15 A VO-6V -Y FIGURE 3-43 Effet d'une tension grille de lecture sur une charge positive : stockée dans la grille flottante C-ill, J. cossu-cl. C.iU. S..-s. J Oroin ( J Z ox N C. FI.tt.e. J eIm g J Sos.we. NII C&cIcuRArION OU POCHI KEMOCRE FLOTOX FIGURE 3-14 Vt. Vt Vt. C C n VI VI S1..-. -n Snb.tr.t 1)7 FIGURE 3-15 : Référence des tensions prise dans le substrat FIGURE 3-16: Référence des tensions prise à la source - 180 - 111.6. LIMITATION DE LA PROGRAMM&TION LIEE AU TRANSISTOR SERIE Dans la plupart des circuits du type EEPROM, il est nécessaire d'utiliser un transistor 1DS en série avec le transistor mémoire afin d'isoler ce dernier et de permettre un adressage convenable. Nous étudierons en- particulier le cas correspondant à la figure 3-14. Les résultats présentés dans ce cas sont généralisables à d'autres configurations possibles d'utilisation de l'ensemble transistor mémoire - transistor série. Dans ce cas précis, nous nous intéresserons â l'effacement du point mémoire, c'est-à-dire le cas où les électrons sont injectés de la grille flottante vers la ne diffusée. Pour cela, on applique O V â la grille de contr6le et une tension positive sur la grille série et le drain du transistor série ; la source du transistor Flotox est généralement laissée flottante de façon à éviter un supplément de consommation de courant lorsque durant l'effacement, le canal Flotox devient conducteur. Ce qui nous intéresse est de connaitre la tension transmise par le transistor série à la ne diffusée située sous l'oxyde mince lorsque l'on applique sur le drain du transistor série une tension V. Cette tension sera intégralement transmise si l'on a inversion dans le canal. Nous simplifierons dans un premier temps en nous plaçant dans le cas de la forte inversion il faut donc que ; VGS >V T - 181 - où VGS est la tension entre grille et source et VT la tension de seuil du dispositif. En prenant comme référence des tensions, la tension en volume du substrat, on peut écrire / (3-4) VG> VS +VT ou VG> V1 + VT si l'on veut que la tension V1 soit intégralement transmise. Ce résultat est illustré la figure 3-15. En utilisant une expression classique de la tension de seuil pour un Ì4DS canal N de grande dimension VT = VFB + + K(VSB + 2 (3-5) où VSB est la tension entre source et volume du substrat est le potentiel de Fermi K est le coefficient représentatif du substrat VFB est la tension de bande plate la relation (3-4) devient VG VS + VFB + + K(Vs + 2 (3-6) - 182 - .MTAT DC OCPART. !LC OC DOPAGC SIIVAC 1W -I 1.14 MPI.ANTAT1ON Ofa 7(... C.3 5...../C2 .. 71*A d...yd. . lIllA do n. S' AP*Cl TRAI?EMO4TI THClJ suae?M? OXYD' e FIGURE 3-17 : Profil de dopage du substrat obtenu par "SUPREM" .../..I 1.17 PRIL 0E OOPAGE APPROCI 1.15 1.14 d - FIGURE 3-18 la V VI Appröxìnitton S VI - . du profil dedópage x en 11m N . VI . VI .. . VI .: dans le substrat F. . - 183 - Afin de déterminer expérimentalement la relation existant entre le coefficient d'effet de substrat K et la tension source- substrat, nous avons utilisé un transistor 1S unitaire identique d'un point de vue technologie au MOS série du point mémoire. Pour la mesure, nous avons polarisé le substrat et relié la source à la masse ; la source servant de référence de tension (figure 3-16) La relation 3-5 s'écrit dans ce cas 1/2 VT =V FB + (3-7) + K(- VB + 2 2 Le tracé de la tension de seuil en fonction de permet, par la mesure de la pente de la (VB + 2 courbe, de déterminer K en fonction de VB et ainsi de tracer la courbe expérimentale donnant le coefficient d'effet de substrat en fonction de la tension de substrat0 Nous avons par ailleurs réalisé un tracé théorique de cette courbe en utilisant le profil de dopage de ce transistor déterminé par le programme de simulation "SUPREM (figure 3-17). Nous avons approché ce prof il de dopage suivant la figure 3-18. Connaissant le profil de dopage, la résolution de l'équation de Poisson permet de déterminer la densité de charges en volume du substrat cette charge est reliée au coefficient d'effet de B substrat K par la relation = - K (VB + 2 (3-8) ox oi C0 est la capacité par unité de surface de l'oxyde du transistor MOS. - 184 - LI______ LI i 2.0 e...... 2.7 2.1 2.5 2.4 COtC TOZL com EXPERIMU«ALE 2.) 2.2 2.1 2.1 L.O 1.1 1.7 I.e 1.5 1. 4 L) 1.2 1. 1 1.1 LO LI .7 LI LS 1.4 LI 1.2 Li LI e FIGURE 3-19 s : y. y Valeur de l'effet de coefficient de substrat en fonction de la tension substrat-source MOC OC OD4TZON$ REOUITES .1-1.7 U. L - 4.5 U. !LMITE C... - 1.7.-I F/C..2 siph. - 1.4 FIGURE 3-20: Tension de seuil du MOSsérieen fonction de la tension Xj - 1.8 U - 185 - Le détail du calcul est donné en Pinnexe 3. Les résultats théoriques et expérimentaux sont présentés à la figure 3-19 où l'on constate un tras bon accord théorie-expérience. Le NOS série utilisé est de faibles dimensions: Z/L4/5, l'utilisation d'une expression de la tension de seuil pour les 1VS de faibles dimensions [101] et la détermination expérimentale des paramàtres d'ajustement sur des MDS 7/5 [102] ont permis de connattre la courbe donnant la tension de seuil du NOS série en fonction de la tension substrat (figure 3--20). Cette courbe ainsi que la relation donnant la tension que l'on peut avoir sur la zone diffusée située sous l'oxyde mince (nous appellerons cette tensions VD (Flotox)) VD (Flotox) VG (MUS série) - VT (MOS série) (3-9) permet de tracer la courbe théorique de la saturation de la tension de la zone diffusée sous oxyde mince en fonction de la tension grille du transistor série. La courbe expérimentale est réalisée à partir du principe suivant si la tension de la zone diffusée située sous l'oxyde mince atteint une valeur limite due à la tension de grille du transistor série, une augmentation de la tension drain de ce transistor doit rester sans effet sur l'effacement du dispositif Flotox. Ce résultat est observé expérimentalement sur des cycles d'effacement non cumulatifs (figure 3-21) où l'on constate une saturation. Le début de cette saturation permet de connaître la relation entre la tension VD (Flotox) et la tension de grille du MUS série. - 186 - JENSION 0E SEUIL BAS EN FONCIIQN 0E LA ÎENSION DRAIN V PLAOUE.SI 201 NaTIF... 10 VG NOS ..t.- 21v VO FIGURE 3-21 : Effet de saturation sur l'effacement du Flotox dO au MOS série SAT.RATION 0E LA TENSION DRAIN i FLOTOX EN FCT!ON DELA TENSION GRILLE J NOS SERIE C.. - L 0.-S F/C.2 XJ - S.S U. a1 - 1.4 Z - L 7 U. L - 4.5 L$ COURSE THEORIQUE COURSE EXPERINENTALE VG.. V FIGURE 3-22 : Valeurs de saturation de la tension drain du Flotox en fónctìon de la tension grille du MOS série - 187 - Ce type de mesure, réalisé pour différentes tensions de la grille du transistor série, permet d'obtenir la courbe expérimentale VD (Flotox) en fonction de VG (MOS série). Toutefois, la comparaison des courbes théoriques et expérimentales montre un écart entre les deux tracés. Cet écart est dû a la simplification apportée par l'hypothèse initiale, où nous avons supposé que la "transmission" de la tension dans le canal opérait à partir de la forte inversion. En fait, celle-ci débute avant, notamment pour un lIDS de faibles dimensiOns. La mesure du seuil de "transmission" de la tension effectuée à l'aide d'un électromètre (présentant donc une très forte impédance) sur un lIDS unitaire de dimensions voisines de celles du MOS série et réalisé sur la même puce a permis de chiffrer ce décalage ; la relation 3-9 devenant VD (Flotox) VG (MOS série) - VT (MOS série) + 0,75 (3-10) La corrélation théorie expérience est alors très bonne (figure 3-22). Les résultats précédents montrent l'influence du transistor série sur la tension réelle de programmation du transistor Flotox. On remarque que la programmation d'un dispositif Flotox est fortement dépendante de la tension de seuil du MOS série et du profil de dopage. Il apparatt souhaitable d'avoir un MOS série ayant une tension de seuil aussi faible que possible et la moins dépendante possible de la tension substrat. Il faut donc un profil dopage tel que la concentration en surface permette d'avoir une tension de seuil positive et que le dopage en volume décroisse rapidement. - OPTIMISAT!Q 188 - OU PROFIL 0E O0PAC SIMULATION SUR SUPREME (J u (n oC Implaratat.ion u o GORE 7GKev 8G11 atlu/CM2 -a oX X 'a u z o (-a an OUO a FIGURE 3-23 : Optimisation IA1tRATI4 O o a du profil de döpage LA TENSI4 CRAIN - L S.- F/C. .J Ft.OTX DI FCTICN OC LA TD13I CRILL.E OU NCR XC CPTIMZSE OUE T)CR R FIGURE 3-24 i ,V : Courbe de la tension de saturation du drain "optimisée" Toutefois, un profil de dopage idéal peut poser des une haute tension. problèmes de perçage pour des MOS série soumis Pour des petits circuits, il semble préférable d'ajuster d'abord le profil de dopage et de déterminer ensuite les dimensions minimales des transistors série. Ainsi, avec le profil de dopage proposé la figure 3-23, la perte en tension due au transistor série est minimisée (figure 3-24) mais le transistor doit avoir une longueur supérieure ou égale à 6 im pour éviter le perçage. Pour des circuits complexes il est important d'assurer le fonctionnement du circuit avec de faibles fenêtres umoire de façon à avoir des transistors de dimensions minimales série étant dans ce cas moins critique ; l'effet du transistor ; - 190 - 111.7. CONCLtSION On peut dégager certains impératifs parmi les différents aspects de l'utilisation du dispositif Flotox en circuit - Il est nécessaire d'avoir une fenêtre mémoire convenable qui ne se dégrade pas au cours des différentes programmations. Le seuil expérimental de dégradation des dispositifs Flotox est de l'ordre de 10 cycles d'écriture/effacement pour des fenêtres mémoires de plus de 10 V. Toutefois, l'utilisation du Flotox en circuit montre que de telles fenêtres mémoires (10 V) ne sont pas nécessaires : une fenêtre mémoire de l'ordre de 3 V peut souvent suffire. Les résultats théoriques et expérimentaux montrent que cette fenêtre peut encore être largement atteinte pour plus de 106 cycles de programmation et une rétention de plus de 30 ans. - Il est nécessaire aussi, afin d'éviter des claquages prématurés de l'oxyde fin, d'avoir des temps de montée à la tension de programmation supérieurs à 10 is. - Une bonne conservation de l'information se traduit par une bonne rétention c'est-à-dire, une non dégradation de la tension de seuil programmée. Celle-ci est estimée à plus de dix ans pour les dispositifs réalisés. - Enfin, il est avantageux de transmettre la majeure partie de la tension de programmation au dispositif non volatil. Cela implique d'optimiser les caractéristiques de fabrication du transistor série afin de minimiser les effets de volume tout en tenant compte des effets de perçage. CHAP I TRE COMPARAISON DU DISPOSITIF IV FLOTOX AVEC D'AUTRES STRUCTURES DU MEME TYPE ET EVOLUTION DE CE DISPOSITIF IV 1. INTRODUCTION Le dispositif Flotox n'est pas l'unique structure flottante utilisant un système d'injection de charg grille par effet tunnel Fowler Nordheim. En effet, il existe actuellement deux autres structures "Hughes" et "FETMOS" (Motorola)) grille flottante et de même type d'injection que le Flotox Nous présentons, dans ce chapitre, ces deux structures et nous effectuerons une comparaison avec le dispositif Flotox. Nous montrerons aussi qu'une évolution des dimensions du Flotox est limitée si l'on utilise toujours du dioxyde de silicium en tant qu'oxyde mince. - 193 - GRILLE FIOTTAIITE FIGURE 4-1 : Point mémoire du type HHugheshl HUCHES CYU..E sr i MJ(f i n M 1 1 FIGURE 4-2 : M2 Cycle expérimental d'écriture/effacement du dispósitif uHugheslt - 194 - IV.2. POINT MEI4OIRE DU TYPE HUGHES Ce point mémoire, proposé par Harari [103] , s'apparente au dispositif Flotox. La différence essentielle entre le dispositif Flotox et le dispositif Hughes est la position de la ne amincie : elle est située au-dessus d'une ane diffusée pour le Flotox, tandis que pour le transistor Hughes, elle est située au-dessus du substrat. La figure 4-1 donne la représentation en coupe d'une structure Hughes. Cette structure nécessite de polariser le substrat afin de pouvoir réaliser un 'effacement" (injection d'électrons de la grille flottante vers le substrat). Par conséquent, il est impératif d'utiliser une technologie à caisson d'isolement. Si l'on omet la présence de ce caisson d'isolement, le dispositif Hughes peut avoir des dimensions légèrement plus réduites que le Flotox si la ne amincie est située au-dessus de la zone canal du transistor. Toutefois la présence du caisson confère au dispositif Hughes des dimensions plus importantes que le Flotox. A l'aide du masque 'BED" et des motifs présentés au chapitre II, il a été possible de réaliser des structures du type HUGHES en supprimant le niveau de préimplantation. II est à noter, toutefois, que la présence d'une fenêtre dans le silicium polycristallin 1, créée un flot de zone diffusée au milieu du canal. Sur ce type de dispositifs nous avons réalisé quelques cycles d'écriture et effacement dont on présente un résultat à la figure 4-2. wr* C1 U C.,.)i 1W. liIZ. 7JI t. *$t43- a uTSL 142 C1 I)Z.( FLOT Ar.-s.)iTW. IThT. vs sn y UI 7-tC4. ¡4 u. a, vs J-$11 Iji It I vs It -s Yl t.isti.I ¿U Y a &iu.1. I. U C Casp.l.rL11.. IU IlUws 4 4 h siegst. UY g.sei4.- L.Uc P r'11' LU 4 p.- 1. é.s.' IL U $6 FIGURE 4-3 et 4-4 ; Comparaison théorique des cycles de programmatjon des dispsitjfs Hughes et Fibtox pour des djmensjons géométriques identiques L'élaboration d'uit modèle pour ce type de dispositif pré- senté en Annexe 4 a permis de simuler le cycle expérimental (figure 4-3). Etant donné le bon accord théorie expérience nous avons réutilisé les paramètres nécessaires à la simulation du cycle de type HUGHES pour réaliser un cycle équivalent théorique Flotox (figure 4-4). Les cycles HUGHES et Flotox, bien que très voisins, font apparaître une légère supériorité du point de vue de la programmation, du dispositif Flotox. Cette différence est due à l'influence du potentiel de surface sur la capacité d'injection du dispositif HUGHES. Les figures 4-5 et 4-6 donnent les valeurs du potentiel de surface en fonction de la tension appliquée et de la charge injectée sur la grille flottante correspondante. D'une manière générale, le dispositif HUGHES apparaît comme moins intéresant que le dispositif Flotox ; en effet ce dernier est moins encombrant et plus facile à réaliser que le dispositif HUGHES puisqu'il ne nécessite pas de caisson 'd'isolement. D'autre part, le Flotox présente des fenêtres mémoires sensiblement meilleures que celles du dispositif HUGHES, les autres caractéristiques demeurant équivalentes. 