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mercredi 21, jeudi 22 et vendredi 23 janvier à 20:30
maison de la culture salle Jean-Cocteau
durée 2 heures 20 sans entracte
LA MÉGÈRE APPRIVOISÉE
(OU COMMENT DOMPTER L’INSOUMISE)
WILLIAM SHAKESPEARE
MÉLANIE LERAY
Premières dates de la tournée à Clermont-Ferrand
CONTACT PRESSE : Émilie Fernandez – Tél. 0473.170.183 – [email protected]
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Texte de
William Shakespeare
Traduction
Delphine Lemonnier-Texier
Adaptation
et mise en scène
Mélanie Leray
Avec
Baptista Peter Bonke
La Veuve Ludmilla Dabo
Catherine Laetitia Dosch
Hortensio David Jeanne-
Comello
Bianca Clara Ponsot
Lucien Yuval Rozman
Grumio Jean-Benoît
Ugeux
Petruccio Vincent
Winterhalter
Gremio Jean-François
Wolff
Dramaturgie Delphine
Lemonnier-Texier
Scénographie David
Bersanetti
Lumières Christian Dubet
Vidéo Cyrille Leclercq et
David Bersanetti
Costumes Laure Maheo
Son Jérôme Leray
Assistants à la mise en scène
Leila Fournier et Sarah Teper
(étape 1) ;
Magalie Caillet-Gajan et
Vincent Voisin (étape 2)
Accessoires Anthony Gouraud
Coiffures Chantal Gabiache
Régie générale Tugdual
Tremel
Régie lumière Yannick Le
Goïc, Gwendal Malard
Régie son Jérôme Leray
Régie Vidéo Cyrille Leclercq
Régie plateau Nicolas
Marchand
Habillage Marion Régnier
Construction décor Atelier
de la Maison de la Culture de
Bourges/Scène Nationale
Confection costumes Atelier
du TNB/Rennes
Avec le soutien de toute
l’équipe du TNB
Remerciements : ACE (EA
1796) Université Rennes
2, Damien Lucas, Nicolas
Combes, Christophe
Piederrière, Judith Ribardière,
Bernadette Lesachet, Claire-
Ingrid Cottanceau, Nathalie
Besançon, Rémy Gille,
Artemio Benki, Lorraine
Kerlo-Auregan, Odile Massart.
Production déléguée Théâtre
national de Bretagne/Rennes.
Coproduction Association
2052, Théâtre de la Ville –
Paris, MC2 Grenoble, Théâtre
de Saint Quentin en Yvelines
– SN, maison de la culture de
Bourges, maison de la culture
d’Amiens.
La compagnie Association
2052 est soutenue par la
Région Bretagne, la DRAC
Bretagne, la Ville de Rennes
et le Conseil Général
d’Ille-et-Vilaine
La traduction de Delphine
Lemonnier-Texier est publiée
aux éditions de l’Arche.
Crédits
Illustration de couverture
Antoine+Manuel
intégrant l ’œ uv r e gure for
the base of a crucixion # 4,
self-portrait, Paris, 2000 de ©
Susanne Junker
Photographies du spectacle
pour la PQR
© Christian Berthelot
Création au TNB/Rennes
le 8 janvier 2015
Premières dates de la
tournée à Clermont-
Ferrand
Dans la dernière création de Mélanie Leray, Philippe Torreton devait
jouer Petruccio. Suite à un désaccord artistique, il a proposé de se
retirer du projet. Mélanie Leray a choisi Vincent Winterhalter pour tenir
le rôle de Petruccio aux côtés de Laëtitia Dosch, Peter Bonke, Ludmilla
Dabo, David Jeanne-Comello, Clara Ponsot, Yuval Rozman,
Jean-Benoît Ugeux, Jean-François Wolff.
Vincent Winterhalter que nous avons vu dernièrement dans
Le Roi Lear
de Christian Schiaretti dans le rôle de Kent et dans la serie télévisée
Fais pas ci, fais pas ça
diffusée sur France 2.
Après sa création le 8 janvier au Théâtre de Bretagne,
le spectacle sera présenté du 21 au 23 janvier 2015 à
La Comédie de Clermont-Ferrand, scène nationale.
Merci de bien vouloir prendre en compte cette information.
CONTACT PRESSE : Émilie Fernandez – Tél. 0473.170.183 – [email protected]
LA MÉGÈRE APPRIVOISÉE
WILLIAM SHAKESPEARE / MÉLANIE LERAY
ATTENTION CHANGEMENT DE DISTRIBUTION !
Que Mélanie Leray mette en scène
La Mégère apprivoisée de Shakespeare
excite la curiosité. D’abord parce
qu’on se rappelle son adaptation inci-
sive des Contractions de l’anglais Mike
Bartlett, présentée à la Comédie en
2012. Ensuite, parce que La Mégère
est rarement montrée au théâtre et plus
rarement encore mise en scène par une
femme. Écrite en 1594, cette comédie
est l’une des premières pièces de
Shakespeare, dont on a célébré en 2014
le 450e anniversaire. Souverainement
célibataire, Elisabeth 1re gouverne
alors l’Angleterre d’une main de fer
depuis 1558. Le rappeler peut éclai-
rer le contexte. Ce que nous montre
Shakespeare derrière une construction
en trompe-l’œil ? D’un côté, Catherine,
une femme supposée non « mariable »
en raison de son mauvais caractère, de
l’autre, Petruccio, un gentilhomme
supposé n’être intéressé que par
un mariage d’argent. Voilà pour les
apparences. Premier regard, premiers
accrocs. La rencontre est explosive.
