Les déterminants du chômage en Algérie : une analyse économétrique (1980-2009)
Lahcene Bouriche1, Université Dr Moulay Tahar, Saida, Algérie
Résumé
Cette étude montre l’existence une relation de co-intégration au sens d’Engel et Granger, entre le taux de
chômage et certaines variables d’ordre économiques et financières liées aux réformes économiques
engagées en Algérie depuis la fin des années 80. Ces variables sont entre autres, la productivité du travail
les dépenses nationales brutes et le taux d’escompte. Il ressort de l’étude aussi que le taux de chômage en
Algérie n’est pas corrélé avec les importations, le taux d’inflation , le taux de change et les cotisations
sociales du fait que ces dernières variables n’ont pas d’influence significative sur le comportement du taux
de chômage selon l’étude statistique et économétrique. Néanmoins, l’étude montre que la relation entre le
taux de chômage, la productivité du travail et le taux d’escompte n’est pas conforme aux énoncées
théoriques bien qu’il existe un mécanisme à correction d'erreur.
Mots clés : réforme économique, chômage, variables macroéconomiques et institutionnelles,
cointegration.
JEL : P210, J640, C51
The determinants of unemployment in Algeria: an econometric analysis (1980-2009)
Abstract
This study tries to figure out and analyze the existence of a co-integration relationship in Engel and
Granger approach, between the unemployment rate and some economic and financial variables in relation
with economic reforms in Algeria since the late of the 80’s. Among many others, these variables are labor
productivity, gross national expenditure and the discount rate. Overall, it seems that the unemployment
rate is not correlated with imports, inflation, exchange rates and social contributions in Algeria so that
these variables do not affect significatively the unemployment rate trend from a statistical and econometric
point of view. Nevertheless, the study shows that the relationship between unemployment, labor
productivity and the discount rate is not consistent with the theoretical works although there is likely a
mechanism for error correction.
Keywords: economic reform, unemployment, macroeconomic and institutional variables, co-integration
1 Maitre de conférences, Faculté des sciences économiques, sciences de gestion et sciences commerciales, Université Dr Moulay
Tahar , Saida, Algérie. Email : [email protected]
Introduction
A la fin des années deux mille, le taux de chômage en Algérie a, selon des statistiques officielles
sensiblement chuté, enregistrant son taux le plus bas depuis vingt ans (soit 10,2 % en 2011). Les premières
explications de ce phénomène semblent résider d’une part, dans l’évolution de la croissance
démographique qui a connu une transition soutenue à partir des années 1980 et dont le taux de croissance
a considérablement baissé (1,6 % en 2010) du fait de la forte baisse du taux de fécondité. D’autre part, les
résultats satisfaisants de certains indicateurs macroéconomiques et macro financiers obtenus, grâce aux
réformes économiques entreprises depuis les années 1980 à ce jour, semblent être l’autre facteur qui a
concouru à cette décélération du taux de chômage en Algérie.
Dans ce papier on essayera de montrer l’existence d’une relation de co-intégration au sens d’Engel et
Granger, entre le taux de chômage et certaines variables d’ordre économiques et financières liées aux
réformes économiques engagées en Algérie depuis la fin des années 1980. En premier temps on abordera
l’évolution de l’économie algérienne en mettant l’accent sur les principales réformes qui ont caractérisé la
période d’étude, puis on s’intéressera aux choix des variables et la source des données pour terminer avec
la spécification du modèle , l’estimation et l’analyse critique des résultats.
1. Evolution de l’économie algérienne à partir de 1980
Au cours des années quatre-vingt, l’économie Algérienne a été secouée par une crise sans précédent. Ses
premiers signes apparaissent évidents dans l’analyse des agrégats macroéconomiques et macro- financiers.
En effet, la chute du niveau des investissements, les déficits publics, l’expansion accélérée de la masse
monétaire, la surévaluation du taux de change, la compression des importations, révélaient toutes, la
souffrance d’une économie qui était en pleine distorsion surtout après l’effondrement des prix du pétrole
en 1986.Cette situation a entrainé un déséquilibre macro économique sur l’offre et la demande globale
(excès de la demande par rapport à l’offre) et macro financier constaté à travers le déficit de la balance
courante, la lourdeur des dettes qui finançaient les investissements (un peu camouflée par les recettes des
hydrocarbures au début de cette période ) et le fléchissement de la croissance économique.