197 1.6 1.4 1.3 1.2 1.1 1.0 0.I o.. 0.7 o.. 0.6 0.4 0.3 0.2 V. 0.1 -o. 2 o - -o - - N -o a -e. -e FIGURE 4-5 : Potentiel de surface du dispositif Hughes en fonction de la tension de programmatìon I ONP'I /u,tt. d. urf..s (.r* C.'mE) CYCLE MDA / CY.f INITIAI. -.tt . VI £ FIGURE 4-6 : -- I o * I I - * I I e 4Ç-44 4 a 7*NEXON 2 -4 II I-+.. g XOUEE ari V) g Charge injectée sur la grille flottante du dispositif Hughes en foritìon de la tension de programmation IV.3. STRLETURE MOTOROLA (FEThOS) La structure FETMOS ("floating-gate électron tunneling M ou "NOS à injection par effet tunnel sur une grille flottante") proposée par MOTOROLA [1041 est une structure à grille flottante et à mécanisme d'injection de charges par effet tunnel Fowler Nordheim. La figure 4-7 donne le schéma en coupe longitudinale de ce dispositif. Tout coe le dispositif HUGHES, le FETNOS s'apparente beaucoup au Flotox. La différence entre le FETMOS et le Flotox réside dans la position de l'oxyde mince : ce dernier est situé entiàrement sur le canal pour le FETMOS. Le principe de fonctionnement en programmation du FETNOS est le suivant : pour injecter des électrons sur la grille flottante ("écriture"), une haute tension (20 V) est appliquée à la grille de contrôle, tandis que les drain et source du FETMOS sont à la masse (de même que le substrat qui est relié à la masse en permanence). Sous l'effet de cette tension (transmise par couplage capacitif à la grille flottante) des électrons peuvent transiter par effet tunnel Fowler Nordheim à travers l'oxyde mince du substrat vers la grille flottante. Dans le cas inverse, afin de créer une charge positive sur la grille flottante ("effacement") on applique une haute tension (20 V) au drain, tandis que la grille de contrôle est à la masse et la source polarisée à + 5 V. RXLLE FLOTTANTE ARILLE DE CONTROLE ZOE AIIINCIE AU DEATh J9 Du CANAL TRAX8TOR SERZE L Jf 9IBTRAT p -s FIGURE 4-7 : Point mérnoij'e 11FE111OS CUL 1) RDTC . Y CU.E TIEIa ........... s çY s , , s s s s FIGURE 4-8 : Comparaison théorique ds cycles de prògramatìon des dispositifs Flotox et FEThIOS pour des gêdmétries comparables Le champ électrique créé dans la partie de l'oxyde fin situé entre la grille flottante et l'extension latérale de la diffusion de drain provoque le départ des électrons de la grille flottante vera le drain par effet tunnel Fowler Nordheim. La polarisation de la source + 5 V durant cette opération permet au composant FETMOS d'être une tension de seuil d'environ - 5 V. Si la source n'était programmé pas polarisée, lorsque la tension de la grille flottante atteindrait la valeur d'origine du dispositif vierge, un courant pourrait circuler dans le canal ; la tension drain serait alors réduite, ayant pour conséquence-une limitation de l'injection de charges. Lors de l'écriture (injection d'électrons vers la grille flottante), la surface injectante du FETMCS est la surface canal plus les surfaces des extensions latérales des diffusions. Si l'on se place dans le cas d'un dispositif Flotox ayant une même valeur de surface injectante, une même valeur d'épaisseur d'oxyde mince et une même valeur de capacité d'oxyde entre grilles, on pourra considérer que les dispositifs FETMOS et FLOTOX sont identiques en ce qui. concerne l'injection d'électrons vers la grille flottante. En effet, ils ont une même surface injectante et une même valeur "A" de couplage entre la grille de contr6le et la grille flottante. Par contre, ces deux dispositifs sont différents lors de l'injection d'électrons de la grille flottante vers le drain Le champ à travers l'oxyde mince est proportionnel à (1-B), où B est le coefficient de couplage entre le drain et la grille flottante. tns le cas du Flotox, nous avons vu que (l-B) était peu différent de A, or, entre les opérations d'écriture et d'effacement, la surface injectante reste la même, il y a donc sensiblement symétrie entre écriture et effacement. Dans le cas du FET14OS, lors de l'effacement, on diminue d'une part la surface injectante et d'autre part, le coefficient de couplage entre drain et grille flottante B'. El en découle que (1-B') >A et donc que le champ électrique dans l'oxyde mince est plus élevé pour l'effacement que pour l'écriture. Par contre, surface injectante est plus faible. Le résultat de simulations effectuées à partir du modèle présenté au chapitre II et modifié pour tenir compte des couplages convenables (différents à l'écriture et à l'effacement) montre que pour des dispositifs réalisables pratiquement, l'effet de modification du couplage prédomine sur l'effet de modification de surface. Ainsi, si l'on suppose que l'on n'est pas limité par une éventuelle conduction dans le canal des dispositifs (source polarisée), on trouve une très bonne efficacité d'injection à l'effacement pour le FETMOS. Nous présentons à la figure 4-8, le résultat comparatif des simulations d'un dispositif Flotox et d'un dispositif FETNOS. Le dispositif Flotox utilisé pour cette simulation correspond approximativement au point mémoire de l'EEPROM 2816 d'INTEL ; le FETNOS utilisé pour cette simulation est le dispositif correspondant à ce Flotox du point de vue surface injectante à l'écriture et du point de vue couplage entre grille flottante et grille de contrôle ; ce dernier dispositif se rapproche beaucoup de celui utilisé dans le point mémoire de 1'EEPROM 2832 de MOTOROlA [1051. L'épaisseur d'oxyde mince a été prise arbitrairement égale à 100 A. La comparaison de ces deux cycles montre une parfaite similitude à l'écriture. A l'effacement, la modification de couplage pour le FETMOS, malgré la diminution de la surface injectante permet d'avoir un début d'injection avant celui du Flotox, ainsi qu'une pente plus importante du cycle correspondant à l'effacement. Bien entendu, en pratique, l'effacement est limité pour ces dispositifs, par la tension appliquée sur la source. Nous présentons à la figure 4-9 une comparaison de l'encombrement de la cellule Flotox 2816 d'Intel et d FETMOS 2832 de Motorola [107 la cellule . La cellule 2816 d'Intel a une largeur de silicium polycristallin estimée à 2,5 i.tm et une longueur de diffusion de 3 im donnant une surface injectante de 7,5 tm2. La cellule 2832 de Motorola a une largeur de silicium polycristallin de 3,2 im et une largeur de canal de 2,8 ihm, ce qui donne une surface injectante d'écriture de 8,96 tm2. La surface totale du point mémoire est de l'ordre de 630 tm2 pour le Flotox et 270 m2 pour le FETMOS, ainsi pour des caractéristiques similaires le FETMOS permet, grke à sa zone d'oxyde mince située au dessus du canal, un gain de place supérieur à 2 vis-à-vis du Flotox. En contre partie, la position de l'oxyde mince au-dessus du canal présente l'inconvénient d'une chute de tension de seuil du transistor ; celle-ci étant due au piégeage de chargdans l'oxyde mince lors des cycles de programmation. Toutefois, cette chute de tension est estimée à 10 mv après lo oøo cycles d'écriture/effacement, ce qui est donc négligeable devant les 10 V de fenêtre mémoire [106]. Outre cet important avantage en gain de place, le FETNOS possède encore un autre avantage sur le Flotox du FETNOS, toutes les étapes technologiques : lors de la fabrication sont semblables celles du Flotox mis à part la préimplantation, qui n'est plus nécessaire dans le cas du FETNOS. TSI8T0R 0E LECTURE r- (a) FIGURE 4-9 ComparaisOn pour une même échelle des dimensions du Flotox (b) présentant sensiblement lamêm k FEThtOS (aLj surface injectante i6um TRANSISTOR 0E LECTI0N ZONE ANINCIE OUVERTURE POUR IMPLANTATION FIGURE 4-10: Vue de dessus du dispósìtif Flotox devant être utìlisé pour le circuit "NOVRAM" IV.4. PRESENT&TION DU PONT NEMOIRE FLOTOX UTILISE DAINS LES CIRCUITS NON VOLATILS ET EVOLUTION POSSIBLE DE CE TYPE DE POINT MEMOIRE Le point mémoire utilisé dans le circuit NOVRAÌ4 est présenté à la figure 4-10. Ii présente une surface de 730 11m2 et est fabriqué à l'aide du procédé décrit au chapitre II. Sa rétention est estimée à plus de 10 ans et son seuil d'endurance supérieur à 1O cycles de programmation. On donne à la figure 4-11, le cycle théorique de ce dispositif qui possède une fenêtre mémoire de 15 V pour une tension de programmation de 20 V et de 6 V pour une tension de programmation de 15 V. Les limites d'utilisation de ce point sont données à la figure 4-12 où nous avons tracé la valeur de la fenêtre mémoire en fonction de la tension et du temps de programmation. Le trait plein indique le lieu correspondant à une fenêtre mémoire de valeur constante de 5,5 V. Le développement de la technologie et l'utilisation de matériel plus perfectionné (notamment l'utilisation d'un photorépéteur qui doit surtout permettre de gagner en tolérance d'alignement) doit permettre de diminuer les dimensions de ce point mémoire en réduisant les règles de dessin essentielles pour ce dispositif : ainsi, en utilisant des règles de dessin du type FINOS 2 (largeur de silicium polycristallin 2,5 11m) mais adaptées à la haute tension (pour éviter les perçages et assurer une bonne tenue des diodes en tension) le point peut être ramené à une surface de 348 11m2. - 206 * (.i U C..). 1(11- $- 24$ $ 4S$ $- ¡7.$- ¡II øI14$C... 1.,... _hTEZi- ¡*T- - t1 4-T-TX-IS II! IL 4 4 .4 ¡%a.ttt.1- LY 4 4 StL*.1.- I.UC -? FIGURE 4-11 £.itiur.p.1.yLfl..s 1LN .. 4 Eff.s...nbp.rl.éWisl 1L Cycle théorique du point mémoire Flotox devant être utilisé : pour le circuit 'tNOVRAM" -t. at *o - ei ea - - * -r -s -s o N TO4SION X PROGRAI4$ATION sii V FIGURE 4-12 : Fenêtre mémoire du dispositif Flotox devant être utilisé pour le circuit NOVRAM en fonction des temps et tensìons de programmation - 207 - fr' e I Figure 4-13 : 4 Evólution possible des dimensìons du dispositif Flotox EFCIS TENSION FIGURE 4-14 : ZONE ACTIVE 0E PROGRMI4ATII Sn V Fenêtre mémoire du point précédent en fonction dü temps et de la teflsìòn deprogranination Cela correspond I un gain de 2 sur la surface du point mémoire (ce gain correspond approximativement è celui d'Intel lors du passage, pour leurs points mémoires Flotox, des règles du type HMOS i è des règles du type HNOS 2). La figure 4-13 donne une représentation de ce point mémoire. La simulation montre que pour une épaisseur d'oxyde mince de 80 et une hauteur de barrière standard aux interfaces de 3 ev, on obtient une fenêtre mémoire de 4,5 V pour une tension de programmation de 15 V ; cette fenêtre mémoire n'étant pas dégradée au bout de 30 ans et les résultats expérimentaux du chapitre III permettant de s'attendre I un seuil d'endurance supérieur à 10 000 cycles d'écriture/effacement. La figure 4-14 donne les limites d'utilisation de ce point en fonction du temps de programmation et de la tension de programmation ; le trait plein indique le lieu des temps et tensions de programmation pour lesquels on a une valeur constante de 4 V de la fenêtre mémoire. L'amélioration des points mémoire à injection du type tunnel Fowler Nordheim passe par une diminution des surfaces, un abaissement des tensions de programmation et une amélioration du seuil d'endurance. Lors de la diminution des surfaces, on estamené, afin de conserver au dispositif ses facultés d'injection de charges, à diminuer les épaisseurs d'oxyde notamment l'épaisseur d'oxyde mince. L'épaisseur limite semble être 60 A car en-dessous de cette valeur, outre les difficultés de reproductibilité de fabrication, l'injection de porteurs par effet tunnel direct pourra avoir lieu, rendant le controle de la charge et la décharge de la grille flottante très difficile. - 209 - De même, on pourrait obtenir un abaissement des tensions de programmation par une diminution de l'épaisseur d'oxyde mince niais la même limite s'impose. C'est pourquoi, il semble prépondérant de s'intéresser à de nouveaux diélectriques pour remplacer l'oxyde mince (Si02). On peut agir ainsi d'une part sur les hauteurs de barriàre et d'autre part sur les densités de défaut de pièges ce qui permet d'améliorer le seuil d'endurance. On citera à ce propos, l'oxynitrure. L'oxynitrure est obtenu par recuit d'oxyde thermique avec de l'ammoniaque, il permet d'obtenir des densités de courant de programmation importantes grâce à l'abaissement de hauteur de barriàre tant à l'interface substrat/óxyde que grille flottante/oxyde ; cela permet de diminuer les tensions et les temps de programmation (par rapport aux oxydes thermiques ce gain est globalement supérieur à 25% [4411). D'autre part, l'oxynitrure comparé au Si02 thermique présente une haute endurance, une forte tenue diélectrique, une faible vitesse de piégeage et une bonne résistance aux radiations [108]. T.h autre type de diélectrique à base de nitrure permet d'améliorer la hauteur de barrière à l'interface substrat/oxyde. Il s'agit d'un isolant à bande interdite graduelle obtenue à partir de nitrure de silicium, auquel on fait subir une oxydation en surface [1091 [110]. On peut aussi citer, en tant que diélectriques présentant de faibles hauteurs de barrière, les diélectriques à base de silicium riche en S1O2 [uil! 10 S 2.0 0 L! 2.1 2.1 1.4 LS 2.2 2.7 2.2 2.5 .