Définitions en géométrie

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INTRODUCTION
Les propriétés ci-dessous sont-elles cohérentes avec les définitions "modernes" ? Si
non, donnez un contre-exemple et corrigez.
1. Le losange a 2 diagonales: la grande diagonale et la petite diagonale.
2. Le parallélogramme a deux angles obtus et deux angles aigus.
3. Dans un parallélogramme les angles opposés sont isométriques.
4. Les bases du trapèze sont les côtés non parallèles.
5. Les diagonales du parallélogramme ne sont pas isométriques.
6. Les médianes du losange sont isométriques.
7. Le rectangle a des médianes de longueurs différentes.
DÉFINITIONS EN GÉOMÉTRIE
1ère partie :
SURFACES
SURF.DEF.1
DÉFINITIONS EN GÉOMÉTRIE
La géométrie des Anciens (Pythagore, Euclide,…) était une géométrie statique : on
énumérait les propriétés des objets, les ressemblances, les différences,… C’est ainsi
que parmi d’autres propriétés, on citait :
pour le CARRÉ
et pour le RECTANGLE
4 côtés égaux
un grand côté (longueur)
un petit côté (largeur).
Au XIXe S, les mathématiciens ont développé une mathématique de transformations,
avec une prédilection pour les transformations continues… (on peut même parler
d’horreur des discontinuités).
Ces mathématiciens modernes ont constaté que l’on pouvait passer d’une manière
continue de l’ancien rectangle au carré et vice-versa (ce que certains expriment
par : « Le carré est un moment du rectangle »).
R C R
R
R R
Pour éviter la discontinuité qui consisterait à avoir une figure qui n’est pas un
rectangle parmi une suite continue de rectangles, la définition du rectangle a été
remaniée, afin d’englober les carrés.
SURF.DEF.2
RECTANGLE = TOUT QUADRILATÈRE AYANT 4 ANGLES DROITS.
De même, la définition du parallélogramme a été remaniée afin d’englober les
rectangles, et celle du trapèze de manière à englober les parallélogrammes.
TRAPÈZE = TOUT QUADRILATÈRE AYANT AU MOINS 2 CÔTÉS PARALLÈLES.
PARALLÉLOGRAMME = TOUT QUADRILATÈRE AYANT 2 PAIRES DE CÔTÉS
PARALLÈLES.
Et aussi :
LOSANGE = TOUT QUADRILATÈRE AYANT 4 CÔTÉS DE LONGUEURS ÉGALES
(OU ISOMÉTRIQUES)
Remarque : « Le rectangle a 4 angles droits » est l’énoncé d’une propriété. Ce n’est
pas l’expression d’une définition. Il suffit de penser à l’énoncé : « Le chat a 4
pattes » !
Le même souci de continuité a présidé à la définition de TRAPÈZE ISOCÈLE.
a
b
b’
TRAPÈZE ISOCÈLES
c
d
TRAPÈZE NON ISOCÈLES
e
SURF.DEF.3
En effet, on peut passer de manière continue – c’est-à-dire par une suite de trapèzes
du type a – de a à b ou à b’ mais pas de a à c, ni à d, ni à e.
Suite continue de trapèzes isocèles
Les trapèzes intermédiaires ne sont
PAS isocèles.
TRAPÈZE ISOCÈLE = TOUT TRAPÈZE DONT UNE MÉDIANE AU MOINS EST
AXE DE SYMÉTRIE (ORTHOGONALE).
De même :
TRIANGLE ISOCÈLE = TOUT TRIANGLE AYANT AU MOINS 2 CÔTÉS ÉGAUX.
On passe en effet de manière continue d’un triangle ayant 2 côtés égaux à un
triangle ayant 3 côtés égaux, puis à nouveau à un triangle ayant 2 côtés égaux
(démonstration à l’aide d’un compas).
SURF.DEF.4
REMARQUES MÉTHODOLOGIQUES
•
Comment
éviter
de
donner
des
idées
fausses
aux
petits
enfants (préscolaire) ?
− Utiliser les FORMES LOGIQUES DE VYGOTSKI (triangles, disques,
carrés) plutôt que les blocs logiques de DIENÈS (triangles, disques,
carrés, rectangles non carrés).
− Si on a côte à côte un rectangle non carré et un rectangle carré, parler
du « long » (c’était la terminologie utilisée par Dienès) et du « carré »
(plus tard, on appellera le « long » rectangle strict ou rectangle non
carré).
− Si un enfant signale que le « long » est un rectangle, le féliciter, parler
des angles droits, montrer que le carré a aussi 4 angles droits,…
« Rectangle » est un nom de famille, « carré » et « long » sont des
prénoms !
