Juin 2014 © DG Trésor
AMBASSADE DE FRANCE EN AUSTRALIE
SERVICE ECONOMIQUE
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Les échanges commerciaux de
l’Australie en 2013
Résumé
Les échanges de biens et services de l’Australie ont progressé de 3,5% en 2013, principalement en raison
de la croissance des exportations, permettant de réduire de moitié le déficit commercial, ce dernier étant
imputable aux importations de services. La dépendance de l’économie australienne envers les pays
asiatiques, et en particulier la Chine, qui absorbe près du tiers de ses exportations, d’une part, et les produits
miniers et énergétiques d’autre part se poursuit. Ces deux tendances sont amenées à se poursuivre avec la
signature (notamment avec la Corée du Sud), la conclusion (avec le Japon) ou la négociation (avec la
Chine) d’accords de libre-échanges et l’augmentation des revenus tirés des exportations du minerai et du
charbon, malgré la tension à la baisse sur ces deux cours.
L’Australie est la première puissance commerciale d’Océanie.
1. La puissance commerciale régionale de l’Australie est incontestable.
L’Australie contribue à plus de 80% des échanges de marchandises de la zone, loin devant la Nouvelle-
Zélande (13%). Le pays est le 19e exportateur et le 23e importateur mondial. Le taux d’ouverture de
l’économie atteint environ 21% du PIB et la part des services dans les échanges dépasse désormais les
20%.
2. Le déficit commercial s’est réduit en 2013.
Le déficit commercial (marchandises et services) s’est fortement réduit sur un an, passant de 24 Mds AUD
en 2012 à 10,2 Mds AUD en 2013, en raison de la hausse soutenue des exportations (+6% pour atteindre
318 Mds AUD), tandis que les importations ont plus faiblement progressé (+1.4% sur un an). Si la balance
de marchandises reste excédentaire (+4,5 Mds AUD), celles des services est largement déficitaire (-14,9
Mds AUD), malgré le dynamisme des services à l’éducation et du tourisme.
La dépendance envers les pays asiatiques se confirme.
1. Les échanges se font en grande majorité au sein de la zone Asie-Pacifique.
Si 40% des échanges de biens et services ont été réalisés avec les pays de l’OCDE, la prédominance de
l’Asie dans les échanges commerciaux de l’Australie s’est encore accentuée en 2013. Près de 40% des
transactions commerciales australiennes est effectuée avec Chine, le Japon et la Corée du Sud. La Chine a
conforté en 2013 sa place de premier partenaire commercial de l’Australie et absorbe désormais près du
tiers des exportations australiennes (31,2%, soit une progression de cinq points sur un an seulement), qui y
ont pour la première fois dépassées les 100 Mds AUD. Les pays insulaires du Pacifique et la Nouvelle-
Zélande jouent un rôle marginal, tandis que les États-Unis restent le second importateur et l’Union
Européenne le second partenaire commercial de l’Australie.
2. Une logique renforcée par la conclusion d’accords de libre-échange.
Les principales forces politiques du pays plaident inlassablement en faveur de l’abandon de toute forme de
protectionnisme. L’Australie est particulièrement active au sein de l’OMC, tout en déployant une stratégie
tous azimuts de conclusion d’accords de libre-échange, régionaux et bilatéraux, en particulier avec les pays
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insulaires et asiatiques. Un accord a été signé avec la Corée du Sud et conclu avec le Japon en avril 2014
tandis que d’autres sont en cours de négociation, en particulier avec la Chine et l’Inde.
Les produits miniers et énergétiques dominent les exportations, alors
que les importations sont plus diversifiées.
1. Les produits de la mine et de l’énergie, moteur des exportations et de l’économie australienne.
Les exportations de ces deux familles de produits représentent plus de la moitié (54% en 2013) des
exportations australiennes de biens et services. À eux seuls, le minerai et le charbon représentent
respectivement 12 % et 21% des exportations totales de biens et services, malgré la baisse des cours.
Les revenus tirés des exportations minières et énergétiques devraient progresser de 13% sur l’année
financière 2013-2014 par rapport à 2012-2013, en raison d’une augmentation des volumes produits et
exportés. Le BREE (Bureau of Resources and Energy) estime, au total, que ces revenus devraient s’établir à
125 et 74 Mds AUD respectivement en 2013-2014, soit environ 12,5% du PIB australien. À lui seul, le
secteur minier représente aujourd’hui plus de 70% des exportations de marchandises. En 2018-2019, les
revenus à l’export des ressources minières et énergétiques devraient atteindre 284 Mds AUD, soit + 43% en
cinq ans, avec une forte progression pour le fer, le GNL (Gaz Naturel Liquéfié) et le charbon. Pour le
minerai, l’Australie devrait tirer son épingle du jeu, en raison de i/ la progression du volume des échanges
internationaux de fer (+ 35% pour les seules importations chinoises), ii/ l’augmentation des capacités de
production déjà existantes et iii/ la compétitivité prix du fer australien (40 USD/t, soit le moins cher au
monde).
La part de la Chine dans les exportations de produits miniers a été multipliée par 6,5 en dix ans et le pays
capte désormais plus de la moitié des exportations australiennes de ces produits. La Chine est, de très loin,
le premier importateur de minerai de fer, d’or et de cuivre australiens. En revanche, le Japon reste le
principal destinataire des exportations de ressources énergétiques australiennes puisqu’il en capte 41%, soit
deux points de plus qu’il y a dix ans.
2. Les importations sont plus diversifiées.
Aucune famille de produits ou de services ne prédomine. Les voyages personnels (tourisme) constituent le
premier poste d’exportation (7,5% des importations), suivis du pétrole brut (6%), des automobiles (5,48%),
du trole raffiné, des services de transports (2,8%) et des télécoms (2,7%). Avec une croissance
supérieure à 7% sur les cinq dernières années, les importations de pétrole brut et raffiné ont affiché les
hausses les plus importantes.
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