1.1. Les premières réformes et tentatives de restructuration
Aussitôt que la crise s’est propagée à l’ensemble des secteurs d’activité économique et l’ensemble des
sphères de l’activité sociale depuis 1986, des réformes ont été mises en application par les pouvoirs
publics, traduites dans quelques mesures prises pour des solutions rapides en 1989.
En 1988, les pouvoirs publics en Algérie ont conclu un premier accord stand by avec le fond monétaire
international. Cet accord porte sur l’octroi d’un crédit de 480 millions DTS, sous conditions : «contraction
de la demande, par une politique monétaire plus austère, élimination du déficit budgétaire, glissement du
cours du dinar et la libéralisation des prix» (Benissad, 1999).
Les réformes de 1988 visent cinq objectifs généraux (Djenane, 1997): la substitution d'une économie de
marché à une économie gérée administrativement; la recherche d'une plus grande autonomie des
entreprises publiques ; une plus grande participation du secteur privé à l'œuvre de développement; la
libéralisation des prix par la suppression graduelle des subventions, du commerce extérieur et des changes
et l'autonomie des banques commerciales et de la Banque d'Algérie vis à vis du Trésor. A cet égard , les
pouvoirs publics ont intensifié leurs efforts pour atteindre les objectifs assignés en diminuant le taux de
croissance de la masse monétaire, supprimant le déficit budgétaire, laissant le dinar se déprécier et
libéralisant les prix suivant la loi 89-12 du 5 juillet 1989, relative aux prix et à la concurrence(Boudjema,
2006).
Dans des conditions un peu plus strictes et rigoureuses, un second accord de confirmation, a été signé en
1991 et s’étalant à 1992, pour une durée de 10 mois. Par conséquent, trois cents millions (300) de DTS ont
été accordés comme prêts, suite à la signature de cet accord (majoré en cas de nécessité d’une facilité de
financement compensatoire de 210 millions de DTS).
Ainsi, l’Algérie a pris une série d’engagements envers les institutions financières internationales, consistant
à : retirer l’état de l’activité économique en instaurant efficacement un cadre daction effective et efficace
conforme aux lois du marché , libéraliser des prix et le commerce, diversifier des exportations , dévaluer
la monnaie nationale ; limiter la croissance de la masse monétaire , relever le taux d‘intérêt , plafonner le
crédit et enfin réformer le fonctionnement du système bancaire.
En matière de budget, après avoir affiché des déficits négatifs en 1988 et 1989 soit (-26 201) et (-8 108)
respectivement, le solde budgétaire a connu des excédents dans les deux années suivants. Il a enregistré
16 000 millions en 1990 et 36800 en 1991.
1.2. La phase de l'ajustement structurel conditionnel
Après une phase d’hésitation et une rupture avec les premières réformes, l’Algérie à connu un étouffement
financier et une insolvabilité, la poussant à négocier une nouvelle fois avec le FMI un autre stand by, en
acceptant un programme d’ajustement structurel, pour le redressement et la stabilisation de son économie.
Suite à cela, deux autres accords ont été signés entre les pouvoirs publics Algériens et le FMI. Le premier
d’une durée d’un an, s’étalant de juin 1994 à mai 1995 et le deuxième, d’une durée de 3 ans, de juin 1995 à
mai 1998.
Additivement aux engagements cités plus haut qui s’imposent contre l’adoption des anciens accords,
l’Algérie s’est tenue auprès du fond de transformer profondément son mode de gestion de l’économie
auto centré à l’économie de marché, basée sur la concurrence et l’ouverture au marché mondial.
Il est conçu par les termes de ces accords, une stabilisation macroéconomique en relançant la croissance
économique surtout hors hydrocarbures, l’accumulation des ressources nécessaires pour le financement de
l’investissement et de dégager des excédents, pour le remboursement de la dette.