− Quand les 2 formes ne sont pas côte à côte, rien n’empêche
d’introduire le mot « rectangle » ou « rectangulaire ». La fenêtre est
rectangulaire, la feuille de papier aussi.
•
Lorsque vous préparez une leçon de géométrie, il est impératif :
− d’avoir les définitions « modernes » en tête,
− de surveiller vos réactions,
− d’examiner les ouvrages de référence avec esprit critique : même dans
le
très
répandu
LEXI-MATH
(Roegiers),
qui
définit
pourtant
correctement les triangles isocèles, le tableau synthèse présenté est
incorrect, car, s’il est pensable d’utiliser des définitions différentes, il est
impensable de se contredire !
Dans le même ordre d’idées, écrire d’une part :
« On appelle RECTANGLE tout quadrilatère ayant 4 angles droits »
et d’autre part :
« Le rectangle a des médianes de longueurs différentes »
pose problème !
SURF.DEF.5
− Lorsque vous préparez une leçon sur les propriétés d’une surface, ayez
les différents types possibles présents à l’esprit, ou, mieux encore,
dessinés devant nous.
Soyez particulièrement attentif aux synthèses (cartes d’identité) des
surfaces (ou des solides).
Voici une présentation possible :
PROPRIÉTÉS DU RECTANGLE
RECTANGLE NON CARRÉ
RECTANGLE CARRÉ
STRICT
4 angles égaux
côtés // 2 à 2
côtés de longueurs égales 2 à 2
médianes et diagonales se coupent en leur milieu
diagonales égales
grand côté = longueur
4 côtés égaux
petit côté = largeur
médianes inégales
médianes égales
etc.
SURF.DEF.6
EXERCICES
A.
VRAI OU FAUX ?
Les propositions ci-dessous sont-elles compatibles avec les définitions actuelles ? Si
non, donnez un contre-exemple et/ou corrigez.
1. Le trapèze isocèle a au moins 2 angles consécutifs égaux.
2. Si un trapèze a au moins 2 angles consécutifs égaux, il est isocèle.
3. On appelle trapèze isocèle tout trapèze qui a au moins 2 angles consécutifs
égaux.
4. Les bases du trapèze isocèle sont les côtés qui ne sont pas de même
longueur que les autres.
5. Dans un triangle isocèle rectangle, l’hypoténuse est le côté qui n’est pas de
même longueur que les 2 autres.
6. La base d’un triangle isocèle est le côté qui n’est pas de même longueur que
les 2 autres.
B.
CLASSEMENT DES TRIANGLES – SYNTHÈSES
Utiliseriez-vous les outils de classement ci-dessous ? Si oui, à quelles conditions ?
1.
qcq
isocèles
équil.
SURF.DEF.7
2.
S = ensemble des triangles
scalènes
I = ensemble des triangles isocèles
E = ensemble des triangles
équilatéraux
3.
SURF.DEF.8
Classement des triangles
4.
3 côtés isométriques
2 côtés isométriques
2∡ de même
amplitude
aucun côté
isométrique
aucun∡ de
même amplitude
60°
60
1
60
3 angles aigus
triangle équilatéral
triangle isocèle
triangle scalène
(acutangle)
acutangle
acutangle
3∡ de même
amplitude
45°
1 angle droit
impossible
et
2 aigus
1 angle obtus
45°
triangle rectangle
triangle rectangle
isocèle
scalène
triangle obtusangle
triangle obtusangle
isocèle
scalène
impossible
et
2 aigus
SURF.DEF.9
Analyse de matière :
Ai-je trois côtés et trois angles ?
Triangle
Trois côtés
Trois angles
3 côtés de
2 côtés
3 côtés
3
1
1
longueurs
de même
de même
angles
angle
angle
différentes
longueur
longueur
aigus
droit
obtus
SU
Triangle
Triangle
Triangle
Triangle
Triangle
Triangle
RF
scalène
isocèle
équilatéral
acutangle
rectangle
obtusangle
.D
EF
SURF.DEF.10
C. EXERCICES : Utiliseriez-vous les exercices ci-dessous ? Si oui, faites un corrigé.
1. Nomme chacun des triangles ci-dessous (s’ils existent)
3 côtés de longueurs ≠
tous ∡ aigus
TRIANGLE
3 côtés
exactement 2 côtés
isométriques
1 angle droit
1 angle obtus
isométriques
de même
2. Complète les cases vides dans ce tableau de synthèse à propos des
triangles :
Triangles
s
e
l
o
n
l
e
s
c
ô
t
é
s
selon les angles
……………
……………
……………
……………
……………
……………
Impossible
Impossible
SURF.DEF.11
3. Parmi les triangles ci-dessous, coloriez en vert les triangles isocèles, et en
bleu les triangles équilatéraux.
fig. 1
D.
fig. 2
fig. 3
fig. 4
fig. 5
CLASSEMENT DES QUADRILATÈRES CONVEXES
•
Les tableaux à double entrée ci-dessous permettent-ils de classer tous les
quadrilatères convexes ?