-- a LO o ! TOIIXON 0E FIGURE 4-15 g AII(ATII.n Y Evolutiön de la fenêtre mémòire du Flotox de la Figure 4-13 en : fonction de la valeUr d hauteur de barrière et pOur un temps de progranniatlön de 1 MS FBEIW )0 SII V i, LI Li 2.2 2.1 '.4 2.5 LU 2.7 2.2 LU LO o- - g 'q TDUXDI X FIGURE 4-16 : lNJIATI0N SII V Evolution dela fenêtre mémoire du Flotox de la figure 4-13 en fonctiOn de la valeur de hauteur de barrière et pour un temps de prograrnmtìon de lo MS 20 FENETRE 1404018E en V 15 10 1.0 0 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 LB Li LB 1.9 2.0 - _4_ o Cu C') , ,r ID 4, r'. TENSION DE PROGRAMMATION FIGURE 4-17 en V Fenêtre mémoire d'un dspösitif à injection par effet túnnel FowlerNordheim dont les caractéristiques géométriqUes correspondent au Flotòx de la figUre 4-13 mais dont lóxydé mince cörrespond à un oxyde mince sur silicium polycristallin Nous montrons aux figures 4-15 et 4-16 l'influence que peut avoir la hauteur de barrière sur la fenêtre mémoire pour deux valeurs du temps de programmation : 1 ms (figure 4-15) et lo ms (figure 4-16) et pour le dispositif Flotox correspondant à la figure 4-13. Enfin, on notera que l'utilisation d'oxyde thermique obtenu par oxydation de silicium polycristallin permet d'obtenir des valeurs de hauteur de barrière très faibles 2 e.v. ; : elles peuvent varier entre 0,6 et toutefois, il semble très difficile d'obtenir une bonne reproductibilité de la valeur de la hauteur de barrière pour ce type d'oxyde (cela étant dû à la difficulté d'obtention d'une bonne reproductibilité de la croissance des grainsà l'interface Si poly/oxyde). La figure 4-17 présente les fenêtres mémoires que l'on pourrait obtenir avec un tel diélectrique dans le cas du dispositif de la figure 4-13 pour un temps de programmation de 10 ma et des valeurs de tension de programmation inférieures à 10 V. IV.5. CONCLtEION La comparaison des structures HUGHES et FETN (dispositifs à grilles flottantes et à injection par effet tunnel Fowler Nordheim) avec la structure Flotox montre que le dispositif FETNOS est le plus intéressant. Il présente, en effet, pour un grand gain de place des caractéristiques générales équivalentes à celle du Flotox. La structure HUGHES, quant à elle, semble être la moins intéressante, tant du point de vue encombrement, qu'en ce qui concerne les caractéristiques de programmation. La structure Flotox que nous avons utilisée pour la conception du circuit du type "RAN non volatile" a une surface de 730 m2. Toutefois, cette surface peut être diminuée de plus d'un facteur 2 par le passage à des règles de fabrication du type HNOS 2. Au-delà de cette nouvelle surface, une diminution ultérieure semble devoir passer nécessairement par l'utilisation de nouveaux diélectriques, associée à une réduction des règles de dessins standards et tolérances d'alignement ; ces diélectriques présentant de faibles valeurs de hauteur de barrière aux interfaces silicium-isolant et grille flottante-isolant. DEUXIEME PARTIE CHAPITRE I GENERALITES SUR LES CIRCUITS NON VOLATILS - 215 - 1.1 INTRODUCTION Les mémoires non volati 1es actuellement les plus uti tisées sont des mémoires EPROtI ("electrically programmable ROM" ou "mémoire morte programmable électriquement"). Ces mémoires sont par inscriptibles électriquement et généralement effaçabl rayonnement ultra violet. L'apparition des mémoires inscriptibles et effaçables électriquement doit conduire au remplacement progressif des EPROII. En effet l'effacement électrique peut se faire dans le système et de manière beaucoup plus rapide qu'avec un effacement par ultra violet. Les applications de ces mémoires inscriptibles et effaçables électriquement sont nombreuses , distinguera les applications où une faible densité de points mémoire est nécessaire, et celles où une forte densité de points mémoire est nécessaire. Pour ces premières applications on citera : - Les microprocesseurs avec EEPROM, - Le remplacement des mémoires vives CMOS secourues par batterie (circuits de sauvegarde), - Les compteurs non volatils. donne à titre d'exemple un système de tableau de bord d'automobile (voir figure 1.1) pour lequel lors de la mise sous tension, il y a lecture des données inscrites dans la mémoire non volatile (ancien kilométrage, valeurs des constantes d'étalonnage des appareils de mesure, initialisation...). En fonctionnement normal, c'estàdire lorsque te véhicule est en route, la mémoire non volatile n'intervient pas,par contre à la coupure du contact, les données relatives au kilométrage sont stockées dans I'EEPROM. - 216 - s. 'tei lace commande conwnande da( f scheut mémoire kilométrage FIGURE I-1 : affichage (tai vs.*r. ) Système de tableau de bord d'autaobile BLOC I AFFIcHABE FREBL1ENE NENOIRE NON VOLATILE LAVXER 0E 0SWEE u. asas Figure I-2 Synthétiseur de fréquence M $41 «Mu T-411CV Niai F MIMI N14WtMI FIGURE I-3 Schéma bloc d'un microprocesseur avec EEPROM - 217 - Ui autre exemple concerne les synthétiseurs de fréquence. donne à la figure 1.2 le schéma de principe d'un tel système. Les fréquences d'accord souhaitées par l'utilisateur sont stockées dans une mémoire non volati le de manière numérique. Lors du fonctionnement du système, la fréquence choisie par l'utilisateur et préalablement stockée de manière numérique sera traduite en grandeur analogique par un convertisseur digital analogique. Ce signal analogique permet alors l'accord du récepteur sur la fréquence choisie. L'ensemble de ces opérations est piloté par un microprocesseur. Ce dernier exemple met bien en évidence la supériorité de EPROM ce type de mémoire sur les : il est en effet très facile et très rapide si des fréquences d'émissions sont supprimées et d'autres créées, de stocker les nouvelles fréquences à la place des anciennes. La densification des mémoires inscriptibles et effaçables électriquement permettra l'utilisation de ces mémoires dans des systèmes où une grande densité de points mémoire est nécessaire. i citera comme applications cesseurs avec : les EEPRCM standards et des micropro- EEPRI. Cette dernière application a déjà donné lieu à une réalisation. Il s'agit du microprocesseur proposé par SEEQ [*1 1 dont le schéma bloc est donné à la figure I-3. La présence d'une EEPRCM dans un tel système peut permettre des mises à jour essentielles du logiciel, la réalisation d'un programme de sécurité empêchant un utilisateur non autorisé de recopier le programme d'un autre uti lisateur,' et lorsque un tel système est appliqué à la robotique, au contrôle de procédé ou à l'automatique, la présence de I'EEPRI permet une automodification des programmes et paramè- tres lors du changement des conditions opératoires ou lors d'une usure de la machine. Dans le tableau ciaprès nous résumons les différents domaines d'applications pour lesquels des produits ont été réalisés ou envisagés [*2 1. - 218 - DOMAINES D'UTILISATION GRAND PWLIC : EXEMPLES D'UTILISATION - télévision - automobile - compteurs de consommation d'eau, électricité... - régulation de chauffage SERVICES : - TELECOMMUNICATIONS - satellites (possibilité de reprogrammation à distance) annuaires électroniques pour téléphone - SERVICES D'INFORMATIONS - stockage et reprogrammatior, des informations vidéotex - JOURNAUX - mise à jour quotidienne des informations - MAGASINS - terminal de point de vente - stockage et reprogrammation des informations publicitai res INDUSTRIE : - contrôle et mises à jour essentielles des logiciels du système informatique - 219 - Quelque soit le type d'utiLisation, Les circuits non voLatiLs peuvent se regrouper suivant deux types : - Circuits type EEPROM ("Electrically erasabLe programmable read only memory" ou "mémoire morte inscriptible et effaçable é Lectriquement"). - Circuits type NOVRAM ("non volatiL random access memory" ou "mémoire vive non volatile"). _J_SELECTIDN D4 X TRANSISTOR NENOIRE I vcc 8ECTI0N D Y ET LECTURE FIGURE I-4 : Cellule mémoire d'une EEPROM LOSISUE 0E COMNANSE - 9ELECTXON DE DO*lEES OENTREE/SORTI JcE - AUTORIIATION LECTURE MQLIFXCATEUR 0E - L0XJE DEcRXTL - OENTREES/SORTXES EFFA TENI0N DA.IMEJ4TATICN (vccj TSI0W DE PROGRAIØ4ATIØN: VPP - DC00B UL0E - - SELECTEUR DE COLONNES - DE00EUR LIANE FIGURE I-5 : Schéma fonctionnel d'une EEPROM AN NEMOIHE - - i6aa axle - - 221 - 1.2 CIRCUITS DU TYPE EEPROM 1.2.1 GénéraLités Le principe de fonctionnement de L'EEPRCM et son utilisation s'apparentent à celui d'une ROEl. La différence essentielle entre L'EEPROM et la ROM réside dans le fait que l'on peut si on le désire, modifier l'information stockée. C'est donc aussi cette particularité qui différencie l'utili sation de L'EEPROM de celle de la ROM. Cette différence est caractérisée par L'ajout de deux fonctions dans L.'EEPRCM vis à vis de la ROM : l'écriture et l'effacement électrique. Ces fonctions d'écriture et d'effacement consis- HtBflt simplement à modifier la tension de seuil cli transistor par l'un des mécanismes présentés dans la première partie. La cellule de base de I'EEPROM correspond généralement à la cellule mémoire de type PROM : l'élément contenant l'information est accessible par l'intermédiaire d'un tran- sistor série. La figure 1.4 illustre la configuration de cette cellule mémoire. La grille de commande et le choix du transistor série permettent la sélection cli point mémoire lorsque les cellules sont matricées pour constituer un plan mémoire. 1.2.2 Description du fonctionnement Nous décrirons Le fonctionnement des EEPRCM à travers l'exemple d'une mémoire commercialisée 2816, 16K d'INTEL, {*3 : 1' EEPROM [*4 1. Le schéma fonctionnel de cette mémoire est donné à la figure I-5. - 222 - Le plan mémoire contient 128 lignes et 128 colonnes soit 16 384 cellules mémoire. Le décodeur lignes permet la sélection d'une ligne parmi les 128. Le décodeur colonnes permet la sélection de 8 colonnes en même temps, plus une (Ligne de programmation) par l'intermédiaire du circuit sélecteurs cotonnes. Les 8 cetlules ainsi sélectionnées sont reliées aux 8 amplificateurs d'entrée - sortie - 3 états, pour les opérations de : "lecture", "effacement par byte", "écriture d'un byte", "effacement global". La logique de commande assure le contrôle de tous les circuits principaux. Enfin, des amplificateurs d'adresses lignes et cotonnes fournissent des signaux adéquats aux décodeurs. Le plan mémoire est réaLisé de la manière présentée à la figure 1.6 : la cellule de base de la mémoire est constituée d'un transistor mémoire du type Flotox et d'un transistor de sélection, ces cellules sont matricées pour constituer le plan mémoire. La lecture est effectuée en sélectionnant le point mémoire, en appliquant une tension positive (5V) sur la ligne de sélection et sur la grille de commande du transistor mémoire. L'information est récupérée sur la colonne correspondant au point mémoire choisi. Lorsque la charge sur la grille flottante est négative, le transistor mémoire est bloqué, dans le cas contraire il est passant. L'effacement peut être réalisé par byte ou globalement. Il consiste à injecter des électrons sur la grille flottante. - 223 - COLOMME 2 COLOII4E i LIGNE 0E TRANSISTOR 0E SELECTION SELECTION A LIGNE DE TRANSISTOR MEI4OIRE PROGRAMMATION A LIGNE 0E LIGNE 0E PROGRMI4ATI0N Configuration du piaR mémoire d'une EEPROM FIGURE I-6 20 V 0V 20V 0V 0V COLONNE 2 COLOMME i OCLOIGIE 2 COLONNE i 20 V IRNSISTOR DE SELECTI I TRGSIBTOR MEM0IRE avH 201V a EORITURE D'UN 'i" (CHARGE DE L.A GRILLE FLOTTANTE) ECRITURE D'uN 'i" ECRITURE D'UN "O" OECHARGE DE LA GRILLE NTE C CONSERVATION 0E LA CHARGE 0E LAGE) FIGURE I-7 : Mécanismes d'écriture de niveaux logiques "1" et "O" dans les points mémoire - 224 - L'effacement global consiste à appliquer la tension de programmation (20V) sur toutes les lignes de programmation et de sélection, les colonnes étant maintenues à 0v. L'effacement par byte consiste à ne polariser à la tension de programmation que la ligne de programmation et de sélection du byte choisi, toutes les autres lignes étant maintenues à 0v ainsi que toutes les colonnes. L'effacement sélectif par point mémoire ne pouvant pas être réalisé, il est impératif de réaliser une écriture par byte après avoir fait un effacement au préalable. Le principe de l'écriture est le suivant : Q, polarise la ligne de sélection à la tension de programmation et la ligne de programmation à 0V. Q, polarise la source des points mémoires à VCC afin d'éviter une consommation de courant inutile et une perte d'efficacité d'injection de charges, lors du passage de la tension de la grille flottante à une valeur supérieure à la tension de seuil du dispositif vierge. Pour les points mémoires dont on veut décharger la grille flottante (écriture d'un "0") on polarise la colonne correspondante au point mémoire à la tension de programmation. Pour Les autres points mémoires pour lesquels on désire conserver l'état de l'effacement, c'est-à-dire la grille chargée (écriture d'un "1"), on applique 0V sur les colonnes correspondantes. Ces différents mécanismes sont résumés à La figure I 7. - 225 - 1.3 CIRCUITS DU TYPE NOVRAM 1.3.1 Généralités La NOVRAM ou mémoire vive non voLatiLe peutêtre présentée sous L'aspect d'une double mémoire - une mémoire RAM : cLassique, La - une mémoire EEPRI permettant de stocker Le contenu de mémoire RAM, lorsque cela est souhaité et bien entendu de récupérer cette information dans la RAM soit à la remise sous tension de la mémoire, soit à tout moment au gré de l'utilisateur. La figure 1.8 donne le schéma fonctionnel d'un circuit du type NOVRAM. reconnait l'architecture classique d'une mémoire RAM, la seule particularité réside dans Le plan mémoire qui doit réaliser à la fois la fonction RAM et la fonction EEPRI, cela se traduit par des configurations particuLières de cellules mémoires. Ces cellules mémoires se distinguent des cellules mémoires RAM classiques par l'adjonction d'éléments non volatils. L'introduction de ces éléments non volatils a deux implications : - d'une part il est nécessaire, actuellement, Lors d'un fonctionnement non volatiL, d'avoir des tensions supérieures à celles communément utilisées en circuit intégré (ces ten- sions seront appelées "hautes tensions"). - d'autre part l'insertion des éléments non volatils ne doit pas perturber le fonctionnement RAM classique. - 226 - Transfert R4M-EEPROM Mmo,r, EEPROM lic i bat Rappel Sortie donnes 32 Entre colonnesL.00u.t® donneei Adressage colonnes S&lection de circuit Ecritvre autorise, EC4LL STORE FIGURE I-8 : Schéma fonctionnel d'une NOVRAM *voo vss * 1-qn. d. mot FIGURE I-9 : Bstable en technologie monocanal FIGURE I-10 : Bistable en technologie - 227 - Le point essentiel d'une NOVRAM est donc La cellule mémoire, et iL est nécessaire, afin de réaLiser une mémoire vive non volatile, de choisir en premier lieu une cellule mémoire convenable, ainsi q'une technologie appropriée qui autorise l'uti Lisation de "hautes tensions". 