De cette bataille entre sexes, l’issue
est incertaine, tant l’attraction entre
les deux êtres est strictement égale. Le
désir, une fois encore, conduit le jeu.
De la carpe et du lapin, qui domine
l’autre ? Beaucoup plus tard, le cinéma
hollywoodien inventera un genre à part
entière pour mettre en jeu le même
théâtre des passions, les Screwball
Comedies, soit pour l’essentiel, des
comédies de mœurs exacerbant l’anta-
gonisme sexuel. Dompter, être dompté
ou se parler ? Contre quoi échanger
notre animalité ? Dans ce chassé-croisé
aux accents puissamment égalitaires,
Philippe Torreton est Petruccio, Lætitia
Dosch, Catherine.
Pour la Comédie de Clermont-Ferrand
© Daniel Conrod, printemps 2014
Comédie de jeunesse, comédie paradoxale et énigmatique,
comédie libertine et gaillarde, comédie populaire, comédie
du théâtre dans le théâtre,
La Mégère apprivoisée
revient nous
questionner sur la nature des rôles déterminés et déterminants
de l’homme et de la femme dans une adaptation moderne et revivifiée.
Une
Mégère
très rock’n’roll et pas si apprivoisée…
C’est dans un univers inspiré du cinéma hollywoodien de série B. que Mélanie
Leray transplante, très fidèlement, les aventures excessives de Catherine et
Petruccio, les amants terribles qui, de crises d’hystérie en bagarres verbales,
vont finir par devenir un couple, dans un happy-end très conventionnel…
Mais derrière cette convention se cache la finesse d’un Shakespeare qui ne
cesse de brouiller les pistes et de multiplier les sens possibles en affirmant
bien haut que nous sommes au théâtre, toujours entre mensonges et vérités.
Nos héros ne seraient-ils pas simplement des acteurs qui jouent à accepter
les lieux communs qui régissent les rapports homme/femme,
domination de l’un, soumission de l’autre ?
LA PIÈCE
Cette comédie populaire est l’une des
premières pièces de Shakespeare, et,
malgré un succès jamais démenti outre-
Manche, La Mégère apprivoisée a été très
peu montée en France.
Baptista, riche citoyen de Padoue, a deux
filles : Bianca, la cadette, belle et sage, et
Catherine, l’aînée, rebelle et coléreuse.
Bianca attire les prétendants aussi sûrement
que sa sœur les repousse. La première est
adorée de tous, la seconde, sauvage, fait fuir
les hommes avec ses réparties tranchantes.
Baptista prend alors une décision radicale :
enfermer Bianca jusqu’à ce qu’un homme
ose courtiser Catherine. Deux des
prétendants de Bianca se déguisent en
précepteurs pour pouvoir continuer à la
séduire, cependant qu’arrive un aventurier
beau-parleur, Petruccio. Appâté par la dot
de Catherine, il se met en tête de l’épouser
et la dompter ! Alors, pour la première fois,
Catherine se retrouve face à un adversaire
à sa (dé)mesure… Le décor est planté pour
ce couple, décrit par Shakespeare comme
« la rencontre de deux incendies ».
La Mégère apprivoisée est-elle une pièce
sur l’art de dompter la femme ? Il s’agit,
comme souvent chez Shakespeare, d’une
énigme et la mise en scène va placer le
politique au centre de la réflexion : le
véritable pouvoir ne serait pas celui du
statut mais celui de la parole et de la
manipulation ? À l’époque où Shakespeare
écrit, la norme est le pouvoir patriarcal,
mais le règne est celui de la toute puissante
Elisabeth 1
e
qui dirige l’Angleterre
d’une main de fer… Pour Mélanie Leray,
Petruccio ne dompte pas Kate mais fait
d’elle une alliée, maîtresse de la parole.
« Mon peuple bien-aimé,
Ainsi je suis venue parmi vous ici ce
jour non pas pour ma distraction et mon
plaisir, mais parce que je suis résolue à
vivre et à mourir à vos côtés, au milieu et
au plus fort de la bataille, et pour offrir à
mon Dieu et à mon peuple, mon honneur
et mon sang même si je dois mordre la
poussière.
Je sais que mon corps est frêle, c’est
celui d’une faible femme, mais j’ai le
cœur et l’estomac d’un roi et d’un roi
d’Angleterre et je me moque que le
Duc de Parme ou n’importe quel prince
d’Europe ait l’audace d’envahir les
rivages de mon royaume. Plutôt que
de risquer d’encourir le déshonneur, je
vais moi-même prendre les armes, je
vais moi-même être votre général [...] »
Elisabeth 1
e
d’Angleterre
Mélanie Leray a souhaité commander
une nouvelle traduction à Delphine
Lemonnier-Texier. Elle s’effectue en deux
temps : le premier, celui du face à face du
traducteur avec le texte ; le second celui
de la confrontation avec le metteur en
scène ; deux temps intrinsèquement liées
au processus de création.
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