Si OUI, dessinez un ou 2 quadrilatères par case ou hachurez les cases vides
Si NON, corrigez les intitulés pour que chaque sorte de quadrilatère trouve sa
place.
•
Indiquez – si possible – les ensembles suivants : ensemble des carrés, des
rectangles, des parallélogrammes, des losanges, des trapèzes.
2 paires de côtés //
1 paire de côté //
(exactement 1 seule)
Pas de côtés //
Au moins 1
angle droit
Pas d’angle
droit
4 côtés égaux
Côtés égaux 2 à 2 mais
Pas de côtés égaux
SURF.DEF.12
pas tous
Au moins 1
paire de
côtés //
Pas de
côtés //
2 paires de côtés //
4 côtés
égaux
Côtés
égaux 2 à 2
mais pas
tous les 4
Autres
1 seule paire de
côtés //
Pas de côtés //
DÉFINITIONS EN GÉOMÉTRIE
2ème partie :
SOLIDES
SOL.DEF.1
DÉFINITIONS : SOLIDES – POLYÈDRES
SOLIDE
=
Tout objet mathématique indéformable, limité par une surface fermée, telle que
toute section de cet objet par un plan donne une surface.
Cette définition a le mérite de clarifier la notion de « section plane d’un solide », de
faire la distinction entre « volume d’un solide » et « capacité d’un objet creux »1 et
d’être en accord avec la notion mathématique de dimension.
Elle
impose
la
précaution
suivante :
Toutes
les
boîtes
utilisées
comme
représentations de solides seront supposées pleines (même si elles ne le sont pas
en réalité).
Pour les enfants, on peut énoncer cette définition de la manière suivante :
Un solide est un objet plein, limité par une surface fermée et qui enferme une
portion d’espace.
POLYÈDRE
=
Solide dont toutes les faces sont planes (ROEGIERS)
ou
Solide dont toutes les faces sont des polygones (DEMAL)
Les deux définitions sont correctes et recouvrent la même réalité… en ce qui
concerne les polyèdres.
Des différences surgissent néanmoins dès qu’il s’agit de subdiviser les NONPOLYÈDRES en non-polyèdres « purs » et non-polyèdres « hybrides » (voir
annexe 2).
Il convient donc de se mettre d’accord quant à la définition choisie et d’être vigilant si
on choisit des exercices dans différents ouvrages.
1
La capacité d’un objet creux est la grandeur qui mesure la quantité de liquide que l’objet peut
contenir.
Le volume d’un solide est la grandeur qui mesure la place que le solide occupe dans l’espace.
SOL.DEF.2
DÉFINITIONS : PRISMES – PARALLÉLÉPIPÈDES
RECTANGLES – PYRAMIDES
Les définitions ci-dessous sont-elles correctes, c’est-à-dire caractérisent-elles l’objet
énoncé et lui seul ?
Exemple :
« Le chat est un mammifère à 4 pattes » n’est pas une définition correcte.
En effet,
chat
→
mammifère à 4 pattes
Vrai
Mais
chat
←
mammifère à 4 pattes
Faux
Contrexemple : le chien
Par contre : « Le chat est un petit félin domestique » est une définition correcte.
En effet,
chat
→
petit félin domestique
Vrai
Mais
chat
←
petit félin domestique
Vrai
Donc
chat
↔
petit félin domestique
Vrai
Autrement dit : Tous les chats sont des petits félins domestiques et ce sont les
seuls.
VRAI OU FAUX ? SI C’EST FAUX, DONNEZ UN CONTREXEMPLE.
A. Vrai ou faux ? On appelle PYRAMIDE :
1. Tout solide dont les arêtes se rejoignent en un seul sommet.
2. Tout polyèdre pointu ayant une seule base.
3. Tout polyèdre qui a une seule base et dont les arêtes latérales2 se
rejoignent en un seul sommet.
4. Tout polyèdre qui a pour base un polygone quelconque et dont les faces
latérales sont des triangles.
2
Dès que l’on parle d’arêtes ou de faces latérales, c’est qu’il y a une ou deux bases.