1.3.2 Cellules mémoires 1.3.2.1 Principe de base L'éLément de base de la ceLlule sera constitué par la cellule couramment utilisée dans les mémoires vives, c'estàdire parun bistable teL celui représenté à La figure I-9 en technologie canal N ou à la figure I-10 en technologie CMOS. Afin de figer de manière non volatile Le contenu de la RAM statique, on utilise le déséquilibre des noeuds du bistable (que l'on peut accroltre en augmentant par exempLe La tension d'alimentation) pour écrire ou effacer le ou Les éléments non volatils. Le repositionnement de La cellule mémoire (c'estàdire le basculement du bistabLe dans L'état correspondant aux informations inscrites dans Le ou les éléments non volatils) est réalisé en créant le déséquiLibre convenable des noeuds du bistable. Ce déséquilibre peutêtre réalisé soit directement sur les noeuds du bistable, soit sur les branches du bistable qui mènent à ces noeuds. - 228 - LXNE 0E arr FIGURE I- ii : LIGNE DE arr Cellule mémoire non volatile, montage du type "parallèle" LlENE 0E arr LlENE 0E BIT vcc LIGNE DE MOI FIGURE I-12 : Cellule mérncuìre non volatile, montage du type "série - 229 - 1.3.2.2 Présentation de quelques cellules mémoires A - CeLLules à branches déséquilibrées : Deux types de montages sont possibles : - montage de type "parallèle" - montage de type "série" Les figures I-11 et X-12 présentent ce type de montage pour une technologie canal N. L'aspect non volatil est obtenu grâce à deux éléments non volatils (par exemple ii type Flotox) D1 et D2 que l'on assimilera afin de simplifier la description à des interrupteurs commandés. Le montage parallèle est constitué d'une cellule classique à 6 transistors (T1 à T, T et T6) à laquelle viennent s'ajouter les deux interrupteurs commandés D1 et D2 et tors les transis- T5 et T. En fonctionnement normal, la commande C bloque T et T, D1 et D2 n'interviennent donc pas. Avant la coupure de VDD, les interrup- teurs D1 et D2 vont "mémoriser" l'état de la bascule : - Si Q = "O" et Q = "1", D1 prend l'état ouvert, tandis que D2 prend l'état fermé. - Si Q = "1" et Q = "O" , états comp lémentai res. D et D2 prennent les - 230 - La tension d'alimentation VDD peut alors âtre supprimée. D1 et D2 gardant leur état pendant le temps de la coupure. A la remise sous tension, la commande C rend conducteurs les MOS T et T5, mettant en service D1 et D2. Le côté du bistable correspondant à l'interrupteur fermé reste au niveau bas, tandis que l'autre côté suit la montée de la tension VDD. De ce fait, quand VDD atteint sa valeur maximale, le bistable est positionné dans L'état précédent la coupure de VDD. La commande C met alors T5 et T hors service et Le fonctionnement normal reprend. Le montage "série" fonctionne de manière analogue. Les interrupteurs D1 et D2 sont connectés en série dans Les branches du bistable. Lors de La mémorisation, l'interrupteurs situé du c8té où le bistable est à "O" prend l'état ouvert, tandis que l'autre prend L'état fermé. A La remise sous tension, le côté qui comprend l'interrupteur fermé suit VDD, tandis que l'autre, isolé de VDD par l'interrupteur ouvert, reste au niveau bas. Le bistable se reposjtionne donc dans l'état voulu, et Les transistors T5 et T6 courtcircuitent D1 et D2 en fonctionnement normal. - 231 - A partir de ces deux types de montages de nombreuses variantes sont possibles. Il faut aussi noter que ces principes restent vaLables en technologie CMOS. - Exemple de cellule réalisée en technologie Canal N Le schéma de principe d'un premier type de cellule est donné à la figure I-13. [*5:1. Cette cellule est composd'un bistable dont les branches sont légèrement déséquiLibrées. 1h dispositif à grille flottante électriquement programmabLe T5 est placé en parallèle avec un transistor de charge 16 sur l'une des branches du bistable. Le transistor T5 est bloqué lorsque sa grille flottante est chargée négativement. De ce fait, le transistor 16 n'est pas shunté et l'impédance présentée par T, T6 est environ 10 Z plus élevée que l'impédance du transistor T3. Lorsque le transistor T est passant, c'estâdire lorsque sa gri Ile flottante est déchargée ou chargée positivement, le transistor T shunte le transistor 16 et l'impédance présentée par le transistor T environ 10 Z pLus faible que celle de est T3 Le fonctionnement de la cellule est le suivant : - en fonctionnement mémoire vive classique, le déséquilibre de + 10 Z d'une branche cii bistable par rapport à l'autre ne perturbe pas le système. - 232 - - lors de la mise en mémoire non volatile, la tension d'alimentation VDD normalement à 5V passe à une haute valeur de tension (de l'ordre de 20V). Si l'on suppose le noeud NB dans l'état haut et NA dans l'état bas (0V), NB va passer à une haute tension. Ainsi la grille de contr6le de 15 sera à 0V, tandis que ses source et drain seront à une haute tension. De cette manière on chargera positivement la grille flottante. (15 passant). Dans le cas inverse (NA dans l'état haut et NB dans l'état bas), les source et drain de 15 seront à 0V tandis que sa grille de contr6le sera à la "haute tension", ainsi on chargera négativement la grille flottante (T5 bloqué). Lors du repositionnement, si est passant, 16 est shunté et la résistance présentée par T est inférieure â celle présentée par T3 et donc la tension au noeud NB montera plus rapidement que NA, provoquant la conduction de T ; ainsi les cellules retrouveront l'état qui avait été stocké. Si 15 est bloqué, la résistance présentée par T, T est supérieure à celle présentée par T3 et donc la tension sur le noeud NA montera plus rapidement que NB provoquant la conduction de T2 De nombreuses autres cellules réa li- sées en technologie canal N, ont été proposées et reposent sur le principe du déséquilibre des branches cii bistable. [*61 [*71 LIGNE DE BIT LIGNE DE BIT 13 F- 14 15 I T6 TB LIGNE DE MOT FIGURE I-13 : Cellule mémoire non volatile réalisée en technologie canal N vo0 1ET5 -I j T7 is 4 N I Yss FIGURE I-14 Cellule mémoire non volatile réalisée en technologie CMOS et détail du point mémoire - 234 - Exemple de cellule réalisée en technologie CMOS Le schéma de principe d'une cellule réalisée dans cette technologie est présentée à la figure 1-14. [*8]. L'élément non voLatiL. T, T de cette cellule est constitué par deux transistors montés en série et de type canal N et canal P. Ces transistors possèdent une grille flottante commune avec une zone amincie située du côté canal N ainsi qu'une grille de commande commune. A cet élément non volatil on connecte en série deux transistors 1 et T6 de façon à ajuster les résistances équivalentes des différents éléments du circuit est en parallèle avec T : l'ensemble 15, 13 ; et T, 16 est en parallèle avec T. Lors de la lecture le fonctionnement se résume au fonctionnement normal d'un bistable CMOS, et Le déséquilibre introduit par La branche non volatile est réduit par la présence des transistors T5 et 16. Lors de la mise en mémoire non vola- tile, le passage de la tension VDD à une haute tension se répercute sur l'un des noeuds, ainsi l'élément non volati I est polarisé entre grille de contrôle et drain à la haute tension, ce qui permet la charge ou la décharge de La grille flottante. - 235 - Le repositionnement utilise le déséquilibre des branches créé par La présence de L'élément non volatil. Toutefois le système est tel que l'on retrouve l'état complémentaire à l'état stocké sur les noeuds du bistable. De même qu'en technologie canal N, de nombreuses ceLlules ont été déveLoppées en technologies CMOS [*9] [*10]. B - Cellules à noeuds déséqui librés : Nous présentons à la figure I-15 une cellule de ce type réalisée en technologie canal N [*111. L'opération de mise en mémoire s'effectue de la manière suivante : durant la première moitié du cycle de mise en mémoire, l'élément non volatil (dans ce cas un Flotox) est effacé (grille déchargée) en maintenant les lignes CLK et PRO à 0v, et en polarisant la ligne CLR à la tension de programmation VPP. Durant La deuxième moitié du cycle, CLR est ramené à 0V, CLK est à VCC (tension d'alimentation du circuit : 5v), et PRO est amené à la tension de programmation VPP. Le transistor T9 étant bloqué, la haute tension demeure sur le noeud D tant que le transistor T7 ne peut pas conduire. Si le noeud B est à 0V, le transistor T7 est passant et la tension du noeud D chute à 0v, ainsi T5 peut s'écrire (stockage d'électrons sur la grille flottante). LSN( FIGURE I-15 : Cellule mémoire non volatile à noeuds déséquilibrés, réalisée en technologie canal N A j VdcI LB Ic T5 P TI LB M nf 34 p Vss LM FIGURE I-16 : Cellule mémoire non volatfle innovative réalisée en technologie CMOS et détail du point mémoire - 237 - Lors du repositionnement les lignes CLK, PRO et CLR sont polarisées positivement et l'alimentation de La cellule RAM statique passe de 0V à VCC. La cellule mémoire RAM statique est telle qu'elle présente un léger déséquilibre de façon à repositionner plus facilement le noeud A à VCC, et c'est ce qui se passe lorsque le transistor Flotox Te est écrit. Par contre si est effacé, il existe par les polarisations CLK, PRO et CLR une liaison directe entre le noeud B et La tension CLR ; ce système permet de repositionner le noeud B à VCC. s retrouve ainsi la configuration originellement stockée. Bien entendu il existe d'autres cellules mémoires de ce type [*12] et certaines ont été utilisées dans des circuits commercialisés telle la mémoire 1K bit de XICOR (X2201) [*13] [*14]. En technologie CMOS, nous avons proposé une cellule qui présente l'avantage d'être entièrement symétrique [*15]. Cette cellule est présentée à la figure I-16. En mode écriture, l'état de La cellule est imposé par la présence d'une tension O ou 5V sur la ligne de bit LB et le complément de cette tension sur la ligne de bit complémentaire 1.9* transmise aux noeuds du bistable par la mise en conduction des transistors T, et T, commandés par la ligne de mot LM. - 238 - Lh état donné étant mis en mémoire, il peut être lu également par mise en conduction des transistors T7 et T, à partir de la ligne de mot UI, les lignes de bit LB et LB* transmettant alors les niveaux des sorties Q et R donc l'état de la bascule. Pour effectuer une sauvegarde de L'état de la bascule, on fait passer temporairement (pendant lOms) la tension VDD à une valeur élevée VH, de l'ordre de 20V. Ce passage de VDD à 20v peutêtre effectué soit automatiquement Lors de La détection d'une coupure de courant, soit systématiquement à chaque changement d'état de la bascule (pour un compteur par exemple), soit sous l'eff et d'un ordre de sauvegarde émis volontairement. Si la sortie Q était au niveau bas, et la sortie R au niveau haut, on voit qu'il apparaft 20V sur la grille de commande GC et GV sur la source cki transistor T6 Ce dernier est rendu conducteur tandis que le transistor T (à canal P) est bloqué. the injection d'électrons a Lieu dans la grille flottante à travers la zone isolante amincie 34. La grille se charge négativement et modifie la tension de seuil apparente (vue de La grille de commande) des transistors T et T6 : La tension de seuil du premier diminue de quelques volts, celle du second augmente de quelques volts. Pour une même tension appliquée par la suite sur la grille de commande, le transistor T présentera une résistance interne plus faible que le transistor 16. - 239 - Dans ces conditions, lorsqu'on voudra repositionner la bascule pour retrouver l'information sauvegardée, par exemple lors du rétablissement de l'alimentation, on s'arrangera pour que VDD passe de O à 5v, les transistors T et T étant bloqués pour isoler la bascule des lignes de bit. Cette variation de tension est transmise par la capacité C au point M. Entre Le point M et la borne d'alimentation B, on trouve l'équivalent de deux ponts diviseurs, l'un constitué par les transistors 15 et T, l'autre par Les transistors T et T et 13 Les transistors 13 sont identiques et au départ présentent des résistances a priori équivalentes. Mais le transistor T est plus conducteur que Le transistor T. Le potentiel du point R monte donc au départ plus vite que celui du point Q. Cette dissymétrie initiale suffit à faire basculer franchement la bascule dans un état correspondant à la sortie Q à VSS (0V) et la sortie R à VDD. Qi remarque que le repositionnement correspond bien à l'état initial avant sauvegarde, et non à L'état inversé. Si au contraire on était parti d'un état initial où la sortie R est à 0V et la sortie Q à SV, Le passage de VDD à VH = 20V provoque une différence de potentiel de 20V entre grille de commande GC et source du transistor à canal n T6 dans un sens tendant à expulser les électrons de la grille flottante â travers la couche isolante amincie. Cette expulsion charge positivement la griLle flottante de sorte que la tension de seuil apparente du transistor à canal P T celle du transistor augmente et canal N 16 diminue. Pour une même tension appliquée sur la grille de commande GC, le transistor 16 présentera une plus faible résistance interne que le transistor T. - 240 - Lorsqu'on repositjonne La bascule en faisant passer VDD de O à 5v, la variation de tension VDD est transmise par la capacité C au point M. Dans tes ponts diviseurs constjtués entre le point M et la borne B par les transistors T et 14 d'une part, 16 et 13 d'autre part, on voit qu'initialement T3 et 14 présentent des résistances sensiblement identiques, tandis que T a une résistance beaucoup plus faible que T5 Ce déséquiLibre initial porte ta sortie Q à un potentiel plus élevé que la sortie R et suf f it à faire basculer franchement La bascule bistable dans un état où la sortie Q est à VDD et la sortie R à VSS, ce qui correspond bien à l'état initial qu'on voulait sauvegarder. - 241 - 1.4 CONCLUSION Les produits non voLatils peuvent4tre subdivisés suivant deux classes de circuits : - les mémoires mortes inscriptibles et effaçables électriquement (E ERR 0M) - Les mémoires vives non volatiLes (NOVRAM) Le domaine d'application de ces circuits est très étendu (compteurs non voLatils, remplacement des EPROM, microprocesseurs avec EEPROM...) et certains produits à base d'EEPR1 peuvent euxmêmes donner lieu à de nombreuses applications tel par exemple un réseau Logique programmable électriquement proposé par IBM [*161. Malgré La diversité et les architectures différentes des produits, la caractéristique essentielle des mémoires non volatiles est constituée par le point mémoire Luimême en ce qui concerne les EEPRCM