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On dit aussi que Xet Yont mˆeme type d’homotopie et on note X'Y.
On v´erifie imm´ediatement que l’´equivalence d’homotopie est une relation d’´equivalence sur les
espaces topologiques. Si toute r´etraction par d´eformation est une ´equivalence par d´eformation, la
r´ecriproque est fausse (c.f. exemple 1.3.2). Cependant deux espaces X,Ysont homotopiquement
´equivalents si et seulement si ils sont contenus dans un mˆeme espace Zse r´etractant par d´eformation
sur chacun d’entre eux : on peut prendre pour Zle cylindre Mf= (X×I)`Y/(x, 1) ∼f(x) (c.f.
section ??) de n’importe quelle ´equivalence d’homotopie f:X'Y.
D´efinition 1.2.2 (espace contractile).Un espace Xest dit contractile s’il a le type d’homotopie
d’un point.
D´efinition 1.2.3 (application homotopiquement triviale).Une application f:X−→ Yest dite
homotopiquement triviale si elle est homotope `a une application constante.
Remarque 1.2.4.Les conditions suivantes sont ´equivalentes :
–Xest contractile.
– IdXest homotopiquement triviale.
– toute application f:X−→ Yest homotopiquement triviale.
– toute application f:Y−→ Xest homotopiquement triviale.
1.3. Illustration de la diff´erence entre r´etraction par d´eformation et ´equivalence d’ho-
motopie.
Lemme 1.3.1. Si Xse r´etracte par d´eformation sur un point x∈X, alors tout voisinage Ude x
admet un sous-voisinage V⊂U,x∈Vtel que l’inclusion V⊂Xest homotopiquement triviale.
D´emonstration. Soit F:X×I−→ Xune homotopie reliant IdX`a l’application constante d’image
x. Alors F(x, t) = xpour tout t∈I,F(X, 1) = {x}et F(·,0) = IdX. Soit Uvoisinage de xdonn´e.
Posons V={y∈X / ∀t∈I, F (y, t)∈U} ⊂ U. Alors Vest un voisinage de xet l’inclusion
V⊂Uest homotopiquement triviale.
Exemple 1.3.2.Cet exemple classique est emprunt´e `a [?, ex.6 p.18]. Consid´erons un «peigne
triangulaire »: le sous-espace de R2(muni de la topologie induite)
X= ([0,1] × {0})∪r∈Q∩[0,1] ({r} × [0,1−r]) ,
le lemme pr´ec´edent montre que Xse r´etracte par d´eformation sur tout point de [0,1] × {0}mais
sur aucun autre. En «recollant »tˆete-bˆeche des copies de ce «peigne »Xon obtient un espace Y
qui est contractile mais ne se r´etracte par d´eformation sur aucun point.
2. CW -complexes
Dans cette section, nous introduisons une cat´egorie d’espaces topologiques (appel´es CW -complexes)
agr´eables `a manipuler combinatoirement : ce sont intuitivement les espaces obtenus par recollement
de cellules (disques ouvert) le long de leur bord (sph`eres), ceci inductivement par dimension crois-
sante. L’int´erˆet des CW -complexes est de permettre la d´emonstration de nombreuses propri´et´es
de fa¸con simple par induction.
D´efinition 2.0.3. On note Dnla boule unit´e ferm´ee de Rnpour sa m´etrique euclidienne standard
et Sn−1=∂Dnla sph`ere unit´e bord de Dn. Par cellule de dimension non entend un espace
topologique enhom´eomorphe `a la boule ouverte Dn\Sn−1.