SOL.DEF.3
B. Vrai ou faux ? On appelle PRISME :
1. Tout polyèdre ayant au minimum 2 faces parallèles et identiques.
2. Tout polyèdre ayant 2 bases identiques et au minimum 2 faces latérales
parallèles.
3. Tout polyèdre dont les arêtes latérales sont parallèles.
4. Tout polyèdre dont les faces latérales sont des parallélogrammes.
5. Tout polyèdre dont les arêtes latérales sont parallèles et de même
longueur.
6. Tout polyèdre qui a 2 bases et dont les faces latérales sont des
parallélogrammes.
7. Tout polyèdre qui a 2 bases et dont les arêtes latérales sont parallèles.
8. Tout polyèdre dont toutes les faces, sauf peut-être 2, sont des
parallélogrammes.
9. Tout polyèdre convexe dont les arêtes latérales sont parallèles.
Remarques :
On appelle PRISME DROIT tout polyèdre qui a 2 bases et dont les faces latérales
sont des RECTANGLES.
On appelle prisme régulier un prisme droit dont les bases sont des polygones
réguliers. Le prisme régulier n’est PAS un polyèdre régulier (voir page SOL. DEF 7) :
il vaut donc mieux éviter cette dénomination pour des élèves de primaire.
SOL.DEF.4
C. VRAI OU FAUX ? On appelle PARALLÉLÉPIPÈDE RECTANGLE (P.R.) :
1. Tout prisme dont les bases sont des rectangles
2. Tout polyèdre dont les faces sont parallèles deux à deux et dont tous les
angles sont droits.
3. Tout polyèdre qui a exactement 6 faces parallèles deux à deux et dont les
angles sont droits.
4. Tout polyèdre qui a exactement 6 faces, toutes rectangulaires.
5. Tout polyèdre convexe dont les faces sont des rectangles.
6. Tout prisme droit dont les bases sont des rectangles.
7. Tout prisme dont toutes les faces sont des rectangles.
SOL.DEF.5
SYNTHÈSE À L’USAGE DES ÉTUDIANTS NORMALIENS !!
A = ensemble des Polyèdres
B = ensemble des Prismes
C = ensemble des Prismes droits
D = ensemble des Prismes non droits
E = ensemble des Parallélépipèdes
F = ensemble des Parallélépipèdes rectangles
G = ensemble des Parallélépipèdes rectangles
à bases carrées
H = ensemble des Cubes
Hachurez les éventuelles plages vides du diagramme. Placez une représentation des
solides dans les autres. Les exemples fournis peuvent être utilisés, mais il faudra
peut-être en imaginer d’autres !
Remarque : Ce type de synthèse doit se construire avec les enfants en manipulant
les solides et des cordes et en choisissant comme sous-ensembles des ensembles
de solides que les enfants connaissent et que l’enseignant souhaite mettre en
évidence.
Il est primordial d’adapter la synthèse au vécu mathématique de la classe. Il est donc
peu probable que vous puissiez la photocopier telle quelle d’un livre.
SOL.DEF.6
EXERCICES
A. VRAI OU FAUX ? SI C’EST FAUX, JUSTIFIE.
1. Une pyramide est un solide pointu dont toutes les faces, sauf peut-être une,
sont des triangles.
2. Il existe :
a. des prismes non convexes
b. des pyramides non convexes
c. des P.R. non convexes
d. des cônes non convexes
e. des cylindres non convexes.
3. Il existe :
a. des prismes obliques
b. des pyramides obliques
c. des P.R. obliques
d. des cônes obliques
e. des cylindres obliques
4. Une boule est un polyèdre qui a une infinité de faces.
B. Platon classait le cube avec le tétraèdre. Les mathématiciens modernes le
classent avec les P.R. et les prismes.
Quelle(s) caractéristique(s) chacun privilégie-t-il ? En d’autres mots, pourquoi ce
choix ?
SOL.DEF.7
NOTION DE BASE(S) DANS LES SOLIDES
POLYÈDRES
AVEC 2 BASES
AVEC 1 BASE
SANS BASES
Remarque : quand il y a base(s) :
Les arêtes qui n’appartiennent pas à la base s’appellent arêtes latérales (A.L.).
Les faces qui n’appartiennent pas à la base s’appellent faces latérales (F.L.).