et ce point mémoire intégré dans une cellule mémoire pour Les circuits du type NOVRAMO C'est donc Le choix du point mémoire ou de l'ensemble point mémoire et cellule mémoire qui fera l'originalité d'une mémoire non volatile. Bien que ce choix ait des implications directes pour l'ensemble du circuit : choix d'une technologie, tension de programmation extérieure ou générée sur la puce, caissons d'isolement, on retrouve dans Les mémoires non volatiles (hormis pour Le plan mémoire et les décodeurs) Les aspects classiques de la circuiterie des mémoires de type ROM ou RAM. - 242 - L'évolution des circuits cii type EEPRI ou NOVRAM dépend donc directement et uniquement de l'évolution des points mémoires et de la technologie liée à leurs fabrication et utilisation. Actuellement la tendance est telle que l'on délaisse les points mémoires cii type MNOS (notamment à cause des problèmes liés aux difficultés de fabrication, aux rendements de production, et aux difficultés d'utilisation) au profit des points mémoires à grille flottante. L'orientation vers des diminutions de consommation f avo rise le développement des dispositifs à injection par effet tunnel cii type Fouler Nordheim. Parallèlement l'utilisation de diélectrj- ques autres que le nitrure ou le dioxyde de silicium permet d'abaisser les tensions de programmation et de diminuer les problèmes de dégradation liés à la lecture. Dans le tableau suivant sont résumées les caractéristiques principales de quelques produits EEPRCM ou NOVRAM actuels. CONSO. TENSION TENSION TEMPS CONSO. TAILLE SURFACE TEMPS DYNAMIQUE RETENTION ENDURANCE STATIQUE PROG. DE PROG. ALIM. D'ACCES DENOMINATION ORGANISATION TECHNOLOGIE CELLULE PUCE MEMOIRE lOms 60mW 250mW - - lOms - - - - * 2K X 8 SEEQ 52 B 13 16K canal N,3m 400iim2 200ns 5V - 5V P.M. Flotox à oxynitru- [*17] générée sur puce re * 2K X 8 XICOR X 2816 16K canal N,5im P.M. 3 poly - - - - [*18 1 2K X 8 INTEL 2817 16K 2816 canal N P.M. Flotox générée sur puce 250ns SV 22V ext. 10/20 séquen ceur in 300mW 900mW 10 ans 10cyc Les ms terne [*19] INTEL 2818 2K X 8 canal N 1,5im P.M. Flotox 2K X 8 canal N 3,5Lm P.M. Flotox 4K X 8 canal N,4m [*201 NS *MNC 2816 16K [*21 - 270iim2 15mm2 - 17,2mm2 150ns 5V 21v générée sur puce lOms 75mW 450mW 10 ans 10cycles 200ns 5V 21V générée sur puce lOms 50mw 350mW > 10 ans l05cycles 300ns 5V 10/ générée sur puce lOOms 150mW 450mW 10 ans 10cyc les 1 NCR 32K [*221 P.M. type MNOS 241iim2 27mm2 - TAILLE DENOMINATION ORGANISATION TECHNOLOGIE CELLULE SURFACE TEMPS TENSION TENSION TEMPS CONSO. CONSO. PUCE D'ACCES ALIM. DE PROG. PROG. STATIQUE DYNAMIQUE RETENTION ENDURANCE MEMOIR E MOTOROLA *M.C.N 2832 32K 4K X 8 canal N,3itm 2óOtm2 20,6mm2 9Ons 5V 167im2 33,7mm2 - 5V 200ns 5V P.M. Fetmos lOms 60mW 310mW - lO5cycles 10/ lOOms 50mW 750mw 10 ans 1OcycLes 2Oms générée temps sur puce de repositio ne 250mW 500mW 10 ans l04cyc les 160mw 300mW 1 an lOcycles 21v externe [* 23] IM1OS *IM 3630 8K X 8 64t( [*24J canal N,3pm P.M. type MNOS - (nitrox) isolement caisson P ** INTEL 512 X 8 4K HMOS i l764im2 P.M. Flotox 18,67 mm2 [*25 1 - ment 1500 ns ** NCR 8K [*26] .B. : . 1K X 8 canal N,4m P.M. : MNOS isolement caisson 2l96pni2 31mm2 300ns 5V + 22V externes lOms l'ensemble des produits présentés sont du type EEPROM à I 'exception des produits "**" du type NOVRAM. les EEPROM commercialisées sont notées par une astérisque P.M. signifie point mémoire non volatil. le classement du tableau est fait par ordre croissant des capaci tées mémoires, on notera la présence de mémoires 32K et 64K utilisant des dispositifs MNOS. CHAPITRE PRESENTATION DU CIRCUIT NOVRAM CHOIX DES CELLULES MEMOIRES ET CHOIX DE LA TECHNOLOGIE 246 - - 11.1 INTRODUCTION Le but de Ltétude qui a été menée est de démontrer La faisabilité d'un circuit RAM non voLatiL, utilisant des points mémoires cii type Flotox. Cette étude devant être faite sur une matrice de petite capacité (256 bits) dont les caractéristiques essentiel-les envisagées sont Les suivantes - capacité : 256 bits - organisation : 64 mots de 4 bits - tenus d'accès en lecture : 250ns consommation : 100mW temps de prise en mémoire : 1 à lOms - temps de repositionnement à 2is i : - tension d'alimentation : 5V + 10 % - températ1e de fonctionnement - rétention non aLimentée : - tension de programmation : : 00 > 5 ans ' 20V - 70°C : - 247 - \/\rt/\\!/\/ A1]RESSAGE LIGNES Li L2 ci L3 L4 L vCC E o C G o I o E Q U E C.S. U )LE. D 1/2 PLAN 1/2 PLAN E L. XEI4OIRE I MENOIRE C G o N M E M A MISE EN MENOIRE H MASSE u /64 E REPOSITIONt494EuT C64 CIRCUIT E/S FIGURE 2-1 : CIRCUIT E/S Organisation générale du circuit "NOVRAM" - 248 - 11.2 ORGANISATION GENERALE DU CIRCUIT Le circuit est organisé en 64 mots de 4 bits, le schéma synoptique de l'ensembLe pLan mémoire et périphériques est donné à La figure 2-1 [*27]. Le plan mémoire est réparti en 64 lignes et 4 colonnes. Cette configuration est acceptable étant donné le faible nombre de points mémoires, et elle présente l'avantage de supprimer l'utilisation d'un décodeur colonne. Il sera par contre nécessaire d'avoir un décodeur ligne qui sélectionne i ligne parmi 64, on aura donc 6 entrées d'adresse pour ce décodeur. Les amplificateurs d'entrée I sortie fournissent les signaux adéquats pour le circuit d'entrée / sortie et la sortie des données0 La logique de commande assure le contrôle des circuits d'entrée et de sortie, elle commande aussi tous les circuits principaux pour chacun des modes de fonctionnement : mise en mémoire, repositionnement, lecture. L'utilisation d'une même entrée pour la tension d'alimentation et la tension de mise en mémoire non volatile, permet de s'affranchir de la commande mise en mémoire, et par conséquent cela permet d'utiliser un boitier 16 broches pour tout le circuit. (Ce circuit étant un circuit test, la préférence a été donné , dans un but simplificateur, à une tension de programmation externe). - 249 11.3 CHOIX DES CELLLLES MEMOIRES 11.3.1 Concept de dispositif Flotox isolé Nous avons vu qu'une faible tension appliquée sur le drain ou la grille de contrôle d'un dispositif Flotox, pouvait provoquer une dégradation de La charge stockée sur la grille flottante. Dans une cellule mémoire cii type NOVRAM lors cii fonctionnement RAM classique, un des noeuds du bistable est toujours à 5v. Si donc le drain ou la grille de contrôle cii dispositif non volatil sont reliés à ce noeud, une dégradation de la charge stockée est possible. Gi appellera un "Flotox isolé" un dispositif f lotox pour lequel ce mécanisme ne peut pas de produire. G obtient des "Flotox isolés" à L'aide de transistor série côté drain et sur La grille de contrôle. Ce système alourdit La structure d'un point de vue encombrement et d'autre part pose Les problèmes liés au transistor série pour la transmission de la haute tension nécessaire à la programmation. IL n'existe donc pas de solutions idéales et étant donné que la dégradation qui apparaft sur un FLotox non isolé permet (d'après les simulations du fonctionnement d'un dispositif non volatil Flotox ayant les caractéristiques cii dispositif utilisé dans le circuit) d'avoir au bout de 30 ans une fenêtre de 5v, celleci est tout à fait suffisante pour repositionner La bascule. Nous utiliserons donc des "Flotox non isolés". - 250 11.3.2 Présentation et description des cellules choisies 11.3.2.1 Repositionnement statique Les celLules présentées dans ce paragraphe sont réalisées en technoLogie canal N. ELles peuvent cependant être réalisées en technologie CMOS en changeant L'élément de base de la cellule, c'estàdire le bistable en technologie CMOS. La cellule présentée à La figure 2-2 est constituée d'un bistable qui permet le fonctionnement en RAM statique : 12 et T sont des MOS enrichis, 19 et 110 sont Les transistors d'accès aux ligne de bits. Pour assurer la fonction de mémoire non volatile, on adjoint à chacune des branches cii bistable, en parallèle avec T1 (respectivement 13), un élément cii type Flotox T (respectivement T) en série avec un transistor d'accès 17 (respectivement Te). Les drains et grilles des tranle drain de T (res- sistors Flotox sont croisés : pectivement T) est relié à la grille de T6 (res- pectivement T) ; on assure ainsi la symétrie de l'ensemble et Le bon fonctionnement de La cellule. En fonctionnement RAM statique les tran- sistors 17 et T, sont bloqués, permettant ainsi un fonctionnement classique du bistable. Lorsqu'on veut mémoriser de manière non volatile l'état du bistable, on applique une tension de 20V sur la ligne VDD, Les transistors T7 et T, étant maintenus bloqués. Le noeud du bistable qui "voyait1' 5V en fonctionnement RAM, voit maintenant 20V tandis que L'autre noeud demeure 0V ; ainsi à le Flotox situé du côté de l'état haut aura son drain polarisé à 20v et sa grille à 0V. - 251 - TB T.IO FIGURE 2-2 FIGURE 2-3 : : Cellule mémoire non volatile symértrique à repjtionnement statique Cellule mémoire (non volatile symétrique à repositionnement statique) simplifiée FIGURE 2-4 : Cellule mémoire non volatile disymétrique à - 252 - Cette polarisation va provoquer Le le départ d'éLectrons de La grille flottante vers drain et permettra ainsi au transistor Flotox d'avoir un seuil "bas" (tension de seuil négative). Le Flotox situé du côté de l'état bas, quant à lui, aura son drain polarisé à O et sa grille à 20v. La grille flottante collectera aLors des électrons et le transistor Flotox aura ainsi un seuil "haut" (tension de seuiL positive) Lorsqu'à un moment donné on voudra récu pérer l'information stockée dans les transistors Flotox, il suffira de rendre les transistors d'ac-' cès T7 et T8 passants, la ligne d'alimentation VDD passant de O â 5V après avoir été préalablement annulée. Le FLotox ayant le seuil "bas" se comportera comme un shunt du transistor déplété situé en parallèle, tandis que L'autre FLotox restera bloqué. La tension au noeud situé ai c6té "shunté" va donc suivre la tension d'alimentation tandis que l'autre restera à 0V. G-i retrouvera ainsi un état haut du côté du transistor Flotox de seuil bas et un état bas du côté du transistor Flotox de seuil haut. On restitue donc, ainsi, l'exacte information stockée dans les 2 transistors Flotox. Le circuit de La figure 2-3 est une variante de la figure 2-2 : on a supprimé le tran- sistor d'accès de l'un des transistors Flotox. Son fonctionnement est en tous points semblable celui du circuit de la figure 2-2. à - 253 Cependant, et c'est là Le défaut du circuit, Lors d'un stockage de l'inforifiation, il y aura un moment où les Flotox ne seront plus dans un état stable : bloqué ou passant mais dans un état intermédiaire qui autorisera Le passage d'un courant entre la ligne d'alimentation et la masse, provoquant ainsi une consommation que l'on évite dans le circuit de la figure 2-2. Cette consommation étant toutefois Limitée à la consommation déterminée par les transistors déplétés de charge. En outre le risque de destruction de l'état du bistable est assez grand pendant la phase de mémorisation. En contre partie, ce type de circuit, tout en conservant une bonne symétrie permet de gagner un peu de place (un transistor par cellule). Le circuit représenté à la figure 2-4 est un montage dissymétrique. Les avantages en gain de place par rapport au circuit de la figure 2-2 sont évidents : une seule ligne de bit et donc un seul transistor d'accès, un seul transis- tor Flotox avec un unique transistor d'accès. Toutefois l'inconvénient de ce montage est dû à sa dissymétrie qui peut entra1ner des difficultés de repositjonnement en fonctionnement non volatil. 11.3.2.2 Repositjonnement dynamique Contrairement aux cellules à repositionnement statique où le repositionnement se fait par l'intermédiaire d'un MOS interrupteur en série avec le transistor Flotox, le repositionnement dynamique se fait par l'intermédiaire d'une capacité en série avec le transistor Flotox.[*281 CAPACITE CAPACITE LB FI.OTOX LN Cellule mémoire non volatile symétrique à repositionnement dynamique FIGURE 2-5 FIGURE 2-6 : Cellule mémoire (non volatile symétrique à repositionnenient dynamique ) simplifiée - 255 - Les schémas électriques des cellules (figures 2-5, 2-6, 2-7) sont tout à fait semblables à ceux des figures (2-2, 2-3, 2-4). La seule différence réside dans le remplacement des transistors d'accès en série avec les transistors Flotox par des capacités. Pour les circuits des figures 2-5 et 2-6 on voit que la différence des constantes de temps Ron C et Roff C, où Ron correspond au Flotox passant et Rof f au f lotox bloqué doit suffire pour repositionrier le système pour une valeur convena- ble de la capacité C Dans le cas de la figure 2-7, outre la nécessité du bon fonctionnement en mode dissymé- trique du système, il faut que la constante de temps liée au transistor de charge de la bascule soit inférieure au temps de charge de la capacité en série avec le transistor Flotox, lorsque ce dernier est bloqué. IL est nécessaire d'avoir la situation inverse Lorsque Le Flotox est passant. (h autre type de cellule à reposition- nement c'namique est celui correspondant à la figure I-16 (1er chapitre - 2ème partie) et dont la présentation a été faite dans le premier chapi- tre de la deuxième partie. 