Une séries de mesures ont étés prises dans le cadre du programme d’ajustement structurel et de
stabilisation économique (CNES, 1998). Il s’agit de l’ajustement du taux de change au moyen d’une
dévaluation de 40,17%, s le début des programmes, en vue de soutenir le processus de libéralisation du
commerce extérieur ; la mise en œuvre du principe général qui consiste à lever progressivement toutes les
interdictions frappant, jusque là, les transactions courantes ; la libéralisation des importations qui doit se
conjuguer avec la suppression des obligations antérieures de financement; la réduction du déficit du
Trésor ; la rationalisation des modalités d’accès au filet social ; la poursuite du processus de libération des
prix entamé depuis 1989 en réduisant notamment les subventions explicites et implicites (produits
pétroliers, énergie et produits alimentaires) ; la réduction du rythme de l’expansion monétaire et enfin
l’ajustement significatif des taux d’intérêt .
1.3. L’économie algérienne et le processus des réformes (1999-2009)
Après une période de stabilisation macroéconomique suite, aux réformes établies dans le cadre de
l’application du plan d’ajustement structurel (1994-1998), l’Algérie s’est engagée dans le soutien et la
continuation des réformes, notamment celles relatives à la restructuration des entreprises publiques,
l’assainissement des banques , la libération du secteur hydrocarbures et l’ouverture commerciale en
essayant d’attirer l’investissement direct étranger et l’intégration dans l’économie mondiale ainsi que la
promotion du système productif notamment ce du secteur privé .
Dans ce contexte et dans le cadre de la réforme budgétaire, une nouvelle approche sur le système du
budget a été mise en œuvre à travers les lois de finance qui se basent sur le système de budget des résultats
au lieu du budget des moyens. En outre dans le domaine de la fiscalité et afin de faciliter la relation entre
les services fiscaux et le contribuable et dans le contexte d’un bon recouvrement, une réforme
organisationnelle a été mise en place, créant des organismes spécialisés, selon chaque type de clients : la
direction des grandes entreprises (DGE), le centre des impôts (CDI) pour la relation avec les PME et les
professions libérales , le centre de proximité des impôts (CPI) pour les contribuables au forfait).
Dans le cadre de la poursuite des réformes, une attention particulière a été donnée par les pouvoirs publics
à la recapitalisation des banques publiques et à ses relations financières avec les entreprises, notamment
celles relatives aux procédures d’octroi de crédits et l’accès au capital privé. Dans le même contexte, les
réformes ont porté sur la modernisation des systèmes de paiement et l’amélioration de la gestion du
risque.
2. Le choix des variables et les sources de données
En observant l’évolution du marché du travail Algérien de 1980 à 2009, on s’aperçoit que le taux de
chômage est affecté par plusieurs facteurs, les uns d'ordre économiques et d’autres d'ordres institutionnels.
Les premiers sont liées principalement aux réformes économiques, entre autres la productivité, le taux
d’inflation, le taux de change, le taux d’escompte, les importations et les dépenses publiques. Les autres
variables sont liées directement à la règlementation du marché du travail en l’occurrence les coûts
salariaux.
En effet et suite aux mesures prises dans le cadre des réformes économiques qui ont touché
principalement les indicateurs cités plus haut, le marché du travail s’est détérioré en premier temps,
notamment au cours de la période qui a coïncidé avec la mise en œuvre du plan d’ajustement structurel ,
jusque la fin des années deux mille. Une reprise plus en moins en qualité de chiffre a été notée durant ces
dernière années coïncidant avec le lancement d’autres réformes, relatives surtout à une politique
expansionniste des dépenses publiques touchant tout les secteurs. On cite parmi ces variables:
La productivité du travail (PT)
La productivité du travail est la valeur d'une unité de production par un travailleur. On suppose qu’une
hausse de la productivité impliquerait une baisse du taux de chômage 
   . En effet, une
accélération à la hausse de la productivité du travail augmenterait le PIB potentiel, ce qui permettrait de
produire plus avec le même nombre de travailleurs .Ceci diminuerait le coût du travail des entreprises et
favoriserait la création d’emploi. Laccroissement de la productivité se traduirait également par des salaires
plus élevés, ce qui augmente les demandes domestiques. Ainsi si les entreprises remarquent une
augmentation de la demande de leurs produits, ils réagissent en augmentant la production et par
conséquent l’emploi. A contrario, si les salaires sont rigides, une baisse de la productivité augmenterait le
coût du travail et obligeraient les entreprises à réduire leur demande de travail et donc un chômage en
plus.