NON POLYÈDRES
AVEC 1 BASE
AVEC 2 BASES
SANS BASES
SOL.DEF.8
BASES D’UN POLYÈDRE
S’il est possible de trouver :
S’il est possible de trouver :
-
2 faces*
-
1 face*
-
parallèles entre elles
-
possédant une frontière commune
-
possédant chacune une frontière
(un segment commun) avec chacune
commune (un segment commun)
des autres faces
avec chacune des autres faces
Le polyèdre en question a 2 bases
Le polyèdre en question a 1 base
(les 2 faces*).
(la face*).
Les autres faces sont appelées faces latérales. Leur ensemble est la surface latérale
du polyèdre. Les arêtes n’appartenant pas à la (aux) base(s) s’appellent les arêtes
latérales.
S’il n’est pas possible de trouver des faces qui répondent à ces critères, le polyèdre
n’a pas de base (et donc pas de surface latérale).
Remarque :
Il n’existe pas de polyèdre à 3, 4, 5, 6 bases. Le cube, le P.R. ont 3 paires de bases
mais ce sont des polyèdres à 2 bases.
BASES D’UN NON-POLYÈDRE
Cette notion de base peut s’étendre à certains non-polyèdres.
S’il est possible de trouver :
S’il est possible de trouver :
-
2 faces planes
-
1 face plane
-
parallèles entre elles
-
Possédant une ligne en commun
-
possédant chacune une ligne en
avec le reste de la surface extérieure
commun avec le reste de la surface
du solide.
extérieure du solide.
Le non-polyèdre en question a 2 bases.
Remarque méthodologique :
Le non-polyèdre en question a 1 base.
SOL.DEF.9
Il est impossible de définir, et donc de faire une leçon sur « bases d’un solide »
puisque le terme « bases » recouvre, dans le cas des solides, plusieurs notions
différentes.
Par contre, on peut définir, et donc faire une leçon sur :
-
solides avec 2 bases
-
solides avec 1 base
-
solides avec 0 base.
SOL.DEF.10
DÉFINITIONS : RÉSUMÉ
POLYÈDRE
Solide dont toutes les faces sont
- planes
- polygones
POLYÈDRE
CONVEXE
NON CONVEXE
Ni trous, ni renfoncements
Trous ou renfoncements
Polyèdre régulier ou polyèdre de Platon = polyèdre convexe dont toutes les faces
sont des polygones réguliers3 identiques et dont les angles entre deux faces sont
isométriques. Il n’y en a que 5.
3
Polygone = surface plane limitée exclusivement par des segments de droite en nombre fini (les
côtés).
Polygone régulier = polygone convexe dont les côtés et les angles sont isométriques.
SOL.DEF.11
PRISME
Polyèdre qui a 2 bases identiques.
Polyèdre qui a 2 bases et dont les A.L. sont //.
Polyèdre qui a 2 bases et dont les F.L. sont des parallélogrammes.
PRISME
DROIT
NON DROIT
Prisme dont les arêtes latérales sont
perpendiculaires aux bases
ou
Prisme dont les faces latérales sont des
rectangles
Prisme dont les arêtes latérales ne sont pas
perpendiculaires aux bases
ou
Prisme dont les faces latérales sont des
parallélogrammes non rectangles
Avec des élèves qui n’ont pas de notion de bases :
Prisme = polyèdre qui a 2 faces // et identiques (parallélogrammes ou non) qui
touchent toutes les autres et dont les autres faces sont des parallélogrammes.
Prisme = polyèdre qui a 2 faces // et identiques qui touchent toutes les autres et dont
les arêtes qui n’appartiennent pas aux 2 faces ci-dessus sont //.
Prisme droit = polyèdre qui a 2 faces // et identiques qui touchent toutes les autres et
dont les autres faces sont des rectangles.
Ensuite, on peut signaler que les faces // identiques qui touchent toutes les autres
s’appellent des bases.
De plus :
Prisme régulier = prisme DROIT dont les bases sont des polygones réguliers (côtés
isométriques, angles isométriques).
Attention : un prisme régulier n’est pas un polyèdre régulier au sens de Platon.
Polyèdre régulier = polyèdre dont toutes les faces sont des polygones réguliers
identiques et dont les angles entre 2 faces sont isométriques. Il n’y en a que 5.
SOL.DEF.12
PARALLÉLÉPIPÈDE
Prisme convexe qui a exactement 6 faces, toutes parallélogrammes.
Parallélépipède Rectangle (P.R.)
Toutes les faces sont des rectangles.
Parallélépipède non rectangle
Certaines faces (au moins 2) sont des
parallélogrammes non rectangles.
Tous les P.R. sont des prismes DROITS.
Il y a des parallélépipèdes non rectangles
DROITS et NON DROITS.