11.3.2.3 Cellules choisies Comme nous le verrons, le choix de La technologie ayant été fixé en CMOS, c'est dans cette technologie que seront réalisées les cellules choisies. Cellule mémoThe non volatile dissymétrique à repositionnement FIGURE 2-7 dynamique JtAImE COANDE 'La LB -I- Vsa FIGURE 2-8 : Li4 Cellule mémoire non volatile en technologie CMOS et à repos i ti onnement statique - 257 - La première cellule choisie est présentée à la figure 2-8. Cette cellule bien que composée de 10 transistors dont deux non volatils et d'une ligne de commande nécessaire au repositionnement, présente l'avantage d'être entièrement symétrique tant du point de vue fonctionnement RAM classique que du fonctionnement non volatil. D'autre part les éléments non volatils ne perturbent eri aucune manière (grâce à la ligne de com- mande) le fonctionnement RAM statique. Le fonctionnement de cette cellule est fiable et son repositionnement est statique. La deuxième cellule choisie est présentée à la figure 2-9. Cette cellule est elLe aussi entièrement symétrique. La présence de la capacité commune permet un grand gain de place par rapport à la cellule précédente. Son seul inconvénient est de pouvoir laisser passer un courant entre Les noeuds du bistable lors de La mise en mémoire non volatile. Bien que cette conduction corresponde à un état transitoire du système, on élimine totalement cet écueil par une variante de cette cellule présentée à la figure 2-10 utilisant un dédoublement de la capacité. Deux capacités reliées entre la ligne d'alimentation et une zone diffusée de chaque élément non volatil, ces zones diffusées n'étant alors plus connectées entre elles. Cette cellule correspond à tion choisie. la 3ème solu- _ LB LB Vss FIGURE 2-9 : Cellule mémoire non volatile en technologie CMOS et à repos i tionnement dynamique LB Vss Ltl -j-J-'---4 FIGURE 2-10 : Cellule mémoire non volatile en technologie CMOS et à repositionnement dynamique - 259 II.A CHOIX ET DESCRIPTION DE LA TECHNOLOGIE 11.4.1 Choix de la technologie La comparaison de la technologie CMOS par rapport à la technologie canal N fait apparaÇtre un double avantage de la technologie CMOS : - faible consommation cii circuit, sensibilité de la cellule mémoire qui lors du reposition- nement est supérieure à celle d'une cellule canal N enrichie déplétée, L'inconvénient majeur de cette technologie est qu'elle ne permet pas d'avoir une polarisation di substrat favorable pour éviter le perçage en haute tension. Toute- fois en technologie CMOS on s'affranchit di problème de perçage par des prof ils d'implantation appropriés dans le canal. Outre ces avantages, la technologie CMOS doit permettre une compatibilité des circuits non volatils avec certains types de produits tels Les microprocesseurs réalisés en CMOS. Pour ces diverses raisons, La technologie CMOS a été retenue. 11.4.2 Description de la technologie [*291 Le point mémoire Flotox réclame en programmation une haute tension de 20V. Cette "haute tension" doit se retrouver sur environ 10 Z des transistors des circuits périphériques. - 260 - La présence de cette haute tension nécessite que : - toutes les diodes tiennent au moins 22v (N+P, P+N, caisson, sous oxyde épais ou mince...). C'est pourquoi La double implantation phosphore et arsenic faible profondeur des jonctions canal N basse tension est remplacée en haute tension par une implantation phosphore à 0,óiim de profondeur. - Les tensions de seuils de MOS parasites (oxyde épais) se situent au dessus de 22V (courant de fuite de quelques monoampé res). D'autre part IL est nécessaire que : les transistors haute tension ne percent pas sous 20V pour une longueur de canal dessinée de 51.Lm. - les transistors périphériques ne percent pas sous 5,5V pour une longueur de canal dessinée de 3,5iim. Les principaux paramètres technologiques sont les suivants : - substrat de départ : type P - caisson de type N : - dopage : 14-22 ecm : 100K e.v. 2 1012 cm' - profondeur : 4 à 5 um - 261 - profondeur des jonctions basse tension : : double implantation : phosphore Ipim - arsenic 0,3iim haute tension : implantation phosphore 0,óitm = O,5um - oxyde de grille : épaisseur 600 à 700 - X oxyde de chanp (valeur finie) : épaisseur 11Am oxyde interpoly : épaisseur 500 à 800 X oxyde épais (valeur finie) : épaisseur 8000 X épaisseur poly i : 5000 X épaisseur poly 2 : 5000 X Les principales étapes technologiques sont résumées dans les pages suivantes (figure 2-11) Les principaux paramètres électriques sont les suivants : - tension de seuil des transistors : de type canal N : VTN = 0,8 + 0,2V de type canal P : VIP = 0,8 + 0,2V - FIGURE 2-11 : 262 - Principales étapes technologiues RESINE - Implantation des caissons N N p NITRUflE RESINE NITRURE S102 Dépôt nitrure N - Gravure nitrure p T - Implantation ionique N d'isolement caisson - Implantation ionique P d' isolement substrat - Oxydation de champ - Attaque nitrure et oxyde - Ajustement des tensions de seuil VTN Vf - 263 - - Oxydation de grille - Implantation N++ connexions et croisements p f OUVERTURE FLOTOX - Ouverture zone mince Flotox - Oxydation fine Flotox Ouverture des précontacts - Dépôt du silicium polycristallin - Gravure du silìciun polycri stal lin - Implantation ionique pH drains sources P ++ - Implantation ionique N drains sources N - Oxydation entre poly i et poly 2 - Dépôt du silicium poly 2 - Gravure du siliciun poly 2 - Dépôt de l'oxyde intermédiair - Ouverture des contacts ALUMINIUM - Dépôt de l'aluminium - Gravure de l'aluminium - Passivation - Gravure oxyde de passivation - 265 - - effet de substrat : transistor de type canal N pour L = 3,5tm KBN = 0,6 si KBN = 0,25 si pour L = 5iim V < iV VBSI> 1V si KBN = 0,35 si KBN = 0,7 IV iV transistor de type canal P pour L = 3,5iim pour L 5iim KBP = 0,7 = 0,8 - résistances des couches : R P+ : 1202I Ra Mf : Silicium polycristallin : 18 à 30/a - dimensions électriques des canaux : transistor de type canal N LEN = (LDN - 1,2) + 0,5 en tm ZEN = (ZDN - 1,5) + 0,5 en m - 266 - transistor de type canal P LEP = (LDP - 0,9) + 0,5 en im ZEP = (ZDP - 1,8) + 0,5 en im - mobi lités : = 600 à 700 cm2 / Vs tP = 250 à 280 cm2 / Vs Nous noterons enfin quelques points particuliers de cette technologie dont les impacts sur l'implantation des circuits est important : - Les croisements de silicium polycristallin : poly 2 avec le silicium polycristallin : poly 1 sont interdits en 20V mais autorisés en 5v, le débordement du poly 1 au delà du poly 2 est autorisé, - les contacts sur poLy 2 lorsque ce dernier est pLacé audessus cii poLy 1 sont interdits. - 267 11.5 PRINCIPALES REGLES DE DESSIN La tolérance d'alignement entre deux niveaux est de + l,5Rm. Les règles essentielles sont les suivantes : - LOCOS largeur minimale 4tm espacement minimal 4iim distance minimale entre N4 et P+ de part 13Mm(V 5,5V) et d'autre d'un caisson l6iim(V> 5,5V) GRILLE Largeur minimale 3,5jim 5 espacement minimaL - OUVERTLRES DE CONTACT - ALLZlINIlJ' im 5,5V V V> 5,5V 4,5itm 3 x 3iam largeur minimale 4iim espacement minimal 5j.tm (L 12im) 6im (L> l2im) Les règles sont relâchées pour Les composants soumis la haute tension de programmation. - 268 - 11.6 CONCLUSION Le circuit RAM non volatil de 256 bits présenté dans ce chapitre est organisé en 64 mots de 4 bits. Le circuit (figure 2-1) comporte un plan mémoire, un décodeur ligne, un circuit d'entrée/sortie et une logique de commande. L'absence de décodeur colonnes est dOe à la disposition du plan mémoire en 64 lignes et 4 colonnes. La réalisation d'un tel circuit nécessite le choix de cellules mémoires convenables. Notre choix a été porté sur les cellules présentées par les figures 2-8, 2-9 et 2-10. Elles présentent toutes l'avantage d'être entièrement symétriques en f onctionnement RAM et d'une bonne fiabilité de principe en fonctionnement non volatil. Les deux dernieres cellules présentent l'avan-' tage sur la première d'être moins encombrantes. La technologie choisie pour réaliser un tel circuit est le CMOS caisson N aitre la faible consommation de la circuiterie CMOS, cette NOVRAM 256 bits réalisée en CMOS constitue un circuit test pour la réaLisation de produits plus complexes élaborés en technologie CMOS. Le choix du substrat P (et donc du caisson N) est lié essentiellement à deux points : compatibilité de ce type de circuit avec des circuits réalisés en technologie monocanal (canal N), faible valeur du coefficient d'effet de substrat (substrat P) et qui permet donc de réaliser sur la puce des multiplieurs de tension. Cette technologie doit être adaptée aux besoins non volatils, en particulier la "haute tension" (20v). Cela nécessite principalement une bonne tenue des diodes en tension au delà de la haute tension, ainsi que des tensions de seuil des MOS parasites supérieures à cette haute tension. - 269 - Les principales étapes de fabrication sont résumées par la figure 2-11. Enfin, les règles de dessin sont du type HC1N (3,4gm) pour la circuiterje périphérique non soumise à la haute tension, et sont plus larges pour le plan mémoire et les parties soumises à la haute tension (5i.im). CHAP I TRE III DESCRIPTION DU CIRCUIT NOVRAM 111.1 INTRODUCTION Le circuit présenté dans ce chapitre est une mémoire RAM statique non volatile réalisée en technologie CMOS caisson Les parties constitutives de ce circuit sont les suivantes N. - système d'écriture - lecture (amplificateur) - circuit d'entrées! sorties - décodeur lignes logique de commande (sélection de puce - 3ème état) La simulation du fonctionnement de ce circuit a été réalisée sur la base de 256 bits avec les cellules représentées aux figures 3-1 et 3-2 et à l'aide du programme AZTEC. Par contre l'implantation, dont on donnera un bref descriptif en fin de ce chapitre, a été ramenée pour des raisons de gain de place et économiques à l'implantation d'un circuit test de type NOVRAM comportant trois cellules différentes. - LB 272 - COMMANDE J- COMMANDE vcc L P 5/6 p N 17/8 P 5/8 5/ p 5/6 5/8 N 17/6 N 28/6 N 26/6 vss FIGURE 3-1 FIGURE 3-2 : 5/ L14 Cellule mémoire iitflìsée dans la conception du circuit "NOVRAW Cellule mémoire à repositionnement dynamique utilisée dans la conception du circuit "NOVRAM" 111.2 DESCRIPTION DES ELEMENTS COITIT1ffIFS DU CIRCUIT 111.2.1 Système d'écriture - lecture Ce circuit est représenté à la figure 3-3. En absence de fonctionnement écriture ou lecture, la présence des ?4DS 9 et 10 permet de polariser les lignes de bits à une tension déterminée. Cette tension est imposée par la tension appliquée aux grilles des IVS cette tension est elle-même déterminée par le 9 et 10 ; diviseur de tension constitué par des ÌIS 29 et 30. Si cette tension est appelée VDIV, les lignes de bits seront polarisées à VDIV - VTN où VTN est la tension de seuil des ?S canaux N. L'ensemble des MOS 9 - 10 - 29 - 30 constitue le circuit de précharge des lignes de bits. En mode d'écriture une cellule est sélectionnée par l'intermédiaire du décodeur lignes ; la ligne de mot monte à 5V et pert de relier les noeuds de la cellule mémoire aux lignes de bits ; d'autre part les MOS 11 et 12 sont rendus passants par l'intermédiaire de la commande E/L. Les lignes de bits sont alors déséquilibrées suivant les états des noeuds C et D. (notons que durant cette opération d'écriture, la sortie du circuit d'entrée sortie est en état de haute impédance). Le déséquilibre des lignes de bits permet alors de faire basculer la cellule mémoire et donc d'écrire. 274 LB LB L14i CELLULE i N LMt cl I I 129 p vcc 130 N 14 50/4 VCC' 4/io TDfl IN liS 32/4P f00/4 120 J N1 40/4 N L_...VCC f00/4 E VERS BUFFER E/S VERS BUFFER E/S ElL lii 50/4 C eren VERS BUvrLn FIGURE 3-3 Ti2 J e In Système d'Ecrjture-Lecture ¿'D VERS BUFFER EIS - 275 - En mode lecture les 1YS 11 et 12 sont bloqués grâce au 0V de commande appliqué sur leur grille. Si une cellule est alors adressée par l'intermédiaire du décodeur lignes et de la ligne de mot correspondante, l'état du bistable de la cellule mémoire aura tendance à faire monter la tension d'une ligne de bit et réciproquement de faire descendre l'autre ligne de bit. Lors de cette opération, il faut noter que les états du bistable ne seront pas détruits si les lignes de bits sont préchargées à une valeur suffisante. Pour cela il est nécessaire entre deux opérations écriture - lecture ou lecture - lecture, de laisser un temps nécessaire à la précharge des lignes de bits (dans le cas de notre circuit, ce temps est de 5Ons). Entre deux lectures de cellules différentes, ce temps de retard est automatiquement introduit par le décodeur ligne. Le déséquilibre entre les lignes de bits est accentué par un système amplificateur constitué des Ì4DS 19 et 21 pour une ligne de bit et 20 - 22 pour l'autre ligne de bit. Une des diffusions du ÌS 19 (respectivement 20) est reliée à une ligne de bit, l'autre diffusion est reliéeà une diffusion du MOS 21 (respectivement du MOS 22). L'autre diffusion du MOS 21 (respectivement 22) est reliée à la tension d'alimentation VCC. Les MUS 21 et 22 sont des transistors canaux P dont les grilles sont reliées à la masse. La diffusion commune des MUS 19 et 21 (respectivement 20-22) passera à la tension VCC si le MUS 19 (respectivement 20) est bloqué puisque le MUS 21 (respectivement 22) est toujours passant. - 276 - Les grilles des transistors 19 et 20 sont polarisées à la tension VDIV à l'aide du diviseur de tension (MUS 29 - MUS 30) et les lignes de bits sont normalement à V1v - VT (tension de précharge). Si donc, sur une ligne de bit la tension est supérieure ou égale à VDIV - VT, le transistor 19 (ou 20) correspondant à cette ligne de bit reste bloqué ; par contre il devient passant si la tension de la ligne de bit est inférieure à VDIV - VT. Les transistors 21 et 22 sont dimensionnés vis à vis des MOS 19 et 20 de façon à ce que la chute de tension à travers eux soit importante, et que l'on retrouve sur la zone diffusée commune à 19 et 21 (ou 20 et 22), la tension de la ligne de bit, c'est-à-dire une tension inférieure à (VDIV - VT). Ainsi sur les grilles des transistors 15 et 16 on a une tension VCC tant que les lignes de bits sont préchargées, et dans le cas où une ligne de bit descend légèrement en dessous de la tension de précharge, on a alors sur l'une des grilles une tension inférieure à la tension de précharge tandis que sur l'autre on garde VCC. Donc avec une tension de précharge de l'ordre de 2,8V pour un décalage de quelques centaines de milivolts sur les lignes de bits, on obtient un décalage de 2,2V sur les grilles des transistors 15 et 16. Ces transistors 15 et 16 constituent des charges à résistances variables pour le bistable constitué par les transistors MUS 15 - 16 - 17 - 18. La variation de la tension grille des transistors 15 ou 16 permet de faire basculer ce bistable dans un état représentatif de la lecture. Ces données disponibles sur les sorties E et F sont acheminées vers le circuit d'entrées! sorties. - 277 - A la figure 3-4 sont représentées dans le cas "typique" les variations de tension sur les lignes de bits dûes à l'écriture au cours de deux écritures consécutives - une première écriture débutant à 9Ons une deuxième écriture débutant à l9Ons la non linéarité des courbes est dûe aux légers déséquilibres dûs aux basculements des cellules mémoires. On peut aussi noter sur cette figure la précharge des lignes de bits de O à 2,8V dans les 50 premières nanosecondes. La figure 3-5 représente dans le cas typique le basculement d'une cellule mémoire dont l'état écrit au préalable est l'opposé de celui écrit actuellement. Cette écriture correspond à la première écriture de la figure 3-4. En "typique" et à partir du moment oa la cellule est adressée, le temps d'accès à l'écriture est de l4Ons. La figure 3-6 met en évidence les déséquilibres qui apparaissent sur les lignes de bits lors de la lec- ture de cellules mémoires. Une première lecture est amorcée à l2Ons et stoppée à l9Ons, on voit alors le retour à la tension de précharge des lignes de bits, une deuxième lecture de sens opposé est alors amorcée à 240ns. - 278 - tension en V 6 Tension sur la ligne de bit L.B. Début d'écriture 1 Tension sur la ligne de bict, 1 -i lA( 5cj FIGURE 3-4 : Temps i 25 en ns Variation dela tension des lignes de bits due à l'écriture tension en V Tension du noeud situé du c6té de t1. 