L’évolution de la productivité du travail en l'Algérie est marquée par une tendance à la baisse depuis 1984
jusqu’ à l’année 2001, puis elle a repris sa croissance avec une légère augmentation, coïncidant avec une
baisse du taux de chômage.
Le taux d’escompte (ESC)
Le taux d’escompte est supposé être corrélé positivement avec le taux de chômage
  . Une hausse
du taux d'intérêt en raison d'une politique monétaire restrictive ralentirait à la fois la demande intérieure et
augmenterait le coût du capital. Néanmoins, une politique monétaire expansionniste en abaissant le coût
du crédit, pourrait créer un climat favorable à l'investissement et à la consommation. Ceci signifie qu’une
augmentation du taux d'intérêt réel pourrait avoir des effets négatifs sur l'emploi. Il est probable que la
hausse du taux d'intérêt entraînerait le coût relatif au capital, incitant les entreprises à augmenter leur
utilisation de main-d'œuvre.
En Algérie dans le cadre des mises en œuvre des réformes, le taux d’intérêt a été libéré et le taux
d’escompte a été réévalué. Ceci a réduit probablement la demande de travail et a conduit éventuellement à
une augmentation du taux de chômage.
Le taux d’inflation (INF)
A court terme il ya une relation négative entre le taux de chômage et le taux d'inflation 
   . Une
augmentation inattendue des prix réduirait les salaires réels, menant à une augmentation de la demande de
travail et une baisse du chômage. Les critiques ont affirmé que les travailleurs rationnels et bien informés
rendaient compte que leurs salaires réels étaient en baisse et devraient demander une augmentation des
salaires nominaux afin de compenser la hausse des prix. L'augmentation des demandes de salaire réel tend
à inverser la baisse du chômage. A long terme, le taux de chômage tend vers un niveau qui est conforme
avec un taux d’'inflation stable, à savoir, le taux de chômage naturel ou le NAIRU.
En Algérie, les mesures prises dans le cadre de réformes économiques notamment, celles relative au plan
d’ajustement structurel, ont touché le taux d’inflation lequel est resté au stade de deux chiffres en quelques
années puis s’est décéléré.
Le taux de change (TCH)
Le taux de change des monnaies et en particulier, les valuations ont souvent été un moyen des pouvoirs
publics, pour résoudre les problèmes des échanges extérieurs.
On suppose qu’il y a une relation négative entre le taux change et le taux de chômage 
   .Une
augmentation du taux de change pourrait avoir des retombées économiques positives en termes
d’exportations, donc d’activité et par conséquent d’emplois et baisse du taux de chômage.
En Algérie, afin de soutenir le processus de libéralisation du commerce extérieur et établir la convertibilité
du dinar sur toutes les transactions courantes, le dinar a subi une dévaluation intensive à partir de la mise
en application des réformes.
Les importations(M)
Les réformes concernant l'ouverture économique, étaient soutenues par l’application de la loi sur la
monnaie et le crédit d’avril 1990 et la levée progressive du monopole de l’état sur les importations et
l’accord d’association avec l’union européenne. Cette démarche a permis l’ouverture du marché algérien
aux opérateurs privés nationaux et étrangers, sous formes de concession et aux opérations d’imports-
exports. Néanmoins, un abaissement des barrières à l’entrée sur le marché diminue le pouvoir du marché
et les rentes des entreprises en place. Ceci signifie qu’une augmentation des importations pourrait avoir un
impact négatif sur les marchés des produits du fait de manque de compétitivité et pourrait affecter par
conséquence la performance du marché du travail en augmentant le taux de chômage. 
  .
