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MI - Maître Imprimeur •AVRIL-MAI-JUIN 2013
ÉDITORIAL
La pub est partout!
Ce mois-ci
la rédaction vous
propose :
■Aujourd’hui, tout est
publicité
Plusieurs études démontrent que la
publicité imprimée présente autant
d’avantages qu’un magazine compte de
pages
■Flash-actu
TC Media acquiert Groupe Modulo.
Un joueur-clé dans le marché francophone
au pays
■Ce qu’ils ont dit
... du métier d’adjointe administrative
■Les gens
Nelu Wolfensohn, le concept demeure sa
préoccupation essentielle
Décidément, l’imprimé publicitaire est partout ! Non, ce n'est vraiment pas l'effet de
votre imagination ou un phénomène de légende urbaine. Le nombre de publicités à
laquelle sont exposés chaque jour les Nord-Américains a explosé au cours de la
dernière décennie. Les études démontrent que nous voyons en moyenne 3 000
annonces par jour… ce n’est pas peu dire, n’est-ce pas? La publicité est vraiment
omniprésente, que ce soit à la station-service, au cinéma, dans les toilettes ou au
cours d'événements sportifs. Même l'espace n'est pas à l'abri de la commercialisation.
Le programme spatial russe a lancé une fusée sur laquelle on avait peint un logo de
30 pieds de Pizza Hut, et certaines entreprises ont même exploré la possibilité de
placer dans l'espace des pubs qu'on pourrait voir de la terre.
Oui, la pub est aujourd’hui omniprésente. Vous en êtes témoins et probablement
même y êtes-vous habitués. Les chiffres parlent d’eux-mêmes alors que le marché
publicitaire mondial est en pleine croissance. En Amérique du Nord, on révèle que
l'augmentation des investissements publicitaires a haussé de 10,2% au troisième
trimestre, l’an dernier. L'industrie automobile et celle des services ont connu la plus
forte hausse, à la fois dans la dernière année et le troisième trimestre. Ce phénomène
s'explique en partie par les investissements en publicité des candidats à la
présidentielle américaine et par les Jeux olympiques, qui ont monopolisé les médias
du monde pendant l'été 2012.
Dans un monde encombré par la publicité, les spécialistes du marketing doivent
redoubler d'imagination et de créativité pour contrer l’ennui des consommateurs. Des
stratégies très convaincantes sont souvent utilisées pour capter notre attention. Cette
forme de publicité fait référence à la présence d'annonces dans les lieux publics. Le
coût d'achat de la publicité traditionnelle ayant atteint des sommets inégalés et le
nombre croissant d’imprimés publicitaires rivalisant pour attirer l'attention des
consommateurs forcent les spécialistes à trouver de nouveaux « véhicules ».
Automobiles, vélos, taxis et autobus deviennent ainsi de véritables annonces mobiles.
La publicité d'ambiance envahit planchers de magasins, pompes à essence, cabines de
toilettes, murs d'ascenseurs, bancs de parcs, téléphones, fruits, etc. Certaines sont
même estampillées sur le sable des plages ou même encore… directement sur l’eau.
Certains professionnels de l'industrie en viennent à critiquer cette tendance
consistant à étaler des pubs sur tout, en qualifiant cette tendance de « polluants
environnementaux ». D'autres s'inquiètent des répercussions possibles de ce déluge
sur les consommateurs. Chose certaine, nous devons continuer à prendre notre place
dans cette jungle médiatique. Les imprimeurs d'ici sont toujours en concurrence avec
celles du monde entier. Toutefois, nous devons réagir férocement pour éviter de
devenir des victimes de la transformation de l'industrie. Nous devons donc passer
d'un mode défensif — protéger nos frontières — à un mode un peu plus offensif.
Ainsi, devant la mondialisation, l’industrie de la publicité doit maintenant se redessiner,
se redéfinir, se transformer, ou même… se réinventer. Comme plusieurs experts du
domaine, je crois que nous sommes au début d’une nouvelle ère pour l’imprimé. Il n’y
a pas de raison qu’il disparaisse, contrairement à ce que certains auraient pensé il y a
quelques années. Mais l’imprimeur doit aussi mobiliser toutes ses ressources pour
trouver sa nouvelle place dans un monde du multimédia de plus en plus agressif.
N’oubliez pas que le MI est à votre service, c’est votre magazine, alors n’hésitez
surtout pas à nous faire parvenir vos nouvelles.
Bonne lecture,
Dominique Salgado, rédacteur en chef