3- j 4 Tension du noeud situé du c6té de L.B. --f - I I 1 4- - 2 FIGURE 3-5 : Basculement des états d'une cellujé 300 i Temps '35e en ns - 279 - tension en V s-. C Début de lecture Tension sur la ligne de bitti: ---e \ Tension sur la ligne de bit LB. Temps cc, FIGURE 3-6 100 200 en as 2g') Déséquilibre de la tension des lignes de bits lors de la : lecture d'une cellule mémoire tension en V 6... . Tensien sur l'entrée de la bascule ecture correspondant à L.B. -4. Tension sur l'entrée de la bascul de ture correspondant à L.B. T'no s co FIGURE 3-7 : lee i co 3 Amplification, par le système amplificateur à deux MOS, du déséquilibre en tension des lignes de bits en fls - TENSION in 280 - V II II Tensions sur les noeuds de sortie du bistable J de lecture L Temps f-. O 5( en 25e 2ACI ISEt ns FIGURE 3-8 : Basculementsdu bistable de lecture correspondant aux déséquilibres des lignes de bits TENSI4 un V C Tensions aux noeuds d'une cellule lors d'une lecture I________________________________________ e 1 « i FIGURE 3-9 : - Temps i t 40 6e 90 úú 126 140 160 en ns Etat des noeuds du bistable constitutifs d'unecellule mémoire lors d'une lecture durant un temps infini - 281 - La figure 3-7 met en évidence le phénomène d'amplification du déséquilibre sur les lignes de bits, cette figure correspond à la figure 3-6. La figure 3-8 montre le résultat de ces déséquilibres sur le bistable de lecture. On notera qu'avant la première lecture le bistable présente un état intermédiaire qui correspond à la mise sous tension du circuit. La figure 3-9 met en évidence que0 dans le cas typique on ne dégrade pas l'état d'une cellule mémoire durant une lecture, même si celle-ci se fait durant un temps infini. 111.2.2 Circuit d'entrées / sorties Le schéma logique de ce circuit est donné à la figure 3-10 tandis que son schéma détaillé est donné à la figure 3-11. Le circuit d'entrée est simplement constitué de 3 inverseurs I, I, 13 qui fournissent les données d'entrée à C et D et donc aux lignes de bits LB et LB à travers T11 et T12 (figure 3-3). Le circuit de sortie est constitué d'un buffer de sortie 3 états. Celui-ci comprend une porte NOR : N1 et une porte NND : A1 attaquant respectivement les MOS P et N de l'inverseur de sortie. Les inverseurs I,, I, I6 I permettant la compatibilité TTL-L.S. en sortie. Les données de sortie complémentaires transmises par E et F sont ramenées à une seule information par l'intermédiaire de l'inverseur 1 et celui qui suit. ti p N vcc E/S FtGURE 3-IO Scha logique du circuit d'entrées/sortjes - 283 - SORTIE AMPLI. E I 129 ii_ 1730 4/4 i t727 vcc 38/4 'i 1±7 I 124 -J78/4 121 18/4 38/4 r' 78/4 I N 39/4 N Tie 722 123 vcc 1128 ' 71 18/4 COMMANDE 3"ETAT iiii: YCC 70/4 T81!: 28 L_J30/4 N 30/4 1±4 .Ji II I 110 Ta f vCC __j p 80/4 80/4 Tj 118 30/4 30/4 111 L_ - iL 112 vcc[T r 180/4 ±80/4 TB 77 t Ti L!UT2 1800/4 dOO/4 E/s FIGURE 3-11 : r1' 84/4 18/4 SCHEMA DETAILLE DU CtRCUITD'ENTREE SORTIE vcc .8. ycC 117 110 N 4/4 TIS P 4/4 IT P 0/4 P 0/4 /;4 13 11 JT2 i P 8/4 i +1_1 P 0/4 N4/ NO/ 118 112 114 N 4/4 Tif N 4/4 TIO N 4/4 J 19 N 4/4 Jis N 4/4 17 N 4/4 Ab FIGURE 3-12 : Schéma d'une des portes NAND du décodeur ltgnes - 285 - En écriture la commande de 3ème état est à 0v, le buffer de sortie est en état haute impédance et ne perturbe pas les données d'entrée. En lecture, la commande de 3ème état est à VCC et le buffer qui est alors actif, peut transmettre les données de sortie. 111.2.3 Décodeur lignes L'organisation du circuit en 64 x 4 nécessite le décodage d'une ligne parmi 64. Le décodeur est réalisé à l'aide de 64 portes NAND, chaque porte possédant cinq entrées. Le schéma d'une de ces portes est donné à la figure 3-12. Les trois inverseurs permettent l'accès de la sortie de la porte à la ligne de mot, ils permettent d'adapter les temps de montée et de descente de la tension sur la ligne de mot. Nous avons vu que le temps de descente pouvait être aussi bref que possible, mais par contre il est préférable d'avoir un temps de montée de l'ordre de 5Ons afin d'avoir une précharge suffisante des lignes de bits entre deux lectures consécutives. Ce temps de montée est respecté dans le décodeur lignes proposé avec le choix des éléments qui a été fait. Nous noterons enfin que le premier inverseur de sortie de la porte NAND n'est pas relié directement à VCC mais à la commande C.S. (sélection de puce). Lorsque la puce est déssélectée, C.S. est au niveau "0" donc quel que soit l'état de l'entrée de cet inverseur, sa sortie est à "0,', ce qui impose également un "0" sur les lignes de mots et donc aucune cellule mémoire n'est sélectée, quelle que soit la configuration des adresses. Lorsque la puce est sélectée, C.S. est à VCC, l'inverseur transmet normalement l'état de la sortie de la porte et permet la sélection éventuelle d'une rangée de cellules. - 286 - 111.2.4 Cellules mémoires : mise en mémoire - repositjonneinent Les cellules mémoires ont été décrites dans le chapitre précédent, nous présenterons seulement ici les opérations de mise en mémoire non volatile et de repositionnenient. Il faut noter que ces opérations caractéristi- ques de la "non volatilité" ne font intervenir que les cellules mémoires elles-mêmes et aucune autre partie du circuit La cellule mémoire repositlonnement statique (figure 3-1) ne pose pas de problème particulier lors de la mise en mémoire non volatile, ou lors du repositionnement lors de la mise en mémoire non volatile la tension d'alimentation passe è une haute tension, et les tensions aux noeuds du bistable accroissent leur différence suivant cette haute tension. Durant cette opéra- tion aucune perturbation n'est introduite par les branches non volatiles. De même le reposjtionnement ne requiert pas de conditions particulières sur les géométries des éléments de la cellule, ni sur les temps de montée de la tension d'alimentation de O à 5V la : branche de la cellule contenant l'élément non volatil passant présente toujours une impédance plus faible (quelles que soient les conditions transitoires) que l'autre branche de la cellule. Les deux cellules mémoires è repositjonnement dynamique du type de celle de la figure 3-2 nécessitent quelques conditions particulières pour assurer une mise en mémoire non volatile convenable et un repositjonnement fiable. - 287 - On remarquera sur la figure 3-2 que lors d'une mise en mémoire non volatile, un courant transitoire circulant à travers la capacité C pourrait altérer l'état du bistable. Considérons par exemple (mais sans perte de généralités) le cas oii le noeud NA du bistable est à 5V et NB à 0v, et l'élément non volatil T6 passant (conservation de l'état préalablement mémorisé de manière non volatile) ; lors de la mise en nmoire non volatile, la ligne d'alimentation VCC passe de 5V à 20V par exemple. Si le temps de montée est très bref, un courant transitoire à travers C et T6 peut faire monter la ten- sion sur le noeud NB et détruire l'état de la bascule. Il est donc nécessaire d'avoir un temps de montée pas trop rapide pour éviter ces effets transitoires. Pour un temps de programmation de lOms, un temps de montée de ims est très raisonnable pour éviter ce défaut comme le montre la figure 3-13. Pour comprendre les conditions nécessaires à un bon repositionnement, nous présentons un schéma équivalent de la cellule cpi CN1 cpi CN2 - 288 tension en V e.ai1 20i U.I1r - T k -T .. ¡ J Tension sur le noeud A 1 4).1'r cellule ITension sur le noeud complémentaire t'' E'.Otj de A dune cellule i j i / L ¿. e..?-l./ .1 Temps 't )Nw ,.W ''._ 'e. .1 '.' - I. ¡ I .4 I' en . FIGURE 3-13 : Déséquilibre des tensions sur les noeuds dü bistable lors d'une '1mise en mémoire non volatileir tension en V s 4.; 4. 3. I . Montée en tension du noeud A d'une cellule mémoire 2.0 1.5 I Variation de la tension sur le noeud B de la cellule mémoire Temps 500 FIGURE 3-14 : Repositiörrnejîent de l'état du bistable t.swen as - 289 - On peut supposer sans perte de généralités que RFP présente une résistance très faible (élément non volatil passant) et RFN une résistance très élevée (élément non volatil bloqué)). Les relations entre les tensions aux noeuds et la tension d'alimentation peuvent s'écrire VA = VCC CP + C (3-1) C + CP + CN et VB VCC CP (3-2) CP + CN Dans le cas de figure présentée il faut que VA suive VCC et que VB tende vers 0V0 Il apparaît donc deux conditions - CN doit être grand vis â vis de CP donc les M N de la bascule doivent être de dimensions supérieures aux P. - C doit être suffisamment grand pour qu'une variation positive de VCC se répercute sur le noeud A. Avec les valeurs des éléments choisis (figure 3-2) on obtient un bon repositionnement comme le montre la figure 3-14. Le temps de repositionnement étant de O,5i.ts. Le repositionnement devient critique pour des valeurs de la capacité C trois fois plus faible que celle adoptée. - 290 - Dans les expressions (3-1) et (3-2) nous avons négligé l'influence de la résistance de l'élément non volatil "passant". Cela se justifie tant que la fenêtre du point mémoire est large. Si celle-ci diminue son influence n'est plus négligeable et détermine un seuil à partir duquel le repositionnement devient -impossible. La simulation a permis de déterminer une fenêtre minimale de -1 à +1,5V avec les valeurs des éléments de la figure 3-2. 111.3 IMPLANT&TION DU CIRCUIT Comme nous l'avons dit en introduction, pour des raicircuit n'a pas été Sons de gain de place et d'économie le montés en implanté avec 256 bits mais seulement avec 3 bits Les trois colonnes, on a ainsi supprimé le décodeur lignes. deux cellules cellules implantées sont différentes et comportent innovatives présentées au chapitre II. de Un grand nombre de plots a été implanté afin éléments, toutefois la réaliser un test précis des différents boitier présence de ces plots reste compatible avec un montage en 16 broches pour des tests en température par exemple. la signiUn schéma synoptique de cette implantation et figures 3-15 et fication des différentes broches sont donnés aux 3-16. le système La surface totale du circuit est de 2,3mm3, la plus petite d'écriture - lecture a une surface de 0,22mm2 et 11 600i.tm2. Ces cellule qui ait été implantée a une surface de utilisées lors surfaces importantes sont dfles aux règles larges de l'implantation. - 292 - SYNOPTIQUE OU CIRCUIT TEST NOVRAM fMl - I1MOT i ----e----------I - - efl0 I I LBi ILBB LBI ILBB BUFFERS ENTREES / jELLULE j SORTIES LBLB $ t I/O !TURE AMPL D fIAS SI E/L N.B. : 3 ETAT vcc Les connexions entre les éléments du circuit t le plot de masse n'ont pas été représentés afin de simplifier la présentation du schéma. FIGURE 3-15 FIGURE 3-15 bi s : De sn d'tmplantatìon du circuit SIGNIFICATIONS DES DIFFERENTES BROCHES VCC ALIMENTATION STANDARD 5V MASSE POTENTIEL 0E REFERENCE DE L'ALIMENTATION I/O ENTREES ET SORTIES DES DONNEES LB ACCES POUR LE TEST A LA LIGNE DE BIT t LB ACCES POUR LE TEST A LA LIGNE 0E BIT LB VCCEL ALIMENTATION DES CELLULES STANDARD 5 V TENSION DE PROGRAMMATION 20 V LCOM 2 TENSION 0E COMMANDE DE REPOS ITIONNEMENT 0E LA CELLULE 2 FONCTIONNEMENT RAM STATIQUE ET MISE EN MEMOIRE 5 V REPOS ITIONNEMENT O V LCOM i IDEM LCCM 2 MAIS POUR LA CELLULE LMOT I ADRESSAGE CELLULE i LMOT 2 i 5 V SINON O V ADRESSAGE CELLULE 2 5 V SINON O V LMOT 3 ADRESSAGE CELLULE 3 5 V SINON O V AMPLI D ACCES POUR LE TEST A LA SORTIE DE L'AMPLI DE LECTURE CORRES : PONDANT AU NIVEAU DE LA LIGNE DE BIT t AMPLI F IDEM PRECEDENT MAIS POUR LA LIGNE DE BIT LB E/L COMMANDE D'ECRITURE/LECTURE 3 ETAT COMMANDE 3EME ETAT SORTIES DES DONNEES. SORTIES 0ES DONNEES 5 V ; ETAT HAUTE IMPEDANCE FIGURE 3-16 : : ECRITURE 5 V O V ; LECTURE O V - 295 - 111.4 CONCLtSION La NOVRAM étudiée est une RAN statique non volatile de 256 bits, elle comporte un circuit d'écriture - lecture, un circuit d'entrées/sorties, un décodeur lignes et une logique de commande. La particularité essentielle de la partie RAN classique réside dans le système de lecture où le déséquilibre des lignes de bits lors de la lecture est multiplié par 4 à l'aide d'un système à deux ?4S (figure 3-3), les lignes de bits étant préalablement préchargées. La non volatilité est assurée uniquement par les cellules mémoires, et l'étude du fonctionnement a été faite pour les trois cellules choisies au chapitre II. Toutes les simulations ont été effectuées en fonction- nement "typique" et en "pire cas" (variation des paramètres technologiques de ±20 %), et montre un bon fonctionnement d'ensemble du circuit dans tous ses modes opératoires : écriture - lecture - prise en mémoire non volatile - repositionnement. L'implantation de ce circuit destiné à une démonstra- tion de faisabilité a été réduit (pour des raisons d'encombrement et économiques) à un circuit de type NOVRAM mais à 3 bits constitués par des cellules différentes dont deux inovatives. Les caractéristiques essentielles prévues pour ce circuit sont les suivantes - technologie HC1N-E Flotox - surface 2,3mm2 - temps d'accès typique l2Ons (25°C) - temps de cycle typique 300ns (25°C) - consommation au repos 0,4mW - rétention 5 à 10 ans - endurance 10 000 cycles écriture I effacement - temps de prise en mémoire non volatile lOuis - temps de repositionnenient O,5its - gamme de température O à 70°C - alimentation VCC 5V ±10 % - tension de prise en mémoire non volatile 20V ± - entrées I sorties compatibles TTL - LS - 297 - CONCLUS ION L' etude. que. n0u4 a.v0n4 piLL6e.vL.te. dan.6 c.e. mmoÁJLe. a. pe/un4 de. c EeLo.tox ("otvtLng gatte. aci-t&L<sex a.ve.c p/ cí'.sLon La .tanne.L oxide." ou ue-tun.e. rtori voLati1e. à. g'iíUe. otJa.n.te. e-t £vijec.