Les dépenses publiques (DP)
La dépense publique constitue un levier traditionnellement utilisé dans la stimulation de la croissance. Elle
est nécessaire, pour encourager l’emploi et préparer les individus aux exigences du marché du travail. Elle
doit être guidée par des objectifs tels que, les dépenses productives qui contribuent au développement
socio-économique et à l'amélioration du niveau de vie de la population, plus précisément, le
développement des infrastructures qui répondent évidemment à des besoins humains, au développement
durable et à la création d'emplois. Les études montrent que les pays qui dépensent plus pour l'emploi
obtiennent un nombre des nouveaux actifs, beaucoup plus important que les autres qui dépensent moins.
Par manque de données sur les dépenses publiques, on utilisera dans notre étude les dépenses nationales
brutes (DNB). Celles-ci comprennent les dépenses en consommation finale du gouvernement (la
consommation générale du gouvernement) et la formation brute de capital (investissement intérieur brut).
On suppose donc, une relation négative entre les dépenses nationales brutes et le taux de chômage

   une augmentation des dépenses nationales brutes provoquerait une baisse du chômage. La
mise en œuvre des première réformes a suscité une compression des dépenses publiques notamment celles
relatives aux traitements et salaires provoquant une détérioration du marché de l’emploi. Toutefois,
l’expansion des dépenses publiques, instrument primordial des deux programmes à la relance économique
(2001-2004) et (2005-2009) a coïncidé avec un fléchissement évident, du taux de chômage dans les années
deux- milles.
Les couts salariaux (CS)
C'est une méthode incitative très efficace pour créer des emplois. Il s'agit d'une baisse du coût du travail
par la baisse des charges salariales (les cotisations sociales et les impôts)( P. Artus, 1996),. Sur le marché
travail, le coût salarial est une variable d’ajustement des quantités (offre et demande). Si ce coût est trop
élevé par rapport à la productivité des salariés, les entreprises n’embaucheront pas.
Par manque de données sur la fiscalité relatives à l’emploi, on se limite à l’évolution des cotisations sociales
pour expliquer le comportement des couts salariaux et par la suite l’impact de la réforme de l’institution du
marché du travail. On présuppose qu’il y a une relation positive en les cotisations sociales et le taux de
chômage, 
   .
La situation sécuritaire (D1)
Il est utile de rappeler que l’Algérie est passée par une période du terrorisme qui s’est soldée, par des
destructions d’infrastructures et même d’entreprises publiques, qui se sont chiffrées par des dizaines de
milliards de dollars US.
Toutes les données utilisées dans notre étude ont été tirées du site Web de la banque mondiale, à
l’exception des données concernant les cotisations sociales et la sous période 1980-1988 de la série taux
de chômage qui ont été complétées par les données de l’office national de statistique (Algérie). La situation
sécuritaire est une variable muette prenant la valeur un (1) pour la période (1992 - 2001), et zéro (0) pour
les autres années de la période d’étude.
3. Spécification du modèle et l’analyse critique des résultats
3.1. La forme fonctionnelle du modèle
Plusieurs études ont été faites pour expliquer les variations du taux de chômage surtout dans les pays de
l’OCDE. Ces études ont utilisé des modèles reposant pratiquement sur l’influence de deux grandes
catégories de facteurs, les uns sont liés aux institutions du marché du travail et les autres sont relatifs aux
chocs macroéconomiques. En pratique, les modèles de base utilisés quant à l’explication du chômage se
centrent principalement sur l’idée citée plus haut, mais se différencient dans le choix des variables
explicatives selon chaque étude.
En effet, selon une étude faite sur donnée panel sur vingt pays de l’OCDE (Blanchard et Wolfers 2000),
les chocs tels que la croissance de la productivité global, le taux d’inflation, le taux d’intérêt, choc de
demande de travail, seraient les principaux responsables de la hausse du chômage, tandis que les
institutions auraient contribué avec des effet indirects sur le niveau du chômage.
En effet, dans le modèle de base de Blanchard et Wolfers (2000), les chocs sont observables, et
interagissent avec les institutions du marché du travail selon la relation suivante :
    

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