Cas particuliers :
-
P.R. à bases carrées (et non prismes
à bases carrées)
-
CUBES
Avec des élèves de primaire :
P.R.
= prisme qui a exactement 6 faces toutes rectangles
= polyèdre CONVEXE dont toutes les faces sont des rectangles.
PYRAMIDE
Polyèdre qui a une seule base et dont les arêtes latérales se rejoignent en un seul
sommet.
Polyèdre qui a pour base n’importe quel polygone et dont les faces latérales sont des
triangles.
SOL.DEF.13
LE CUBE
4
C’est le plus connu des solides réguliers. Rappelons qu’on désigne
par solide régulier un solide dont toutes les faces sont identiques et
dont tous les sommets se trouvent sur une même sphère. Toutes les
faces du cube sont des carrés. Tous les sommets sont à égale
distance du point d’intersection des diagonales. Il a 6 faces, 12
arêtes, 8 sommets. Sa forme lui permet de rouler assez facilement,
d’où son utilisation comme dé.
On peut former avec des cubes un empilement régulier dont les
éléments occupent tout l’espace sans laisser de vide entre eux. C’est
le seul solide régulier qui possède cette propriété.
Il existe d’autres solides réguliers. Le dodécagone possède 12 faces qui sont des pentagones
réguliers. Les faces des trois autres solides réguliers sont des triangles équilatéraux. Ce sont :
• le tétraèdre régulier (4 faces)
• l’octaèdre régulier (8 faces)
• l’icosaèdre régulier (20 faces).
LA PYRAMIDE
C’est un solide ayant comme base un polygone et
comme faces latérales des triangles. Les arêtes latérales
se rejoignent toutes en un même point appelé sommet
de la pyramide.
Les pyramides peuvent donc présenter des aspects
différents selon la forme du polygone de base et selon la
position du sommet par rapport à cette base. Celles dont
la base est un triangle et dont, par conséquent, toutes
les faces sont aussi des triangles sont appelées
« tétraèdres ». C’est un cas particulier de pyramide. Il
existe aussi des pyramides à base rectangulaire,
polygonale, etc.
Notre collection de solides donne l’exemple d’une
pyramide à base carrée. C’est la forme des Pyramides
d’Égypte.
En coupant une pyramide au niveau des arêtes latérales,
on obtient un tronc de pyramide. Si la coupe est parallèle
à la base, la section reproduit la forme de la base, en
plus petit. Ce n’est pas le cas si la coupe est « en
biais ».
Les solides de notre collection fournissent l’exemple d’un
tronc de pyramide obtenu par une coupe parallèle à la
base. La partie supérieure est une petite pyramide qui a
même forme que celle obtenue en superposant cette
petite pyramide et le tronc de pyramide.
Remarque : Il existe des pyramides non convexes.
4
Les pages SOL DEF 13 – SOL DEF 14 – SOL DEF 15 sont largement inspirées de la notice
pédagogique fournie avec la boîte de solides NATHAN.
Les quelques changements que nous avons apportés à cette notice sont indiqués en italique.
SOL.DEF.14
LES PRISMES
Ce sont des solides ayant deux faces opposées formées par deux polygones identiques et parallèles,
les bases, dont les sommets sont joints par des arêtes parallèles. Ces dernières sont les arêtes
latérales et séparent les faces latérales.
Si les bases sont perpendiculaires aux arêtes latérales, le prisme est dit droit.
Si elles ne sont pas perpendiculaires à ces arêtes (tout en étant parallèles entre elles), le prisme est
dit oblique.
Remarquons que les faces latérales d’un prisme droit sont toutes des rectangles et que celles d’un
prisme oblique sont toutes des parallélogrammes non rectangles.
Les prismes se distinguent aussi par la forme de
leurs bases.
Les prismes à bases parallélogrammes sont
appelés parallélépipèdes. Le parallélépipède
rectangle est donc un cas particulier de prisme.
Le parallélépipède rectangle à bases carrées
aussi. Le cube également.
Remarque : Il existe des prismes non convexes mais pas de parallélépipèdes non convexes.
SOL.DEF.15
LA BOULE
C’est le solide dont la régularité est absolue, puisque à partir de son
centre, elle est identique dans toutes les directions. On peut la
concevoir comme le solide engendré par la rotation d’un disque
tournant autour d’un de ses diamètres.
A volume égal, c’est le solide qui présente la plus petite surface
externe. C’est ce qui explique que ce soit une forme géométrique que
l’on rencontre fréquemment dans la nature : les gouttes d’eau, les
planètes, certains fruits. C’est également la forme que prennent les
matières malléables que l’on roule dans la paume de la main pour en
faire des boulettes, comme la pâte à modeler, la mie de pain, etc.