- tLon "tunne.L" d' Uee-tJwn4 à. .t&ave..'is an oxyde. mLnc.e.). !Jou.6 a.von4 pu aLns.L rne-tt&e. eri vLde.nce. £'e.xL<ste.nc.e. d'arie. c.haxge. £nLfíaLe. pl e.xL6.tan.te. dcvvS une. o-t'zuctwLe. Fo.tox vLe.ltge. e-t due avx tapeA de. a.b'ríe.a..tLon, L' 1abo&atLorj d' un modìe., te.po4c..nÁ 4Wt. une. condue-tLon da type. ".tunneì Fowee.ì. Nokdhe..ôn" à. -t'uwexs un oxyde. m-Lnc.e. e-t an 4y4-trne. de. c.oapLage. ca.pa.cLtL, a. pe-'uní de. donne-t une. e.xp/r..e..oion a.noJyt.Lqae. de. La c.haìLge. e.nima.gaLne. da.r14 La gitA:LL e. go.ttiu'vte. a,Ln4 te.nsíon de. 4e.w2 de. La que. ceLLe. de. La t/ULC,twte. a.pfl.ì6 une. pito gitainmatLon. Ce-s e.xp'Le24..Lon4 dpe.nde.nt deA condÁ.tLorl4 de. pito gìtammatLon (.tejnp4 et te.nLon) e-t de-o ca/LactAí4tíqae4 gom tique-o de. La t/uLc.tWz.e.. L'utLLoa,ton da FLoLox en cíjteuLt (e.nU'te. mrno-xe., dgitadaíon, 'ite.nÌíon, ¿mÁtatLon L'V.ude. de-o dA&te.nto pMbLme-o LLs de. La .te.n,oíon de. piwgita.mma.tLon) a. pe/un&3 de. d à. ¿viÁJt. LeA pa,tamJt.eA gomWríque-o d'une. 4tJtuc..twre. wUíoabLe. powt. La. MAzLLoatí.on d'une ,nmoíJLe. v-Lue. ¿ta.tLque non voLiztiLe.. Le. onc,tLonne.me.vt-t d'une. -teLee. rnmoLxe. (4OVRAM) tant L-Lé dÁcteine.n.L au onc-tLonneme.n-t deA c.e.LL.uLe4 mémoíjte., nouA noti,6 4OrnmeA pcLcuLLte.me.n-t Lnt&teo o à. ce-o de.'tn.LteA e-t nouA ava nA p/to po4 é deux c.e.-U aL e-o d' un -type nouveau powt La iii aLLo at-Lan de. notke. c,OtcaLt (m&note. vLve. .ota_tique. non voLa-t-11e.). - 299 - La d,Lme.n4-Lon da euLt tan,t ¿Lie. U'wLteme.n.t a. La dijne.nLon de c1LuLe m&noÁJLeA e,t pLu4 pa ¿c.uLLxeine.'vt a. La 4tuLc.-tWLe. non voLatUe., nou.4 avon movW que Le.o dme.n4-Lonì de. uctwLe. FLo.tox wtLUse. poavcíetvt WLe. Laìz.gernen- ctLmrwhA La pcvt. une. con..t)tac.tLovL deA 1gLeA de. de.s4Ln. Towte.oL6, ce,tte dijn.LdeA pcLeimo vtwton deAs dLme.ri.&Lon4 et ¿,níte. pax LeA valLe d'oxyde. V 'awt&e. pa,t.t, une. tductLon de. La su.&ace. de_s cìie.uLt.<s (augme.n.tatLon de.4 de.ít d'Lntg'LatLori) ne.esí.te., aLn d'lL&e. c.ompatLbLe. avec. LeA _tec.hnoLogLe4 polcte.w5e4, une. dÁinLnatéon deA _te.nLon.s de. piwgtarnmatLon (c.e_t_te i1dactLon doLL -tk.e. ae.LLLte. paìt une. "bonne." conc.eptLon deA ae.0 uIL e.ò mmoie4 e_t deA p&rLphAíqueA ; c.onc.e.ptLon qui pe.'une.t de 4 'ac.c.ommode.'. de. e.ne..tke.6 mmoL&e. 'i1duLte.4, 4an4 dg'ade.k La -te.rvt.Lon). A1ÇLn d'atteíndn.e. pLa aLsme.n-t c.eA objec.tL4 deA den4LL1 : aagme.nta-tLon, d'Ln_t1gìia.tLon et cUnvLnwtLon deA _te.niLon.o de pkog)LaTnmatLOYl, LL 4enlbLeitaL_t 4ouhaLtabLe. de. powwLvke. e_t d'&axgÁA Le. _t'avaJi pen.t dan4 c.e. rnmo-&Le, pax Z' etude. deA po44LbíLt d' wtíLiAatLon de. notwe.au dLUe.c-t'riqueA aLnsL que. pax Z' tade. de. dLpo4LtL4 da FLo_toxi e_t _teL que. Le "FETMOS" (Loa_t.Lng gate. e.ILec.tkon _tanneLLng MOS). REFERENCE S I. Dt.JTHIE, L'Onde Electrique, Vol.63, n°5, P.25, 1983 P. COEURE et al, L'onde Electrique, Vol.58, n°5, pp.390-395. 1978 [ 31 H. LILEN, "Mémoires intégrées", Editions Radio, Paris, 1977 J. F. VERWEY et al, J.Appl.Phys., Vol.46, p.2612, 1975 T. H. NING, OSBURN, YU, J.Appl.Phys., Vol.48, p.286, 1977 [ 61 J. F. VERWEY, Sol.St.Elec., Vol.17, pp.963-971, 1974 C. 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BRICE, 4ème rapport EFCIS "Réalisation d'une mémoire non volatile de 256 bits", Février 1983 - 300 - ANNEXES -1- ANNEXE 1 A VG + (B - 1) VD E- Q + d1ZC d1 E=K posons 2 avec L.=d XC 1 L KL = (A VG + (B et KL + Q (1) L a S1 E2 exp C- et si E > 0 (1) et (2) dQ 1 1) VD)E C s'écrivent (KL + Q)2 L (2) E B L exp 'KL+Q cette équation s'écrit encore 1 xp (KL+Q)2 (BL )dQ= KL+Q aS1 dt - L2 1 on fait le changement de variable - KL + Q dQ =V ce qui conduit à a S1 exp (BL y) dv - dt L2 si au temps t = O on a une charge Q sur la grille flottante, on intègre l'expression précédente de la manière suivante 1 (t KL + Q aS1 exp (B L y) dv = dt L 1 KL + Q0 -2- exp a S1 B (BL 'KL+Q - t+exp( L et donc B L KL-i-Q o BL -KL QBL aS1B Log [ si E < 0 + exp L (1) et (2) s'écrivent (KL+Q)2 dQ exp L et Q0) I KL BL KL+Q E = - (KL + Q) la même démarche que précédemment conduit à 1 KL + Q t aS exp (- BL y) dv = L2 o 1 KL + Q0 soit d'où exp _ a S1 B B L KL+Q t+exp(- L -BL Q- -KL a S1 B log[ t+exp L .siE=0 KL+Q=0 KL + Q o _ B L KL+Q o Q=-KL les valeurs de a et B sont calculées pour une valeur de la masse effective m*égale à 0,5 m. 3,1 10_6 en A/V2 $ B 4,83 ,3/2 en V/rn $ est la hauteur de barrière exprimée en e.v. 3 ANNEXE 2 Lors de "l'écriture" (injection d'électrons à travers l'oxyde ce vers la grille flottante) d2 - J J 1> 2;, + VG E E <2 'oxyde entre grilles" G.F. oxyde mince + la variation de charge sur la grille flottante peut s'écrire - dq dt - (1) + les champs électriques dans l'oxyde mince et dans "l'oxyde entre grilles" s'écrivent respectivement avec E2_GFG VFGVfl E1- d1 VFG = A + A V en posant K1 = et K2 (cf 1ère partie chapitre II) VD + + ( - 1) VD d1 tc=L1 (Al) VG+ BV = , d Ec=L2 on obtient K1L1+Q K2 L2 + Q E2=- E (2) L2 L1 + les lois de conductions du type Fowler Nordheim s'écrivent = S1 E exp (i (3) = a2 S2 E exp (- De l'ensemble des relations (1), (2), (3), on déduit dQ = 2 K2L2+Q 2 S2 ( K1L1Q2 B2L2 exp L2 Q) K2 L2 - L., exp C- 8i L1 (4) ) K1 L1 + Q lors de l'effacement, l'équation différentielle s'obtient de la même manière K1L1-i-Q2 dQ = a'1 S1 C $1 exp L1 L i K1 L1 Q) - '2 2 S2 L2 B' exp L 22 K2 L2 Q) les équations différentielles (4) et (5) sont résolues de manière numérique par une méthode de Runge Kutta à quatre approximations. (4) et (5) s'écrivent dQ = f (t, Q) dt soient Q0 to les conditions initiales et t la raison de la progression arithmétique en t pour laquelle on se calculer y on pose k1 = t f(t0, Q) k2 = t f(t0 + 1/2 t, Q0 + 1/2 k1) k3 = t f(t + 1/2 t, Q0 + 1/2 k2) = ,t f(t + k 4 0 t Q0 + k3) le résultat approché est alors Q(t + t) = Q + (k1 + 2 k2 + 2 k3 + k4) propose de 5 pour (4) le calcul de k1,k2,k3,k4 donne K k1 = 2 s2 2 +Q 0) 2 L L2 K1L1+Q 2 ß2L2 exp K2 L2 Q0) - S1 . exp( k2 = idem k1 mais en remplaçant Q C L1 i L1 K1L1 par (Q0 + 1/2 k1) k3 = idem k2 mais eri remplaçant Q0 par (Q + 1/2 k2) k4 = idem k2 mais en remplaçant Q0 par (Q0 + k3) Cette méthode implantée sur calculateur HP 9825, converge rapidement pour les valeurs usuelles des temps d'injection et tensions de programmation utilisées (en procédant par incrément de tension, par exemple dans les cycles cumulatifs). Dans les autres cas, cette méthode est lente car elle nécessite un grand nombre de pas de calcuL 6 ANNEXZ 3 x représentant la distance orthogonale d'un point du volume du substrat à l'interface oxyde substrat, nous avons approché le profil de dopage de la manière suivante (cf figure 3-18) N=NBS . :ente le dopage de surface où NBS N = - A' x + B' log a soit N = 10 N=Bexp (-Ax) ou avecA= Ln (lo) b a NBB log- BS (-1 B=NBS b et (-A' x + B') a . NBB où NBB représente le dopage de départ du substrat b.x N = NBB "a" représente la limite du dopage de surface et "b" la limite de x à partir de laquelle on retrouve le dopage de départ NBB du substrat. Dans le cas des figures 3-17 et 3-18 (1ère partie chapitre III), les valeurs numériques sont a = 4.lO cm b = 13.1O CM NBS 1,8.1016 at/cm3 A = 3,27.lO cm B = 6,66.1016 atm/cm3 Nßß = 9,48.1014 at/cm3 -7- CALCUL DE Nous obtenons l'expression de B par la résolution de l'équation de POISSON avec les hypothèses suivantes - lorsque x > x1 dV/dx = O x1 étant l'extension de la zone de charge d'espace - lorsque VGS = V1, pour VDS &,& O V, (forte inversion) et lorsque les potentiels sont références par rapport à la source, le potentiel de surface est donné par 'ç = 2 + VB V(x1) = VT y(o) 1er cas : + B < a x = VT N(o) N(x1) Ln lnh(l [ni div V =2. csi NBS + VB + 2 = _i =a- L ... dx dx csi X E(x) - E(o) = Cs i -s-- j Nß(x) dx = - q o Conditions aux limites qN85 Xl E(o) s i Ns E(x) = - q CS1 ln ni j r avec 'T (x - X1) E(x1) = O dx E (X) V(x1) - y(o) = donc - f E (x) dx =s r1 csi 2 csi = q1 xl 2 o (_ï"\) (f5=q_ VB+2vTin_ - x-xix NBS 2 1 ni qx esi 2 NB (x) dx = - q NBS X1 a<x 2ème cas j NBS B s=VBTlfl esi E(x1) = O -. - (L!) = I B exp (-Ax) dx lorsque x >a exp (-Ax) - exp (-Aa) L9.(_!) E(x) + VB VT Ax1 ni 2 E(x) - E(o) = = b B exp (-A xi)l [NBS in = V1 <. [exp (-Ax) - exp (_AxiJ Lorsque O x a - qN E(x) - E(ó) = x CS i E(o) = E(a) + a cs i E(x) = - (x - a) + E(a) Cs1 y(o) = V(x1) - - J E(x) dx - E(x) dx xl q (x-a)-E(a) (!) dx + (exp(-Ax) exp(-Ax) dx -a donc qB aE(a) + "is = ____ csi ( [exp(-Ax) - exp(-Aa) + A(x1-a) exp(-Ax1) ) csiA2 2 (5) f xl N(x) dx = - qN q [exp(-Axi) a - exp(-aA (6) A 3ème cas xL . b NBS NBB fs = VB + VT in ni 2 X E(x) - E(b) = .L.a Cs i NBB dx b .a NBB (x-b) lorsque x CS i E(b) = s- NBB (x1-b) E(x1) = O CS i E(x) = - NBB CSi Lx-b) - (xlb)1= - q (x-x1) CSi - b - lo - Lorsque a < x < b _a E(x) - E(a) = exp(-Ax) - exp(-Aa) A ¿si () (exp(-Ab) - exp(-Aa) E(a)= E(b) + A esi E(x) = La (.) (exp(-Ax) - exp(-Ab)) + E(b) A esi Lorsque O x a NBS E(x) - E(o) = q x eS i N a + E(a) E(o) = q es i E(x) = - q i (x-a) + E(a) a V(x) - y(o) = -E(x) dx - E(x) dx E(x) dx b -o On obtient ; qN '= BS(...) esi aE(a)+ gB esiA2 2 - (b-a) E(b) - e-esi = - qN8 a + -a A LexP(-) exp(-Aa) + A(b-a) exp(_Ab)1 [xi-b (7) 2 - q NBB (xi-b) [exp(-Ab) - exp(-Aa)j (8) La valeur de K est obtenue par la résolution numérique des systèmes d'équation (3) et (4) pour chacun des trois domaines. ; (5) et (6) et (7) et (8) ANNEXE 4 MODELISATION CYCLES TYPE HUGHES VG w#,# C 4TC3T #### C ,ciT4 L Vß La zone amincie est située sur le substrat, dans cette représentation elle est située sur la zone canal (cela correspond aux quelques dispos qui ont été fabriqués). Hypothèse de base on considère un modèle unidimensionnel, on suppose donc le potentiel de surface uniforme (on considère le système grille zone amincie substrat comme une diode MIS), cela se justifie par le fait que l'influence du potentiel de surface est importante sous la zone amincie et celle-ci est suffisamment petite devant les distances source et drain pour que l'on puisse considérer que sous celle-ci le potentiel de surface est sensiblement uniforme. On suppose également - que les grilles en silicium polycristallin se comportent comme des métaux charges uniformément réparties en surface, et volume globalement neutre - qu'il n'y a pas de conduction dans l'oxyde interpoly - que les champs internes sont homogènes à tout instant - que le dopage est uniforme en surface et volume. - 12 - Ecriture des équations (charge sur 1' armature supérieure = C2 (VGF1 - VG) du poly 1) est le potentiel de surface) Q10 = (C3 + C1) (VGF1 Ql1 = (VGF1 - Vs) = C4' Ql = (C1-i-C3+C4+C5) VGF1 - (C1+C3) (VGF1 - VD) = C5 - C (VGF1 - VB) VB - C4 V5 (charge sur l'armature inférieure du poly 1) la charge sur la grille flottante est = : + l'écriture de la conservation de la charge Q5 est la charge dans le silicium) Ce groupe d'équation peut encore s'écrire = (C1 + C3 + C5) VGF1 - (C1 + C3) V - C5V3 - C4V5 + C2 VGF1 _C2VG=QGF1 la loi d'injection du type Fowler Nordheim s'écrit 1 2 GF1 d ) d1 ß exp (- V GF1 1 -V d - S GFl dt ou VGF1 - est le champ existant dans l'oxyde mince d1 le système d'équation s'écrit alors S - Q5 = (Cl+C3+C4+CS)(VG + GFl )_(C1+C3)Ys - C5 VB - C4 V5 C2 GF15 Q5 VG + + C2 + S1( )2exp (d1 d ßd1 s IVG++ )GFl C2 +st GFl dt - 13 - La résolution de l'équation de Poisson nous permettra de calculer la variation de potentiel entre l'interface oxyde substrat et le volume du substrat eri fonction de la charge en surface dans le canal. Par unité de surface nous avons n.2 kT c q LD (e 1/2 -y (1) 1) le potentiel substrat source étant supposé nul Ts 2 k et LD= c i/a P q Po Ces équations peuvent se regrouper en un système de deux équations à 2 inconnues et C1+C3+C4+C5 GFa. (Cl+C3+C4+C5)(VG + - C4 V = O dQGF1 dt C5 VB C2 + (1+ ) (5) (2) S 2 d1 (C1 C3) GFl (V G + C2 étant donné par 2 (1) d1 2 exp f(!) GF1 VG++C I SI Par la présence de l'équation différentielle non linéaire (3), ce système ne peut pas se résoudre analytiquement. Nous avons donc utilisé une méthode numérique du type itérative (par exemple méthode de RunKutta à 4 approximations). Le système est initialisé par la connaissance des tensions appliquées de la tension de seuil initiale et de la charge initiale sur la grille flottante (nulle ou non). deriìièi page de la thèse AUTORISATION DE SOUTENANCE Vu les dispositions de l'article 3 de l'arrêté du 16 avril 1974, URGELL J.J. BOREL i. Vu le rapport de présentation de Messieurs BRICE .].M. GENTIL P. GARRIGUES M. VIKTOROVITCH P. Monsieur BETIRAC Michel est autorisé à présenter une soutenance de thèse pour l'obtention du titre de DOCTEUR INGENIEUR, Spécial i té Electronique. Fait à Ecully, le 13 septembre 1983 Le Directeur I'E.C.L. OUX Le .tiavaLe eectu eonceJne deux domaÁine4 p/Lncpcwx - Etude thoique e-t expiAmevi-tc2e d'un dpoLtL. non voLatíi gìLUe Lot;tarz..te Fowe)r.. Nokdhe-íjn). FLo.tox 1-njec.ton pvt eue-t tunneL Ca'&sa,tLon phj&ique e-t Lect'tque ModLícLon de La .teni»on de .óeuLe, de-s Lo-íj de c.owtn;t.-s de La 4-t.&uc-twte e-t de L '-LnjecLí.on de pon.tewts du 4-íLLc.Lwn vo La giiLUe Lot-tan-te ou de La g'tLUe Loaan.te ve' Le oLfcíwn. Ce rnod2e kepo4e un 6y4-tme de coupLage capacLtÁiÇ en-tiLe La g'tLUe Lo-ttctnte e-t Le 4ub&t&at e-t Le-s awt'te-s Uect'tode de La 4tkuc-twLe, a..Lnó que .óWi. une conduc.tion à .tiuweit L' oxyde rn-Lnce du .type Fow&Jt No'i.dhe-Lm. V ca.tLon expíinen-taLe du mode Etude de-o p'wbLnies ¿Lo L' wtíUoa-tLon du FLotox en cLkcuLt CompwtaLoon du FLotox avec, deux awt'e4 dÁpo&í_t-L{ non voLatL&s du même .type "I-fughe-o" e-t "FETMOS". 2- Jsc.-tLon du dLopo&LtA FLo-tox poult. L'tude d'une m&note v-eve non voLa.tíle Etude de L'&spee-t non voLwtíí - Poen-ta-téon d'une ceLwee mmoL'Le LI ¿nnova-tLve Etude. deA dtei-tò b.toc4s con-otítutL4 de La minoxe e-t SuLta-t4. MOTS CLES V-íopo.oLtL non voLa-tLL - g't-U2e Lottante - FLotox - ConductLon FowLeiL Noiz.dhe,Lni - oxyde mí..nce - Ec.L-twLe - Eaceinent Fen&&e rn&no.LiLe - 't&ten-tíon - dgìuxdatLon - c.e-UuLe m&noÁ.i.&e non voLatLL EEPROM - NO VRAM - L ECL - LYON 005903