La demi-boule montre que la section d’une boule est un disque, ce qui
est vrai quelle que soit la coupe.
La sphère est la surface extérieure de la boule.
LES SOLIDES DE RÉVOLUTION
Nous donnons l’exemple du cylindre droit et du cône droit, à base(s) en forme de disque(s).
Remarquons qu’un cylindre droit peut être obtenu par la rotation d’un rectangle autour de l’axe
constitué par l’un de ses côtés et que le cône droit peut être obtenu par la rotation d’un triangle
rectangle autour de l’axe constitué par l’un des côtés de l’angle droit.
Le cylindre et le cône de notre collection de solides ont des bases circulaires mais il existe aussi des
cylindres et des cônes ayant des bases constituées par d’autres surfaces.
On retrouve pour les cylindres et les cônes les mêmes catégories (droit, oblique, tronqué) que pour
les prismes et les pyramides.
Remarque : Il existe des cônes et des cylindres non convexes.
ANN.1.1
ANNEXE 1
:
LES OBJETS ET LEUR MESURE
OBJETS
1 DIM
MESURES
lignes
segment
largeur, longueur (hauteur, rayon,…)
contour
périmètre
cercle
circonférence
LONGUEURS
(cm)
carré – bord
périmètre
triangle – bord
autres
2 DIM
surfaces
disque
carré
triangle
fermés
ou
AIRES OU SUPERFICIES
(CM2)
ouverts
mais
aussi
sphère,
enveloppe du cube,…
3 DIM
solides
boule5 (fermée – ouverte)
VOLUMES (CM3)
cube (plein), etc.
5
Sphère = enveloppe extérieure de la boule = surface
représentation sphère : balle ping pong
représentation boule : balle golf / pétanque
ANN.2.1
ANNEXE 2 : REPRÉSENTATIONS PLANES D’UN OBJET À 3
DIMENSIONS
Travailler avec des solides que l’on manipule est à la portée d’un enfant de 1ère
primaire. Pourquoi alors la « géométrie dans l’espace » a-t-elle la réputation d’être
difficile ? Parce que tout le problème consiste à représenter sur un support à deux
dimensions des objets qui en ont trois.
Ce problème a préoccupé les humains depuis l’époque des cavernes… et les
préoccupe encore aujourd’hui.
En effet, les peintres de l’époque des cavernes utilisaient le relief des parois pour
donner une impression de volume. Les Égyptiens dessinaient les corps de face, mais
la tête et les pieds de profil. Parfois aussi, ils doublaient ou triplaient les traits pour
donner à la fois l’impression de nombre et de profondeur.
Au moyen-âge, certains plans de la ville représentent les maisons rabattues de part
et d’autre des rues.
Les primitifs flamands donnent une idée de profondeur à leur tableau en
représentant de minuscules paysages visibles par les fenêtres de la pièce où se
trouve leur modèle. Il faut attendre le XVIe S. pour que CAVALIERI énonce les
principes de la perspective qui porte son nom (perspective cavalière). Les
perspectives avec points de fuite apparaissent à peu près à la même époque.
Les simulations par ordinateur, et les hologrammes sont les réponses du XXe S. au
problème de la représentation plane d’objets de l’espace à 3 dimensions.
TOUTES CES TECHNIQUES – ET EN PARTICULIER CELLES DE LA
PERSPECTIVE CAVALIÈRE – REPOSENT SUR DES CONVENTIONS.
Il est en effet impossible de prendre un cube, et de le positionner de manière à voir :
ou
pas plus qu’on ne voit des églises et des ponts-levis « filer » à 45°.
En regardant un cube, on peut voir, par exemple :
ANN.2.2
CONVENTIONS DE LA PERSPECTIVE CAVALIÈRE, APPLIQUÉES À UN CUBE
1) On représente une face du cube, en grandeur réelle, comme si elle se trouvait
face à nous, à hauteur des yeux.
2) On « déplie » une face latérale et la face supérieure, et conventionnellement,
on les représente, inclinées à 45°, mais pas en longueur réelle (voir 3).
3) Longueur d’un segment oblique = moitié de la longueur réelle du segment.
Remarques :
1) Ce procédé suppose que les 3 faces non dessinées sont identiques à leurs
jumelles. En effet, si le « cube » avait un trou ou une excroissance sur la face
arrière, on ne la verrait pas.
2) Comme toutes les conventions elles ne sont ni universelles, ni innées :
− Une étude faite sur des étudiants de Papouasie, terminant leurs études
secondaires (sans géométrie dans l’espace et sans dessin en
perspective) montre que, pour les habitants de ces régions,
ne représente pas un solide, mais bien une surface.
− Un petit enfant dessine spontanément
Ce sont les adultes (dans nos régions) qui lui montrent les règles de
base de la perspective cavalière. Si vous êtes appelés à corriger le
dessin d’un enfant ne lui dites pas « mais ton église, elle est toute plate,
regarde comme cela elle est mieux » mais plutôt « pour bien montrer
que l’église n’est pas plate on la dessine d’habitude comme ceci ».
3) Avant toute utilisation de représentations planes de solides (DI), il convient de
s’assurer, par une activité où l’on fait correspondre des solides à leur
représentation, que les conventions énoncées ci-dessus sont acquises.
ANN.3.1
ANNEXE 3 : DÉFINITIONS : POLYÈDRES – NON POLYÈDRES : COMPLÉMENTS
SELON ROEGIERS
SELON BUEKENHOUDT & DEMAL
POLYÈDRE = SOLIDE DONT TOUTES LES FACES SONT POLYÈDRE = SOLIDE DONT TOUTES LES FACES SONT DES
PLANES6.
POLYGONES7.
Ces 2 définitions recouvrent les mêmes solides.
NON POLYÈDRE = SOLIDE AYANT AU MOINS
NON POLYÈDRE = SOLIDE AYANT AU MOINS
UNE FACE NON PLANE
UNE FACE NON POLYGONE
NON POLYÈDRE PUR
Toutes les faces sont
non planes
NON POLYÈDRE HYBRIDE
NON POLYÈDRE PUR
Il y a un mélange de faces planes Toutes les faces sont
et de faces non planes
non polygones
ex : boule
ex : - cône
- cylindre
- « demi-cylindre »
ex : - boule
- cône
- cylindre
- demi-boule
NON POLYÈDRE HYBRIDE
Il y a un mélange de faces
polygones et de faces non
polygones
« demi-cylindre »
- demi-boule »
AN
N.
6
Polygone = surface (plane) limitée exclusivement par des segments de droite en nombre fini (les côtés).
Remplacer « planes » par « portions de plans » est incorrect, car la surface extérieure de la boule (ou du cylindre, ou du cône,…) est constituée de points
qui sont des portions de plan.
7
3.1
ANN.3.2
Voici un exercice trouvé dans un livre destiné à des élèves d’école primaire. Qu’en
pensez-vous ?
Écris les lettres désignant les solides dans le diagramme de Venn.
ANN.4.1
ANNEXE 4 :
Le cube est un cas particulier du parallélépipède rectangle.
Comment faire prendre conscience de ce fait aux enfants qui ne savent pas que le
carré est un cas particulier du rectangle ?
Première méthode :
TABLEAU : Nombre de faces – nombre d’arêtes – nombre de sommets pour :
-
un cube
-
un parallélépipède rectangle
-
un prisme à bases quadrilatères
-
une ou deux pyramide(s)
-
un prisme (à bases non quadrilatères).
Dans ce tableau, on voit que seuls le cube, le P.R. et les autres prismes à bases
quadrilatères ont 6 faces, 8 sommets et 12 arêtes.
Remarque :
Ce tableau permet de faire découvrir la formule d’Euler.
Pour un polyèdre convexe :
Nombre d’arêtes = nombre de faces + nombre de sommets - 2
Cette formule est fausse pour certains polyèdres non convexes (troués).
Deuxième méthode :
Par sections planes.
ANN.4.2
P.R.
On coupe parallèlement à une face
P.R.
On
coupe
parallèlement à
une autre face
P.R. à
bases
carrées
P.R. à
bases
carrées
CUBE
P.R. à
bases
carrées
Le cube EST un « moment » du P.R. à
bases carrées.
P.R. à
bases
carrées
P.R.
P.R. à
carrées
bases
Le P.R. à bases carrées
est un « moment » du P.R.
P.R.
P.R.
Or les mathématiciens de notre époque détestent de tels changements brusques d’appellation. Ils ont donc choisi de classer le
CUBE parmi les P.R. à bases carrées, et ces derniers parmi les P.R. De plus, ces solides, comme tous les prismes, ont comme
formule de volume : aire de base x h (Attention à la manière de mesurer la hauteur d’un prisme oblique).
Platon, lui, privilégiait la régularité qu’il appelait « Beauté ». Il classe donc le cube avec les polyèdres réguliers (5). Les P.R. non
cubes sont exclus de cette catégorie.
AN
N.4
.2
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